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flicage

  • Flicage

    Publié par Guy Jovelin le 18 juin 2020

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    Flicage
    Quelques semaines après sa mise en service, on commence à s’apercevoir que l’application Stop-Covid, loin d’être anodine, collecte les identifiants de toutes les personnes croisées par un utilisateur, pas seulement celles croisées à moins d’un mètre pendant quinze minutes.
     

    C’était pourtant une promesse de Cédric O, le secrétaire d’Etat au numérique :

    « Lorsque deux personnes se croisent pendant une certaine durée, et à une distance rapprochée, le téléphone portable de l’un enregistre les références de l’autre dans son historique ».

    La collecte d’informations liées à un utilisateur de StopCovid devait se limiter à ces contacts-là : et non à la totalité des personnes croisées, comme c’est, en réalité, le cas.

    Gaëtan Leurent, chercheur français en cryptographie de l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria, qui s’occupe du projet StopCovid), a découvert le pot aux roses.

    Sur la plate-forme de développement de l’application, il raconte comment il a découvert que « tous les contacts croisés pendant les quatorze derniers jours » sont envoyés au serveur central hébergeant les données liées à StopCovid.

    « StopCovid envoie donc une grande quantité de données au serveur qui n’a pas d’intérêt pour tracer la propagation du virus, mais qui pose un vrai danger pour la vie privée »

    « J’ai fait un test en installant StopCovid sur deux téléphones, et en l’activant une dizaine de secondes avec les deux téléphones dans deux pièces différentes (environ 5 mètres de distance, plus un mur). Quand je me déclare ensuite comme malade, mon appli envoie bien ce contact sur le serveur, alors qu’il n’a aucun intérêt épidémiologique. (Je me déclare évidemment avec un faux code de malade, et le serveur refuse mes données, mais cela permet de bien voir ce qui est envoyé.) »

     

    Cela alors que le décret et l’arrêté qui ont créé StopCovid prévoient pourtant clairement que « l’historique de proximité » de l’utilisateur est constitué des identifiants des téléphones s’étant trouvés pendant quinze minutes à moins d’un mètre d’une personne diagnostiquée positive.

    Le secrétariat d’Etat au numérique n’a pas remis en cause ces révélations, mais a voulu les justifier :

    « tous les quarts d’heure, un nouvel identifiant est attribué à chaque appareil » : « Ainsi, un contact qui ne durerait que cinq minutes pourrait être la suite d’un contact de douze minutes : deux contacts que seul le serveur est capable de relier pour comprendre qu’il s’agit, en réalité, d’un seul, de 17 minutes, donc à risques. »

    La Commission nationale informatique et libertés (CNIL) a fait savoir que des contrôles étaient « en cours » sur le sujet.

    StopCovid n’a été activée qu’à 1,4 million de reprises, soit par environ 2 % de la population française.

     

    Source : lesalonbeige

  • Vers le flicage des parents dissidents ?

    Publié par Guy Jovelin le 12 mai 2020

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    Vers le flicage des parents dissidents ?

    Le ministère de l’Education nationale a publié plusieurs fiches de recommandations à l’intention des enseignants, parmi lesquelles il leur est notamment demandé de détecter les élèves tenant des propos critiques à l’égard de l’Etat et même d’inciter ces derniers à dénoncer les « dérives » de leurs parents.

    La fiche Eduscol intitulée « Ecouter la parole des élèves en retour de confinement » évoque le cas d’enfants qui pourraient « tenir des propos manifestement inacceptables ». A partir de quand un propos devient-il inacceptable ?…

    Dans Présent, Franck Deletraz évoque les élèves qui auraient l’outrecuidance d’évoquer :

    le scandale des masques, celui des banlieues non confinées, ou plus globalement de ne pas s’esbaudir devant la gestion catastrophique de l’épidémie de Covid par le gouvernement.

    Face à pareil cas,

    « la référence à l’autorité de l’Etat pour permettre la protection de chaque citoyen doit alors être évoquée, sans entrer en discussion polémique. Les parents seront alertés et reçus par l’enseignant, le cas échéant accompagné d’un collègue, et la situation rapportée aux autorités de l’école ».

    Que sera l’étape suivante ? Le camp de rééducation ?

    Une autre fiche, intitulée « Réouverture Covid-19 et risques de dérives sectaires », invite les enseignants à piéger les enfants « par des questions adaptées ».

    « l’enfant étant dépendant de son environnement, une attention doit donc être portée aux élèves dont les responsables légaux, adeptes de certaines idéologies ou croyances, sont réticents ou opposés aux recommandations faites en matière de santé publique : contournement du confinement pour des rassemblements, refus de traitements, d’examens médicaux ou de tests sanguins, etc. […] Afin d’objectiver une situation, d’autant plus lorsqu’elle touche aux convictions ou aux pratiques religieuses, il est important de rassembler des éléments factuels sur la base de questions adaptées et de se référer à un faisceau d’indices. »

    Peut-on dénoncer les responsables légaux, adeptes d’idéologies comme le communisme, ou de croyances comme la démocratie ? La fiche dénonce les « manipulateurs de peur ». Jérôme Salomon ? Emmanuel Macron ?

     

    Source : lesalonbeige