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multiculturalisme

  • Sonia Rolland ou le multiculturalisme haussmannien : c’est du Audiard !

    Publié par Guy de Laferrière le 24 janvier 2024

    23 Janvier 2024, 06:33am | Publié par Thomas Joly

    Ce serait presque une histoire scénarisée par Lautner et dialoguée par Audiard. Sonia Rolland, miss France 2000, devenue égérie du multiculturalisme, était invitée ce week-end chez Léa Salamé, sur le service public. Elle a tenu des propos d’une ébouriffante originalité, notamment cette punchline : « La France est l’un des pays les plus métissés d’Europe et on n’en fait pas une force ! » .

    Il s’agirait évidemment de se demander deux choses : 1/ si la France est l’un des pays les plus métissés d’Europe, et considérant les chiffres de la natalité qui viennent de tomber, le grand remplacement est-il une théorie complotiste d’extrême-droite ? 2/ Si l’on n’en fait pas une force, à quoi diable cela peut-il bien être dû ? Question subsidiaire : les chiffres du classement PISA dégringolant en rapport avec la hausse de l’immigration extra-européenne, cette « force » ne doit-elle pas être quelque peu relativisée ? Mais bon, on n’en est pas là. Et puis surtout, il y a des choses beaucoup plus drôles à traiter.

     

    Vidéo : https://twitter.com/pjacquemain/status/1749012604759003476?

    Voyez plutôt : on apprend, grâce à l’impitoyable Pierre Sautarel, que Sonia Rolland (qui, pour la circonstance, arborait évidemment ce week-end, sur le plateau de télévision, des cheveux artistement frisés, pour qu’on ne l’accuse pas d’occidentalisation) n’a pas toujours détesté les manières françafricaines. En 2003, (elle avait alors 22 ans), la jeune reine de beauté aurait accepté un cadeau de la part d’Omar Bongo, qui était à l’époque président du Gabon. Quand nous disons « un cadeau », soyons précis : il s’agissait d’un appartement situé dans le XVIe arrondissement de Paris. Plutôt sympa.

    On apprit cependant en 2022 que ce gentil petit cadeau (de ceux qui, comme chacun sait, entretiennent l’amitié) faisait partie des « biens mal acquis » (de ceux qui, comme chacun sait, ne profitent jamais). Le circuit d’achat de ces nombreux biens immobiliers, sur le sol français, par le président gabonais, rappelait (selon Le Parisien) des méthodes qui avaient fait leurs preuves dans les sixties : une société de décoration française « détenant un compte dans une banque locale, sur lequel ont été déposées pendant des années des valises de cash, livrées par des collaborateurs de Bongo » avait fait l’acquisition de plusieurs biens de luxe à Paris et sur la côte d’Azur. Mallettes de cash, sociétés écran, biens immobiliers, cadeaux hors de prix à des amis (800 000 euros en l’occurrence) : il suffirait d’ajouter des DS, des lunettes fumées et des imperméables, et on serait sous Foccart.

    Imposture criminelle

    Lautner dialogué par Audiard, disions-nous en préambule. Quelque chose qu’on ferait prononcer par Ventura en colère : « Y a vingt ans, tu vivais sous les lambris et tu roulais en limousine, alors c’est tout de même pas toi qui vas venir me parler des immigrés ! ». Ou Gabin outré : « C’est qu’Mad’moiselle a l’indignation grand style ! Le tiers-monde rive droite ! Le trémolo sur canapé…en somme le caviar sauce aigre-douce ! » Ou Delon, sarcastique avec un demi-sourire : « Tu vois, Sonia, ce qui m’ennuie, c’est pas que t’engueules les Français parce qu’ils ne se soumettent pas à l’Afrique. Ça, en quelque sorte, c’est le boulot. Non, ce qui m’ennuie, c’est qu’on ne te demande pas ce que tu entends par là. » Belmondo renchérirait : « Mon ami a raison. "On n’en fait pas une force", ça veut rien dire. Si tu disais "J’ai personne pour me livrer mes courses", ce serait peut-être moins élégant, mais on comprendrait ».

    Sonia Rolland est peut-être née trop tard : il y a encore quarante ans, sous Mitterrand, ce serait passé crème. En 2024, bien que l’affaire n’ait pas encore été jugée, les gens sont lassés par avance de cette imposture criminelle.

    Arnaud Florac

    Source : http://bvoltaire.fr

  • Couronnement : le roi Charles III souhaite mettre en avant le multiculturalisme

    Publié par Guy de Laferrière le 02 mai 2023

    C’est une décision étonnante. Lors du couronnement, le 6 mai, de Charles III, les cultes non chrétiens tels que le judaïsme, l'hindouisme, le sikhisme, l'islam et le bouddhisme participeront activement à la cérémonie. Une première dans toute l’histoire du Royaume-Uni. La volonté de rompre avec une certaine tradition se retrouvera dans plusieurs aspects de cet office. Conscient de la crise économique, politique, et de sa popularité fragile, le nouveau roi choisit de multiplier les petits gestes pour paraître « moderne ».

    Le très progressiste archevêque de Canterbury

    Ce virage œcuménique est encouragé par l’archevêque de Canterbury, Justin Welby, première figure de l’Église anglicane après le monarque. Ce dernier joue un rôle important auprès de la famille royale. Il a présidé les funérailles d’Élisabeth II et sera chargé du couronnement de Charles III la semaine prochaine. Par sa fonction, il diffuse ses idées très progressistes.

    Justin Welby est favorable à la bénédiction des couples de même sexe, tout en refusant toujours de célébrer leur mariage religieux. De plus, il aimerait que l’ordination des femmes évêques soit autorisée. C’est en vertu de ses convictions qu’il accepte que la religion anglicane ne soit pas la seule à être représentée lors de la cérémonie. « Le couronnement est avant tout un acte de culte chrétien » mais, « en même temps, le service contient de nouveaux éléments qui reflètent la diversité de notre société contemporaine », a déclaré l’archevêque de Canterbury dans un communiqué datant du 29 avril.

    Le roi passionné par l’islam

    Comme le veut la tradition, le roi Charles III promettra de « défendre la foi » protestante et de protéger l’Église d’Angleterre, mais pas seulement. Le monarque, lui aussi connu pour son tropisme islamophile, récitera une prière à haute voix dans laquelle il demandera notamment à Dieu qu’il puisse « être une bénédiction pour tous les enfants, de toutes les fois et de toutes les convictions ». Après le couronnement, les représentants des différentes confessions salueront le souverain en déclarant qu’« en tant que voisins dans la foi [ils] reconnaissent la valeur du service public. Nous sommes unis avec les personnes de toutes les fois et de toutes les croyances dans l’action de grâce et dans le service à vos côtés pour le bien commun », d’après les éléments dévoilés par les services de l’archevêque de Canterbury.

    Un contexte social difficile

    Confrontée à l’inflation de plus de 10 % dans le pays, la Couronne s’oblige à réduire le faste de l’événement afin de montrer que la monarchie, aussi, fait des économies. Ainsi, il y aura quatre fois moins d’invités au couronnement de Charles III que pour sa mère la reine Élisabeth en 1953. De même, il semblerait qu’il soit demandé aux femmes de la famille royale et de l’aristocratie de ne pas porter un diadème, comme le veut la tradition, mais plutôt des chapeaux ou des parures de tête. Au siècle dernier, 29.000 membres des forces armées avaient défilé avec Élisabeth II. Dimanche prochain, seulement 4.000 militaires escorteront Charles et Camilla.

    Ces petits gestes vont-ils apaiser les opposants à la monarchie ? Certains parlent déjà d’offense et de « mépris du peuple » concernant l’allégeance du peuple britannique envers le souverain, et le mouvement anti-royauté « Republic » appelle à manifester le jour du couronnent. Si environ 22 % du peuple britannique se revendiquent républicains, Charles III recueille 56 % d’opinions favorables, contre 80 % pour sa mère.

    La monarchie britannique est appréciée pour son rôle d'unité de la nation et de gardienne des valeurs traditionnelles. Il semblerait qu’elle veuille abandonner une partie de son héritage pour adopter le « vivre ensemble ».

     

    Source : bvoltaire

  • Saint-Denis (93) : «Développer un modèle fondé sur le multiculturalisme est une véritable opportunité», la ville dépose son dossier pour devenir capitale européenne de la culture en 2028

    Publié par Guy de Laferrière le 11 décembre 2022

    La ville de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis dépose cette semaine son dossier pour devenir capitale européenne de la culture en 2028. Son maire, Mathieu Hanotin (PS), détaille au JDD les points forts de la candidature de sa commune. 

    L’Europe de demain serait-elle au centre des périphéries ? Pour la première fois, une ville de banlieue va postuler au titre de capitale européenne de la culture. Saint-Denis (Seine-Saint-Denis ) déposera cette semaine son dossier au ministère de la Culture, chargé de l’organisation de la désignation de la lauréate française pour 2028. Une sélection en deux temps : une liste des villes retenues par un jury européen indépendant sera donnée en février 2023 ; la future capitale européenne de la culture sera désignée en décembre 2023. Parmi les candidates : Amiens, ­Bastia, Bourges, Clermont-Ferrand, Montpellier, Nice, Reims, Rouen. Avant une présentation à la presse mardi, Mathieu Hanotin confie au JDD pourquoi Saint-Denis devrait succéder à Paris, Lille, Avignon et Marseille.

    ​​Saint-Denis a accolé à sa candidature un mot-valise plein de poésie : « périféeries  ». La banlieue peut-elle faire rêver ?

    Les problèmes ne résument pas notre identité profonde. Saint-Denis est une ville de banlieue et nous ne voulons pas nous grimer en autre chose que ce que nous sommes. C’est la force de notre candidature : nous voulons questionner cette notion de périphérie ; avoir un impact sur l’urbanisme et la manière dont on construit les villes en montrant que cette notion de périphérie peut-être une chance. Développer un modèle fondé sur le multiculturalisme est une véritable opportunité : celle de régénérer le pacte républicain et de réenchanter le projet européen. Nous vivrions tous mieux si les centralités étaient mieux réparties dans les grandes métropoles, qui se meurent aujourd’hui de ne pas être plus harmonieuses.

    “On s’est donné pour objectif de mettre la culture à dix minutes à pied de toutes et tous”

    Cette volonté de construire une ville équilibrée dépasse l’essence de mon projet politique. Nous avons amorcé un tournant dans la manière de la construire et de la vivre au quotidien. À Saint-Denis, on s’est notamment donné pour objectif, à travers notre candidature, de mettre la culture à dix minutes à pied de toutes et de tous. Un tiers de notre programmation s’articule autour de la construction de filières économiques en nous servant de la culture comme outil de formation car nous sommes convaincus que ce sont des métiers d’avenir. Cette force créatrice qu’il y a dans nos banlieues, on veut l’amplifier : remobiliser, qualifier, réinsérer par les métiers écoculturels. Nous allons aussi ouvrir la Villa ­Dionysos à Saint-Denis, dont l’objet sera notamment de développer dès 2023 un programme de résidences d’artistes européens.

    ​La Seine-Saint-Denis est le département de métropole le plus pauvre. Saint-Denis a-t-elle les moyens de ses ambitions ?

    Notre candidature est soutenue par tout un écosystème : l’établissement public territorial Plaine Commune, le département, la Métropole et la Région. Parmi tous nos soutiens, il y a aussi neuf autres villes du département, trois dans le Val-de-Marne, trois dans les Hauts-de-Seine, et les trois arrondissements limitrophes parisiens (17e, 18e, 19e). Nous comptons parmi nos nombreux ambassadeurs Alain Ducasse, avec lequel nous avons un projet culturel autour des cuisines du monde, la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani, le rappeur MC Solaar, l’artiste d’art contemporain Hom Nguyen… […]

    Le JDD via fdesouche

  • Trappes (78), 70 nationalités. Père Étienne Guillet : «La mosquée accueille 3000 personnes, et notre église n’a que 400 places : nous ne sommes pas sur les mêmes échelles!»

    Publié par Guy Jovelin le 05 février 2021

    Trappes est une ville de 32 000 habitants, située à seulement 10 kilomètres de Versailles, mais avec une sociologie très différente de la préfecture des Yvelines, perçue comme socialement homogène voire “chic”. La commune de Trappes, qui s’est agrandie au fur et à mesure de l’arrivée des travailleurs migrants attirés par les usines de la région parisienne, a au contraire vu sa population s’agrandir et se métisser au fil des années. Actuellement, 70 nationalités sont présentes dans la ville, dont 45 parmi les paroissiens. Le père Étienne Guillet, 44 ans, prêtre du diocèse de Versailles depuis 2006, vit son sacerdoce avec enthousiasme dans cette ville de banlieue parisienne, dans la continuité de la fraternité humaine prônée par le Pape François.

    Le multiculturalisme a dynamisé la communauté chrétienne, de dimension modeste mais «en bonne forme», se réjouit le père Guillet, qui recense entre 500 et 600 paroissiens réguliers. Le Cap-Vert, le Congo, la Côte d’Ivoire, l’Inde, avec de nombreux catholiques issus de la communauté tamoule de Pondichéry, Madagascar, ou encore l’Outre-Mer française constituent une grande partie des effectifs.

    «La paroisse est à l’image de cette ville jeune», dans laquelle «les chrétiens sont minoritaires mais vivent leur foi d’une façon rayonnante», explique le curé, qui ne voit aucune contradiction entre le fait de s’assumer franchement minoritaire et celui de vivre sa foi librement et avec enthousiasme. «La mosquée de Trappes accueille 3000 personnes, et notre église n’a que 400 places : nous ne sommes pas sur les mêmes échelles!», reconnaît le père Guillet, qui vit néanmoins un ministère profondément heureux dans ce contexte du catholicisme populaire. […]

    Une dynamique «intelligente et constructive» s’est aussi créée avec la nouvelle équipe municipale, en responsabilité depuis les dernières élections. Le curé quadragénaire et le maire trentenaire, de culture musulmane, se tutoient et se téléphonent régulièrement. […]

    vaticannews via fdesouche