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De Paris à Doha, en passant par Zürich, la cellule investigation de Radio France et l’équipe de Complément d’enquête de France 2 ont enquêté ensemble sur les coulisses de l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar.
“Par quel miracle le Qatar, qui avait le plus mauvais dossier de tous les candidats, a obtenu la Coupe du monde ? Si vous êtes croyant et qu’on se retrouve lors du jugement dernier, il faudra poser la question au Bon Dieu !” Lorsque nous le rencontrons sur les hauteurs de Zürich, dans une maison peuplée de photos où on le voit s’afficher aux côtés de chefs d’État ou du pape, Sepp Blatter fait mine de s’interroger. À 86 ans, l’homme qui a passé 17 ans à la tête de la FIFA (1998-2015) connait tous les secrets du foot business . C’est lui qui, le 2 décembre 2010, annonce à la stupéfaction générale que le Qatar décroche la Coupe du monde 2022. Alors qu’il disposait du plus mauvais dossier technique, l’émirat l’emporte avec 14 voix contre huit pour le grand favori, les États-Unis.
Les Portugais ne sont plus le visage de la capitale elle-même. L’émission s’est adressée à des personnes du Bangladesh, de l’Inde et de certains Brésiliens, qui constituent la majorité des immigrés là-bas.
L’échange de personnes d’un endroit s’appelle la gentrification. En même temps qu’il y a une diversité de cultures, beaucoup de gens commencent à se disputer le même marché du travail, ce qui fait apparaître un mauvais côté : la xénophobie, la discrimination envers les étrangers. Depuis 2017, les plaintes au Portugal ont augmenté de plus de 430 %. C’est un dilemme que la ville – et le pays lui-même – n’a pas encore résolu.
Le travail informel y est également en hausse. L’émission s’est entretenue avec Bayê, qui se trouve sur la traversée entre Lisbonne et Dakar, au Sénégal. Dans le pays africain, il est peintre. Au Portugal, il est artisan. Bayê travaille tous les jours, 24 heures sur 24, et gagne jusqu’à 1 000 euros par mois, soit l’équivalent de 5 000 R$.
Partout au pays, le nombre de postes vacants est énorme. Mais les Portugais ne sont pas intéressés par les emplois pour les personnes peu scolarisées. Pour cette raison, il y a un manque de main-d’œuvre, surtout dans la capitale, où les Lisboètes partent. Mais le nombre de touristes augmente comme jamais auparavant.
Le résultat est que de nombreux quartiers de Lisbonne ont plus de logements que de logements. Au cours des dix dernières années, le centre historique a perdu à lui seul 8 000 habitants.
Les autorités des pays européens tentent de transférer la responsabilité de leurs fautes sur la Russie, pourtant ce sont les Européens ordinaires qui sont les plus touchés, a déclaré le Président russe.
Vladimir Poutine s’exprime sur les origines de la crise énergétique sévissant en Europe.
« Les Européens ordinaires souffrent. En un an, leurs factures d’électricité et de gaz ont plus que triplé. La population, comme au Moyen-Âge, commence à s’approvisionner en bois pour se chauffer en hiver. Mais qu’est-ce que cela a à voir avec la Russie? Ils essaient constamment de transférer la responsabilité de leurs propres fautes sur quelqu’un, dans ce cas sur la Russie. C’est leur faute, je tiens à le souligner à nouveau », a-t-il indiqué au forum international Russian Energy Week à Moscou.
Selon lui, la flambée des prix de l’énergie en Europe est le « résultat de politiques énergétiques erronées » au cours des dernières années.
Il a ajouté que l’augmentation des coûts fragilise les entreprises européennes:
Le dirigeant russe a pointé les liens entre la Russie et l’Europe: « La prospérité européenne des dernières décennies a largement reposé sur la coopération avec la Russie ».
Situation en Europe
Pour faire face à l’hiver, l’UE a déjà rempli ses réserves de gaz à 90% et incite sa population à la réduction de la consommation énergétique. Depuis l’arrêt des livraisons de gaz russe, l’Europe cherche à diversifier ses approvisionnements. Récemment, la Commission européenne a proposé de plafonner les prix.
Ces prix élevés du gaz qui ont commencé à monter bien avant le déclenchement des hostilités en Ukraine en février 2022, et ont un effet d’entraînement sur l’ensemble du secteur énergétique européen. Le gaz détermine le prix final de l’électricité. L’augmentation entraîne celle des factures électriques des ménages et des entreprises.
Fin août, les prix du gaz ont atteint le record historique de 349 euros par mégawattheure (sur le TTF, mécanisme néerlandais de fixation des prix sur lequel sont basés les prix du gaz de l’UE), depuis ils ont baissé et oscillent actuellement autour de 150 euros.
Mercredi soir était diffusé « L'Événement », émission de France 2, premier numéro d'une série d'interviews politiques. À tout seigneur tout honneur, cette première était consacrée à un entretien avec Emmanuel Macron. En deux parties, nous précise-t-on : la seconde sera diffusée dans deux semaines.
Le thème choisi était « le monde en crise ». Ukraine, carburant, Iran, Arménie, climat : le Président a fait le job, à sa manière, c'est-à-dire avec pédagogie, mais en oubliant systématiquement plusieurs points importants. Sur l'Ukraine, nous allons continuer à armer le régime de Zelensky, tout en nous tenant loin de l'escalade, afin de ne pas devenir cobelligérants. Nous allons également continuer à livrer des canons, et quand il n'y en aura plus, ma foi, on se débrouillera. La coalition montée par la Russie et la Biélorussie arrache au Président une formule : le président biélorusse, dit-il, se prépare à mener une guerre « contre l'avis d'une bonne partie de son peuple ». Je ne me souviens pas qu'on nous ait demandé le nôtre.
Sur le carburant, lié au contexte, évidemment, comme les pénuries d'huile et de moutarde, par exemple, la France s'en tire bien. Comme sur les prix de l'énergie, d'ailleurs. Les graphiques le prouvent. Le reste, y compris la disparition de l'État dans les stations-service de banlieue, relève probablement du ressenti. Le Président souhaite la poursuite du dialogue social mais veut réquisitionner les salariés. En même temps.
Sur l'Arménie, ma foi, malgré les mises en garde de Sylvain Tesson, Emmanuel Macron estime avoir fait ce qu'il fallait : n'a-t-il pas reçu les chefs d'État arménien et azerbaïdjanais à Paris pour leur dire de faire la paix ? Et puis, on ne va quand même pas livrer des canons à l'Arménie. Ce n'est pas pareil.
Sur l'Iran, un petit mot sur l'universalité de la laïcité, preuve que les sorties de la gauche sur l'aveuglement occidental sont parfois vraies. Aveuglement double, d'ailleurs, puisque le Président se garde bien d'émettre un avis sur le port du voile en France.
Un détour par la récitation du catéchisme sur le climat et son urgence... et surtout, incidemment, de lourds appels du pied à une gouvernance européenne. On sait qu'Emmanuel Macron hésiterait entre le « coup de Medvedev », c'est-à-dire se représenter en 2032 après avoir trouvé un homme de paille pour l'intérim (la Russie a parfois du bon), et briguer la présidence d'hypothétiques États-Unis d'Europe. Avance-t-il ses pions ? Peut-être.
Au bilan, un numéro de voltige déjà vu mille fois, mais qui contient - une fois n'est pas coutume - une leçon macronienne pleine de sagesse : les Français, dit-il, attendent tout du chef de l'État. Il n'a pas dit ça comme ça, mais en creux, cela veut un peut dire ça : « Ce n’est pas au président de la République de faire les négociations d’entreprises », a-t-il dit exactement. C'est pas faux. Comme les Français attendent d'ailleurs beaucoup de l'État tout court. C'est même cela qui les anesthésie et doit les empêcher de se révolter. Et c'est d'ailleurs cela que vise sans doute le Président, en fin de compte, quand il aura vaincu les crises. En effet, son avant-dernière prise de parole définit bien son véritable objectif : financer notre modèle social. Celui-là même dont profitent des centaines de milliers d'étrangers qui arrivent chaque année sur notre sol, et qui maintient les Français pauvres dans un état de dépendance presque végétatif. Chapeau, l'artiste !