Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pascal Canfin, eurodéputé LREM (ex-EELV), appelle à «traquer toute consommation superflue d’énergie» et à «changer nos habitudes»

Publié par Guy Jovelin le 17 juillet 2022

Le président de la commission environnement du Parlement européen, Pascal Canfin (LREM, ex EELV), estime « nécessaire d’expliquer en quoi la sobriété énergétique contribue à notre indépendance stratégique, à la lutte contre la crise climatique, à la préservation de notre pouvoir d’achat » et appelle à « changer nos habitudes ».

 « Nous devons nous préparer à organiser dès les prochaines semaines la rareté de notre énergie. Il y a deux ans, la survenance du Covid a, en quelques jours, rendu nécessaire ce qui était impensable. Le retour de la guerre sur le continent européen va nous conduire de nouveau dans un moment de cette nature. Nos sociétés européennes n’ont plus connu de rationnement collectif de l’énergie depuis les années d’après-guerre, puis suivant le choc pétrolier de 1974. Comme au début de la crise du Covid, les responsables politiques ont non seulement la lourde tâche de faire les bons choix techniques, mais aussi de s’assurer que nos sociétés réagissent de manière solidaire et organisée.

Il est nécessaire d’expliquer en quoi la sobriété énergétique contribue à notre indépendance stratégique, à la lutte contre la crise climatique, à la préservation de notre pouvoir d’achat, et de mettre en place les investissements nécessaires pour accompagner les ménages les plus vulnérables.

Nous allons devoir traquer toute consommation superflue. L’Allemagne a déjà déclenché le “niveau d’alerte” et la Commission européenne proposera le 20 juillet un plan coordonné et solidaire de réduction de la consommation d’énergie. Une coordination européenne est essentielle, car nos économies sont interdépendantes : une rupture d’approvisionnement touchant l’industrie allemande aurait des impacts sur les entreprises françaises, et inversement. Si les États sont en train de s’organiser pour protéger les services essentiels, comme les hôpitaux, certaines de nos habitudes devront également changer.

Magasins surclimatisés, enseignes lumineuses allumées la nuit… ces comportements sont pourtant interdits par la loi en France. Mais l’État ne s’est pas donné les moyens de la faire respecter. Or, la sobriété – et son acceptabilité dans la société – commence par la chasse aux consommations aberrantes. S’il faut que des policiers passent dans les magasins pour faire respecter la loi et sanctionner ceux qui ne jouent pas le jeu collectif, alors faisons-le.

L’acceptabilité de la sobriété va de pair avec la juste répartition des efforts. Or, si la crise des prix de l’énergie actuelle fait de nombreux perdants, que l’État protège en France encore plus qu’ailleurs via notamment le bouclier énergie, elle fait aussi quelques gagnants. C’est le cas de certains énergéticiens. Je l’ai dit il y a deux mois déjà : il n’est pas sain qu’une entreprise comme Total ait gagné presque 5 milliards au premier trimestre 2022 et s’apprête à annoncer fin juillet de nouveaux bénéfices records. […]

Le JDD via fdesouche

Les commentaires sont fermés.