Confrontée cet été à une hausse importante de la petite délinquance, la police neuchâteloise doit désormais composer avec un nouveau problème: des affiches ont été placardées dans la ville appelant les autorités à agir, sans quoi les auteurs feront justice par eux-mêmes.
"Nous sommes fiers, organisés et en colère. Nous avons la capacité d'être dangereux pour ceux qui troublent à ce point la paix sociale", peut-on lire sur les dizaines d'affichettes placardées cette semaine en ville de Neuchâtel.
Les auteurs de la missive ne sont pas encore formellement identifiés, mais la police neuchâteloise a déjà intercepté une vingtaine de personnes qui, ces deux derniers week-end, ont passé à tabac certains délinquants qui ont semé le trouble cet été dans la cité lacustre et qui se promènent assez ouvertement en ville.
Opération "Litto"
La démarche est inadmissible pour Georges-André Lozouet, chargé de communication pour la police neuchâteloise. "Personne ne peut se substituer à la police. Nous sommes dans une démocratie et le dispositif mis en place porte ses fruits", explique-t-il.
Face à la recrudescence des petits larcins commis avec violence, les forces de l'ordre ont mis en place l'opération "Litto" qui a donné lieu le mois dernier à 500 interventions et à 184 interpellations.
Du côté des délinquants, il s'agit de jeunes Africains du Nord "en errance" et souvent liés à l'asile, selon la police. Un profil clair, comme celui de l'autre camp. "Ce sont des jeunes hommes domiciliés dans la région, connus de nos services, et qui font partie de mouvements dans les extrêmes", explique Georges-André Lozouet.
Police aux aguets
Les malfrats les plus prolifiques sont actuellement sous les verrous. Toutefois, la police reste vigilante, surtout en fin de semaine, période idéale pour les amateurs de terrasses, qui attirent les voleurs et donc aussi les justiciers.
Rts.ch via lesobservateurs