Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

europe - Page 4

  • Un tsunami de crises est sur le point de déferler sur l’Europe

    Publié par Guy de Laferrière le 13 novembre 2022

     

    Une crise économique « inimaginable » attend l’Europe en raison du refus d’acheter du gaz russe, écrit l’analyste financier japonais Kazuhiko Fujii.

    Choc économique dangereux

    Il souligne que l’Union européenne devra dépenser un billion et demi de dollars pour aider les compagnies d’électricité, mais il ne sera toujours pas possible de sauver la zone UE d’un choc économique dangereux. La raison vient de ce qu’on appelle le « spread négatif » auquel sont confrontées les sociétés de production en Europe lorsque le coût d’emprunt dépasse le revenu des opérations utilisant des fonds de crédit. La société Uniper en est, un exemple. Le gouvernement allemand a annoncé le 21 septembre 2022 qu’il avait accepté la nationalisation du géant gazier allemand Uniper, en proie à des difficultés financières suite à la réduction de l’approvisionnement en gaz russe.

    Compétitivité économique de l’UE à jamais perdu

    L’économiste japonais met en garde l’économie de l’UE. Il indique que si l’industrie énergétique européenne ne génère pas et ne peut pas générer de bénéfices, cela signifie l’effondrement inévitable de l’ensemble de l’économie européenne. L’Europe a, à jamais, perdu sa compétitivité économique et elle n’aura plus jamais de ressources énergétiques bon marché, pierre angulaire de l’économie moderne, rajoute le magazine Foreign Policy à l’analyste japonais.

    « LES PRIX EUROPÉENS DE L’ÉLECTRICITÉ ET DU GAZ SONT DÉSORMAIS PRÈS DE DIX FOIS SUPÉRIEURS À LA MOYENNE DES DIX DERNIÈRES ANNÉES. JUSQU’EN 2021, L’EUROPE, Y COMPRIS LE ROYAUME-UNI, COUVRAIT 40 % DE SES BESOINS EN GAZ NATUREL GRÂCE À DES IMPORTATIONS EN PROVENANCE DE RUSSIE, ET LUI ACHETAIT ÉGALEMENT UNE QUANTITÉ IMPORTANTE DE PÉTROLE ET DE CHARBON. EN TEMPS NORMAL, LE COÛT DES RESSOURCES ÉNERGÉTIQUES EN EUROPE EST D’ENVIRON 2 % DU PIB. CEPENDANT, EN RAISON D’UNE FORTE AUGMENTATION DES PRIX, ILS ONT AUGMENTÉ DE MANIÈRE SIGNIFICATIVE ET ONT ATTEINT 12 % », ÉCRIT LE MÉDIA ANGLOPHONE.

    Le déclenchement de la crise n’est qu’une question de temps

    Seule la composante inertielle de la lourde structure économique de l’UE ne lui permet pas de s’effondrer du jour au lendemain. Un indicateur du krach à venir a été la chute de la confiance des consommateurs, en réaction au choc énergétique. L’indice de confiance des consommateurs (ICC) est un indicateur conçu pour mesurer la confiance des consommateurs comme le degré d’optimisme quant à l’état de l’économie, la population exprime cette confiance à travers la consommation et l’épargne.

    Aujourd’hui, la confiance des consommateurs en Europe est complètement détruite. L’indice ICC de la zone UE s’est effondré à son plus bas niveau de l’histoire en atteignant -30 , ce qui est bien pire que la crise de 2009 (moins 21), la crise liée à la pandémie (moins 24,7) et la crise du début des années 90 (moins 18,9). Cet indice était à la baisse pour remonter à la fin des confinements liés à la Covid-19. Cette fois plus de six mois, après l’application des sanctions de l’UE contre la Russie, il n’y a aucune perspective d’amélioration. Les raisons sont connues. La crise énergétique impacte les prix de la nourriture, des services publics et du carburant pour la population. Cela est, en plus, exacerbé par la chute de l’euro.

    La hausse incessante des prix alimentaires est sans précédent

    Cela ne s’était pas produit en Allemagne depuis les années 20. En août, la croissance globale des prix la plus élevée de l’histoire de la zone euro a été enregistrée avec 9,1 % en termes annuels. La principale raison de l’accélération de l’inflation est le rejet du gaz russe imposé par les Etats-Unis. L’inflation a, de nouveau, atteint un plus-haut, en s’établissant à 10,7% au mois d’octobre sur un an dans la la zone euro.

    Les prix élevés de l’énergie affectent tous les secteurs de l’économie de l’UE. La moitié des capacités européennes de fusion d’aluminium et de zinc sont déjà fermées. Environ 70% de la production d’engrais en Europe a été arrêtée en raison des prix élevés du gaz qui est une matière première pour la production d’engrais azotés. Ceci, a, ensuite, provoqué une augmentation du prix de la nourriture et des dépenses quotidiennes. Une pression supplémentaire sur les prix des denrées alimentaires provient des mauvaises récoltes dues à la pire sécheresse depuis des décennies. De plus, le faible niveau d’eau du Rhin va créer des difficultés logistiques en Allemagne, et en France, le manque d’eau de refroidissement affecte le fonctionnement des centrales nucléaires.

    Selon l’AIE, en 2022, les pays européens ne pu remplacer qu’environ la moitié des importations russes de gaz provenant de sources alternatives (GNL américain, gazoducs alternatifs, charbon, biocarburants, nucléaire et sources renouvelables). En octobre 2022, le niveau moyen de remplissage des installations de stockage de gaz dans les Etats membres s’élevait à plus de 92 %, mais ces réserves ne dureront pas longtemps.

    Ainsi, selon l’estimation de la Bundesnetzagentur, le régulateur allemand de l’énergie, d’ici novembre, les installations de stockage de gaz du pays seront pleines à 95 %, mais, selon le chef de l’agence, Klaus Müller, cela ne suffira que pour deux mois et demi pour la saison de chauffage.

    Les gouvernements de l’UE réduisent de manière proactive la consommation d’énergie. Par exemple, en Espagne, après 22h00, il est obligatoire d’éteindre l’éclairage des vitrines ; en Allemagne, ils ont commencé à couper l’eau chaude dans les établissements publics et prévoient de fixer une limite de température dans les pièces à 19°C. Selon le patron de la plus grande compagnie pétrolière et gazière d’Europe, Royal Dutch Shell, Ben van Beurden, le rationnement et les économies d’énergie pourraient durer plusieurs années.

    La zone EU est face à un appauvrissement de la population et cela affecte le déclin de l’activité des entreprises

    La zone euro est face à une crise du coût de la vie, avertit Isabelle Schnabel, membre du Directoire de la BCE. L’impact sur le pouvoir d’achat des ménages est énorme . Les salaires réels baissent de plus de 5% sur un an. Comme la confiance des consommateurs fluctue à des niveaux très bas, il y a peu de chances que les ménages épargnent. Et, comme les entreprises souffrent également du choc énergétique et que les conditions financières se resserrent, on assiste à une diminution des investissements des entreprises. Le marché de l’énergie restera très tendu et donc avec des prix élevés. Le gouvernement français prévoit une croissance du PIB de 1 % en 2023.

    La propagation négative dans laquelle les entreprises énergétiques de l’UE sont tombées rend même un soutien hypothétique (non encore alloué) de 1000 milliards de dollars de la part des dirigeants de l’UE dénué de sens. C’est ce que la population a compris, exprimant son pessimisme dans les sondages. Les industriels européens l’ont aussi compris et transfèrent rapidement leurs affaires aux Etats-Unis.

    Ainsi, l’Europe plonge dans une crise inimaginable à tous les niveaux. La population est appauvrie et subit le froid de l’hiver. Les entreprises ferment ou partent aux Etats-Unis. Les gouvernements se précipitent pour réduire la consommation d’électricité et Berlin prend le pas sur les autres pays de l’UE.

  • Europe : Une étude démontre que le vote des descendants d’immigrés de seconde génération est orienté à gauche, toutes variables économiques et sociales contrôlées

    Publié par Guy Jovelin le 22 octobre 2022

    Résumé
    Simone Moriconi, Giovanni Peri, Riccardo Turati
    CESifo, Munich, 2022

    Document de travail CESifo n° 9859

    Nous analysons si les immigrants de deuxième génération ont des préférences politiques différentes de celles des citoyens du pays d’accueil, toutes autres choses égales par ailleurs. En utilisant des données sur le comportement de vote individuel dans 22 pays européens entre 2001 et 2017, nous caractérisons chaque vote sur une échelle gauche-droite en utilisant la position idéologique et politique du parti à partir de la base de données Manifesto Project. Dans la première partie de l’article, nous caractérisons l’ampleur du “biais de gauche” dans le vote des immigrants de deuxième génération, après avoir contrôlé un large ensemble de caractéristiques individuelles et de facteurs inobservables des pays d’origine et de destination. Nous trouvons un biais de gauche significatif chez les migrants de deuxième génération par rapport aux natifs observés de manière identique, similaire en magnitude à l’association entre le biais de gauche et l’éducation secondaire, ou le fait de vivre dans des zones urbaines. Nous montrons ensuite que ce biais de gauche est associé à des préférences plus fortes pour l’intervention du gouvernement afin de réduire l’inégalité économique, ainsi que pour l’internationalisme et le multiculturalisme.

    Etude (en anglais) ci-dessous :

     

    descendants d'immigrés,europe,vote à gauche

     

    CESIFO via fdesouche

  • La Chine interrompt ses ventes de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Europe

    Publié par Guy Jovelin le 18 octobre 2022

    lesmoutonsrebelles

    Selon The Economic Times – La Chine a demandé à ses importateurs publics de gaz de cesser de revendre du gaz naturel liquéfié (GNL) à des acheteurs en Europe et en Asie, alors qu’elle cherche à assurer son propre approvisionnement pour la saison hivernale, a rapporté Bloomberg News lundi.


    La Commission nationale chinoise du développement et de la réforme a demandé à PetroChina CoSinopec et Cnooc Ltd de conserver les cargaisons hivernales pour un usage domestique, selon le rapport, citant des personnes proches du dossier.

    Lundi, les autorités chinoises ont déclaré que le pays augmenterait considérablement sa capacité d’approvisionnement énergétique domestique et sa capacité de réserve pour les produits de base clés, réitérant une politique d’approvisionnement et de stabilisation des prix des matières premières.

    Traduction Le Média en 4-4-2.

  • Europe : La crise énergétique fait tanguer l’Union

    Publié par Guy Jovelin le 08 octobre 2022

    D’ordinaire, à la veille d’un conseil européen, les diplomates se veulent rassurants. Mais, ces derniers jours, alors que la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement à Prague, vendredi 7 octobre, se rapprochait, plusieurs d’entre eux ne cachaient pas leur inquiétude. Et pas seulement en raison des risques d’escalade, notamment nucléaire, de la guerre en Ukraine. Alors que la flambée des prix de l’énergie, nourrie par l’offensive gazière du Kremlin, menace la paix sociale et leurs économies, les Vingt-Sept restent incapables de s’entendre sur la marche à suivre pour en atténuer les effets délétères. Entre panique et bataille rangée, ils ont essayé, vendredi, « d’identifier leurs points de convergence », confiait-on dans l’entourage de Charles Michel, le président du Conseil, façon de dire qu’un compromis est encore lointain.

    (…)

    Plus largement, les Vingt-Sept, qui ont réussi à faire front depuis le début du conflit en Ukraine, savent qu’aujourd’hui leur unité est menacée par le retour de l’inflation galopante. Depuis l’invasion de l’Ukraine, ils ont certes fait en sorte de se passer autant que possible du gaz russe : remplissage des réserves à 90 %, diversification des approvisionnements et réduction de la consommation. Mais, ce faisant, ils ont aussi exacerbé la hausse des prix, à leurs dépens. « Nous avons très substantiellement réduit notre dépendance au gaz russe », s’est réjoui Emmanuel Macron, mais, « à très court terme, nous avons un problème de prix ».

    Pour ne rien arranger, le cavalier seul de l’Allemagne, en achetant d’abord du gaz à des prix élevés pour remplir ses réserves, puis en annonçant, le 29 septembre, un bouclier tarifaire de 200 milliards d’euros, constitue un défi quasi existentiel pour l’Union européenne (UE). Au risque de fragmentation du marché intérieur s’ajoute celui de voir les taux d’intérêt consentis aux pays de la zone euro diverger et l’Union monétaire tanguer. Certes, tous les gouvernements ont adopté des plans pour soutenir les ménages et les entreprises, mais tous n’ont pas les mêmes moyens, au sud et plus encore à l’est du continent. « L’économie allemande est si grande que ce que l’Allemagne donne à ses entreprises pourrait détruire le marché intérieur », a ainsi attaqué le premier ministre letton, Krisjanis Karins, jeudi matin. « C’est le début du cannibalisme dans l’UE. Bruxelles doit agir à ce sujet, car cela va détruire l’unité européenne », commentait, pour sa part, le Hongrois Viktor Orban, le 3 octobre, pourtant peu enclin à appeler l’UE à la rescousse. « L’égoïsme allemand doit être remisé au placard », a, pour sa part, pesté le premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki.

    (…)

    Vingt-sept cas particuliers
    Dans ce contexte, chaque capitale a poussé ses propositions, dans le plus grand désordre et en fonction de ses intérêts. Or, d’un pays à l’autre, les modèles énergétiques ne sont pas les mêmes : certains, comme la France, misent sur le nucléaire, d’autres, comme la Hongrie, dépendent encore très largement du gaz russe quand, à l’instar de l’Espagne, d’autres encore ont développé le renouvelable.

    (…)

    Le Monde via fdesouche

  • Un Lyonnais intègre la liste des criminels les plus recherchés d’Europe

    Publié par Guy Jovelin le 01 octobre 2022

    Europol a ajouté Farid Toloun à la liste des fugitifs les plus recherchés. Âgé de 49 ans, ce Lyonnais a été condamné à 24 ans de prison.

    C’est le troisième français à rejoindre la liste. Farid Toloun, un Lyonnais de 49 ans, fait désormais partie des criminels les plus recherchés d’Europe par Europol, indique le JDD.

    L’agence européenne de police criminelle, qui qualifie Farid Toloun de “particulièrement dangereux”, précise que l’homme est recherché pour meurtre et trafic de drogue. Il s’est fait connaître dans les années 1990 comme l’un “des leaders d’une organisation criminelle s’adonnant à une série de vols à main armée dans la région lyonnaise dont les membres étaient particulièrement déterminés et violents.”

    Il a été condamné à plusieurs reprises, incarcéré, et a continué ses activités “manifestement liées au trafic de stupéfiants” à sa sortie de prison.

    […]

     

    BFMTV via fdesouche