Publié par Guy de Laferrière le 19 septembre 2023
Il y a tellement d’immigrés clandestins qui sont arrivés à Lampedusa ces derniers jours, plus que le nombre d’habitants de l’île qui est de 6000 environ, que le prêtre de l’île sicilienne a usé d’une parole pour décrire la situation en cours : apocalyptique !
L’Apocalypse de Lampedusa est quotidienne et n’a certainement pas débuté ces derniers jours
Le curé, « fasciste » pour les immigrationnistes patentés, dans une interview accordée à Stranieriinitalia.it, utilise des mots crus, définissant la situation à Lampedusa comme « tragique, dramatique, apocalyptique ». « À Lampedusa, on ne jette même pas les déchets, l’eau de l’île vient du continent. La Croix-Rouge dispose de fournitures, mais si 3 400 personnes arrivent chaque jour, elles se battent aussi entre elles pour obtenir de l’eau. Nous sommes tous en alerte et même l’évêque est consterné », continue le curé de l’île, Don Carmelo Rizzo.
Ce dernier critique également la dualité entre les « propos » anti-immigration du première ministre, Giorgia Meloni, dont le gouvernement se comporte exactement dans le sens inverse :
« La question de la relocalisation est secondaire, très peu de personnes ont été relocalisées ces derniers mois, c’est une couverture de Linus. La question n’est pas de savoir comment se décharger du problème, mais plutôt d’arrêter les arrivées en Italie. Je ne vois toujours pas de réponses concrètes. »
Mais, pour l’instant, le premier ministre italien, élu sur une campagne anti-immigration, ne donne toujours pas de réponse pour arrêter les flux migratoires.
Le chaos de la nuit dernière s’aggrave encore
Ces derniers jours, à Lampedusa, c’est le chaos au port, le chaos dans le centre d’accueil, le chaos partout. C’est l’Apocalypse de Lampedusa. Et c’est normal que ce soit le cas, c’est la loi très banale des grands nombres. Des chiffres toujours plus grands. Il y a actuellement 6 762 personnes dans le centre d’accueil. Et c’est l’enfer qui s’est produit lorsque la Croix-Rouge a ouvert les files d’attente pour distribuer la nourriture, car des centaines d’immigrés clandestins, d’abord pour obtenir de la nourriture, puis pour quitter le centre, ont créé un tumulte. Seule l’intervention de la police a alors permis d’éviter que la situation ne dégénère.
En attendant, Meloni et von der Leyen en visite sur l’île aujourd’hui, discutent du plan « habituel » de l’UE qui est sans issue. Ursula, la présidente de la Commission européenne a promis à Giorgia, le premier ministre italien, que « l’Italie peut compter sur l’Union européenne ». Mots sans consistances alors que la France, via son ministre de l’Intérieur Darmanin, vient déjà d’annoncer qu’elle aidera l’Italie, mais elle n’assumera pas la responsabilité des migrants débarqués à Lampedusa.
Le plan d’Ursula est en « dix points » articulé dans le « soutien » susmentionné dans l’immédiat, puis pour emmener les immigrés illégaux hors de Lampedusa, en insistant sur l’inexistante « solidarité » européenne. « Parole, parole » déjà prononcées, mais surtout concepts déjà éprouvés qui ne se caractérisent que par une seule chose : l’Italie doit garder les migrants qui eux, de toute façon, foutent le camp … pour la France.
« On décide qui arrive » : sans arrêter les arrivées (même légales) ça ne sert à rien
Le plan concocté par von der Leyen et approuvé par Meloni, qui ne sait plus dire « non », fait que rien ne bouge depuis des décennies, sauf l’invasion migratoire : décider qui vient à la place des trafiquants, n’est pas très utile si en revanche le processus est « légalisé » pour des centaines de milliers, voire des millions de personnes.
C’est ce qui va se passer, encore une fois, sauf surprise à laquelle on ne peut pas s’attendre.
L’attitude ambiguë du premier ministre italien, si philo-atlantiste, donc européiste, qu’elle en oublie ses promesses de lutter contre l’immigration, ne permet pas d’être très optimiste.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse