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  • Après « Vite ma dose », la nouvelle campagne du ministère de la Santé : « Ça va ? Ça vax ! ».

    Publié par Guy Jovelin le 31 août 2021

    Je suis là tous les jours à râler, grogner, rouspéter… J’ai tort. On vit une époque formidable, riche en initiatives. On pense à nous, on nous bichonne, on nous panse, on nous dorlote comme on ne l’a jamais fait jusqu’ici. Surtout, personne n’est oublié.

    ça va ça vax,nouvelle campagne du ministère de la santéPour notre bien, donc, nous allons tous passer à la piqûre : 1 dose, 2 doses, 3 doses… ad libitum. Une tous les six mois, puis une par trimestre peut-être, on nous veut tellement de bien. Pas question d’y échapper, il y en a pour tous les âges et toutes les corpulences. Après les cheveux blancs qui, bon gré mal gré, sont presque tous piqués (on va se charger d’aller chercher les derniers au fond de leur cuisine et de leur campagne), on cible maintenant les  générations.

    À quinze jours de la rentrée scolaire, les ados sont dans le viseur. Problème : ceux-là ne décident pas seuls. Il y a encore papa-maman pour le faire à leur place, alors il faut user des vieilles méthodes du marketing : faire de l’enfant un prescripteur de tendances. Le convaincre, lui, comme on le convainc d’enfiler des Nike™ ou des Adidas™ et de s’empiffrer de Nutella™ et de McDo™. Après tout, on est toujours dans la pub, non ?

    J’imagine? d’ailleurs? que ne nous aura pas échappé ce clip gouvernemental interminable, entre deux pubs de voiture, qui met en scène une famille autour du barbecue : il y a les vaccinés et puis les indécis, les moi j’hésite encore entre la brochette de porc et la dinde marinée. « Les chiffres ne mentent pas », assène enfin la vaccinée pour clouer le bec aux réticents. La bonne blague.

    Notez bien que ça ne réussit pas à tout le monde. Ainsi, depuis qu’il a imposé le passe sanitaire, Emmanuel Macron dévisse dans les sondages auprès des jeunes : 61 % de mécontents (+10 points par rapport à juillet) chez les 18-24 ans. Mcfly et Carlito ont fait ricaner la twittosphère et la prestation du Président en T-shirt noir sur Instagram et TikTok n’a pas non plus fait remonter sa cote de popularité.

    Alors, après le slogan « Vite, ma dose », le ministère des Solidarités et de la  a une nouvelle idée qu’elle est bonne, comme disait feu Coluche. Je cite le communiqué de presse : « Afin d’aller vers la nouvelle génération à partir de 12 ans, éligible à la vaccination depuis le 15 juin, le ministère et Skyrock lancent l’opération Vaxibus. Avec le Vaxibus, Skyrock et le ministère des Solidarités et de la  proposent une expérience inédite : se faire vacciner puis enregistrer une dédicace diffusable sur Skyrock. Un semi-remorque, équipé d’une plate-forme de vaccination et d’un studio radio, ira de ville en ville, ouvrant à chacun, et notamment à la nouvelle génération, une vaccination immédiate opérée par une équipe médicale dédiée. »

    La grande opération de racolage vaccinal va commencer le 13 septembre et le Vaxibus sillonner la France de clochers en minarets jusqu’au 9 octobre. Le titre de la campagne : « Ça va ? Ça vax ! »

    Franchement, je suis admirative devant tant de génie créateur. Quelle audace, quelle inventivité ! Il faut multiplier les initiatives, on est en guerre, les p’tits gars ! S’il faut récupérer les seniors récalcitrants (il y en a encore, paraît-il), on peut cibler leur émission favorite : « Plus belle la vie avec ma seringue ». Et pour les moins de 12 ans que convoitent les maniaques de la banderille, « Pique et pique et colegram » en partenariat avec Instagram et Gulli, par exemple.

    Je vous le dis, on vit vraiment une époque formidable !

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • L’Amérique trompe-l’œil.

    Publié par Guy Jovelin le 31 août 2021

    L’Amérique est-elle une grande puissance ? L’a-t-elle, d’ailleurs, jamais été ? Sans doute non.

    Depuis la guerre de Corée (1950-1953), les États-Unis ont provoqué, dans diverses régions du monde, nombre de conflits, dont ils n’ont gagné aucun. C’est, sans doute, le grand et presque ridicule paradoxe des sept dernières décennies.

    grande puissance,l'amérique trompe-l'oeilCar, à mesure que ces revers politiques et militaires s’accumulaient, grandissait le mythe de la puissance américaine, de son infaillibilité.

    Enhardis par la victoire de 1945 – qui fut, tout de même, une victoire alliée et non uniquement américaine –, les États-Unis se sont installés dans le rôle de protecteurs, de sauveurs du monde. Il leur fallait, dans un élan missionnaire et faisant fi des réalités et des observances locales, imposer partout le modèle occidental, mettre à leurs pieds un monde-miroir. Cependant, les grands projets historiques de Washington – défaire le communisme, d’abord, puis le radicalisme islamique – n’ont été, l’un après l’autre, que de lamentables échecs.

    Pendant que les États-Unis combattaient les communistes en Corée et au Vietnam, leurs propres élites intellectuelles se laissaient convaincre par l’idéologie ennemie, et dans les universités américaines s’installait le gauchisme marxisant du politiquement correct, virulent et nuisible, répandu petit à petit, dans tout le monde occidental. Les décisions de la Maison Blanche, du Congrès, du gouvernement y sont désormais assujetties, la société subit, consentante, ses aberrations, et nul ne s’étonne de voir que le pays s’est mis sous la domination des idées contre lesquelles il s’est battu autrefois.

    Les aventures américaines au Moyen-Orient ont eu, elles, des résultats bien plus malheureux. L’inattention active à la faveur de laquelle le shah d’Iran a dû se retirer au profit de Khomeini est, sans conteste, l’origine d’une vaste déstabilisation dont nous subissons, aujourd’hui encore, les effets néfastes. L’invention des talibans, peu après, voulus comme force de résistance anti-soviétique, a été une parfaite absurdité prouvant à quel point Washington était incapable de comprendre la réalité. Par une inspiration semblable a été créé ben Laden, grand ami, lui aussi, de l’Amérique. La guerre du Golfe, l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, la Syrie, le « printemps arabe » – autant de débâcles des États-Unis et de son bras armé, l’OTAN, et surtout autant de foyers d’intégrisme musulman créés pour rien. Avec les conséquences que nous n’arrêtons pas de connaître.

    L’illusion de puissance

    La prétention, maintenue depuis trois décennies avec une obstination devenue dogme, que l’Union soviétique s’est désagrégée par peur de la puissance militaire américaine est proprement risible. Tout comme est risible la conviction que les États-Unis seraient en mesure, au besoin, de mater la Russie et la Chine, de sortir victorieux d’un conflit avec l’une ou l’autre – si ce n’est avec les deux à la fois. Pendant la campagne électorale de 2016, le camp démocrate, Hillary Clinton en tête, ne s’était-il mis à rêver d’une Amérique qui se déchaînerait contre la Russie et la mettrait à genoux.

    On se demande aujourd’hui quelle initiative politique américaine pourrait ne pas se terminer par une grave déconfiture. Qui les États-Unis, dans leur incessant élan guerrier, pourraient-ils vaincre ?

    Après tant d’expériences ratées, la défaite américaine en Afghanistan – et sa stupéfiante rapidité, après vingt ans de présence inutile – est-elle véritablement une malencontreuse surprise ? Non. Va-t-elle réconforter la Russie et la Chine ? Sans doute. Comment, dorénavant, prendre au sérieux les gesticulations de Washington, ses menaces de faiseur d’ordre à travers le monde ? L’Europe occidentale vit depuis soixante-dix ans dans l’illusion de la protection américaine ; l’autre Europe, celle qui a échappé au communisme, se croit en sécurité face à l’énorme voisin de l’Est grâce à une certaine présence américaine. Ces certitudes sont-elles encore d’actualité ? Répondre par la négative serait, certes, signe de prudence.

    Une dernière question demeure. L’Amérique – cette Amérique victime de son optimisme qui lance de guerres sans jamais arriver à les gagner – est-elle une grande puissance ? L’a-t-elle, d’ailleurs, jamais été ? Sans doute, la réponse est, une fois de plus, non. Il serait peut-être sage de redessiner nos chimères.

    grande puissance,l'amérique trompe-l'oeil

    Source: https://www.politiquemagazine.fr/

  • Nouvelle-Zélande : le surnom de l’équipe nationale de football, les “all whites”, devra bientôt changer pour être plus inclusif

    Publié par Guy Jovelin le 30 août 2021

    ’All Whites’ (tout blancs), le surnom de la sélection nationale de football, fait débat en Nouvelle-Zélande, où la Fédération songerait à le remplacer par un surnom plus inclusif à l’image de plusieurs équipes américaines, selon Radio New Zealand (RNZ).

    […] Utilisé depuis les qualifications pour la Coupe du monde 1982, ’All Whites’ fait référence à la couleur blanche du maillot et est un clin d’œil au surnom de l’équipe nationale de rugby à XV, les célèbres All Blacks (tout noirs). […]

    Mais selon RNZ, la Fédération de football s’inquiéterait des éventuels sous-entendus raciaux associés à ’All Whites’.

    Ancien défenseur de la sélection, Ryan Nelsen s’est prononcé pour un changement de nom. Même si ça déplaît à une petite minorité, pour moi, c’est suffisant pour le changer​, a-t-il affirmé à RNZ. […]

    Une belle continuité dans l’intégration pour la sélection néo-zélandaise, qui avait déjà instauré la parité salariale entre les sélections féminines et masculines en 2018.

    Ouest-France via fdesouche

  • Divine technologie ou l’enfer selon Apple

    Publié par Guy Jovelin le 30 août 2021

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    La chronique de Philippe Randa

    Le géant américain de la technologie Apple annonce avoir développé une nouvelle fonctionnalité grâce à laquelle il numérisera les photos des appareils iPhone et iPad afin de traquer « des images sexuellement explicites impliquant des enfants. »

    Le sitLesObservateurs.ch nous rapporte qu« Apple affirme que la façon dont il détecte le (matériel pédopornographique) est “conçue en tenant compte de la confidentialité des utilisateurs” et qu’il n’accède pas directement aux photos des utilisateurs d’iCloud, mais utilise plutôt un système de recherche et de correspondance basé sur le hachage et sur l’appareil pour croiser les hachages de photos d’utilisateurs avec les hachages de (matériel pédopornographique) connus. »

    Dès que des photos suspectes auront été repérées, leurs auteurs seront « signalés » au National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), centre de signalement de matériel pédopornographique (CSAM) qui collabore avec plusieurs organismes d’application de la loi aux États-Unis.

    Qui pourrait s’offusquer qu’on veuille lutter contre la pédo-criminalité ? À part les tarés concernés par cette déviance, personne ! Quoique…

    « Peu importe à quel point les bonnes intentions sont bonnes,  @Apple  déploie une surveillance de masse dans le monde entier avec cela. Ne vous y trompez pas : s’ils peuvent rechercher de la pédopornographie aujourd’hui, ils pourront rechercher n’importe quoi demain », a immédiatement tweeté avec raison le lanceur d’alerte de la NSA, Edward Snowden.

    Effectivement, après la pédo-criminalité, rien n’empêchera la société privé de se lancer dans la traque de supposés terroristes en recueillant, de la même manière, des informations sur les convictions religieuses ou politiques des uns et des autres et de les transmettre à qui bon lui semblera… ou au plus offrant ! Business is business

    Et une telle application n’allant évidemment pas rester un monopole d’Apple, d’autres sociétés privés et toutes les agences de renseignements d’États ne se priveront pas d’un tel « outil » pour repérer tous ceux qui ne partageraient pas leurs « valeurs » religieuses, philosophiques… et bien évidemment politiques.

    On savait que l’enfer était pavé de bonnes intentions, mais pour paraphraser Dante, en nos temps de « Divine technologie » : « Vous qui téléphonez, abandonnez toute espérance »

    Source EuroLibertés cliquez ici

  • Passe sanitaire : quelle surveillance redouter ?

    Publié par Guy Jovelin le 30 août 2021

    Passe sanitaire : quelle surveillance redouter ?

    Les critiques du passe sanitaire dénoncent unanimement un « danger autoritaire ». Assez justement, la CNIL elle-même présente ce danger comme « le risque d’accoutumance et de banalisation de tels dispositifs attentatoires à la vie privée et de glissement, à l’avenir, et potentiellement pour d’autres considérations, vers une société où de tels contrôles deviendraient la norme et non l’exception ». Prenons un instant pour détailler ce danger et répondre à la question : de quel type de surveillance le passe sanitaire est-il l’expression ?

    Il existe déjà de nombreux « dispositifs attentatoires à la vie privée » contre la généralisation desquels nous luttons depuis des années : écoutes téléphoniques, fichage, caméras, drones, géolocalisation, logiciels espions… Pour comprendre et prévenir les dangers posés par le passe sanitaire, il faut le situer précisément au sein de cet écosystème. Certains outils de surveillance sont plus ou moins faciles à déployer, à plus ou moins grande échelle, de façon plus ou moins visible et avec des conséquences très variables. En comprenant dans quel mouvement technologique et à partir de quels outils pré-existants le passe sanitaire s’est construit, nous espérons lutter plus efficacement contre la banalisation du type de surveillance qu’il permet.

    Contrôler pour exclure

    Pour prendre du recul, décrivons de façon générale l’action que permet de réaliser le passe sanitaire : exclure de certains emplois, transports et lieux des personnes dont la situation diffère de certains critères fixés par l’État.

    Formulé ainsi, ce mode de régulation n’a rien de nouveau. C’est notamment de cette façon que l’État français traite les personnes étrangères : l’accès aux transports vers le territoire national, puis l’accès au séjour et à l’emploi sur le-dit territoire n’est permis que si la situation des personnes étrangères est conforme à des critères fixés par l’État (situation personnelle familiale et économique, pays d’origine, âge…). Le respect des critères est vérifié une première fois en amont puis se traduit par la délivrance d’un titre : visa, cartes de séjour, etc. Ensuite, la police n’a plus qu’à contrôler la possession de ces titres pour contrôler la situation des personnes, puis leur ouvrir ou leur fermer les accès correspondants. En menaçant d’exclure du territoire ou de l’emploi les personnes ne disposant pas du bon titre, l’État déploie une lourde répression – les conséquences pour les personnes exclues sont particulièrement dissuasives.

    Toutefois, jusqu’à peu, ce type de répression avait d’importantes limitations pratiques : les titres ne pouvaient être délivrés qu’avec un certain délai et à un certain coût, de nombreux policiers devaient être déployés pour les vérifier et certains policiers devaient même être spécifiquement formés pour en vérifier l’authenticité. Ces limitations expliquent sans doute en partie pourquoi ce type de répression s’est jusqu’ici centré sur des cas précis (tel que le contrôle des personnes étrangères) sans être systématiquement déployé pour gérer n’importe quelle situation que l’État souhaiterait réguler.

    Le passe sanitaire est la traduction d’évolutions techniques qui pourraient supprimer ces anciennes limites et permettre à cette forme de répression de s’appliquer à l’ensemble de la population, pour une très large diversité de lieux et d’activités. Lire la suite sur le site de la Quadrature du Net !

     

    Source : ndf