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Paris va rapatrier des jihadistes français détenus en Irak, qui demandent depuis longtemps à purger leur peine en France, affirme le ministre de la Justice Gérald Darmanin vendredi soir.
«Les nationaux doivent terminer leur peine de prison en France. J’estime qu’on ne peut pas demander à l’Algérie, au Maroc ou aux États-Unis de reprendre leurs nationaux (…) et refuser de faire revenir les Français détenus à l’étranger», ajoute-t-il, sans donner plus de précisions sur les modalités de ces éventuels rapatriements. (…)
Ces propos «vont dans le bon sens, mais il reste à les transformer en actes, et vite», a commenté auprès de l’AFP Marie Dosé, l’avocate de Djamila Boutoutaou, qui a écopé de 20 ans de réclusion criminelle en Irak en avril 2018. Sa cliente «est gravement malade et doit être rapatriée de toute urgence», a insisté Me Dosé, soulignant avoir «sollicité son transfert à maintes reprises, en vain».
De «nombreux motifs» justifient le transfert de ces détenus, a abondé Me Richard Sédillot, qui défend trois jihadistes français condamnés en Irak, dont Vianney Ouraghi, du nord de la France. Leur «réinsertion» est alors «beaucoup plus simple à organiser», avec notamment la visite de leurs proches, a plaidé Me Richard Sédillot. (…)
Dans un documentaire produit par Arte, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich détaille son désir de conquérir non seulement tout le territoire palestinien jusqu’au Jourdain, mais aussi tout le Liban, la capitale syrienne de Damas et des territoires s’étendant jusqu’en Irak et en Arabie saoudite, pour former le Grand Israël.
« L’avenir de Jérusalem devra s’étendre jusqu’à Damas »
Smotrich, ministre des Finances du gouvernement israélien et chef du parti du sionisme religieux, a fait ces commentaires dans un documentaire intitulé Israël : les extrémistes au pouvoir .
Interrogé sur son objectif, Smotrich répond : « Je veux un État juif… C’est un pays dirigé selon les valeurs du peuple juif. »
L’intervieweur demande ensuite à Smotrich s’il pense que les frontières de l’État juif devraient s’étendre au-delà du Jourdain.
Smotrich affirme aussitôt : « Absolument, mais lentement… Nos grands chefs religieux avaient l’habitude de dire que l’avenir de Jérusalem devait s’étendre jusqu’à Damas. »
Le narrateur du documentaire précise :
« Bezalel Smotrich a une vision maximaliste de la terre promise. Et elle inclut toutes les terres palestiniennes, mais aussi des territoires en Jordanie, en Syrie, au Liban, en Irak et en Égypte. Même en Arabie saoudite. Une vision radicale, certes, mais qui est acceptée dans le débat public en Israël. »
Depuis le début du génocide de Gaza en octobre 2023, de nombreux soldats, personnalités des médias et hommes politiques israéliens ont clairement indiqué leur volonté de conquérir l’enclave palestinienne afin d’y construire des colonies juives.
Ils disent que Gaza doit être détruite et les 2,3 millions d’habitants palestiniens de la bande expulsés de force, soit vers l’Égypte par voie terrestre, soit vers l’Europe par bateau, pour permettre la colonisation juive.
Le nettoyage ethnique des Palestiniens dans le nord de Gaza est désormais en cours.
L’insigne du Grand Israël sur les uniformes de militaires israéliens
Certains soldats affichent clairement leur objectif supplémentaire de conquérir des territoires arabes allant jusqu’à la Syrie et l’Irak, avec des écussons qu’ils portent sur leurs uniformes.
Le projet du Grand Israël en insigne sur les uniformes israéliens
Israël a déjà prévu de rebaptiser les villes libanaises
De nombreux Israéliens souhaitent conquérir le Sud-Liban et y implanter des colonies juives. Le 25 septembre, le Mouvement pour la colonisation du Sud-Liban a publié une carte indiquant « les nouveaux noms hébreux des colonies du Sud-Liban », modifiant les noms actuels des villes et villages libanais.
Le projet du Grand Israël veut s’emparer du Liban
Jewish Currents rapporte que dans la vision du monde du mouvement, « la colonisation israélienne du sud du Liban commencera par une guerre avec le Hezbollah – qu’ils ne considèrent pas comme un dernier recours en exclusion d’une solution diplomatique, mais comme la seule voie raisonnable à suivre. »
L’analyste politique James Dorsey note que le mouvement invoque une justification biblique pour la conquête du Liban dans le livre du Deutéronome, chapitre 3, verset 25. Alors que Moïse implore Dieu de lui permettre d’entrer dans la Terre promise, il demande : « Laisse-moi aller voir le bon pays au-delà du Jourdain, cette belle région montagneuse et le Liban. »
Emmanuel Macron en voyage officiel en Irak s’est exprimé lors d’une conférence de presse sur la situation dans la région. Selon le chef de l’État, « quels que soient les choix américains », la France restera en Irak.
« Quels que soient les choix américains, nous maintiendrons notre présence pour lutter contre le terrorisme en Irak, aussi longtemps que l’Irak le demandera », a déclaré Emmanuel Macron, ce 28 août, lors d’une conférence de presse à Bagdad au cours de son voyage officiel dans le pays.
« Nous avons les capacités opérationnelles pour assurer cette présence », a-t-il ajouté à l’issue d’un sommet régional consacré à la lutte contre le terrorisme et à la souveraineté de l’Irak.
L’Irak, où Daech continue de mener des attentats quatre ans après sa défaite militaire, et la France « sont des partenaires clés dans la guerre contre le terrorisme », a par ailleurs déclaré le chef du gouvernement irakien. Paris fournit en effet à l’Irak un appui militaire, notamment aérien, avec en moyenne 600 hommes sur place dans le cadre de la coalition internationale qui continue de livrer bataille contre le groupe djihadiste.
À l’occasion de ce sommet, le président français veut montrer que la France conserve un rôle dans la région, poursuit la lutte contre le terrorisme, et soutient les efforts de médiation de l’Irak, « pays pivot, essentiel à la stabilité du Moyen-Orient », explique l’Élysée. Emmanuel Macron se rendra le 29 août au Kurdistan irakien, où il saluera la lutte des Kurdes contre Daech, puis à Mossoul, symbole de la victoire contre le groupe islamiste qui a occupé cette ville de 2014 à 2017.
L’Afghanistan évoqué aussi par le chef de l’État
Sur l’Afghanistan, le président français Emmanuel Macron a annoncé lors de cette même conférence de presse que des « discussions » avaient été entamées avec les talibans afin de « protéger et rapatrier des Afghanes et des Afghans » menacés depuis le changement de régime à Kaboul, le 15 août.
Ces évacuations sont planifiées conjointement avec le Qatar qui, dans le cadre de ses discussions avec les talibans, a la possibilité d’« aménager des opérations de pont aérien », a précisé le chef de l’État.
La France a évacué d’Afghanistan 2 834 personnes, dont 142 Français, 17 Européens et plus de 2 600 Afghans menacés depuis le 17 août, deux jours après que les talibans se sont emparés du pouvoir à Kaboul, a-t-il aussi précisé.
Ces évacuations ont eu lieu grâce à « une quinzaine de vols » à travers les Émirats arabes unis, a précisé le chef de l’État au lendemain de la fin du pont aérien mis en place par Paris.
Ses avocats exhortent vendredi dans un courrier Emmanuel Macron à organiser son retour en France. Ce week-end, le chef de l’Etat doit participer à Bagdad à une conférence régionale. « Rien ne nous semble faire échec à ce que Mélina Boughedir, âgée d’une trentaine d’années, soit remise aux autorités françaises et prise en charge par la justice », écrivent Mes William Bourdon et Vincent Brengarth, dans ce courrier consulté par l’AFP.
Originaire de Seine-et-Marne, Mélina Boughedir avait quitté la France avec son mari pour la zone irako-syrienne en octobre 2014. Elle avait été arrêtée durant l’été 2017 à Mossoul, « capitale » durant trois ans du « califat » autoproclamé en Irak, au moment de la reprise de la ville par les troupes irakiennes. Son époux est mort lors de ces combats.
Cette mère de quatre enfants, alors âgée de 27 ans, a été condamnée le 3 juin 2018 à Bagdad à la prison à perpétuité, équivalente à vingt ans de prison en Irak, pour avoir rejoint l’EI. Quatre mois auparavant, elle n’avait été condamnée qu’à sept mois de prison pour « entrée illégale » en Irak et déclarée libérable. Ses quatre enfants ont été rapatriés d’Irak avec son accord.
Rappelant « ses conditions de détention particulièrement difficiles », les avocats estiment « indispensable que soit maintenu le lien entre Mélina Boughedir et ses enfants, qui sont encore mineurs, ce que ne permet pas son incarcération actuelle en Irak ». « Des raisons humanitaires militent donc en faveur de son retour, tout en permettant son jugement sur notre territoire », ajoutent-ils.
Le Comité contre la torture de l’ONU a demandé à la France de prendre toute mesure pour empêcherl’exécution de cinq djihadistes français en Irak, selon une lettre à leur avocat consultée vendredi par l’AFP.
Le Comité a demandé à l’État de prendre toute mesure utile et raisonnablement en son pouvoir aux fins de protéger l’intégrité psychique et psychologique des requérants, ainsi que d’empêcher que la condamnation à mort des requérants soit exécutée, informe le Comité dans cette lettre adressée vendredi à Me Nabil Boudi.
La France doit tenir le Comité informé sans délai de toute mesure prise à cet effet, demande ce dernier.