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marche arrière

  • Marche arrière de l’Union Européenne sur la fin des voitures thermiques

    Publié par Guy de Laferrière le 16 mars 2023

    Le front du refus à la fin des voitures thermiques pour 2035 ne cesse de s’agrandir. Allemagne, Italie, Pologne, Bulgarie et maintenant aussi Autriche s’opposent à l’interdiction en Europe de la vente à partir de 2035 de voitures neuves à moteur thermique. La Slovaquie, la Hongrie et la Roumanie pourraient faire de même.

    Le commissaire européen à l’Industrie Thierry Breton fait marche arrière sur la fin des voitures thermiques

    Une première faille dans le consensus européen était survenue début mars lorsque le vote des représentants permanents adjoints de l’Union européenne sur l’arrêt à partir de 2035 de la vente de voitures neuves à moteur thermique, initialement prévu le 1er mars, avait été reporté. Depuis la liste des pays européens qui refusent de plier à ce diktat des khmers verts s’élargit. Ce que la Commission avait réussi à imposer et que le Parlement avait entériné est très sérieusement remis en cause par plusieurs Etats membres. Et ils sont suffisamment nombreux et peuplés pour empêcher l’adoption de la mesure.

    A tel point que le commissaire européen à l’Industrie Thierry Breton fait marche arrière, peut-être pour empêcher un désaveu cuisant de la commission européenne empêtrée dans de nombreux scandales, allant du Qatargate au Pfizergate, aux milliards offerts à l’Ukraine pendant que les Européens s’enfoncent dans la pauvreté, le chômage et l’inflation. « A ce jour, aucune décision n’a encore été prise. Je le dis aux constructeurs : attendez que la démocratie ait achevé son cheminement pour pouvoir prendre des décisions » a-t-il déclaré le même jour où se tient à Strasbourg la réunion des ministres européens des Transports contraire à la mesure. « Gardez pour l’instant les deux », le moteur thermique et le moteur électrique, « tant que la décision n’est pas finalisée », a poursuivi le commissaire européen, s’adressant aux constructeurs automobiles. La décision sera prise « dans les semaines qui viennent », mais « laissez le processus parlementaire aller à son terme » et « n’anticipez pas ce que la démocratie va faire ».

    L’axe Allemagne, Italie, Pologne, Bulgarie, Autriche, Slovaquie, Hongrie et Roumanie contre l’interdiction

    Le vice-Premier ministre et ministre des Transports italien Matteo Salvini qui, s’exprimant lors de la réunion, a déclaré sans ambages : « Le gouvernement italien est fermement opposé à la réglementation sur l’Euro 7. Il est également contre le dossier CO2 pour les véhicules légers et lourds, sauf si les biocarburants et les e-carburants de synthèse sont inclus ». Salvini a alors précisé : « Vive la transition écologique et environnementale mais accompagnée, encouragée, expliquée, pas imposée par la loi de Bruxelles sur la tête et le porte-monnaie des Italiens du jour au lendemain ».

    L’Italie avait déjà annoncé au cours des dernières semaines son opposition au règlement après que la Pologne et la Bulgarie avaient fait de même, suite aux doutes de l’Allemagne. La réunion de Strasbourg a réuni, outre l’Italie, les ministres de la République tchèque, de la Pologne, de l’Allemagne, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Slovaquie, du Portugal. Selon Salvini, il s’agissait d’une « réunion importante, avec huit gouvernements européens pour dire non à l’interdiction des voitures à essence et diesel ». « L’électricité seulement, a-t-il poursuivi, signifie faire un cadeau à la Chine, licencier en Italie, licencier en Europe, ne pas aider l’environnement. La transition écologique est fondamentale, cependant, elle ne va pas de pair avec des amendes, des interdictions, des obligations, des pénalités et des taxes ».

    Une hypothèse ouvre la voie à la possibilité de ne pas interdire les nouvelles voitures et camionnettes à essence et diesel à partir de 2035

    « C’était un premier rendez-vous contre les normes Euro 7 que nous jugeons irréalistes et que nous aimerions pouvoir modifier dans les mois à venir », a souligné le ministre tchèque Martin Kupka, ajoutant : « Nous le considérons également comme nocif pour l’environnement car l’augmentation du coût des voitures ne contribuera pas à la mise à niveau des flottes. Moins de gens pourront se permettre de changer de voiture ». Bien que la Commission européenne n’ait pas participé à la réunion, les premières ouvertures ont été enregistrées : « Nous sommes prêts à clarifier les préoccupations exprimées par les pays membres, avec lesquels nous sommes engagés dans une collaboration étroite et constructive pour trouver la solution ». Une hypothèse sur la table est une déclaration qui ouvre la voie à la possibilité de ne pas interdire les nouvelles voitures et camionnettes à essence et diesel à partir de 2035 tant qu’elles sont alimentées par des carburants propres (e-carburant et biocarburants).

    Pendant ce temps, l’Autriche prend également position en se rangeant du côté de l’Italie et de l’Allemagne et le chancelier Karl Nehammer a déclaré : « Si les dirigeants européens devaient voter sur l’interdiction des moteurs à combustion interne, je voterais moi aussi contre. » Le partie sur l’avenir des voitures diesel et essence qui était considérée comme perdue est loin d’être fermée et, grâce à la position de ces divers gouvernement dont le mastodonte allemand, la nouvelle mesure idéologique européenne verte pourrait être stoppée. Pour le plus grand dam d’Emmanuel Macron, très favorable à l’interdiction. Quoi d’étonnant d’ailleurs en sa position, il est toujours favorable à tout ce qui est contraire aux intérêts de la France…

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info