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agriculteurs - Page 3

  • Accord avec le Mercosur : l’UE enterre les agriculteurs et l’environnement

    Publié par Guy Jovelin le 04 juillet 2019

    Rédigé par notre équipe le 02 juillet 2019.

    Plus grande donneuse de leçons, l’Union européenne est un personnage bien malfaisant qui n’hésite pas à pratiquer le contraire de ce qu’il prêche. Cela se vérifie encore avec la signature, le 28 juin, d’un accord de libre échange entre l’UE et le Mercosur. L’industrie, les services et l’agriculture seront ainsi bientôt exemptés de droits de douane. Une aubaine pour les quatre pays sud-américains (Uruguay, Paraguay, Argentine et Brésil) qui va rapidement se transformer en cauchemar pour les agriculteurs européens et pour l’environnement au niveau mondial. Une pièce maîtresse dans le délire prônée par une Union européenne aux desseins bien noirs.  

    Quand Jean-Claude Juncker évoque « un moment historique », il est recommandé de sortir son casque et son bouclier. Malheureusement, ces accessoires ont été confisqués par la clique bruxelloise qui continue plus que jamais de couler le navire européen à coups de traités honteux. Le dernier en date est de taille puisqu’il concerne le Mercosur avec lequel l’UE a conclu la quasi-fin des droits de douane sur tous les produits imaginables. Des voitures au textile en passant par les denrées alimentaires, c’est opération portes ouvertes sans fermeture possible. Un non-sens économique et écologique qui va se payer au prix fort pour les Européens et les Français en particulier.

    La fin programmée des agriculteurs européens

    Alors que les agriculteurs européens sont harcelés pour ne produire que du bio (qui sera vendu hors de prix à des prolétaires qui ne peuvent se payer que de la malbouffe), nos travailleurs de la terre sont aujourd’hui mis en concurrence avec leurs lointains collègues sud-américains. L’accord de libre échange signé par Juncker et sa clique juste avant de tirer leur révérence constitue une menace mortelle pour nombre d’agriculteurs et d’éleveurs qui ne pourront jamais rivaliser avec des produits – certes parfois mauvais pour la santé – mais dont le coût est si faible qu’ils pourront aisément envahir les tables des dizaines de millions d’Européens trop pauvres pour être vraiment regardants sur la qualité des produits.

    Les agriculteurs et éleveurs vont finir d’être assassinés par une Union européenne qui n’a rien à faire de personnes qu’elle considère comme de misérables gueux terreux trop éloignés de l’image moderne et rayonnante d’un continent pourtant en pleine décadence. Pour Bruxelles, l’essentiel est ailleurs. Il faut vendre ses services et les trop rares industries qui sont encore compétitives au reste du monde. C’est pourquoi l’accord signé avec le Mercosur prévoit notamment que les entreprises européennes soient traitées sur un pied d’égalité avec les entreprises sud-américaines lors des appels d’offres. Une farce quand on sait que la plupart des marchés s’obtiennent grâce à des dessous de tables – peu importe d’où ils proviennent.

    L’UE se réjouit et en bon libéral qu’il est, Emmanuel Macron se satisfait d’un « bon accord ». Le président crie victoire, mais se dit aussi « vigilant » pour répondre aux accusations de trahison dont il fait légitimement l’objet. Pendant quelques semaines, la Macronie avait joué un couplet bien étrange en prétendant que le monde agricole était à fond derrière Manu le beau parleur. La preuve, la liste pour les européennes emmenée par Nathalie Loiseau comprenait quelques paumés de l’agriculture assez ignorants pour faire la promotion d’En Marche ou assez pervers pour accompagner jusqu’à l’échafaud leurs collègues en change d’une place sous le soleil bruxellois.

    Le retour à la réalité est terrible, mais le Gouvernement est là, une fois de plus, pour soi-disant veiller à l’intérêt des Français. « Nous avons nous un certain nombre d’exigences, en terme environnemental, sanitaire », affirme sans sourciller Sibeth Ndiaye. Cela consiste surtout à s’assurer que « le Brésil en particulier reste dans l’accord de Paris ». Un accord pas respecté par la plupart des pays – en premier lieu la France – mais qu’il est de bon ton de brandir de temps en temps pour se donner l’image de champion de la Terre… L’écologie c’est bien pour glaner des voix aux élections, mais le «libre-échange, ce sont aussi des opportunités », donc c’est encore bien mieux. L’ancien ministre de Macron, Nicolas Hulot, aura dire que « cet accord est complètement antinomique avec nos ambitions affichées et, surtout, avec la réalité de ce qu’il faut faire », la potion a déjà été versée dans le verre et il est interdit de la refuser.

    Les menaces de non-ratification de l’accord avec le Mercosur ne sont là que pour amuser la galerie. Ndiaye peut continuer à dire que beaucoup dépendra des résultats du traité de libre échange avec le Canada (CETA), celui avec le Mercosur sera finalement ratifié. La machine libérale ne peut pas se permettre un énorme échec, car si elle n’avance pas elle meurt. Peu importe que les producteurs européens et que la forêt amazonienne soient décapités au passage…

     

    Source : 24heuresactu

  • Agriculteurs : 5 suicides en deux mois dans le Gers

    Publié par Guy Jovelin le 14 juin 2019

     
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    Manifestation des agriculteurs sur la rocade de Toulouse, le 7 février 2018. Crédit photo : M.V / Infos-Toulouse

    On le sait, un agriculteur se suicide tous les deux jours en France. Et ces chiffres touchent particulièrement certaines zones agricoles. Le département du Gers a vu ces deux derniers mois, cinq de ses agriculteurs mettre fin à leur vie, révèle La Dépêche du Midi

    C’est de loin, le secteur d’activité le plus touché par les suicides. Pourtant, le métier d’agriculteur est l’un des plus populaire dans le cœur des Français. 85% ont une très bonne image de la profession, jugeant les agriculteurs « courageux, passionnés et utiles ». 

    Des agriculteurs de plus en plus seuls

    Le mal est profond parmi les agriculteurs qui travaillent en moyenne plus de douze heures par jour, sans prendre de vacances, mais qui n’arrivent plus à vivre de leur terre. Menacés par la faillite, parfois esseulé et abandonné, surchargés administrativement… Certains craquent. 

    Lire aussi : Agriculteurs en colère : « Nous sommes déterminés »

    Dans le département du Gers, trois agriculteurs se sont suicidés en mai, deux en avril. Le Groupe amitié action en milieu rural (GAAMIR), une association pour le soutien aux agriculteurs en difficulté, se reforme et menace de porter plainte contre la préfecture pour « non-assistance à personne en danger », si un autre agriculteur venait à se suicider. 

     

    Source : infos-toulouse