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australie - Page 2

  • L’effondrement de l’immigration conduit à de fortes hausses de salaires en Australie

    Publié par Guy Jovelin le 14 novembre 2021

    Plusieurs articles parus ce week-end expliquent comment l’effondrement de l’immigration entraîne de fortes augmentations de salaires dans de nombreux secteurs.

    « Les employeurs sont contraints d’augmenter leurs employés ou d’offrir de bons salaires pour attirer les nouveaux venus alors que la pénurie de compétences frappe durement. Des augmentations de salaire de 20 % ou davantage sont proposées aux travailleurs australiens, qui profitent de la pénurie nationale de compétences et des frontières nationales fermées empêchant l’arrivée de talents étrangers.
        Les salariés dans la tech, la finance, le marketing, devraient obtenir des augmentations de salaire considérables, de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de dollars, en raison de la concurrence féroce pour attirer les talents. Mais il n’y a pas que les emplois de cols blancs qui créent des maux de tête pour les entreprises. Selon les prévisions, les offres dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration devraient atteindre le seuil incroyable des 100 000 propositions dans toute l’Australie au cours des deux prochaines semaines, et on apprend certains serveurs se voient offrir 50 $ de l’heure pour accepter un emploi par des propriétaires désespérés. En moyenne, les travailleurs australiens pourraient s’attendre à une augmentation de salaire de 3 % ou plus, selon David Plank, responsable de l’économie australienne chez ANZ, alors que le taux de chômage est tombé à 4,6 % et devrait encore baisser…
        52 % des chefs d’entreprise australiens pensent désormais qu’il sera plus difficile de trouver des employés qualifiés qu’avant la pandémie et 47 % estiment que la pandémie a aggravé la pénurie de compétences en Australie. La fermeture des frontières internationales a eu un impact très important…
        L’ancien économiste de la Banque Centrale australienne, Callam Pickering, a reconnu que les augmentations de salaire ne seraient pas négociables pour les employeurs. “Un marché de l’emploi plus compétitif obligera de nombreuses entreprises australiennes à offrir des salaires plus élevés, des avantages plus importants ou un travail plus flexible l’année prochaine, afin d’attirer de nouveaux talents ou de retenir le personnel existant”, a-t-il déclaré…
        “C’est un environnement de recrutement favorable aux demandeurs d’emploi. Les demandeurs d’emploi peuvent se permettre d’être un peu pointilleux sur les rôles qu’ils acceptent et les conditions dans lesquelles ils les acceptent. Ils peuvent choisir de négocier des salaires plus élevés et des avantages plus importants en sachant qu’ils le font dans une position de négociation plus forte.”»

    Selon le spécialiste du recrutement Robert Half, les augmentations de salaire sont généralisées et ne se résorberont que lorsque l’immigration sera relancée :

        « Les entreprises offrent des augmentations de salaire supérieures à 20 % pour recruter des banquiers d’affaires, des avocats, des responsables du marketing, des comptables, des responsables de chantiers, des spécialistes du développement durable et des risques, dans un contexte de pénurie de compétences professionnelles qui s’étend bien au-delà du secteur dl’informatique.
        “Quiconque change d’entreprise obtient quasiment à coup sûr une augmentation de salaire de 10 %”, a déclaré David Jones, directeur général de Robert Half Asia Pacific.
       Les augmentations de salaire peuvent atteindre 25 % pour les candidats possédant des compétences très spécialisées dans la technologie, la finance et la comptabilité et qui ont obtenu une promotion en passant d’une entreprise à l’autre, a-t-il ajouté…
        M. Jones s’attend à ce que la pénurie de talents causée par la fermeture prolongée des frontières australiennes persiste jusqu’en 2022, alors que l’immigration qualifiée augmente lentement.
        “Je ne pense pas que l’immigration résolve réellement les pénuries de main-d’œuvre avant le second semestre de l’année prochaine, ou plus probablement le début de l’année suivante”, a-t-il déclaré. »

    Le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, quant à lui, se plaint d’avoir à payer des salaires plus élevés :

    « Le directeur général de Restaurants and Catering Australia, Wes Lambert, a déclaré qu’il y avait au moins 50 000 postes à pourvoir pour des postes à moitié qualifiés comme serveurs ou barmans, qui devraient normalement être occupés par des détenteurs de visas vacances-travail, des étudiants internationaux et les partenaires de migrants qualifiés.
        Il y a également environ 40 000 postes disponibles pour l’ensemble des équipes de cuisine et leurs responsables, y compris les responsables de cafés et de restaurants et les sous-chefs, a-t-il ajouté.
        “Il s’agit d’une crise du recrutement et de nombreuses entreprises nous disent qu’elles paient plus que le marché, qu’elles offrent des primes de bienvenue et de maintien en poste de plusieurs milliers de dollars”, a-t-il déclaré
    “Et certaines entreprises déclarent offrir entre 40 et 50 dollars de l’heure pour certains des postes les plus critiques de l’accueil”…
        Il a déclaré que les frontières internationales autour de l’Australie devaient être ouvertes “immédiatement”.
        
    “Il n’y a aucune excuse qui tienne pour que les travailleurs doublement vaccinés ou dans certains cas triplement vaccinés ne puissent pas retourner en Australie”, a-t-il déclaré. »

    (…) 

    La solution à long terme aux “pénuries de main-d’œuvre” consiste à offrir des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. C’est ainsi que le “marché” du travail est censé fonctionner. Payer des salaires plus élevés est également bénéfique pour la productivité.

    Sans cet accès facile aux migrants sous-payés, les entreprises sont obligées d’augmenter les salaires pour attirer les travailleurs locaux. Ces salaires plus élevés devraient alors encourager les entreprises à rechercher des technologies d’automatisation permettant d’économiser de la main-d’œuvre afin de réduire leurs coûts salariaux, ce qui, en fin de compte, augmenterait la productivité de l’économie.

    Des salaires plus élevés améliorent encore la productivité en obligeant les entreprises les moins efficaces à perdre du personnel, à décroître et à faire faillite, transférant ainsi des travailleurs et des capitaux vers des entreprises plus productives.

    En revanche, si les entreprises australiennes profitent continuellement d’un accès facile à des migrants bon marché et exploitables, les salaires resteront bas, le chômage élevé, les entreprises peu incitées à s’automatiser, les financements baisseront et, en fin de compte, la productivité du pays stagnera.

    Ce qui est, en gros, la situation dans laquelle l’Australie s’est trouvée au cours de la dernière décennie, souffrant simultanément d’une faible croissance des salaires et de la productivité alors que l’immigration était en plein essor. C’est la recette pour un recul constant du niveau de vie.

    Malheureusement, le gouvernement fédéral se plie toujours aux intérêts particuliers du lobby des chefs d’entreprises. Par conséquent, il s’est engagé à écraser les salaires en relançant l’immigration de masse d’avant le COVID.

    Macro Business (en anglais)

  • Djokovic : « Je ne sais pas si je vais aller en Australie ».

    Publié par Guy Jovelin le 03 novembre 2021

    Auteur : 

    Même si on ne le présente plus, dans le tennis mondial Novak Djokovic, c’est 85 titres en simple sur le circuit ATP dont 20 tournois du Grand Chelem (Record partagé avec Federer et Nadal), 5 Masters et 36 Masters 1000 (record partagé avec Nadal) et premier avec le nombre de semaines en tant que numéro un mondial avec le chiffre impressionnant de 345 semaines. Sa surface de prédilection c’est le « dur », son royaume où il règne en maitre absolu c’est Melbourne où se déroule chaque année l’Open d’Australie (Vainqueur des trois dernières éditions comptabilisant 9 titres au total).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Dans le monde moderne et son règne de la quantité (René Guenon), les calendriers des sportifs de haut-niveau sont surchargés jouant constamment avec les limites du corps humain, donnant lieu régulièrement à des blessures qui nous ont privé à maintes reprises dans le passé d’affiches au sommet. En cette fin d’année 2021 le monde du tennis est en ébullition face à un nouveau problème d’ordre physique, qui risque de priver Melbourne Park de son roi légitime, mais cette fois-ci d’un genre nouveau (pas tant que ça) il s’agit bien sûr de « l’Ausweis » (obligation vaccinale contre le covid-19). Il nous pendait au nez à tous, il prend forme aujourd’hui dans le monde occidental, l’Etat de Victoria ayant fait savoir que les personnes non-vaccinées ne pourraient pas participer au tournoi; rien d’étonnant que de voir l’Australie passer ce cap dans le monde du tennis.

    Car depuis un an et demi les mesures prisent par le gouvernement australien pourrait être justifiées par le retour d’une maladie comme la peste noire, mais il n’en est rien. Il s’agit du covid-19 virus peu létal, en se fiant aux chiffres officiels où de plus en plus de doutes émergent quant à leur fiabilité. Le pays des kangourous est un des exemples les plus frappants de la « corona folie ».

    Une question est sur toutes les lèvres des médias (incompétents et corrompus) : quel sera le choix de Nole ? Celui-ci reste mystérieux sur sa soumission ou non à la tyrannie sanitaire, mais tout porte à croire que non, dernière déclaration à ce sujet, je cite « Je ne sais pas si je vais aller en Australie ».

    Ces médias parasitaires (survivant uniquement grâces aux subventions) sont à la botte d’une communauté toute aussi mensongère, mais celle-ci bien plus compétente. Il n’est donc pas étonnant de voir l’impopularité de Novak auprès de cette dernière, alimentée dès le début de sa carrière. Car dans la logique Orwellienne (1984) du pouvoir, rien ne doit échapper à son contrôle.

    Premièrement Novak dans le monde du tennis, c’est un caillou dans la chaussure hors de prix de cette caste bourgeoise et bien-pensante coupée de Dieu et de toutes réalités, par son franc parlé, ses cris, ses regards rageurs en direction de la foule, ses raquettes qui finissent en lambeaux et ses prises de position qui vont à contrecourant de toute l’idéologie moderne. Il les irrite au plus haut point, étant ce miroir qui leur fait apercevoir cette réalité qu’ils ont enfoui au plus profond d’eux-mêmes. Les évènements récents nous démontrent d’ailleurs que le sort de cette bourgeoisie ne paraît pas différent de celle du prolétariat, Jacques Attali et sa boule de cristal laissent plutôt envisager un monde composé de deux castes : l’hyper classe et le reste, provoquant pour les rares (bourgeois) à qui il reste un peu d’éveil, effroi et cauchemar.

    Mais il y a toujours les prétextes mis en avant par les médias et derrière ceux-ci, la réelle raison de la diabolisation (cachée). Il y a deux manières pour un boxeur de débuter un combat, soit partir en douceur et monter crescendo, soit frapper très fort d’entrée de jeu pour montrer à son adversaire ce qui l’attend. Dans le combat qui mène tous les amateurs de hors-piste, le pouvoir opte pour la deuxième méthode, ce qui nous a amené à voir plus d’un (pseudo) contestataire se faire mettre K.O d’entrée de jeu. Car quand on va au combat il faut être prêt : la désinformation sans limite mise en place par l’oligarchie mondialiste dissimulée derrière la coalition occidentale et dirigée contre la nation Serbe (1), lors des guerres qui ont secoué la région balkanique à la fin du XXème siècle, a profondément endurci sa population. La diabolisation leur est devenu monnaie courante.

    Nole a toujours dénoncé cette injustice et porté fièrement son origine et sa foi Chrétienne (je renvoie les lecteurs à un précèdent article paru sur notre site).

    Son talent et tous les éléments que nous venons de citer lui ont valu un statut extraordinaire en Serbie et la nation slave lui vaut un amour intense. Ils l’ont désigné comme leur représentant dans le monde, cette grâce du peuple n’est pas toujours facile à porter pour un homme. Dans la période que nous vivons, comme dans chaque moment bouleversant de l’histoire, la neutralité n’est plus de mise. Les évènements qui arrivent obligeront chacun à prendre position. Nul doute que le choix que prendra Novak aura un impact en Serbie, nation qui a peu (ou pas) adhéré à la dictature sous prétexte sanitaire.

    Dans la course à ce que le monde anglophone appelle le G.O.A.T (le meilleur de tous les temps), Novak est incontestablement le favori (face à ces deux rivaux Nadal et Federer), il est le plus jeune et sur les trois critères (évoqués en début d’article) qui me paraissent être sur les faits les plus déterminants, il est d’ores-et-déjà en tête.

    Ce nouveau critère vaccinal va-t-il influencer le résultat final. L’avenir nous le dira. On espère surtout que son choix influencera à son échelle la lutte pour nos libertés et notre avenir.

    Zoran Gajic

    Note de bas de page

    (1) Djokovic raconte les bombardements qu’il a vécus a Belgrade

     

    Source : medias-presse.info

  • Bravo à Novak Djokovic!

    Publié par Guy Jovelin le 26 octobre 2021

    Thomas Joly, Président du Parti de la France : « Bravo à Novak Djokovic qui a fait plier les autorités covidistes australiennes. Il a refusé de se faire vacciner pour participer à l'Open d'Australie et les organisateurs ont fini par céder ! »
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  • USA/Australie : quand on a des amis comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis !

    Publié par Guy Jovelin le 22 septembre 2021

    La décision australienne de rompre le contrat la liant à la France pour la fourniture de 12 sous-marins d’attaque et sa confirmation par les autorités françaises, ont jeté le trouble dans les relations entre notre pays et ses « alliés » traditionnels. En plus, l’annonce que ces sous-marins qui devaient être construits à Cherbourg, seraient remplacés par des submersibles à propulsion nucléaire de facture anglo-américaine, ressemble à un véritable coup de poignard, un poignard planté dans le dos de la France par des pays « alliés » ! (À la place d’Alstom qui vient de signer un contrat pour la vente de 27 rames de métro à la ville de Melbourne, je me méfierai !) Mais, en dépit de l’indignation non feinte de notre ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, qui était le ministre de la défense à l’époque où fut signé le contrat initial, cette soudaine décision était-elle de nature à vraiment nous surprendre ?

    Des concurrents et des rivaux de la France dans le Pacifique

    L’Australie comme la Nouvelle-Zélande d’ailleurs, n’ont eu de cesse de nous  jeter hors du Pacifique en soutenant sournoisement les indépendantistes canaques en Nouvelle Calédonie. (Et en souhaitant, confidentiellement, que la Polynésie rompe les amarres avec la France). Il est bien temps pour le premier ministre de Canberra, Scott Morrison,  de rappeler que de nombreux « Aussies » sont morts lors des deux Guerres mondiales, dont beaucoup des leurs reposent, notamment,  en terre française. À mon sens, il serait temps de revoir le périmètre et le contenu de nos alliances « traditionnelles » à la lumière des « glissements » géostratégiques post-chute du mur de Berlin: déjà 32 ans ! L’ère des grandes alliances multilatérales est-elle toujours d’actualité ? Ne serait-il pas temps de revoir le concept de « bilatéralité », c’est-à-dire une coopération entre une, deux voire  trois nations au maximum, attachées à des centres d’intérêt communs ? De même, ne pourrions-nous pas  sortir de cet exclusif face à face franco-allemand qui nous « plombe » littéralement, et de nous ouvrir de manière parallèle,  à des associations bilatérales avec nos plus proches voisins, les Belges,- sous réserve que le Royaume d’Outre-Quiévrain n’éclate pas !-, les Espagnols, les Italiens ? Nous coopérons déjà avec ces derniers sur un programme commun de frégates après avoir travaillé ensemble sur les avions de type ATR. Continuons, approfondissons, persévérons…

    L’Alliance Atlantique est-elle toujours d’actualité ?

    Le traité de l’Atlantique Nord signé au lendemain de la fin de la deuxième guerre mondiale, était pertinent tant que l’URSS et ses satellites nous menaçaient. Il avait le mérite, aussi, de « noyer » l’Allemagne renaissante dans un concept de démocratie occidentale, après la phase de « dénazification ». L’assistance américaine et son parapluie nucléaire,- tant que la France n’avait pas le sien propre-, étaient nécessaires. À partir du moment où la menace à l’Est a disparu, - est-il bien utile de l’agiter à nouveau ?-, rien, mais rien ne devrait nous obliger à rester signataire de ce partenariat multilatéral dirigé essentiellement par les Anglo-Saxons. À tout le moins, nous devrions nous désengager de l’OTAN, même si, effet pratique, nous conservons les procédures NATO pour communiquer avec des armées, en principe « alliées ». D’ailleurs, ce n’est un secret pour personne que les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada ont des liens informels bien plus solides que tous les traités de la terre ! Sans, pour notre part, renier nos liens d’amitié historique avec certains de ces pays en raison de pages d’histoires commune,- je pense à la guerre d’indépendance américaine et à la « Belle province » du Québec-, rien ne devrait nous empêcher de nouer de libres partenariats avec, par exemple, les pays du « Groupe de Visegrad » ou, même, avec la Russie poutinienne, pour peu que cette dernière cesse de faire peur - une peur irrationnelle ? - aux petits États baltes et aux « grands », la  Pologne et l’Ukraine. Il est vrai, cette dernière ayant besoin de frontières définitivement stabilisées et reconnues. Je pense que ce serait une affaire de type « gagnant/gagnant » pour nos économies, avec des échanges de biens complémentaires. Nous en sommes loin. Tant que nous serons inféodés durablement au pacte Atlantique et à la Commission de Bruxelles, le Quai d’Orsay n’aura pas une grande autonomie. Tout juste pourrait-il rappeler à l’ordre quelque République bananière et sanctionner ici ou là, quelques « rois nègres » ! Après tout, nous ne ferions que remettre sur les rails une alliance franco-russe que seule la révolution bolchévique précipita au tombeau.

    Jean-Claude Rolinat - Membre du Bureau politique du Parti de la France

  • Le salaire de la servilité

    Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2021

    La décision de l’Australie de rompre, sous la pression des Etats-Unis, un contrat de fourniture de douze sous-marins à propulsion classique de 40 milliards d’euros, événement aux conséquences économiques considérables pour la France et camouflet diplomatique pour Macron, ne saurait surprendre ceux qui connaissent les manières habituelles de procéder des Américains avec leurs alliés, même européens. Les exemples de mépris foisonnent. L’excellent livre d’Éric Branca, L’ami américain (Perrin, 2017) les rappelle. Angela Merkel dont le téléphone personnel avait été mis sur écoute en sait quelque chose.  N’est-ce pas d’ailleurs la manière normale dont procèdent à toute époque  tous les alliés, ce que seule la naïveté française, qui confond alliés et amis, empêche de voir ?

    La décision ne saurait surprendre non plus ceux qui savent combien la France pèse peu dans la sphère internationale après quatre ans de présidence Macron. Les flonflons, les rencontres multilatérales de toutes sortes où le président français sait si bien faire  le beau ne sauraient nous illusionner sur le peu d’autorité qu’il y a.   Macron paye là le prix de son insigne servilité, aux Etats-Unis et à l’OTAN. Sans doute le parti-pris l’avait-il amené à battre froid Trump, qui n’en avait cure, et comptait-il sur une lune de miel avec Biden  qu’il a  soutenu hors de toute réserve diplomatique !  Il a vu le résultat. Servilité en Syrie, où Macron a collé à la politique américaine aussi longtemps que se sont prolongées les hostilités et encore aujourd’hui où le feu couve toujours sous la cendre. Servilité quand   il s’est fait, avec une arrogance qu’on ne se serait même pas permis au temps des colonies, le commis voyageur de forces internationales hostiles auprès d’un Liban, ami historique de la France, frappé par le malheur. Servilité vis-à-vis de la Russie au point d’envoyer des forces françaises dans les pays baltes pour les protéger – appoint ridicule à un dispositif qui ne l’est pas moins. Si Macron a fait croire un moment qu’il pourrait jouer un jeu personnel avec les Russes, ceux-ci ont vite compris qu’il n’y avait rien derrière : ce ne fut qu’une courte valse dans une soirée de Saint-Pétersbourg concédée par un partenaire au carnet de bal déjà plein. Servilité quand Macron envoie (au nom de l’Europe !) un bâtiment français patrouiller en Mer de Chine, sans doute pour faire l’important. Servilité au moment de la tension, aujourd’hui réglée sans nous, entre Washington et Berlin au sujet du gazoduc Nord Stream 2 : Macron, traitre de comédie, a soutenu discrètement Washington quand   tout justifiait au contraire, pour une fois, une claire  solidarité européenne. Pour rien, sinon, peut-être, pour faire oublier des années d’assujettissement aux diktats économiques de Berlin.

    Hélas, dans l’arène féroce des relations internationales, la servilité ne paye pas.  Il est toujours plus facile de piétiner celui qui est déjà couché que celui qui reste debout. Même si de puissants intérêts étaient en jeu, gageons que les Anglo-Saxons y auraient regardé à deux fois avant de faire un pied de nez pareil à Macron s’ils en avaient craint les moindres représailles. Représailles ? Suspension de notre participation à telle ou telle instance de l’OTAN, rappel de notre contingent en Lituanie, levée de telle ou telle sanction vis-à-vis de la Russie, renoncement à  toute  patrouille en Mer de Chine (acte symbolique dont les retombées diplomatiques auraient été considérables).  Mais nos « amis » en savent assez sur Macron pour deviner qu’ils n’ont rien à craindre de la sorte.

    De toute les façons, qui ignore que dans l’espace anglo-saxon – et de plus en plus mondialiste -, les Français se sont que les cousins de province que l’on fait mine de ménager quand nul intérêt essentiel n’est en jeu ?

    Camouflet pour la France, l’affaire des sous-marins d’Australie est aussi le signe que ceux qui décident à Washington se moquent comme d’une guigne de savoir si Macron sera ou non réélu.

    Roland Hureaux, ancien ancien fonctionnaire et essayiste

     

    Source : ndf