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maison occupée

  • “Je suis en colère et je ne lâcherai pas” : Mégane, 24 ans, se bat pour récupérer sa maison occupée par un squatteur, la préfecture refuse de l’expulser en invoquant la “trêve hivernale”

    Publié par Guy de Laferrière le 03 novembre 2022

    “Ma mère s’est sacrifiée pour cette maison, et aujourd’hui c’est moi qui suis dehors”, dénonce au micro de BFMTV Mégane, qui ne peut plus accéder à sa propriété.

    La trêve hivernale a débuté ce mardi 1er novembre. Et jusqu’au 31 mars 2023, toute expulsion de locataire est illégale. Au grand désespoir de Mégane Lombard, propriétaire d’une maison à Fressenneville, dans la Somme, qui a décidé de se mobiliser pour expulser un locataire impayeur.

    L’homme en question “ne paye plus depuis 15 mois”, déplore au micro de BFMTV la propriétaire Mégane Lombard.

    Jusqu’ici, elle était hébergée par le compagnon de sa mère. Mais après le décès de cette dernière en début d’année, Mégane s’est retrouvée à la rue et à voulu récupérer la maison, déjà louée.

    (…)

    Pourquoi les autorités n’ont pas souhaiter expulser le locataire avant la trêve hivernale?

    “Pour ne pas ajouter de la précarité à la précarité”, justifie la sous-prèfete d’Abbeville.

    BFMTV


    C’est fait, les locataires mauvais payeurs ne peuvent plus se faire expulser. Depuis ce mardi 1er novembre, et jusqu’au 31 mars prochain, c’est la trêve hivernale : un dispositif qui permet d’éviter que les foyers en grande difficulté financière se retrouvent à la rue durant l’hiver. Mais certains propriétaires ne l’entendent pas de cet avis. Le cas notamment à Fressenneville, où Mégane Lombard, 24 ans, a décidé de se mobiliser pour faire partir son locataire, qui lui doit près de 11 500 euros de loyers impayés. 

    (…) A la mort de sa mère, Mégane Lombard vivait chez le compagnon de celle-ci. “Lorsque ma mère est décédée, je me suis retrouvée sans domicile, j’ai été hébergée par des proches, un peu à droite, à gauche et aujourd’hui, je suis à Lille, hébergée par des amis en attendant de récupérer la maison. C’est pour ça aussi que je me bats justement pour avoir un toit, un toit qui m’est dû.” 

    (…) La question qui demeure, pour Mégane Lombard, c’est l’état dans lequel elle retrouvera son logement. Elle n’a aujourd’hui pas le droit de pénétrer dans l’habitation. Le locataire a de nombreux chats, et les jardins, sont pas ou peu entretenus. “Les voisins, depuis leur jardin, ont une vue sur l’extérieur, c’est la jungle. Le vélux du haut est ouvert constamment, quand il y a la tempête, quand il pleut. Je n’ose même pas imaginer.”

    France Bleu