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opinions politiques

  • Décès de Sempé, père du Petit Nicolas (màj. : il ne faisait jamais étalage de ses opinions dans ses dessins et tenait des propos “féroces” vis-à-vis de Picasso ou Sartre pour leurs positions communistes)

    Publié par Guy Jovelin le 16 août 2022

    15/08/2022

    Sempé ne rechignait pas à épingler certains ridicules, quitte à se montrer assez féroce avec ces contemporains, qualifiant Picasso « d’imbécile complet ». « Quand il déclare : “Je suis allé au communisme comme à une source d’eau fraîche.” Non mais quel connard !, déclarait-il dans nos colonnes, en 2017. Bien sûr que l’eau était fraîche, elle venait de Sibérie où l’on tuait un bon millier de pauvres gens par jour. De telles bêtises, c’est accablant. De la même manière, Jean-Paul Sartre, qui avait déclaré en rentrant confortablement de Russie, où il avait été très bien accueilli : “Tout anticommuniste est un chien”. Ce type dirige la pensée française de l’époque. C’est quand même impensable… » Pourtant Sempé ne fera jamais étalage de ses opinions dans ses dessins. Pour lui, “l’humour n’a jamais été fait pour attaquer”.

    Le Figaro

    12/08/2022

    Le Petit Nicolas a perdu son papa. Le dessinateur français Jean-Jacques Sempé, connu, donc, pour ses illustrations des aventures du Petit Nicolas et ses dessins de presse humoristiques, s’est éteint jeudi 11 août à l’âge de 89 ans. Grand maître français de l’humour et de la poésie, mélange de dérision et de modestie, Sempé a tracé depuis les années 1950 jusqu’à aujourd’hui une œuvre pleine de bonhommie.

    Né en 1932 à Pessac, près de Bordeaux, le dessinateur a publié une douzaine d’albums dans sa carrière, Saint Tropez, Tout se complique et surtout le Petit Nicolas, vendu aujourd’hui à quelque 15 millions d’exemplaires. Enfant naturel, battu et bègue, Sempé n’a pas vraiment eu l’enfance de son héros Nicolas qu’il fait grandir avec Goscinny dans une France idéalisée des années 1950. Il vend ses premières planches en 1950 à Sud Ouest qu’il signe “DRO” (de “to draw”, dessiner en anglais).

    Depuis le Petit Nicolas qu’il créé en 1959 avec René Goscinny, Jean-Jacques Sempé a publié quasiment un album par an et signé une centaine de Unes dans la presse. Un autobus sur un pont traversant la Seine de nuit, des musiciens, des cyclistes, un cracheur de feu, des scènes à Central Park, Saint-Tropez ou au Jardin du Luxembourg… Dans chacune de ses œuvres, on retrouve ses thèmes de prédilection: la petitesse de l’homme dans la nature, sa solitude dans la ville, ses disputes, ses ridicules et ses ambitions démesurées, les limites de l’esprit d’équipe.

    Le Point

  • Le Conseil d’Etat autorise le fichage des opinions politiques

    Publié par Guy Jovelin le 05 janvier 2021

    conseil d'état,fichage,opinions politiques

    Le Conseil d’Etat a confirmé lundi que policiers et gendarmes pourront ficher les opinions politiques, appartenances syndicales et données de santé au nom de la sûreté de l’Etat. La plus haute juridiction administrative a donné un avis favorable à trois décrets qui élargissent les possibilités de fichage. Identifiants, photos et commentaires postés sur les réseaux sociaux y seront aussi listés, tout comme les troubles psychologiques et psychiatriques « révélant une dangerosité particulière ». Outre les personnes physiques, les « personnes morales », telles que les associations, sont également visées.

    Le Conseil d’Etat avait été saisi en référé par plusieurs centrales syndicales dont la CGT, FO ou la FSU, mais aussi par le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France (SM et SAF), qui dénonçaient le « spectre du Big brother en 2021 ».

    Les décrets portent sur trois fichiers :

    • le Pasp (prévention des atteintes à la sécurité publique) de la police : 60.686 personnes fichées
    • le Gipasp (gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique) des gendarmes  : 67.000
    • l’EASP (enquêtes administratives liées à la sécurité publique) utilisé avant le recrutement de fonctionnaires sur des postes sensibles : 221.711

    Auparavant limités aux hooligans et aux manifestants violents, ces fichiers recenseront désormais aussi les données des personnes soupçonnées d’activités terroristes ou susceptibles « de porter atteinte à l’intégrité du territoire ou des institutions de la République »…

    Dans L’Homme Nouveau, Paul Salaün, Docteur en droit public, Maître de conférences à l’Université catholique de l’Ouest, dénonce cette nouvelle affaire des fiches :

    […] Les fonctionnaires, assermentés et soumis à une déontologie stricte, n’auront plus exclusivement la charge de mener ces opérations de renseignements. Ce travail pourra être désormais délégué à de simples agents, terme générique qui laisse craindre que le recueil de renseignements pourra être sous-traité à des entreprises privées. […]

    La dérive de LREM et la détestation montante envers Emmanuel Macron sont-elles suffisamment fortes pour stigmatiser désormais les contestataires des mesures liberticides du gouvernement, comme suspects d’atteinte à la sûreté de l’État ? Est-ce là une basse vengeance contre la France des Gilets jaunes et des parvis d’églises ? La confirmation des dérives du système n’est pas sans rappeler l’affaire des fiches, laquelle éclaboussa la vie politique française en 1904. Ce fichage fut mis en place par le ministre de la Guerre de l’époque, le général André, dans le but de résorber des contestations de la politique du gouvernement de gauche anticléricale d’Émile Combes. Idéologue, ce dernier voulait imposer sa vision de la société athée et du progrès au peuple, quel que soit le ressenti de celui-ci. Les contestations de sa politique étaient fortes. Le général André décida alors de ficher les opinions de tous les officiers de l’armée, dans le but de bloquer l’avancée des catholiques et de faciliter, en dehors de toute considération de valeurs militaires, la promotion des officiers ouvertement républicains, francs-maçons et/ou libres penseurs. On se méfiait alors d’une possible volonté du peuple de vouloir renverser tout le système politique instauré par le bloc des gauches. Veut-on réitérer l’opération mais à plus grande échelle et avec des moyens autrement plus performants que de simples fiches en carton ?

     

    Source : lesalonbeige