Publié par Guy Jovelin le 20 janvier 2022
20/01/2022 à 16h12
20/01/2022
En octobre 2021, un homme de 43 ans avait félicité son fils de 11 ans, qui avait crié «Allah Akbar» pendant un hommage à Samuel Paty, avant d’insulter et menacer le personnel éducatif de l’établissement.
Un homme de 43 ans est jugé jeudi 20 janvier à Valence (Drôme) pour «menaces de mort sur personnes chargées d’une mission de service public» et «atteintes aux biens publics». Cet agent de sécurité, de nationalité française, avait menacé de mort le personnel d’un collège de Valence, où son fils avait reçu un avertissement après avoir crié «Allah Akbar» lors d’un hommage à Samuel Paty en octobre 2021. Il avait été placé sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès.
20/10/2021
Fin d’après-midi, comme des nuées de moineaux, les élèves s’échappent du collège Jean-Zay.
« On est en classe de 5e et 4e. La minute de silence en hommage, c’était normal, bien sûr ». Mais ils ne vont pas s’éterniser sur le sujet… « Pour nous, ce que l’élève a crié “Allah Akbar”, ce n’est pas forcément lié à cet hommage. En plus à ce moment-là, notre prof était un peu tendu. » Pour eux, l’affaire va trop loin : « faire intervenir la police quand même… Pour nous, ce père a voulu soutenir son fils. » Avant de reconnaître malgré tout « Ouais, il a peut-être fait une connerie ».
19/10/2021
Selon Alex Perrin, procureur de la République de Valence : « Le père du collégien a été identifié comme étant Hamid A., 43 ans, né à Valence et y demeurant, de nationalité française et agent de sécurité. La perquisition du domicile de l’intéressé a permis la découverte d’une bible, de deux livres salafistes, d’un nunchaku, d’un sabre, d’une canne épée ainsi que la somme de 11 500 € ».
Toujours selon le procureur : « Une expertise psychiatrique est en cours et la garde à vue du quadragénaire a été prolongée. Des premières vérifications effectuées, le mis en cause était connu des services de police et des services judiciaires pour des faits anciens. Les investigations complémentaires se poursuivent sous la direction du parquet de Valence ».