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  • Espagne : le Congrès approuve la loi qui abaisse à 16 ans l’âge pour avorter sans autorisation parentale

    Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022

    Auteur : 

    Espagne – La réforme de la législation sur l’avortement a franchi ce jeudi son pas le plus décisif. Elle autorise les avorteurs à pratiquer l’avortement sur des jeunes filles dès l’âge de 16 ans sans l’autorisation de leurs parents.

    L’approbation de la loi dite organique sur la santé sexuelle et reproductive et l’interruption volontaire de grossesse doit encore être traitée par le Sénat, où elle doit être entérinée, pour entrer en vigueur.

    190 députés (ceux du PSOE, United We Can, ERC, PNV, EH Bildu, Más País et Compromís) ont voté en faveur de cette réforme mortifère, tandis que 154 ont voté contre (ceux du PP, Vox, Ciudadanos et Navarra Suma). Il y a eu cinq abstentions.

    La réforme supprime également le délai de réflexion de trois jours, entre la décision d’avorter et la date de l’avortement, qui existe actuellement, ainsi que l’obligation de recevoir des informations sur les ressources et les aides disponibles si la grossesse se poursuit. Par ailleurs, un registre des professionnels qui ne veulent pas pratiquer d’avortement sera créé, faisant allusion à leur objection de conscience.

    La loi exclura les médecins qui s’opposent à l’avortement des comités cliniques qui interviennent pour confirmer ou non la maladie grave ou incurable du fœtus dans les cas où la mère allègue des raisons médicales pour interrompre la grossesse. La réforme interdira aux médecins qui ont manifesté leur objection de conscience à pratiquer des avortements d’évaluer ces cas, ainsi qu’à ceux qui ont fait partie de ces registres d’objecteurs au cours des trois dernières années.

    Les centres de santé et les centres de service « santé sexuelle et reproductive » distribueront gratuitement la pilule abortive « du lendemain » qui, jusqu’à présent, s’obtenait seulement en pharmacie contre environ 20 euros.

     

    Source : medias-presse.info

  • Focus sur le programme onusien d’Alliance des civilisations qui a fait l’objet d’un forum mondialiste au Maroc

    Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022

    Auteur : 

    C’est un événement mondialiste qui est passé relativement inaperçu en Europe. Les 22 et 23 novembre 2022, la ville de Fès, au Maroc, a accueilli la neuvième édition du Global Forum. L’évènement organisé par l’ONU est loin d’être anodin.  L’Alliance des civilisations devient, à l’issue de son neuvième Forum tenu les 22 et 23 novembre à Fès, une entreprise véritablement mondiale. Dans leur déclaration finale, les participants à cet événement onusien ont assuré que l’Alliance est désormais dotée d’objectifs universels et sensibilisant à la nécessité urgente de promouvoir un leadership responsable dans tous les domaines d’action.

    Les travaux du neuvième forum de l’Alliance des civilisations de l’ONU (UNAOC) ont été introduits par un Message du Roi du Maroc adressé aux participants. L’événement s’est tenu en présence du Secrétaire général de l’ONU et de plusieurs ministres des Affaires étrangères, et avait pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique au travail de l’Alliance onusienne. Dans la Déclaration de Fès ayant sanctionné les travaux de la réunion ministérielle, tenue dans le cadre de ce forum, les participants ont appelé «à la mise en œuvre complète des annonces et des engagements convenus lors du Forum de Fès, afin que les gouvernements, avec le soutien de la société civile, puissent relever les défis et avancer vers les objectifs de vivre ensemble dans des sociétés pacifiques et inclusives pour le développement durable». Une loghorrée digne du Forum économique mondial de Davos et de son gourou Klaus Schwab.

    Il est à noter que c’est la première fois que ce Forum mondial de l’UNAOC se tient sur le continent africain. Le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, y a lancé un appel aux pays africains, les exhortant à rejoindre le groupe des amis de l’Alliance des civilisations. Le ministre marocain a souligné que le continent africain, en particulier l’Afrique subsaharienne, est sous-représenté au sein du Groupe des amis, notant que le continent ne représente que 20% des membres et l’Afrique subsaharienne 15%, alors que l’Europe représente près de 34% des membres et quasiment l’ensemble des pays arabes et de l’Amérique latine sont membres du groupe.

    Le forum mondialiste a été également marqué par la participation du ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, qui a fait une intervention mettant en avant l’importance de la capitale spirituelle du Royaume en tant que ville marocaine et africaine, soulignant la nécessité d’écouter la voix de l’Afrique, sachant que la population du continent devrait atteindre 2,5 milliards à l’horizon 2050.

    Mais qu’y avait-il au programme de ce forum mondialiste ? Parmi les points à l’ordre du jour, on retrouve notamment ceci : « Education à la citoyenneté mondiale : façonner les citoyens du monde grâce à une éducation transformatrice« . Tout est dit. Le Nouvel Ordre Mondial veut s’imposer par l’école qui doit façonner et transformer les enfants. Et ce n’est pas un hasard si les participants insistent sur l’implication attendue de l’Afrique car la citoyenneté mondiale passe aussi par une éducation transformatrice à propos de la propagande LGBT. Or, plusieurs pays africains sont jusqu’ici restés sourds aux revendications du lobby LGBT soutenu par l’ONU.

    Il est à la fois amusant et révélateur de trouver également au programme de ce forum mondialiste un point intitulé : « Halal et casher : rapprocher les civilisations pour générer la prospérité« .

    Quant au point « Le sport comme vecteur de paix et d’inclusion« , les supporters marocains présents sur le continent européen nous en ont offert leur interprétation, tout comme ils nous ont montré comment ils envisageaient leur citoyenneté mondiale

     

    Source : medias-presse.info

  • Procès suisse : Alain Soral écope d’une amende mais échappe à la prison ferme

    Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022

    Auteur : 

    Le jugement a été rendu vendredi par le tribunal de police de Lausanne : l’essayiste Alain Soral a été condamné à payer 1500 francs suisses d’amende pour avoir qualifié une journaliste de la Tribune de Genève de «grosse lesbienne militante». Il doit également verser 500 francs suisses à la journaliste pour le tort moral et payer ses frais d’avocat, à hauteur de 7000 francs suisses.

    La présidente du tribunal de police de Lausanne, Malika Turki, a estimé que les propos de M. Soral relevaient de la diffamation mais pas de l’incitation à la haine à l’encontre de la communauté homosexuelle. Un soulagement pour Alain Soral qui était menacé de prison ferme. Alain Soral, qui réside à Lausanne depuis octobre 2019, a déclaré à la presse, après le verdict, que  «le jugement est assez mesuré», soulignant que «l’homophobie n’a pas été retenue». «Je ne m’attendais pas à une relaxe totale», a-t-il ajouté.

    Début du mois d’avril, Alain Soral avait été condamné par le procureur général du canton de Vaud à trois mois de prison ferme par ordonnance pénale pour «diffamation, discrimination et incitation à la haine», les procureurs suisses ayant le pouvoir de condamner à des peines allant jusqu’à six mois de prison.
    Alain Soral avait fait appel de cette sanction et avait dû passer devant un juge mercredi, lors d’une audience publique.

    Les propos reprochés à Alain Soral avaient été prononcés dans une vidéo critiquant la journaliste qui lui avait consacré un article en août 2021.

    La présidente du tribunal a estimé vendredi que ces propos ne démontraient pas «un état de mépris envers la communauté homosexuelle» ou une «haine farouche envers les homosexuels», mais plutôt «une atteinte ciblée envers une personne». «La juxtaposition des termes de grosse lesbienne, militante, queer, pris dans leur ensemble fait bien apparaitre la journaliste comme une personne méprisable. Les propos sont donc attentatoires à l’honneur», a commenté la présidente du tribunal.

     

    Source : medias-presse.info

  • Marc Hassin et ses 40 preux chevaliers face à la vindicte des innombrables complices du Grand remplacement

    Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022

    Auteur : 

    Aujourd’hui, encore et toujours notre honneur a aussi un nom : Marc

    de Cacqueray de Valménier, jeune combattant, 24 ans, de la vraie France.

    Il fut un temps, mon cher cousin, où nous vous relations les faits d’armes de Marc Hassin qui était parti défendre nos coreligionnaires contre les adeptes de la secte mahométane qui avait envahi le Haut-Karabakh, irrédentiste berceau de la lointaine Arménie.

    Depuis ce courageux contempteur de tous les complices du Grand remplacement fait l’objet de la haine du chef des Pandores, le Saigneur de la place Beauvau, un certain Moussa de Valenciennes,  plus connu quand il était jeune pour avoir fréquenter les clubs libertins que les bancs de l’église de son village.

    Les faits d’armes de ce piètre chasseur de tout ce qui est identitaire, entendez par là cher parent  de tout ce qui est national et/ou catholique, sont à la hauteur du personnage : dissolutions des « groupuscules d’ultra-droite » pendant que ceux de « l’ultra-gauche », aidés de leurs amis islamistes, cassent, pillent et violentent sans jamais être incommodés.

    Il faut que vous sachiez que le sieur Moussa, pas très courageux,  chasse en bande nombreuse. Il est effet aidé par Libération, la néo-Pravda lutécienne, qui a titré 16 décembre :« Extrême droite, nuit bleue peste brune ». Ses soutiens viennent aussi d’une des héritières des poissonnières qui ont si mal mené feu notre chère reine Marie-Antoinette de sainte mémoire. Je parle ici de la ci-devant haineuse Clémentine Bastain qui a déclaré dans un folliculaire qui porte le nom d’un oiseau anglais – Twitter, il me semble – : « Les milices d’extrême droite ont multiplié ratonnades et charges contre les supporters marocains. La guerre civile est leur projet, la haine leur moteur ». Il n’en rien bien sûr et mille mensonges ne feront jamais une vérité. Mais qui, cher cousin, parle encore de vérité dans notre pauvre France où tout est cul par-dessus tête ?

    Tout ceci, mon cher, n’entame pas l’engagement sans faille et sans peur de Marc Hassin et de ses 40 preux chevaliers contre la meute révolutionnaire toujours aussi assoiffée de sang. Nous saluons à nouveau son courage en reprenant quelque peu ce que avions écrit en son temps : nos ennemis ont des noms. Ils se nomment wokistes, Bill Gates, Soros, Gafam, Etat profond (« Deep state »), révolutionnaires et mondialistes ligués, fausses droites, clergé droitdelhommisé, etc., etc.

    Aujourd’hui et encore notre honneur a aussi un nom : Marc de Cacqueray de Valménier, jeune combattant de 24 ans de la vraie France, dont l’alias – Marc Hassin – montre la détermination…et l’humour.

    Il est fou, nous aussi ; il est apparemment faible devant une force sauvage et brutale, nous aussi ; car «  ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les fortsDieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n’est rien, pour réduire au néant ce qui est. »(1)

    Comme Marc, et sous la protection du Dieu des armées, faisons fi des demi-mesures et des demi-soutiens ! Prions pour ce Noël 2022 soit celui de notre conversion (2) et de notre engagement pour la restauration du règne du Christ-Roi !

    Arrêtons de craindre la réprobation des bien-pensants émasculés ! La république maçonnique et ses complices seront bientôt à l’agonie : réjouissons-nous et participons tous à cette œuvre salutaire !

    Eugène de Rastignac

    (1) 1ère lettre de saint Paul aux Corinthiens, I. 27-28

    (2) Nous savons que tous ne sont pas catholiques, mais tous peuvent rejoindre le combat commun comme le demande le RP Joseph dans sa conférence du 19 novembre à Rungis.

     

    Source : medias-presse.info

  • Rationalité républicaine ou onction royale ?

    Publié par Guy de Laferrière le 18 décembre 2022

    Rationalité républicaine ou onction royale ?Rationalité républicaine ou onction royale ?

    Cet article est une tribune libre, non rédigée par la rédaction du Salon beige. Si vous souhaitez, vous aussi, publier une tribune libre, vous pouvez le faire en cliquant sur « Proposer un article » en haut de la page.

    L’édito ARLV (Association Royaliste Légitimiste de Vendée) :

    Il y a trois cents ans, le 25 octobre 1722, Louis XV était sacré dans la cathédrale de Reims, prolongeant ainsi un rite ancien qui a pour origine le baptême de Clovis en 496. Nos grands philosophes du siècle des « Lumières », balayant ces vieilles cérémonies, ont érigé la « Raison » comme critère absolu de compréhension du monde et de jugement pour la conduite des hommes. La raison venue de la terre a aboli l’onction venue du Ciel. La science connaissant d’immenses progrès, il pouvait sembler que l’homme dominerait enfin la nature, ou tout au moins s’affranchirait d’une certaine soumission aux lois de cette nature. Il s’agissait bien sûr en exaltant la Raison comme seul juge, de se libérer d’un ordre extérieur à l’homme, d’un ordre auparavant imposé par Dieu, ou tout au moins par la nature œuvre du Créateur. « Ecrasons l’infâme », mettait Voltaire dans sa signature, c’est-à-dire abolissons toute religion garante de cet ordre naturel. Nos récentes « avancées » touchant l’anthropologie, trafic d’embryons, confusion des genres, dénaturation de la famille, élimination de la vie à son commencement comme à sa fin…, ne sont que les derniers avatars de ces hommes qui se veulent démiurges. « Vous serez comme des dieux », promettait le serpent à nos premiers parents.

    Depuis la première République de 1792, les constitutions données à la France participent de cette construction arbitraire. L’humanité enfin adulte n’a plus à subir le poids de l’histoire, des coutumes et usages anciens qui imposaient au peuple comme une fatalité pesante. L’homme moderne est enfin libre, l’organisation de la société résulte d’un contrat social, fruit de son seul vouloir éclairé par sa raison et librement accepté. Jean-Jacques Rousseau écrivait : « Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle, chacun s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant… Tel est le problème fondamental dont le Contrat social donne la solution ».

    Près de deux cents ans après le règne du dernier roi de France, sous bien des aspects, pour la plupart de nos concitoyens l’avenir du pays est sombre, des crises nombreuses s’annoncent, le futur promis à leurs enfants est inquiétant. Comment en est-on arrivé là ? La « Raison » aurait-elle pu déraisonner ? On pourrait se contenter d’accuser les dirigeants qui se sont succédé à la tête du pays. Mais changer les hommes suffirait-il ? « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes », écrivait Jacques-Bénigne Bossuet. Que valent les principes fondateurs de notre système républicain, au vu de la sagesse de plus de dix siècles de monarchie française ?

    Individualités juxtaposées ou corps sociaux ?

    Celui qui au XIXe siècle incarnait la figure de la culture universelle, laïque et républicaine, le philosophe historien des religions, d’origine bretonne, Ernest Renan (1823-1892), se gaussait de la consécration par les révolutionnaires français de 1789 de « l’individu considéré en lui-même et pour lui-même, cet être abstrait né orphelin, resté célibataire et mort sans enfant ». La révolution a dissous tout corps intermédiaire naturel pour isoler l’individu qui devient roi. Mais un roi sans royaume, ne se rattachant plus organiquement à un corps social hérité de l’histoire et de la tradition, à des institutions liés intimement à la nature humaine. Le citoyen isolé est faible, et il est facilement manipulable par toute idéologie.

    Philippe de Villiers déclarait récemment dans un entretien à Boulevard Voltaire : « Depuis la fin du roman national, depuis mai 68, les générations de politiciens successifs ont offert aux Français le nouvel Évangile, l’Évangile des droits de l’homme. Ils ont pensé que cela suffirait à étancher la soif des âmes en manque. L’Évangile des droits de l’homme a lui-même dérivé. On est passé des droits de l’homme et du citoyen aux droits de l’homme capricieux, à l’individualisme parfait rejoignant le mondialisme hédoniste. Du coup, ce n’est plus fédérateur du tout. On est dans l’abstraction, on n’est plus dans les grands sentiments ».

    La monarchie reconnaît les corps sociaux intermédiaires, la famille, la commune, la province, le métier préexistent à l’Etat et ont des droits qui précèdent ceux de l’Etat. Les missions régaliennes de l’Etat sont l’objet d’un pouvoir « absolu », c’est-à-dire indépendant suivant la définition première du mot, mais au-delà de ce domaine limité de prérogatives supérieures, chaque corps intermédiaire a pleine autorité dans son domaine suivant le principe de subsidiarité qui permet le développement de ces sociétés ainsi que le plein épanouissement de ses membres. Chaque citoyen retrouve ses « petits royaumes » respectés par l’Etat. Charles Maurras parle d’autorité en haut et de libertés en bas : « des libertés qui ne s’exercent pas dans l’ordre de l’Etat, ni sur le plan de l’Etat, libertés locales, libertés professionnelles, libertés religieuses, libertés universitaires, très vastes mais qui n’ont pas à empiéter sur le domaine supérieur de l’Etat, lequel doit commander aussi dans son ordre, et, dans ce même ordre, être obéi ». Mais, on pourrait nous objecter, de quelle légitimité peut se prévaloir un chef non choisi par le peuple ?

    Peuple souverain ou pouvoir transcendant ?

    Le principe de dévolution de la couronne est le résultat d’une longue expérience faite de sagesse accumulée, remontant aux premières expériences carolingienne et mérovingienne qui étaient imparfaites, pour s’épanouir sous les Capétiens. L’historien du droit, Guy Augé, en 1977 caractérisait la monarchie traditionnelle de la manière suivante. « La royauté légitime ne s’offre pas en panacée ; elle est une institution éprouvée par l’histoire, dotée d’un statut, d’une finalité, d’une méthode. C’est peu ? Mais c’est considérable ». Le maître mot ? L’expérience, la soumission au réel. En tout premier lieu les règles de dévolution de la couronne, précisées à chaque fois suivant les cas particuliers de descendance non directe, ont donné des lois simples finissant par devenir incontestables par leurs bienfaits garantissant la paix civile et l’unité du royaume. Rien n’était évident ni écrit au départ, mais des siècles d’observation, de raison, de sagesse et d’intelligence des hommes ont fini par assurer à notre pays dans bien des domaines une supériorité manifeste grâce à une stabilité et une prospérité peu communes.

    La soumission au réel donne une tout autre finalité au pouvoir souverain qui n’a pas pour mission de « produire le droit » suivant les volontés du moment, mais de reconnaître le droit, c’est-à-dire ce qui est conforme à la réalité et à la nature des choses. Dans « L’empereur et les brigands », les auteurs Guillaume Bernard et Corentin Stemler développent cette notion capitale. « La révolution a fait basculer la souveraineté dans une conception inverse de ce qu’elle était. Le pouvoir politique n’a plus la charge de maintenir et, au besoin, de restaurer un ordre des choses ne dépendant pas des hommes ; il a pour objectif de construire artificiellement un ordre de substitution. Le roi était un juge. Le souverain contemporain a la prétention d’être un législateur ».
    Toutefois, les hommes restant imparfaits par nature, quelles garanties pouvons-nous attendre du pouvoir d’un seul, d’un homme non désigné par une compétition censée élire « le meilleur » ? Le principe monarchique français, fort de plus de mille ans d’expérience, ne prétend pas désigner la personne la plus « compétente » à vue humaine, mais certainement la plus consciente de sa mission pour le bien commun, la plus imprégnée de son devoir de service de tous. En particulier, la cérémonie du sacre indique au roi comme au peuple, de la manière la plus élevée possible, le sens profond de sa mission, en y ajoutant l’appel à la grâce nécessaire pour remplir son devoir d’état.

    Le sacre, humilité et responsabilité

    A l’occasion du troisième centenaire du sacre de Louis XV, le Prince Louis de Bourbon nous présente le caractère essentiel de cette cérémonie, définissant aussi bien l’origine du pouvoir royal que sa finalité. « Cette commémoration est l’occasion de rappeler ce que représente le Sacre, un évènement parmi les plus éminents de la Royauté. A ce titre, le Sacre compte encore de nos jours parmi les cérémonies les plus connues de l’ancienne France, et ce alors même qu’il était assez rare… C’est que le Sacre revêt une dimension politique de tout premier plan. Il permet en effet de réaffirmer, roi après roi, la transcendance sans laquelle il n’est pas de vrai pouvoir, à la fois fort et équilibré. Mettre le Divin au cœur du pouvoir permet d’abord au Souverain d’avoir toujours présent à l’esprit qu’il n’est pas un maître absolu, parce qu’il n’est pas lui-même à l’origine de son propre pouvoir, et qu’il devra par suite rendre des comptes de l’exercice de ce pouvoir devant Dieu ».

    L’homme n’est pas la mesure de toutes choses. Aucune constitution de notre pays depuis 1792 n’a pu apporter autant de protection et de garantie à l’usage du chef que ce simple rappel de ses devoirs, de sa conscience, de la transcendance du pouvoir. Le sacre élève l’âme du chef, mais aussi celle de tout citoyen comme le souligne ensuite le Prince : « Cela permet aussi à ses sujets de se souvenir qu’il y a un ordre des choses, qui dépasse la volonté et les désirs des hommes, et qui ne saurait être enfreint sans péril… L’onction du Roi consacrait ainsi le bien commun comme principe qui légitime le pouvoir, celui du plus grand et du plus puissant comme celui du plus humble. Le Sacre rappelait que, tous, nous sommes responsables de nos actes. Les Rois, mes ancêtres, le savaient et le serment qu’ils prononçaient au jour du sacre demeurait pour toujours leur principale loi. C’est ce qui fit la grandeur de leur office pouvant aller jusqu’au sacrifice, comme pour Louis XVI ».

    Le Prince termine par ce vœu pour un avenir rempli d’espérance : « Puisse ce tricentenaire nous donner l’occasion de redécouvrir le sens du pouvoir comme service de la communauté, d’un pouvoir qui revêt de ce fait par nature une dimension transcendante. Ainsi une nouvelle fois la commémoration servira l’action ; la mémoire servira au présent ».

    Pascal THERY – président Association Royaliste Légitimiste de Vendée

     

    Source : lesalonbeige