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  • Divorce : le mariage, davantage aligné sur le régime du Pacs, est désormais moins protégé qu’un contrat

    Publié par Guy Jovelin le 08 janvier 2021

    Divorce : le mariage, davantage aligné sur le régime du Pacs, est désormais moins protégé qu’un contrat

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    Denis Moreau, professeur de philosophie à l’université de Nantes, et Alexandre Stobinsky, magistrat au tribunal judiciaire de Créteil, signent une tribune dans Le Figaro, dans laquelle ils dénoncent la facilitation du divorce :

    […] Toutefois, sans l’accord de l’un des mariés, et hormis une faute caractérisée de l’un d’entre eux, un divorce ne peut être aujourd’hui demandé qu’après deux ans de séparation effective. La réforme a fait passer cette durée à un an. Elle était de six ans avant 2004. Désormais, dans un cas extrême, douze mois après la célébration d’un mariage, celui-ci pourra être rompu de manière unilatérale. On nous objectera légitimement l’urgence ou l’impérieuse nécessité parfois de divorcer sans l’aval de son conjoint. Mais outre le fait que le divorce pour faute est toujours un recours possible, le juge aux affaires familiales peut prendre toute mesure provisoire afin d’assurer la protection de l’un des époux. Et si l’urgence à la séparation avancée par l’un d’eux est à ce point importante, pourquoi alors maintenir un délai, même de douze mois ?

    Ainsi, la réforme conduit davantage encore à aligner le régime du mariage sur celui du Pacs, ce dernier pouvant être dénoncé unilatéralement, sans préavis. Le mariage perd progressivement le caractère institutionnel qu’il a longtemps porté – bien avant sa consécration par les religions monothéistes – et qui faisait de lui la forme la plus aboutie de la conjugalité. Rien n’interdisait d’espérer qu’au contraire, le législateur le renforçât alors que les Français le plébiscitent. Mais soyons complètement honnêtes, l’évolution de la loi autorise davantage de mariages puisqu’elle facilite les divorces. L’économie de la célébration continue de tourner.

    En réalité, le texte de l’ancienne garde des Sceaux ne fait que suivre un mouvement sociétal profond. Nous sommes passés, dans le champ matrimonial, de la logique de l’engagement sur la durée à celle du projet, limité dans le temps et résiliable. Dans bien des cas, l’exceptionnalité du mariage réside moins dans l’engagement dont il témoigne que dans l’événement (la « fête » ) qui le célèbre. Et c’est maintenant parce que le mariage civil est un projet et non plus une promesse qu’il peut être rompu aussi brutalement.

    […]

    Qu’il soit ainsi permis de s’étonner que le mariage – ce qu’on appelle en droit l’état des personnes – soit à présent moins bien protégé qu’un contrat. La rupture d’un contrat, sans manquement à une quelconque obligation, est très sévèrement réprimée par la jurisprudence. Le mariage y échappe : l’article 266 du code civil, qui prévoit des dommages et intérêts lorsque la dissolution de l’union fait subir à un époux des conséquences d’une particulière gravité, est aussi méconnu que peu appliqué. […]

     

    Source : lesalonbeige

  • Et pendant ce temps, la famille continue de se déliter

    Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2019

    Auteur : Michel Janva

    Et pendant ce temps, la famille continue de se déliter

    Lu dans la lettre de Valeurs Actuelles :

    Le pacte civil de solidarité, plus communément appelé “pacs”, a le vent en poupe. Le 13 octobre dernier, cette union d’un genre nouveau a fêté ses 20 ans. Et le nombre de couples pacsés ne cesse d’augmenter ; ainsi, l’année 1999 a accouché de 6 151 pacs (dont 2 600 entre personnes du même sexe) ; parallèlement, 293 544 mariages ont eu lieu sur la même période. La courbe des mariages connaît une progression inverse et chute d’année en année, ainsi, en 2017, l’on compte 233 915 mariages (7 244 mariages homosexuels) et près de 194 000 pacs (7 336 unions gays). Si une moitié des couples pacsés finit par franchir le pas et se marier, l’autre versant « voit dans le pacs une forme d’union alternative, plus moderne que le mariage et plus protectrice que l’union libre », analyse le sociologue Wilfried Rault dans les colonnes du Parisien. Au-delà de la symbolique, la différence majeure est économique, notamment dans le cadre d’une éventuelle succession. Une consommation comme une autre, en somme.
    Le PACS, c’est le retour de la répudiation simple : l’amour version kleenex (quand c’est usagé, on jette)… C’est beau le progrès…
     
    Source : lesalonbeige