Extrait de la conférence de presse de Péter Szijjártó au sujet de l’accueil des Afghans
Szijjártó, ministre des Affaires étrangères, sur la question de l’accueil des migrants extra-européens, a éclairé ceux qui auraient encore eu des doutes :
« Nous sommes des Hongrois, pas des idiots ! »
Péter Szijjártó : En ce qui concerne les Afghans, nous n’allons accepter aucune redistribution de réfugiés, la Hongrie ne participera à aucun mécanisme de répartition.
La Hongrie va exclusivement accueillir les Afghans qui ont servi dans les troupes hongroises. L’armée hongrois a une liste fermée d’Afghans qui ont été leurs camarades, dont la vie pourrait être en danger, nous avons décidé de les faire venir avec leurs familles. Mais personne d’autres ne viendra en dehors de cette liste.
Lorsque l’OTAN a déclaré qu’il fallait se retirer d’Afghanistan, Szijjártó et plusieurs autres ministres des Affaires étrangères ont demandé :
1) Il faut faire tout le possible pour qu’après le retrait, l’Afghanistan ne devienne pas un repaire de terroristes.
2) Il faut tout mettre en œuvre pour empêcher une nouvelle vague migratoire massive vers l’Europe.
Il suffit de regarder une carte du monde pour comprendre ce qui va se passer. Comprendre que personne, aucun pays ne pourra stopper cette vague.
Depuis la Turquie, il n’y a qu’un saut pour arriver aux Balkans. Et de là, un pas vers la Croatie et la Hongrie. Le souvenir de 2015 est encore frais, et il faut se rappeler qui a suivi cette période, cette pression des foules de migrants illégales. Car certains pays ont inspiré, encouragé, favorisé que ces masses se mettent en marche vers l’Europe.
Le point de vue de la Hongrie n’a jamais changé: il faut empêcher les vagues de déferler, il faut empêcher l’arrivée des Afghans. Pour cette raison, nous ne participerons à aucun quota ou accueil obligatoire ou volontaire, nous aiderons exclusivement ceux qui nous ont aidés et l’affaire est close. Nous avons toujours été clairs à ce sujet.
En ce qui concerne la défense des frontières de l’UE :
Qui se souvient encore des réactions des pays européens, de l’UE, lorsque nous avons bâti en 2015 nos barrières à la frontière pour stopper les clandestins en 2015 ?
Il a une raison pour laquelle plus personne ne s’en souvient. C’est que partout des clôtures se dressent aujourd’hui. La Pologne, la Lituanie, la Grèce... tout le monde trouve maintenant que c’est la bonne décision.
Nous n’attendons pas que les bureaucrates de Bruxelles ou les ministres des pays voisins encore en poste se souviennent, car c’est ça la politique. Mais ils pourraient s’excuser d’avoir qualifié les Hongrois d’une manière indécente, avec des termes dégradants. Ils pourraient reconnaître que avions raison.
Nous ne pouvons pas attendre des mots d’excuse, mais les faits sont les faits.
Et si, en 2015, Bruxelles n’avait pas été surtout préoccupé de harceler et de salir le gouvernement hongrois parce qu’il construisait cette clôture, mais avait été d’accord de faire le nécessaire avec nous pour stopper les vagues de migrants illégaux, nous ne serions pas face à de pareils problèmes aujourd’hui.
Bruxelles a oublié ses prises de position de 2015 sur la Hongrie, mais hélas, elle n’a pas oublié les quotas obligatoires de répartition des clandestins. Ils ont juste été rebaptisés « Pacte migratoire » ou « Répartition dynamique obligatoire des migrants »...
Mais nous sommes des Hongrois, pas des idiots, nous comprenons ce qu’il y a derrière ces bravoures grammaticales pour ne pas appeler un chat un chat.
Les quota des réinstallation obligatoire sont toujours à l’agenda de l’UE.
Pensons seulement à la masse que cela représente, à la foule des illégaux qui veulent débarquer. Ce ne sont pas seulement des migrants afghans. Il y a aussi toutes les régions de conflits extra-européennes, toute la région subsaharienne. De tous ces territoires ils partent massivement et se rajoutent aux vagues qui vont nous arriver dessus.
Et en plus, Bruxelles veut encore imposer des quotas !
Quelle sera la pression sur les frontières hongroises ?
Nous les Hongrois, nous parlons clairement. La clôture est en place, nous allons défendre nos frontières, personne ne pourra entrer illégalement.
Source: Szijjártó : « Nous sommes des Hongrois, pas des idiots ! » Le ministre des Affaires étrangères a éclairé ceux qui auraient encore eu des doutes.
Traduction Albert Coroz pour LesObservateurs.ch