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Condamné à 18 ans de réclusion criminelle en appel par la cour d’assises du Tarn le 6 juillet 2019 pour séquestration et extorsion de fonds, Redouane Ikil qui s’était soustrait le jour de l’énoncé du verdict, a mis fin à plus de deux ans et demi de cavale.
Titulaire de la double nationalité franco-algérienne, il avait fui en Algérie où il avait été arrêté à Oran en février 2020 et incarcéré 18 mois. L’Algérie refusant, in fine, son extradition.
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Il avait ensuite comparu libre à Albi, faussant compagnie à la cour le jour du verdict le 5 juillet 2019. […]
Redouane Ikil a choisi de se rendre à la justice et il s’est présenté spontanément jeudi 10 février à 10 h 15 au commissariat d’Agen. […]
L’Organisation Armée Secrète fut créée à Madrid par Pierre Lagaillarde et Jean-Jacques Susini, qui avaient participé activement aux journées des barricades le 24 janvier 1960 à Alger, en présence du général Salan, soldat illustre (le plus décoré de France).
Hostiles à la nouvelle politique d’abandon de l’Algérie française du général De Gaulle, qui trahissait la parole qui l’avait amené au pouvoir (« moi vivant, jamais le drapeau du FLN ne flottera sur Alger »), ils prônent l’union de tous les « patriotes » français d’Algérie pour contester les prochaines négociations bilatérales entre le gouvernement français et le FLN. Outre l’« agit-prop », cette opposition n’aura d’autre moyen que le combat puisque le pouvoir ne jugea pas utile de les convier aux futurs entretiens.
L’OAS regroupera de nombreux militaires (dont de très fameux, tels que – outre Salan –, le colonel Chateau-Jobert ou le « Crabe-Tambour ») et civils, des Français d’Algérie, Musulmans d’Algérie, Français de métropole. Parmi des milliers de Français, des personnalités gaullistes prestigieuses la rejoindront, rompant avec leur héros d’avant, telles que Georges Bidault (fameux résistant ayant pris la suite de Jean Moulin à la tête du CNR en 43) ou Jacques Soustelle (haut cadre de la « France libre » et ministre gaulliste) qui verront l’OAS comme une deuxième résistance.
Les premières inscriptions murales sur les murs d’Alger apparaissent le 27 février 1961. Le premier tract est distribué le 1er mars 1961 : « L’UNION SACRÉE EST FAITE, LE FRONT DE LA RÉSISTANCE EST UNI. Français de toutes origines. La dernière heure de la France en Algérie est la dernière heure de la France dans le monde, la dernière heure de la France dans l’Occident. Aujourd’hui tout est prêt d’être perdu ou sauvé. Tout dépend de nos volontés. Tout dépend de l’Armée Nationale. Nous savons que l’ultime combat approche. Nous savons que ce combat pour être victorieux, exige l’unité la plus totale, la discipline la plus absolue. Aussi tous les Mouvements Nationaux clandestins et leur organisation de résistance ont décidé de joindre unanimement leurs forces et leurs efforts dans un seul mouvement de combat L’ORGANISATION ARMÉE SECRÈTE, O.A.S. Algériens de toutes origines. En luttant pour l’Algérie Française, vous luttez pour votre vie et votre honneur, pour l’avenir de vos enfants, vous participerez ainsi au grand mouvement de rénovation nationale. Dans cette lutte, vous suivrez désormais et exclusivement les mots d’ordre de l’O.A.S. Soyez certains que nous nous dresserons tous ensemble les armes à la main, contre l’abandon de l’Algérie, et que la victoire est assurée si nous savons la mériter. Dans le calme et la confiance. Tous debout, tous prêts, tous unis. VIVE LA FRANCE L’ORGANISATION ARMÉE SECRÈTE »
L’échec de la révolte des généraux d’avril 1961, en sera le détonateur. Il décidera de nombreux officiers exaspérés par la nouvelle inflexion politique de De Gaulle, à entrer en dissidence. Certains se constituerons prisonniers (les généraux Challe, Zeller, Bigot, Nicot, Petit, le commandant Hélie de Noix de Saint Marc…) d’autres entreront dans la clandestinité (les généraux Jouhaud, Salan et Gardy, les colonels Lacheroy Argoud, Broizat, Gardes, Godard, le capitaine Sergent, les lieutenants Godot et Degueldre…). Ces officiers et sous officiers, qui ont vu tant de leurs camarades tomber au combat, déjà meurtris par le dénouement indochinois, réalisent s’être battus pour rien depuis six années, si le plan de De Gaulle aboutit. Le sacrifice inutile de ces hommes corvéables à merci, à qui on avait demandé aussi bien le maintien de l’ordre urbain que les opérations de guerre dans le djebel ; l’obligation qui leur est faite de renier leurs engagements et d’abandonner leur honneur et les populations qu’elles avaient en charge aux terroristes du FLN dont ils connaissent la barbarie, leur seront insupportables. Ils seront rejoints par des civils. Début de mai 1961, un Comité supérieur de l’O.A.S est instauré. Il a à sa tête le général Salan et, en second, le général Jouhaud. L’OAS sera organisée en trois branches : l’O.M (organisation des masses), l’A.P.P (action psychologique et propagande), et l’O.R.O (organisation renseignements-opérations) disposant de commandos armés.
Elle a pour but de fédérer les différentes branches d’Algérie, de métropole et de l’étranger. L’unification sera compliquée voire impossible à réaliser du fait du fait des difficultés liées à la clandestinité, de l’étendue du territoire et des rivalités propres à toutes organisations clandestines. L’OAS de l’Oranie et celle du Constantinois garderont une grande autonomie. En métropole aussi, le revirement du chef de l’État entraînera des mouvements protestataires de la part d’anciens gaullistes de la première heure et d’anciens résistants (Soustelle, Bidault), d’intellectuels renommés, comme d’une partie de la droite. Elle aura une motivation différente et plus politique. Une division de la société française qui frôlera la guerre civile. C’est en France que naîtront les projets d’attentats contre le chef de l’État. Réunis sous la dénomination de « OAS Métro » le 03 juin 1961, ces diverses composantes appuyés par des soldats révoltés tentera de déstabiliser le pouvoir pour infléchir la nouvelle politique et essaiera de sensibiliser l’opinion métropolitaine.
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Outre les centaines de patriotes morts, des milliers d’autres connaîtront les geôles gaullistes ou l’exil, jusqu’à ce que De Gaulle, terrorisé par les étudiants gauchistes de Mai 68, décrète une amnistie générale sur demande du général Massu auprès de qui il était allé chercher de l’aide.
En Algérie, le bilan humain (sans parler des aspects économique, politique, géopolitique…) de la trahison gaulliste est effroyable : centaines de milliers de harkis et musulmans pro-français assassinés dans des conditions horribles, de même que des milliers d’Européens d’Algérie, et d’autres milliers de ceux-ci « portés disparus » (hommes envoyés dans les mines, femmes dans les lupanars…).
Dans un courriel confidentiel du ministère de l’Intérieur, qu’a pu consulter Mediapart, il est dit que l’Algérie ne veut plus reprendre ses ressortissants soumis à une obligation de quitter le territoire français.
Les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France ne seraient pas terminées. Et cela impacterait l’immigration illégale que doit gérer sans cesse la France. Ce jeudi 20 janvier, Médiapart a révélé de nouvelles informations. Le média a pu consulter un courriel confidentiel daté du 6 décembre 2021, dans lequel le ministère de l’Intérieur a indiqué que les « autorités centrales algériennes n’acceptaient plus aucun retour forcé depuis la France ». Une mesure rendant très compliqué, pour la France, le renvoi de clandestins vers leur pays d’origine.
Des billets d’avion annulés par Alger ?
Dans ce texte, rédigé par la Direction générale des étrangers en France (DGEF) et adressé à la préfecture du Haut-Rhin, il est également écrit : « Alger a donné instruction à son réseau consulaire en France de ne plus assurer aucune audition consulaire et de n’accorder aucune délivrance de laissez-passer. » Médiapart rapporte aussi que les autorités algériennes feraient automatiquement annuler les billets d’avion réservés par le voyagiste du ministère de l’Intérieur français. Dans le courriel, le ministère a en effet rappelé certaines consignes concernant les expulsions des clandestins. Si les personnes soumises à une obligation de quitter le territoire doivent être « volontaires au retour », elles doivent également « acheter [leur] billet d’avion ». Sans doute dans le but d’éviter l’annulation du titre de transport par les autorités algériennes.
Les tensions entre le Maroc et l’Algérie viennent de prendre un aspect inattendu, celui d’une bataille autour de la labellisation du couscous. Ce plat traditionnel millénaire avait pourtant été inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco grâce aux efforts conjugués des deux pays rivaux, associés alors à la Tunisie et à la Mauritanie.
C’est le site panarabe Middle East Eye (MEE) qui rapporte l’affaire : le ministre marocain de la Culture, Mehdi Bensaid, a exprimé le souhait, sur la chaîne 2M, de demander un “label” spécifique pour inscrire le couscous marocain comme patrimoine immatériel de l’Unesco, l’organisation onusienne pour l’éducation, la science et la culture.
Pour le ministre, cité par MEE, ce label devrait définir “ce qui entre dans le patrimoine marocain” pour, ensuite, “interagir avec les institutions internationales, parmi lesquelles l’Unesco, afin d’obtenir une reconnaissance internationale du patrimoine marocain et de l’histoire marocaine”.