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interprètes

  • Au tribunal de Bobigny, le dur quotidien des interprètes: « celui qui égorge sa femme et ses enfants, celui qui brûle sa compagne, celui qui viole sa mère c’est notre quotidien. Il n’y a pas une semaine où vous n’êtes pas vraiment touché »

    Publié par Guy Jovelin le 19 février 2022

    […]

    Une fois passé la porte de ce bureau, on peut y trouver, s’il n’est pas requis dans une affaire, Elsadiq Obieda. Il officie à Bobigny depuis 2019, après 22 ans passés en tant qu’interprète.  Maitrisant la langue arabe, il occupe le poste de traducteur-interprète coordinateur. « On a la charge de faire appel à des interprètes indépendants pour les besoins de procès ou autre, explique-t-il.  « C’est un poste à plein temps, et on n’a pas le temps de faire autre chose. »

    Pachtou, sarakolé, bengali, amharique… « En termes de traitement de langues, le tribunal de Bobigny est la plus grosse juridiction française à utiliser des interprètes. » […]

    « On a quelqu’un qui parle agni [une langue vernaculaire de Côte d’Ivoire, nldr], c’est la première fois que je vois ça », dit-il en parcourant le registre de ses doigts. La langue des signes est, au grand regret de Elsadiq Obieda, peu présente. […]

    « Un interprète qui travaille dans la justice, il est continuellement confronté à des choses atroces, entre celui qui a égorgé sa femme et ses enfants, celui qui a brûlé sa compagne, celui qui a violé sa mère… C’est notre quotidien. Il n’y a pas une semaine où vous n’êtes pas vraiment touchés », explique Elsadiq Obieda. […]

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  • Rennes : les demandes d’interprètes à l’hôpital ont triplé en dix ans, un phénomène que l’on retrouve partout en France qui correspond aux évolutions de la démographie

    Publié par Guy Jovelin le 30 mai 2021

    Se rendre aux urgences ou à l’hôpital peut être angoissant. À la peur de la blouse blanche s’ajoute parfois une difficulté supplémentaire : la langue. À Rennes, on travaille à faire sauter cette barrière.

    Au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine), les demandes d’intervention d’interprètes ont presque triplé en à peine dix ans. D’après Hugo Martin-Giroux, responsable des relations avec les usagers, le centre hospitalier comptait 1 421 demandes d’intervention d’interprète en 2020 contre 514 en 2012. Ce qui, évidemment, a un prix : l’an dernier, le CHU a dépensé plus de 50 000 €, au lieu de 20 000 € en 2017.

    Hôpital, reflet de ville

    Pour Hugo Martin-Giroux, le CHU de Rennes, « n’est pas un cas isolé. C’est un phénomène que l’on retrouve partout en France. Cela correspond aux évolutions de la démographie. […]

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