Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 19

  • Thierry Tuot, un immigrationniste nommé au Conseil d’État

    Publié par Guy de Laferrière le 19 mars 2023

    Thierry Tuot, un immigrationniste nommé au Conseil d’État

    Par S. Quintinius ♦ Par décret du 22 février 2023, le président de la République a nommé Thierry Tuot à la présidence de la section de l’intérieur du Conseil d’Etat. Cette nomination dans la plus haute juridiction administrative française est lourde de symboles compte tenu des prises de position passées de l’heureux élu. Elle n’aurait pas eu un tel retentissement si elle ne s’inscrivait pas dans un contexte de montée en puissance du pouvoir juridictionnel en France.

    Un poste stratégique

    Il est important pour prendre la mesure de l’importance de la nomination du nouveau président de la section de l’intérieur du Conseil d’État de la placer dans le cadre de son organisation. Cette institution  a deux missions principales : « trancher les litiges qui opposent les citoyens, entreprises et associations aux administrations et proposer au gouvernement et au parlement des améliorations pour sécuriser les lois et réglementations, avant qu’elles ne soient votées ou entrent en vigueur » (1).

    Le site de l’assemblée nationale donne quelques précisions supplémentaires sur le rôle du Conseil d’État en matière de conseil du gouvernement : il « examine les projets de loi et les projets d’ordonnance, avant qu’ils ne soient soumis au Conseil des ministres. Il connaît également des projets de décret les plus importants, qualifiés de « décrets en Conseil d’État ». Son avis porte sur la régularité juridique des textes, leur forme et leur opportunité non politique mais administrative » (2).

    S’agissant de la section de l’intérieur, le Conseil d’État indique sur son site internet qu’elle « examine les projets de texte liés à la politique intérieure du pays (projets de texte relatifs aux principes constitutionnels, aux libertés publiques, au droit d’asile, à l’immigration, à la jeunesse et au sport, etc.) » (3). Le champ de compétence de la section de l’intérieur du Conseil d’État est donc considérable et son importance stratégique.

    Conformément aux textes définissant son organisation et son fonctionnement, pour les questions les plus importantes, l’assemblée générale du Conseil d’État statue après que la section compétente se soit prononcée. A titre d’exemple, l’avis du Conseil d’État sur le projet de loi intitulé « contrôler l’immigration, améliorer l’intégration », actuellement en débat au parlement, a été rendu par son assemblée générale le 26 janvier 2023, sans qu’il soit possible de voir si celui-ci a été modifié par rapport à l’avis initial rendu par la section de l’intérieur du Conseil d’État.

    La nomination de Thierry Tuot

    Le Figaro prête dans un article du 7 mars 2023 à un membre du Conseil d’État les commentaires suivants sur la nomination de Thierry Tuot à la présidence de la section de l’intérieur : « Au tableau du Conseil d’État, Thierry Tuot, qui était déjà vice-président de cette section, est légitime en grade, à l’ancienneté et, à quelques années près, en âge. Pour autant cela ne veut pas dire qu’il était le seul candidat légitime. Mais Sylvie Hubac, la présidente sortante et ancienne directrice de cabinet de François Hollande, a pesé de tout son poids pour imposer son candidat auprès du bureau du Conseil d’État, et l’a emporté » (4).

    Le site du Conseil d’État précise au sujet des promotions au sein de l’institution que « si l’avancement de grade se fait, en théorie, au choix, il obéit, dans la pratique, strictement à l’ancienneté, ce qui assure aux membres du Conseil d’État une grande indépendance, tant à l’égard des autorités politiques qu’à l’égard des autorités du Conseil d’État elles-mêmes » (5).

    Les éléments précis sur les critères de départage des différents candidats au poste de président de la section de l’intérieur du Conseil d’État n’ont pas été rendus publics. Il est cependant utile de revenir sur quelques-unes des prises de position passées du nouveau titulaire du poste.

    Des prises de position nombreuses

    En 2000 paraissait un ouvrage intitulé « Les indésirables : l’intégration à la française » signé par un certain Jean Faber, un pseudonyme emprunté par Thierry Tuot. La présentation qu’il en a faite à l’époque au journal Libération en donne un aperçu (6). Les indésirables, ce sont « tous ceux qui ne sont perçus et désignés que comme « immigrés ». Le reste est à l’avenant : « On n’a pas souhaité qu’ils viennent en France, on ne souhaite pas vraiment qu’ils restent et s’ils le font, on veut qu’ils soient les moins visibles et les moins immigrés possible (…) On n’a jamais rien fait au niveau étatique (…), on n’a jamais défini une politique d’intégration ».

    Sans doute impressionné par la force de ces constats, le premier ministre de l’époque confiait en 2012 au conseiller d’État une mission visant à analyser la politique d’intégration et à « proposer des axes d’action pour en assurer un nouveau départ ». Le rapport rendu à cette occasion le 1er février 2013 a fait grand bruit (7).

    Critiquant la conception française de l’intégration et de l’assimilation, Thierry Tuot y plaide pour « des efforts partagés : le vôtre, le mien pour que nous soyons Français ensemble. La société qui intègre se transforme autant qu’elle transforme celui qui s’intègre ».

    La « question musulmane » ? «  pure invention de ceux qui la posent, ne cesse d’enfler et de soucier, de polluer le débat public, et de troubler jusqu’au délire les meilleurs esprits. À l’islamisme – revendication publique de comportements sociaux présentés comme des exigences divines et faisant irruption dans le champ public et politique – répond un laïcisme de combat, furibond et moralisateur, qui mêle dans un étrange ballet les zélotes des racines chrétiennes de la France ».

    La nécessité de limiter l’immigration ? : « la plupart des flux migratoires échappent à toute politique visant à les réduire ou les augmenter ; la plupart des clandestins, dont la part est irréductible, finissent par être régularisés; les flux migratoires vont dans les deux sens, c’est-à-dire que beaucoup d’immigrés repartent, de leur plein gré, – et pour ceux-ci, il serait tout de même préférable, dans un monde globalisé, qu’ils le fassent en ayant une autre image de la France que celle d’un guichet renfrogné, ayant chichement mesuré le droit au séjour ».

    Un autre passage sur les clandestins est tout aussi définitif : « Nous sommes un État de droit. Ceux que nous ne reconduisons pas à la frontière ne peuvent pas l’être. Une toute petite minorité essaie de dissimuler son origine, et faute qu’on sache de quel pays l’intéressé provient on ne peut le reconduire. Mais pour la plupart, le défaut de reconduction tient à ce qu’ils sont en droit inexpulsables : soit parce que le pays vers lequel on les reconduirait leur ferait un très mauvais sort, soit pour d’autres raisons tenant notamment à leur situation personnelle (enfants, santé…). L’immense écart entre cette situation de droit finalement assez satisfaisante, et les mouvements martiaux publics des différentes autorités, se traduit par un marécage de souffrance et de destruction sociale qu’il est impératif d’assécher ».

    Malika Sorel-Sutter estimait dans un essai paru en 2015 que le rapport du premier ministre paru en novembre 2013 sur la refondation de la politique d’intégration s’inscrit dans la filiation directe du rapport Tuot, « auquel il est d’ailleurs fait référence » (8).

    Le caractère engagé de certains propos de Thierry Tuot se retrouvait dans une interview accordée en 2013 au journal L’Humanité. Tout en se prononçant pour une facilitation de la régularisation des clandestins et de l’accès à la nationalité française, il y fustigeait les opposants à la politique migratoire laxiste du gouvernement : « C’est tellement simple de dire qu’il y a trop d’immigrés. On se cache derrière les flux migratoires pour ne pas traiter les réalités sociales » (9).

    Plus récemment, en 2018, le journal Le point soulignait qu’à l’occasion de la présentation du projet de loi asile et immigration, les commissaires du gouvernement ont découvert que « le premier opposant au projet de loi asile-immigration du gouvernement ne siège pas dans l’opposition, mais au Conseil d’État », en la personne de Thierry Tuot ». Et le journaliste d’indiquer, exemples à l’appui, qu’à plusieurs reprises, « il a semblé que l’analyse juridique cédait la place au discours militant » (10).

    Le rôle croissant des juges

    La nomination de Thierry Tuot à la présidence de la section de l’intérieur du Conseil d’Etat n’aurait pas eu un tel retentissement si elle ne s’inscrivait pas dans le contexte de l’importance grandissante du rôle des juges dans la construction du droit. Ce phénomène a été décrit notamment par un autre (ancien) conseiller d’état, Jean-Éric Schoettl, dans plusieurs articles et dans un récent essai. En particulier en matière d’immigration et d’asile, les Français voient bien dans quel sens le droit et les pratiques évoluent depuis le fameux arrêt Gisti en 1978 consacrant le droit au regroupement familial.

    S Quintinius
    18/03/2025

     

    Source : polemia

    (1) https://www.conseil-etat.fr/qui-sommes-nous/le-conseil-d-etat/missions
    (2) https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/role-et-pouvoirs-de-l-assemblee-nationale/les-institutions-francaises-generalites/le-conseil-d-etat
    (3) https://www.conseil-etat.fr/qui-sommes-nous/le-conseil-d-etat/organisation/les-sections-consultatives
    (4) https://www.lefigaro.fr/actualite-france/multiculturalisme-au-conseil-d-etat-la-nomination-de-thierry-tuot-fait-des-vagues-20230307
    (5) https://www.conseil-etat.fr/pages/recrutement-et-carrieres/au-conseil-d-etat/les-metiers/les-membres-du-conseil-d-etat
    (6) https://www.liberation.fr/societe/2000/10/07/on-n-a-jamais-defini-une-politique-d-integration_339835/
    (7) https://medias.vie-publique.fr/data_storage_s3/rapport/pdf/134000099.pdf
    (8) Décomposition française. Malika Sorel-Sutter. Ed. Fayard. 2015
    (9) https://www.humanite.fr/societe/thierry-tuot-c-est-tellement-simple-de-dire-qu-il-515947
    (10) https://www.lepoint.fr/politique/projet-de-loi-asile-et-immigration-un-conseiller-d-etat-tres-engage-24-02-2018-2197563_20.php#11

  • La formule magique pour tout faire gober...

    Publié par Guy de Laferrière le 19 mars 2023

    synthesenationale

    2602155517.jpg

    "Toutes les nations à direction démocratique en sont là : tout esprit critique, toute pensée personnelle sont détruits. Il suffit que soient prononcés les mots-clefs pour déclencher le réflexe conditionné prévu et supprimer tout raisonnement."
     
    Dominique Venner
  • Les enlèvements et séquestrations, souvent liés au trafic de drogue, se multiplient en France

    Publié par Guy de Laferrière le 18 mars 2023

    Les enlèvements en plein jour suivis de séquestration ont considérablement augmenté ces derniers mois dans l’Hexagone. Ils concernent généralement des personnes impliquées dans le trafic de drogue et n’épargnent aucune région du pays.

    Un jeune homme frappé, brutalisé et sous la menace d’une arme, jeté de force dans le coffre d’une voiture par quatre agresseurs masqués. La scène se déroule en plein jour, le 8 janvier dernier, à Villeparisis (Seine-et-Marne). Au cours de l’enquête, les policiers retrouvent la victime à son domicile à l’autre bout de la région parisienne. Elle n’a pas souhaité déposer plainte. À Marseille (Bouches-du-Rhône), mais aussi un peu partout en France, les affaires de séquestration se sont multipliées ces dernières années. 128 ont été comptabilisées en 2022, soit une tous les trois jours en moyenne.

    L’enlèvement est une violence souvent destinée à régler des conflits dans le milieu des narco-trafiquants. “Le mobile d’un enlèvement-séquestration est, dans la très grande majorité des cas, lié au trafic de stupéfiants. Il s’agit de recouvrer une dette, de régler un contentieux au sujet de marchandises qui n’ont pas été livrées, qui n’ont pas été payées ou qui ont été volées“, explique Yann Sourisseau, chef de l’Office centrale de lutte contre la criminalité organisée. Pour les victimes, ces méthodes peuvent parfois s’avérer de simples avertissements, visant à leur faire peur.

    francetvinfo via fdesouche

  • Paris : en pleine grève des éboueurs, une association de défense de la cause animale manifeste pour la défense des rats

    Publié par Guy de Laferrière le 18 mars 2023

    Alors que plusieurs milliers de tonnes de déchets jonchent les trottoirs de la capitale, laissant craindre l’apparition de risques sanitaires, une association de défense de la cause animale va manifester samedi 18 mars pour défendre les rats, rapporte Le Parisien. “Baroque”, “ridicule”, “hors sol”… L’initiative de PAZ, organisée “bien avant” le début de la grève des éboueurs, fait tiquer les acteurs locaux.

    À 13h30, Paris animaux zoopolis organise un “petit happening pour défendre les rats et les animaux liminaires”, place Saint-Sulpice, dans le VIe arrondissement de Paris. Les militants ont prévu de “sensibiliser les passants“, de “brandir des silhouettes de rats pour faire changer le regard que l’on porte sur eux” ou encore de faire des discours.

    Il est grand temps de cesser d’empoisonner massivement les rats, exige auprès du Parisien Amandine Sanvisens, cofondatrice de PAZ. Il faut expérimenter d’autres méthodes.” Objectifs : “interpeller la mairie de Paris“, “mettre le sujet rat sur la table” et “obtenir une réponse sur le groupe de travail que nous avons demandé“.

    L’association dénonce également les “méthodes cruelles” utilisées par la ville pour tuer ces “animaux étonnants, intelligents, sociaux et même rieurs, dotés de surprenantes capacités d’empathie“.

    Je ne suis pas sûr que leur manifestation de ce samedi, en pleine grève des éboueurs, soit bien comprise. Ça paraît un peu baroque en ce moment ! C’est peut-être d’ailleurs un coup de com“, s’interroge le maire LR du VI arrondissement, Jean-Pierre Lecoq, interrogé par le Parisien. “On a fait notre demande auprès de la préfecture de police bien avant la grève des éboueurs, répond Amandine Sanvisens. Ça n’a aucun rapport. Et ça fait depuis 2008 qu’on a lancé notre campagne sur les rats.”

    En attendant, la manifestation n’est pas du goût des spécialistes de la question. “Cette manifestation est ridicule et complètement hors sol, s’insurge Romain Lasseur, biologiste, spécialiste des rats, doctorat de toxicologie animale. Ce n’est ni le lieu ni le moment, en plein milieu de ce mouvement social qui fait souffrir les Parisiens, avec des rats et un risque sanitaire.”

    Interrogé par le Parisien, Christophe Farinet, figure syndicale chez les éboueurs et encadrant et secrétaire général adjoint à la CGT propreté assainissement, minimise la portée du sujet. “Il n’y a pas plus de rats que d’habitude. D’ailleurs, après les grosses grèves comme en 2010, quand les éboueurs avaient repris le travail, on n’avait pas remarqué de pics des populations de rats“, explique-t-il.

    actu.orange via fdesouche

  • Saint-Étienne : refusant un contrôle, Rayane, avait percuté un policier à 60 km/h sur sa trottinette ; il a été condamné a une amende

    Publié par Guy de Laferrière le 18 mars 2023

    Rayane a pris un avocat et il a bien fait. Ce dernier va soulever plusieurs points contestables à son procès, cette semaine, pour « violences aggravées », « refus d’obtempérer », « conduite sous stupéfiants » et « détention de stupéfiants ». Les faits paraissent graves, mais au final l’affaire va un peu se dégonfler.

    Retour en arrière : le 20 septembre 2022, Rayane est sur sa trottinette électrique boulevard Thiers. Des policiers veulent le contrôler mais il refuse de s’arrêter. « Pourquoi ? », demande la juge. « J’ai eu de mauvaises expériences avec la police dans le passé, j’ai eu peur. » « Ce n’est pas parce que vous aviez du cannabis sur vous ? » « Oui, aussi… »

    Rayane décide d’accélérer sur sa trottinette. Il fait des pointes à 60 km/h, selon les policiers qui le prennent en chasse dans leur voiture. Un autre équipage est prévenu et, à l’intersection avec la rue Barrouin, trois fonctionnaires à pied lui barrent le chemin. Rayane affirme qu’il ne les a pas vus : « Je regardais mon téléphone, c’est en relevant la tête que je les vois au dernier moment. »

    […]

     

    Son mea culpa et la procédure bâclée vont amener les juges à se montrer cléments : le parquet avait requis entre six et huit mois de prison avec sursis, Rayane écope finalement de 90 jours-amendes à 10 euros.

    Le Progrès via fdesouche