Publié par Guy Jovelin le 21 janvier 2022
“Il y a plus de dépenses que de rentrées d’argent” : Morgane, mère célibataire et “giletjaune” historique de Saint-Avold (Moselle), multiplie les “astuces” pour s’en sortir. A trois mois de la présidentielle, elle garde malgré tout “espoir queles choses changent”.
La jeune femme de 35 ans ne sait pas encore quel bulletin elle glissera dans l’urne mais une chose est sûre, ce ne sera pas celui d’Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat sortant est un “banquier” qui “a envie d’emmerder les non-vaccinés parce qu’on l’emmerde depuis un moment”.
Certains mois, “je peux gagner 1.600 euros. Là, ça va, c’est un salaire correct. Mais la plupart du temps, c’est plutôt autour de 1.000 euros”, confie à l’AFP cette mère de deux enfants de 16 et 8 ans, qui préfère garder l’anonymat. Des “situations comme la mienne, on n’a pas envie de (les) crier sur tous les toits, on se débrouille par nous-mêmes, on garde ça pour nous”, observe-t-elle.
Ses revenus placent à coup sûr Morgane parmi les 9,3 millions de Français les plus pauvres recensés en 2020 par l’Insee. Ceux pour lesquels les fins de mois sont les plus difficiles, tant ils sont contraints de se serrer la ceinture.
Pour elle, depuis ses 18 ans et sa sortie du lycée, cela se traduit par un quotidien fait de “débrouille”, d'”astuces” et de privations. (…)