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  • On achève bien… la classe moyenne !

    Publié par Guy Jovelin le 23 mars 2021

    On achève bien les chevaux est le titre d’un roman écrit pendant la Grande Dépression, qui décrit ces classes moyennes ruinées, obligées de se donner en spectacle dans d’exténuants « marathons de danse » pour tenter de survivre. En 2021, c’est la classe moyenne française qui est au bord de la rupture.

    classe moyenne persécutée,criseQue l’on voie un complot ou pas derrière tout cela, force est de constater que tout converge pour démolir les classes moyennes, en particulier actives et indépendantes.

    C’est le cas des restaurateurs, mais aussi des commerçants et artisans soumis à un suspense continuel pour savoir si le gouvernement va daigner les autoriser à travailler. Pendant ce temps-là, n’en doutez pas, certains commerces, eux, prospèrent : les points de deal restent ouverts, sans avoir à demander de dérogation, et bénéficient toujours de leur régime fiscal préférentiel… Mais peut-être qu’en 2021, la dope est devenue « essentielle », même aux yeux des autorités ?

    La question va d’ailleurs bien au-delà de cela. Ce sont les valeurs de la classe moyenne – travail, indépendance, effort, créativité – qui, au travers des événements actuels, sont profondément atteintes. Plus que d’ordinaire, puisque en réalité, cela fait vingt ans au moins que cela dure. Pendant que ceux qui travaillent d’arrache-pied sont persécutés depuis longtemps, bien avant le Covid-19, d’ailleurs, les voyous prospèrent sur le laxisme de l’État. À la télé, les « stars » de la télé-réalité, choisies sur casting pour leur vacuité et leurs seules apparences, s’égaient dans des villas et des voitures de luxe : quelle est donc la hiérarchie des valeurs que la jeunesse peut déduire de tout cela, dans une société qui laisse faire les racailles, place la nullité et la fainéantise sur un piédestal pendant que leurs parents s’éreintent à honorer leurs impôts et charges et paient les pots cassés de la crise sanitaire ?

    La classe moyenne française est la grande persécutée de cette crise. Elle en sortira lessivée, la proie des grands groupes financiers qui s’enrichiront en ramassant les morceaux à la casse. Le « monde de demain » s’annonce le paradis de la superclasse mondiale, de la racaille et des valets écervelés à son service. Mais pas celui des gens éduqués dans les valeurs morales et le sens de l’effort… Le grand reset est en marche : après avoir puissamment œuvré à l’inversion des valeurs de la société, il s’annonce comme le transfert massif des biens, activités et patrimoines des classes moyennes vers une élite mondiale hors-sol, qui manipule les esprits depuis des décennies pour préparer le terrain, avant de donner le dernier coup de semonce…

     

    Olivier Piacentini

    Ecrivain, politologue
     
  • « je n’ai pas signé pour me retrouver dans un pays soviétique »

    Publié par Guy Jovelin le 23 mars 2021

    Mis à jour le 22 mars 2021 Auteur par Rédaction 

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     D’Erik L’Homme :

    « Assujettissement aux écrans pour le travail et les loisirs, mainmise totale de l’Etat sur l’éducation des enfants, lyssenkisme au CNRS et dans les universités, pravdatisation des médias, réécriture à flux tendu de l’Histoire, assignations à résidence, déplacements sous surveillance, réunions et manifestations interdites, justice à géométrie variable, flicage des opinions, censure massive sous couvert de complotisme, état d’urgence ordinaire, et bientôt identification par QR code pour aller manger au restaurant ou boire un café, passeport vaccinal pour accéder aux lieux culturels et pour voyager…

    Ça réjouit peut-être les communistes, les amateurs d’uchronies ou les fans de dystopies, mais moi je n’ai pas signé pour me retrouver dans un pays soviétique ! »

    « Un Etat totalitaire est un Etat où tout ce qui n’est pas défendu est obligatoire. »

    Curzio Malaparte, La Peau.

     

    Source : contre-info

  • Nouvelle barbarie

    Publié par Guy Jovelin le 23 mars 2021

    synthesenationale

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    Laurence de Charette

    Rixes mortelles, batailles armées, passages à tabac sanglants, professeurs attaqués… La simple chronique de l’activité policière ne laisse aujourd’hui plus de place aux discours euphémisants qui nous tiennent lieu de cache-sexe depuis tant d’années. Quoi qu’en dise le garde des Sceaux, la violence des mineurs a franchi un seuil que les professionnels décrivent avec la triste précision des témoins de terrain. Après le meurtre d’Alisha, après le lynchage du jeune Yuriy, après les nuits d’émeutes urbaines à Blois, après, après... Ils- font un triple et terrible constat.

    D’abord, la violence gangrène des adolescents de plus en plus jeunes, elle s’enracine dès la sortie de l’enfance et souvent avant. Rien, ensuite, ne semble à même de l’endiguer : elle a, en réalité, changé de nature. Confrontés à des agresseurs dénués de culpabilité ou d’empathie envers les victimes, dépourvus de cette ultime limite intérieure qui seule peut retenir le bras de celui qui ne s’inscrit plus dans l’ordre de la loi, les éducateurs, à court de mots, ne parlent plus de «violence », mais d’« ultraviolence ». Cette nouvelle barbarie qui s’est engouffrée dans l’effondrement de toute notion d’autorité et la faillite de nos politiques d’intégration constitue, sans nul doute, l’un des phénomènes sociaux les plus inquiétants de notre temps.

    Enfin, elle fait l’objet d’une incompréhensible impunité ! Le Parlement vient d’adopter une énième réforme de la justice des mineurs, cette justice hérités d’autres temps, tellement attachée à l’excuse et si peu à la sanction, dont le laxisme est aujourd’hui largement instrumentalisé par les mineurs et les réseaux qui les utilisent. Il faudrait en espérer quelques progrès…

    Car il n’est plus possible d’ignorer – sous peine de les voir s’étendre rapidement - les ravages de cette délinquance protéiforme qui fertilise le terreau de la radicalisation et déstabilise l’école, désormais soumise, comme toute la société, à ses attaques mortifères. Inutile de nous bercer d’illusions : la bataille n’est pas gagnée, tant sont nombreux et profonds les aveuglements et les renoncements qui la précèdent.

    Illustration : dessin de Konk

    Source : Le Figaro 23/3/2021