Publié par Guy Jovelin le 22 janvier 2022
Bernard Lugan L'Afrique réelle cliquez ici
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Publié par Guy Jovelin le 22 janvier 2022
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Publié par Guy Jovelin le 10 juillet 2021
La ville de Zouara a donné 10 jours aux migrants pour régulariser leur situation sous peine d’expulsion de la ville. La municipalité libyenne justifie sa décision par un “taux de criminalité élevé”. Les arrivées de migrants, candidats au départ vers l’Europe, se multiplient dans cette ville côtière de l’ouest de la Libye.
Les affiches sont apparues au début du mois de juillet sur les devantures des bâtiments fréquentés par les migrants subsahariens, à Zouara, ville côtière de l’ouest libyen. “La municipalité de Zouara annonce à tous les résidents de la ville de corriger leurs procédures légales (sic) à compter de la date de cette annonce dans un délai de 10 jours ou de partir volontairement”, peut-on lire sur le document que s’est procuré InfoMigrants. Édité le 1er juillet 2021, il exhorte les migrants à partir au plus tard le 10 juillet.
Passée cette date, un “vaste plan de sécurité” sera mis en place par le Conseil municipal pour faire respecter la mesure, indique encore la note. En quoi consiste ce “plan” exactement ? Que se passera-t-il pour les migrants qui n’auront pas quitté la ville ? Difficile de savoir. Contactée par InfoMigrants, la mairie de Zouara n’a pas répondu à nos sollicitations.
La ville de Zouara est connue pour être un lieu de départ d’embarcations de migrants vers l’Europe. Depuis plusieurs semaines, les migrants sont de plus en plus nombreux à arriver dans la région, dans l’espoir de monter dans un canot et fuir la Libye. “Chaque jour des nouvelles personnes arrivent à Zouara car les passeurs ont la réputation de bien travailler ici”, raconte Ibrahima.
Dans l’un des quartiers de la ville, “les Noirs sont régulièrement agressés par la police”, rapporte Ibrahima. “Quand tu rentres chez toi, on peut te mettre dans un véhicule, te tabasser et t’envoyer dans le désert près de Sabratha”, continue l’adolescent.
[…]
Publié par Guy Jovelin le 11 août 2020
Les services de renseignements français – et bien d’autres – s’inquiètent du développement en Libye de l’armée de mercenaires encadrée par des militaires turcs.
Sur base d’un accord signé le 22 novembre 2019 entre le gouvernement libyen et son homologue turc, Erdogan avait aussitôt commencé à déployer des militaires turcs en Libye avec un équipement important (blindés, avions de combat, hélicoptères).
Aujourd’hui, ce sont environ 16.000 mercenaires qui se trouvent sur le sol libyen, encadrés par 3.000 militaires turcs. Et ces mercenaires qu’encadre l’armée turque sont des djihadistes. Beaucoup ont combattu précédemment parmi l’Etat Islamique. Il y a parmi eux des Syriens, des Algériens, des Tunisiens, des Soudanais,…
Cette importante force militaire djihadiste en Libye à la disposition d’Erdogan ne plait guère à l’Egypte et à l’Algérie qui y voient des risques sur leur sol pour l’avenir. Les services de renseignements français considèrent également qu’il y a là un risque sérieux que ces djihadistes viennent renforcer l’Etat Islamique toujours présent au Sahel.
Quant à la Turquie, elle estime qu’elle est désormais présente militairement pour toujours en Libye, selon les paroles du ministre turc de la Défense prononcées le 4 juillet dernier.
Tout cela est à rapprocher d’un autre fait : Erdogan se veut le protecteur des Frères Musulmans et veut contribuer à étendre leur influence en Libye et plus généralement sur le continent africain.
L’avenir s’annonce mouvementé !
Source : medias-presse.info
Publié par Guy Jovelin le 03 février 2020
Les-uns après les autres, les sommets internationaux sur la Libye échouent à réparer les conséquences de l’injustifiable guerre faite au colonel Kadhafi.
Ils échouent parce que, comme le disait Albert Einstein : « On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui l’a généré ». Or, la guerre contre le colonel Kadhafi fut officiellement déclenchée au nom de la démocratie et toutes les solutions proposées sont démocratiques ou d’ordre démocratique
De plus, comment prétendre mettre un terme au conflit quand :
1) Les tribus, pourtant les seules vraies forces politiques du pays sont écartées, alors que la solution passe précisément par la reconstitution des alliances tribales[1] forgées par le colonel Kadhafi ?
2) Reconnu depuis le 14 septembre 2015 par le Conseil suprême des tribus comme son représentant légal, Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi qui représente une des solutions, est systématiquement écarté par les Européens. Or, il est l’un des très rares leaders libyens en mesure de pouvoir faire cohabiter centre et périphérie, comme l’avait fait son père, en articulant les pouvoirs et la rente des hydrocarbures sur les réalités locales, avec un minimum de présence du pouvoir central.
Le littoral urbanisé de Tripoli constitue un cas particulier. Ici, le pouvoir appartient aux milices dont seule une infime minorité se revendique de l’islam jihadiste. Nous sommes dans le monde des trafics qui permettent aux miliciens de faire vivre leurs familles. Or, ils auraient tout à perdre d’une victoire du général Haftar puisque ce dernier a promis de les mettre au pas. Voilà pourquoi ils soutiennent le pseudo-gouvernement de Tripoli, lui-même porté par la Turquie.
La situation en Tripolitaine est donc très claire : si le général Haftar ne réussit pas à s’y imposer militairement, Tripoli et les villes littorales demeureront donc au pouvoir des milices.
Pour espérer l’emporter le général Haftar devrait donc proposer à certains chefs miliciens une porte de sortie qui en ferait de futurs acteurs politiques dans les régions qu’ils contrôlent et dans lesquelles ils ont acquis une réelle légitimité.
Là est la seule solution qui pourrait les détacher de la Turquie. Le but de cette dernière est de maintenir à Tripoli un pouvoir lui devant sa survie et lui permettant de justifier l’extension de ses eaux territoriales aux dépens de la Grèce et de Chypre. Ce thème est expliqué et cartographié à l’intérieur de la revue.
Source : lafautearousseau
[1] Pour tout ce qui concerne les tribus et leurs alliances, voir mon livre Histoire et géopolitique de la Libye des origines à nos jours.
Publié par Guy Jovelin le 04 janvier 2020