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Un total de 67.900 Marocains ont obtenu la nationalité d’un pays de l’Union européenne en 2017, selon les chiffres publiés cette semaine par l’Office statistique de l’UE (Eurostat).
Les citoyens marocains formaient le plus grand groupe de nouveaux citoyens d’un État membre de l’UE dont ils étaient résidents en 2017, écrit Eurostat selon lequel c’est l’Italie qui arrive en première position des pays octroyant la nationalité aux Marocains avec 33,4%%, suivie de l’Espagne avec 25,2%et de la France avec 24,6%.
Juste derrière les Marocains, on retrouve les Albanais dont 58.900 ressortissants ont obtenu une nationalité européenne, puis les Indiens (31.600) et enfin les Turcs (29.900), dont une majorité a obtenu la nationalité allemande.
En 2016, 101.300 Marocains avaient obtenu la nationalité d’un pays de l’Union européenne, soit 10,2% du total des étrangers ayant acquis la citoyenneté d’un pays de l’UE. Les ressortissants marocains étaient les premiers bénéficiaires de la nationalité espagnole (24,5%), française (14,9%) et belge (12,5%).
En 2017, quelque 825.000 personnes ont obtenu au total la nationalité d’un État membre de l’UE, un chiffre en baisse par rapport à 2016 (où il s’établissait à 995.000) et à 2015 (841.000). Parmi ces personnes, 17% étaient auparavant citoyens d’un autre État membre de l’UE, la majorité étant des ressortissants de pays tiers ou des apatrides.
Selon Eurostat, les Roumains (25.000 personnes), les Polonais (22.000) et les Britanniques (15.000) constituaient en 2017 les trois plus grands groupes de citoyens de l’UE ayant obtenu la nationalité d’un autre État membre.
Une ancienne responsable de l’Union des étudiants communistes de Haute-Garonne accuse les dirigeants du PCF 31 d’avoir étouffé plusieurs affaires d’agresssions sexuelles. Les dirigeants démentent.
Le Parti communiste français de Haute-Garonne a-t-il couvert des affaires d’agressions sexuelles allant jusqu’au viol ? Plusieurs femmes, militantes communistes, rapportent ce week-end dans le journal Le Monde des cas d’agressions sexuelles commises ces dernières années au sein des Jeunesses communistes.
L’ancienne secrétaire fédérale de l’Union des Etudiants Communistes (UEC) de Haute-Garonne affirme avoir alerté à de nombreuses reprises les dirigeants du PCF sur les agissements d’un responsable toulousain des jeunesses communistes. La jeune femme parle d’attouchements, de tentatives de baisers forcés et de textos à caractère sexuel. Ces pratiques auraient duré deux ans malgré plusieurs signalements. Encore plus grave, une accusation de viol survient en 2018. Selon Le Monde, le jeune dirigeant communiste aurait alors été convoqué par le secrétaire départemental du PCF Pierre Lacaze, en présence du responsable local des jeunesses communistes et de l’ancienne dirigeante de l’UEC. Selon elle, le jeune dirigeant accusé de viol n’aurait eu droit qu’à des remontrances alors qu’elle avait demandé son exclusion. Deux autres cas d’agressions sexuelles auraient également été étouffées affirme-t-elle par ailleurs.
On se souvient de la polémique qu’avait suscitée SUD-Éducation 93 en proposant ses stages en « non-mixité racisée » en novembre 2017. Voilà que ce même syndicat propose de nouveau des stages aux relents identitaires dont il a le secret. Au programme de cette formation à destination des enseignants, les inévitables ateliers en non-mixité (sur le thème « Comment se défendre dans son environnement professionnel »), mais, cette fois, c’est tout l’attirail idéologique de l’antiracisme racialiste et de la « pensée décoloniale » qui est convoqué. Le contenu de ces journées de stage s’inscrit dans la droite ligne des théories de Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des indigènes.
(…) Ainsi, tous les marqueurs d’un anticapitalisme ayant basculé de la lutte des classes à la lutte des races sont présents : SUD-Éducation 93 évoque « l’ethnocentrisme des nouveaux programmes du lycée en humanités, la répression policière des lycéen·ne·s dans les quartiers populaires » ou encore « le traitement différentiel des populations non blanches par l’institution scolaire [qui] apparaît comme de plus en plus décomplexé ».
(…) Enfin, toujours convaincu que l’institution scolaire et ceux qui la composent seraient structurellement racistes – leurs collègues apprécieront –, le syndicat SUD-Éducation 93 propose un atelier pour « accueillir les parents racisés, les défendre contre les attaques racistes et islamophobes de l’institution et les soutenir ».
Contre toute attente, la proposition de loi « anticasseurs » a toutes les chances d’être adoptée définitivement ce mardi, après un ultime vote du Sénat.
Ce texte du chef de file des sénateurs Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a été repris à son compte par le gouvernement, qui souhaitait aller vite dans le contexte des manifestations des « gilets jaunes », émaillées de violences.
Cette adoption « conforme » des sénateurs permettra d’accélérer l’entrée en vigueur des dispositions de la loi : délit de dissimulation volontaire du visage dans une manifestation (un an de prison, 15 000 € d’amende). Il autorisera également des fouilles dans les manifestations et à leurs abords, afin de rechercher des « armes par destination ».
CHRONIQUE - Qui passe par un spectacle de Luchini n'en sort pas écrasé mais au contraire avec le sentiment d'être un peu plus intelligent. C'est bien la preuve que nous sommes en compagnie d'un grand maître. [Le Figaro, 8.03]. Mais Bock-Côté va plus loin lorsqu'il dénonce « la bêtise des modernes » et plaide pour la redécouverte de la beauté. N'oublions pas qu'au fond de notre engagement politique, il y a cette motivation et cette quête. LFAR
« La modernité peut abrutir l'homme, elle peut l'ensevelir sous l'insignifiance la plus toxique, mais une part de lui demeure capable d'émerveillement. »
Fabrice Luchini est de retour au cinéma. C'est une bonne occasion de parler de lui.
Je le confesse sans gêne: j'en suis un admirateur passionné et je tolère bien mal qu'on cherche à nuancer mon enthousiasme. Cela arrive très rarement d'ailleurs. Ceux qui n'ont pas le cœur froid aiment cette figure d'exception. Luchini rappelle que la culture ne se confond pas avec les produits engendrés par l'industrie du divertissement. Les gens qui se présentent à ses spectacles ne vont pas voir qu'un performeur, comme on le dit chez les Américains. Ils cherchent à se mettre en contact avec ce que la société contemporaine leur dérobe, c'est-à-dire la grande culture, qui a été progressivement chassée de l'espace public, au nom d'une lutte contre l'élitisme dont elle devenait l'affreux symbole. Ceux qui se présentent aux spectacles de Luchini ne sont-ils pas à la recherche d'un héritage qu'on leur a dérobé, et même du monde auquel il était associé ?
L'homme contemporain sent bien la sécheresse spirituelle de son époque mais, si on lui offre l'occasion de renouer avec les grandes œuvres sans que l'exercice ne soit péniblement scolaire, il peut soudainement s'animer comme un assoiffé dans le désert qui vient enfin de trouver une oasis. La modernité peut abrutir l'homme, elle peut l'ensevelir sous l'insignifiance la plus toxique, mais une part de lui demeure capable d'émerveillement, pour peu qu'on le place devant une représentation ou une autre de la beauté, et plus encore s'il s'agit de la beauté de la langue. On a beau proscrire la mélancolie et la nostalgie, en expliquant que rien n'était mieux avant, il n'en demeure pas moins que le sentiment de la perte hante notre temps. Arrive un jour où la chose devient intolérable même au commun des mortels. Il commence alors à chercher à tâtons. Il vient de découvrir la question du sens et devine qu'il ne trouvera pas une réponse satisfaisante en s'enfermant dans le présent.
Il vaut la peine de méditer sur le parcours de Luchini. C'est en embrassant sans nuance son pays qu'il l'a conquis. Voilà un fils d'immigré, parti d'à peu près rien, et qui a gravi les échelons de l'ascension sociale en s'appropriant la part la plus intime et la plus universelle de la culture française. La plus intime, car la France entretient un rapportabsolument unique à la littérature. Elle y voit une manière privilégiée d'aborder l'expérience humaine, mille fois plus riche que le savoir construit par les «sciences sociales». La France est ce pays où la littérature n'est pas qu'un divertissement sophistiqué mais une manière d'aborder l'existence. La plus universelle, car c'est ainsi que la France parle au monde. Rendu au sommet, Luchini rend à son peuple son héritage littéraire. Comme on dit platement, il démocratise un savoir essentiel, il éveille peut-être même quelques vocations littéraires. On imagine très facilement un spectateur rentrer chez lui après Poésie ? et chercher dans sa bibliothèque un grand livre qu'il regrette de ne pas avoir terminé.
Luchini incarne la France comme patrie littéraire. Il est inimaginable ailleurs dans le monde, comme quoi les cultures ne sont pas interchangeables. La France est ce pays tout à fait singulier qui a fait de la maîtrise de la langue le plus grand des arts. Plus encore, elle a su lier ceux qui la composent par l'art de la conversation. Luchini joue avec son public. Il se moque gentiment de son inculture mais, au même moment, il lui montre que les grands textes ne sont pas inaccessibles, pour peu qu'on s'y plonge. Plus encore, il montre, sans jamais verser dans la lourdeur pédagogique, comment ces textes éclairent nos vies. C'est justement pour cela qu'il s'agit de textes classiques. Il sait incarner la part éternellement vivante des grands textes. Au fil des ans, Luchini a lu devant public La Fontaine, Molière, Rimbaud, Céline, Muray, Labiche, et, dans son plus récent spectacle, il croise de nombreux auteurs pour penser notre rapport à l'argent.
Qui passe par un spectacle de Luchini n'en sort pas écrasé mais au contraire avec le sentiment d'être un peu plus intelligent. C'est bien la preuve que nous sommes en compagnie d'un grand maître. Évidemment, à la télévision, il fait un spectacle, mais ce spectacle est admirable. Le comédien retourne à son avantage les codes médiatiques de l'époque. Même quand il fait le pitre, il éduque. Ce n'est pas donné à tous de délirer avec tant d'esprit. À travers cela, Luchini se permet de nommer la bêtise des Modernes en se moquant de leur instinct grégaire, qui les pousse à se rassembler en troupeau pour sentir qu'ils existent un peu. On sent bien qu'il parle un peu de nous, et pourtant, on applaudit. Comme quoi la vraie culture demeure irrésistible et sait dire aux hommes ce qu'ils doivent entendre. Luchini, plus qu'un acteur, est peut-être le dernier des moralistes.