Vous venez de publier aux éditions Dualpha, un ouvrage de 360 pages intitulé « 17 ans dans les tranchées du Front national ». Pouvez-vous nous en dire deux mots ?
Quand on arrive au soir de sa vie et que l’on aime la lecture et l’écriture, que l’on a « des choses à raconter », on a une irrépressible envie de coucher sur le papier ses souvenirs, de faire appel à sa mémoire pour témoigner, pour rappeler des faits, préciser des actions ou rectifier des versions, bref, brosser aussi quelques portraits. Et puis, c’est aussi l’occasion de faire revivre une France évanouie- en ce qui me concerne mon « terroir » Parisien, « couleur sépia », disparu - comme l’enfance qui est une patrie perdue que l’on ne retrouve jamais.
En dehors des évènements politiques qui vous ont marqué, comme le soulèvement de Budapest ou la fin de l’Algérie française lorsque vous étiez jeune, vous nous entrainez dans vos expériences municipales et vos démêlés avec la justice et les communistes, sans oublier la descente aux enfers de l’un de vos camarades.
Ce livre où forcément, je parle un peu de mon enfance et de mon adolescence, aborde mes engagements politiques successifs, mes rencontres, et les batailles menées au coude à coude avec les militants de ce grand parti que fut le Front national, même si son leader charismatique, Jean-Marie Le Pen, ne nous conduisait pas sur la route du pouvoir ! Si le « chef » l’avait voulu – il en avait le talent et les capacités – il aurait pu, comme tous les autres leaders politiques français, s’enraciner dans un terroir et faire son trou, gravir un à un tous les échelons qui mènent à la fonction suprême. Il a préféré se rendre infréquentable. Oui, si vraiment il avait voulu le pouvoir, il se serait abstenu de toutes ses provocations inutiles, de toutes ces petites phrases assassines qui, certes, faisaient le bonheur du militant de base, mais qui faisaient surtout le beurre du système. D’où cette tragique scission de la fin 1998. Les Mégret, Le Gallou, Martinez et autre Timmermans, voulaient arriver aux affaires, eux, pour changer les choses, pas uniquement servir de vigie, et crier dans le désert... Et moi avec eux. Nous n’avons pas été entendus. On connait la suite. « Une maison divisée contre elle-même, est une maison perdue »….
Dans ce livre, vous révélez, vous interrogez, vous soulevez des questions, vous émettez des doutes sur des vérités officielles, vous rappelez des actions d’agitprop oubliées ou méconnues du grand public. Mais surtout vous témoignez.
Avec moi, le lecteur est au cœur du carré des militants, il ressent la chaleur fraternelle qui liaient des gens de toutes conditions, venus de partout, rassemblés par un aimant plus fort que tout : l’amour du pays, la grandeur de la France, le respect dû à ceux qui sont morts pour elle. On est au cœur de National Hebdo et du groupe FN au Conseil régional d’île de France, nous sommes sur les marchés ou aux « collages », on voir passer de grandes et moins grandes figures qui ont fait ce parti. Si le Rassemblement National peut récolter aujourd’hui une belle moisson, c’est que d’autres que ceux qui siègent dans les assemblées actuelles, ont semé, se sont investis, se sont sacrifiés et, parfois, sont morts ou ont connu la prison. Les « 89 » devraient s’en souvenir.
17 ans dans les tranchées du Front national, JeanClaude Rolinat, Dualpha, 368 pages, 39,00 € (+ 6,00 € de port). Pour le commander cliquez ici
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