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Jusqu’à quand les musulmans refuseront-ils l’examen historico-critique de leurs textes ?

Publié par Guy Jovelin le 05 avril 2021

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Jusqu’à quand les musulmans refuseront-ils l’examen historico-critique de leurs textes ?L’abbé Guy Pagès, licencié en théologie et prêtre de l’archidiocèse de Paris, publie un livret sur l’islam, tiré de l’ouvrage Interroger l’islam, publié en 2013 et qui en est aujourd’hui à sa quatrième édition.

Telle une pyramide sur sa pointe, tout l’Islam repose sur la véracité du Coran. Sa nature divine éclaterait de façon si évidente qu’Allah lance souvent le défi de tenter d’en produire un texte semblable (Coran 2.23-24 ; 11.13-14 ; 10.38 ; 17.88 ; 52.34). Et de l’impossibilité escomptée de relever la gageure, chacun devrait en déduire LA PREUVE de la divinité du Coran, et donc de celle de l’islam. C’est dire l’impertinence, ou l’importance, de ce petit livre prétendant relever le défi d’Allah. Y réussit-il ? En 125 paragraphes, l’abbé Pagès expose les contradictions internes du Coran, ses absurdités, ses non-sens… Exemple :

Car enfin, Allah, a-t-il créé le monde en deux jours (41.9), en six (7.54; 10.3; 11.7; 25.59), en huit (41.9-12), ou bien instantanément (2.117) ? A-t-il créé la terre puis le ciel (2.29), ou bien l’inverse (79.27-30) ? […] Iblis (Satan) est-il un djinn (18.50) ou un ange (2.34) ? Caïn est-il au nombre des perdants (5.27,30), ou non (5.31) ? Allah a-t-il sauvé le fils de Noé (21.78;37.77), ou non (11.42-43) ?

Si le Coran est si intraduisible, au point que certaines phrases ne veulent rien dire sur le plan grammatical, c’est qu’il s’agit d’abord d’un texte mal traduit

les premiers rédacteurs du Coran pensaient en syriaque, pétris de références chrétiennes. Les travaux de Luxemberg mettent en évidence que les références culturelles du Coran étaient chrétiennes, syro-araméennes, et qu’en raison de l’hégémonie arabe, elles ont fini par ne plus être comprises, de sorte que les scribes omeyyades, puis abbassides, ne connaissant plus le sens des mots étrangers, ni donc de la polysémie de certains termes, ont collé sur ceux-ci des significations arabes étrangères à leur sens premier.

Concernant le Coran, lire aussi le dossier du numéro d’avril de La Nef.

 

Source : lesalonbeige

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