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otan - Page 4

  • Comment ils préparent un conflit généralisé

    Publié par Guy Jovelin le 20 septembre 2022

    Un groupe de travail constitué d’anciens Premier ministres européens et d’anciens officiels de haut rang de pays de l’OTAN a publié mardi un document proposant de créer une alliance formelle entre l’Ukraine et les pays de l’OTAN. Sa mise en application menacerait de transformer la guerre par proxy actuelle qui se déroule en Ukraine en un conflit généralisé entre l’OTAN et la Russie.

    Sous le titre de « Kyiv Security Compact », ce document a été proposé mardi au président ukrainien Volodymyr Zelensky qui l’a approuvé, publié sur le site web de la présidence et réclamé sa mise en application.

    Ce document demande que « les USA, le Royaume Uni, le Canada, la Pologne, l’Allemagne, la France, l’Australie, la Turquie ainsi que les pays du Nord, les pays Baltes et les pays d’Europe centrale » s’allient avec l’Ukraine dans sa guerre en cours contre la Russie au moyen « d’accords contraignants au plans légal et politique ».

    Après un rappel des processus en cours visant à une intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN qui « renforceront significativement la sécurité de l’Ukraine sur le long-terme » le document ajoute que « l’Ukraine a besoin de garanties de sécurité dès maintenant ». « L’Ukraine a besoin de garanties de sécurité à toute épreuve qui seront fournies prioritairement – mais pas exclusivement – par les pays de l’OTAN ».

    Le document est le produit d’un « groupe de travail sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine » formé de politiciens chevronnés en provenance des puissances impérialistes. Co-présidé par le Général Anders Fogh Rasmussen (ancien premier ministre du Danemark et ancien secrétaire général de l’OTAN), on trouve parmi ses principaux membres Kevin Rudd (ancien premier ministre d’Australie), Carl Bildt (ancien premier ministre de Suède), Lord William J. Hague (ancien ministre des affaires étrangères du Royaume Uni), ainsi que d’anciens ministres d’Allemagne, d’Italie, de Pologne et de France.

    Prenant acte du caractère provocateur de leur travail, le site web précise que les membres du groupe de travail « participent en leur nom personnel et non au titre de leurs organisations respectives ».

    On trouve dans le texte des propositions visant à la création d’une zone de contrôle aérien au-dessus de l’Ukraine, rappelant qu’il existe « un ensemble d’accords entre l’Ukraine et des pays producteurs de système de défense anti-aériens et anti-missiles en quantités suffisantes pour assurer une « verrouillage total de l’espace aérien » interdisant toute attaque par cette voie ».

    Avec la publication de ce document, on y voit plus clair dans le calendrier des récents événements en Ukraine.

    Rappelons que l’offensive ukrainienne en cours a été précédée de provocations capitales, portant la marque de Washington, qui visaient à favoriser l’escalade militaire, telles que le bombardement de bases militaires russes en Crimée et l’assassinat de Daria Douguine, fille de l’idéologue d’extrême droite et grand promoteur de la guerre Alexandre Douguine.

    Dans le New York Times de mardi un article révèle que l’offensive ukrainienne récente qui a conduit à l’effondrement des troupes russes dans le nord-est de l’Ukraine a été proposée au gouvernement de Zelensky par les États-Unis : « Ensemble, l’Angleterre, les États-Unis et l’Ukraine ont étudié le nouveau plan et l’ont modélisé une fois encore. Cette fois, les responsables des trois pays se sont accordés sur les chances qu’il fonctionne – et ont donné à Mr Zelensky ce qu’il désirait le plus : une grande et claire victoire ».

    Il est évident pour tous que le but de cette « grande et claire victoire » est de créer les conditions politiques pour une escalade massive de l’implication militaire des USA et de l’OTAN dans la guerre, et le texte du « groupe de travail » joue un rôle majeur dans cette stratégie.

    Au cours de sa présentation du document, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Rasmussen a précisé que « en ce moment même, les Ukrainiens démontrent sur le front que, s’ils disposent des ressources adéquates, ils peuvent défaire militairement la Russie. Les Ukrainiens ont démontré leur volonté à se battre et le monde démocratique doit continuer à leur procurer les moyens dont ils ont besoin pour cette bataille ».

    Les responsables russes ont rapidement répondu à cette publication en proférant des menaces terrifiantes tout en invitant les puissances impérialistes à revenir au bon sens. Dmitry Medvedev, président adjoint du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, a réagi sur Télégram : « La clique de Kiev propose des « garanties de sécurité » qui constituent un prologue à la troisième guerre mondiale. Bien sûr, personne ne donnera quelque « garantie » que ce soit aux nazis ukrainiens. Tout bien pesé, cela reviendrait à étendre l’article 5 de Traité de l’Atlantique Nord (traité de Washington) à l’Ukraine. Pour l’OTAN, c’est la même m…., vu sous un angle différent. Terrifiant ! »

    Medvedev croit-il vraiment que « personne ne donnera quelque « garantie » que ce soit » à Kiev ? Après 8 ans que les pouvoirs impérialistes ont utilisés pour bâtir une armée ukrainienne précisément en vue de cette guerre ? Après cette déclaration d’auto-réassurance, il devient menaçant et promet aux pays de l’OTAN que : « Tout prendra feu autour d’eux aussi. Leurs populations seront dévastées. La terre brûlera, au vrai sens du terme, et le béton fondra. Nous souffrirons nous aussi énormément. Ça sera très, très mauvais pour tout le monde. N’oublions pas ce qui est dit dans les écritures ! « Un tiers de l’humanité mourut sous l’effet de ces trois fléaux : le feu, la fumée et le souffre sortaient de leurs bouches » (Apocalypse 9 :18) ».

    De son côté, Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaire étrangères de Russie, dans une allusion aux pénuries d’énergie qui agitent les pays de l’Union européenne, a déclaré que « Le soutien inconditionnel au régime de Kiev serait un suicide [pour l’UE]. Et cette demande est adressée à des pays qui ne savent pas comment ils vont survivre à l’hiver ? ».

    Ces réactions du gouvernement russe montrent qu’il n’a pas de vraie réponse face aux plans d’escalade de la guerre, sinon de promettre la destruction globale au cours d’un échange thermonucléaire ou d’appeler les pouvoirs impérialistes au bon sens.

    La publication de ce document, coordonné aux plus hauts niveaux des états à la tête de l’OTAN, démontre que les USA et leurs alliés de l’OTAN ont décidé d’une escalade massive de la guerre, en dépit des dangers incommensurables que leurs plans font courir à l’humanité entière.

    • « Une clique d’anciens dirigeants politiques et conseillers occidentaux proposent de lier une alliance militaire avec l’Ukraine », publié le 15 septembre 2022 dans Word Socialist Web Site par Andre Damon@Andre__Damon

    source : World Socialist Web Site

    via Histoire et Société

    illustration : D’anciens officiels de haut rang occidentaux se réunissent pour discuter de l’alliance proposée (source : bureau du président de l’Ukraine)

  • La contre-offensive n’est pas Ukro, elle est OTAN. Et donc différente

    Publié par Guy Jovelin le 12 septembre 2022

    • À chaud mais vue de haut, l’analyse de Scott Ritter

    • Quelques commentaires sur la situation militaire en Ukraine au 9 septembre 2022

    On m’a demandé de commenter la situation dans l’est et le sud de l’Ukraine après le début d’une contre-offensive majeure par le Forces armées ukrainiennes (FAU).

    Compte tenu de la fluidité de la situation sur le terrain, j’éviterai d’essayer de faire une analyse détaillée des actions spécifiques qui ont eu lieu, ont lieu et auront lieu. Je suis à des milliers de kilomètres du champ de bataille et je reçois des informations incomplètes et souvent contradictoires. Tout effort pour essayer de brosser un tableau complet de ce champ de bataille serait, dans mon cas du moins, une course folle.

    Je vais commencer par les premiers principes. La guerre est une affaire compliquée. Tout effort qui néglige cette réalité lors de la promulgation de « solutions » aux problèmes sur le champ de bataille est auto-annulant.

    Les armées ukrainienne et russe sont toutes deux de grandes organisations professionnelles soutenues par des institutions conçues pour produire des guerriers qualifiés. Les deux armées sont bien dirigées, bien équipées et bien préparées pour entreprendre les missions qui leur sont assignées. Ils font partie des plus grandes organisations militaires d’Europe.

    L’armée russe est composée d’officiers du plus haut calibre, qui ont suivi une formation approfondie dans les arts militaires. Ce sont des experts en stratégie, opérations et tactiques. Ils connaissent leur métier.

    L’armée ukrainienne a subi une transformation radicale au cours des années depuis 2014, où la doctrine de l’ère soviétique a été remplacée par une doctrine hybride qui intègre la doctrine et les méthodologies de l’OTAN. Cette transformation s’est considérablement accélérée depuis le début de l’opération militaire spéciale, l’armée ukrainienne passant virtuellement d’un ancien équipement lourd de l’ère soviétique à un arsenal qui reflète plus fidèlement le tableau d’organisation et d’équipement des pays de l’OTAN qui fournissent des milliards de dollars d’équipement et de formation.

    Les Ukrainiens sont, comme leurs homologues russes, des professionnels militaires adeptes de la nécessité de s’adapter aux réalités du champ de bataille. L’expérience ukrainienne, cependant, est compliquée par la complexité associée à la tentative de fusionner deux approches doctrinales disparates de la guerre (l’ère soviétique et l’OTAN moderne) dans des conditions de combat. Cette complexité crée des occasions d’erreurs, et les erreurs sur le champ de bataille entraînent souvent des pertes, des pertes importantes.

    La Russie a mené trois guerres de style différent au cours des six mois que l’opération militaire spéciale a été en cours.

    La première était une guerre de manœuvre, conçue pour s’emparer du plus de territoire possible afin de façonner militairement et politiquement le champ de bataille. L’opération militaire spéciale a été menée avec environ 200 000 forces russes et alliées, qui étaient confrontées à une armée ukrainienne en service actif de quelque 260 000 soldats soutenus par jusqu’à 600 000 réservistes. Le ratio standard 3:1 attaquant-défenseur ne s’appliquait pas – les Russes ont cherché à utiliser la vitesse, la surprise et l’audace pour minimiser l’avantage numérique de l’Ukraine, et dans le processus espérant un effondrement politique rapide en Ukraine qui empêcherait tout combat majeur entre les Forces armées russes et ukrainiennes.

    Ce plan a réussi dans certaines régions (dans le sud, par exemple), et a fixé les troupes ukrainiennes sur place et a provoqué le détournement des renforts loin des zones d’opération critiques. Mais cela a échoué stratégiquement – les Ukrainiens ne se sont pas effondrés, mais se sont plutôt solidifiés, assurant un long et dur combat à venir.

    La deuxième phase de l’opération russe a permis aux Russes de se regrouper pour se concentrer sur la conquête/libération de la région du Donbass. Ici, la Russie a adapté sa méthodologie opérationnelle, utilisant sa supériorité en matière de puissance de feu pour mener une avance lente et délibérée contre les forces ukrainiennes creusées dans de vastes réseaux défensifs et, ce faisant, atteignant des ratios de pertes sans précédent qui ont fait dix Ukrainiens ou plus tués ou blessés pour chaque victime russe.

    ***

    par Scott Ritter.

    Alors que la Russie avançait lentement contre les forces ukrainiennes enfouies, les États-Unis et l’OTAN ont fourni à l’Ukraine des milliards de dollars d’équipements militaires, dont l’équivalent de plusieurs divisions blindées d’équipements lourds (chars, véhicules blindés de combat, artillerie et véhicules de soutien), ainsi qu’une formation opérationnelle approfondie sur cet équipement dans des installations militaires en dehors de l’Ukraine. En bref, alors que la Russie était occupée à détruire l’armée ukrainienne sur le champ de bataille, l’Ukraine était occupée à reconstituer cette armée, remplaçant les unités détruites par de nouvelles forces extrêmement bien équipées, bien entraînées et bien dirigées.

    La deuxième phase du conflit a vu la Russie détruire l’ancienne armée ukrainienne. À sa place, la Russie a fait face à des unités territoriales et nationales mobilisées, soutenues par des forces reconstituées formées par l’OTAN.

    Mais le gros des forces entraînées par l’OTAN était gardé en réserve.

    Ce sont les forces qui ont été engagées dans la phase actuelle des combats – une nouvelle troisième phase.

    La Russie se retrouve dans une guerre par procuration à part entière avec l’OTAN, face à une force militaire de type OTAN qui est soutenue logistiquement par l’OTAN, entraînée par l’OTAN, dotée de renseignements de l’OTAN et travaillant en harmonie avec les planificateurs militaires de l’OTAN.

    Cela signifie que la contre-offensive ukrainienne actuelle ne doit pas être considérée comme une extension de la bataille de la phase deux, mais plutôt comme le lancement d’une nouvelle troisième phase qui n’est pas un conflit ukraino-russe, mais un conflit OTAN-russe.

    Le plan de bataille ukrainien est estampillé « Made in Brussels » partout. La composition des forces a été déterminée par l’OTAN, tout comme le moment des attaques et la direction des attaques. Les renseignements de l’OTAN ont soigneusement localisé les coutures dans les défenses russes et identifié les nœuds critiques de commandement et de contrôle, de logistique et de concentration de réserve qui ont été ciblés par l’artillerie ukrainienne qui opère selon un plan de contrôle de tir créé par l’OTAN.

    Les tactiques utilisées par l’Ukraine semblent complètement nouvelles.

    Des attaques de sondage sont lancées pour obliger les Russes à révéler leurs tirs défensifs, qui sont ensuite réprimés par des tirs de contrebatterie ukrainiens dirigés par des drones et/ou des radars de contrebatterie. Ensuite, les forces ukrainiennes très mobiles avancent rapidement à travers les coutures identifiées dans la défense russe, pénétrant profondément dans un territoire largement non protégé. Ces colonnes principales sont soutenues par des raids menés par des troupes montées sur véhicules qui frappent les positions arrière russes, perturbant davantage toute réponse russe.

    En bref, l’armée ukrainienne à laquelle la Russie est confrontée à Kherson et autour de Kharkov ne ressemble à aucun adversaire ukrainien auquel elle a déjà été confrontée. Avantage, Ukraine.

    La Russie, cependant, est un adversaire militaire capable. La possibilité d’une contre-offensive ukrainienne est connue depuis un certain temps. Penser que la Russie a été complètement prise au dépourvu, c’est mépriser le professionnalisme des forces armées russes.

    Mais certaines réalités opérationnelles surviennent lorsque la Russie s’est limitée à une structure de forces d’environ 200 000 hommes, en particulier lorsqu’elle combat sur un champ de bataille aussi vaste que celui qui existe en Ukraine. Il n’y a tout simplement pas assez de forces pour faire le tour et, par conséquent, la Russie a déployé des forces dans des secteurs à faible priorité plus légèrement qu’il ne serait autrement conseillé. Ces forces occupent des points d’appui conçus pour couvrir les lacunes entre les points d’appui avec une puissance de feu. Les Russes ont également identifié des forces qui renforceraient ces zones du front faiblement tenues selon les besoins.

    Il est possible d’avoir une situation où la Russie a anticipé le potentiel d’une contre-attaque ukrainienne concertée, et pourtant a été encore prise par surprise par la combinaison de nouveaux facteurs qui se sont présentés une fois cette attaque matérialisée. La rapidité de l’avancée ukrainienne était inattendue, tout comme les tactiques utilisées par l’Ukraine. Le niveau de soutien à la planification opérationnelle et de renseignement fourni par l’OTAN à l’appui de cette contre-attaque semble également avoir pris les Russes par surprise.

    Mais l’armée russe est extrêmement adaptative.

    Ils ont montré une volonté de sauver des vies en abandonnant du territoire, permettant aux Ukrainiens de dépenser des ressources et des capacités sans mener un engagement décisif avec les troupes russes. Au besoin, les troupes russes ont égalé l’audace et le courage des forces ukrainiennes avec leur propre ténacité pleine de courage, tenant bon pour retarder l’avancée ukrainienne tandis que d’autres forces russes se redéployaient.

    En fin de compte, il semble que l’Ukraine ait épuisé ses forces de réserve soigneusement rassemblées avant que l’essentiel de la réponse de la Russie ne s’engage. L’offensive de Kherson semble au point mort, et que ce soit à dessein ou par accident, l’offensive de Kharkov s’annonce comme un piège pour les forces ukrainiennes engagées, qui risquent d’être coupées et détruites.

    Au bout du compte, cette contre-offensive se soldera par une défaite stratégique ukrainienne. La Russie restaurera le front à ses positions d’origine et pourra reprendre les opérations offensives. Les Ukrainiens, quant à eux, auront dilapidé leurs réserves, limitant leur capacité à répondre à une nouvelle avancée russe.

    Cela ne signifie pas que la guerre est finie.

    L’Ukraine continue de recevoir des milliards de dollars d’assistance militaire et compte actuellement des dizaines de milliers de soldats qui suivent un entraînement approfondi dans les pays de l’OTAN. Il y aura une quatrième phase, et une cinquième phase… autant de phases que nécessaire avant que l’Ukraine n’épuise sa volonté de se battre et de mourir, ou que l’OTAN n’épuise sa capacité à continuer à approvisionner l’armée ukrainienne.

    J’ai dit en avril que la décision des États-Unis de fournir des milliards de dollars d’assistance militaire avait « changé la donne ».

    Ce à quoi nous assistons aujourd’hui en Ukraine, c’est à quel point cet argent a changé la donne.

    Le résultat est plus de forces ukrainiennes et russes mortes, plus de civils morts et plus d’équipements détruits.

    Mais le jeu final reste le même : la Russie gagnera. C’est juste que le coût de l’extension de cette guerre est devenu beaucoup plus élevé pour toutes les parties impliquées.

    source : Bruno Bertez

  • Un stock de 45 000 tonnes de munitions de l’OTAN détruit par l’armée russe

    Publié par Guy Jovelin le 10 août 2022

    Les troupes russes ont détruit un arsenal contenant 45 000 tonnes de munitions fournies à l’armée ukrainienne par les pays de l’OTAN dans la région de Mykolayiv, a déclaré le ministère russe de la Défense.

    « Un arsenal près de Voznesensk, où étaient stockées 45 000 tonnes de munitions récemment fournies par les pays de l’OTAN à l’armée ukrainienne, a été détruit », précise le communiqué.

    Source : RIA Novosti (Traduction E&R)

  • Avec une simple turbine, Poutine ridiculise l’Otan

    Publié par Guy Jovelin le 08 août 2022

    lesobservateurs

    Le chancelier Olaf Scholz devant la turbine problématique

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    On savait Poutine grand joueur d’échecs. Avec une simple histoire de turbine, il a réalisé un coup de maître dans le jeu « à la vie, à la mort » qu’il mène contre l’Union européenne, laquais via l’Otan des Etats-Unis.

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    Une turbine, essentielle au bon fonctionnement du gazoduc Nord Stream (1), fabriquée par l’Allemand Siemens, a été expédiée en maintenance à l’usine Siemens de Montréal peu avant le déclenchement des opérations de l’armée russe en Ukraine. Après le 24 février, l’Otan a vu dans cette histoire de turbine un excellent moyen de chantage contre la Russie : « Vous voulez récupérer votre turbine pour pouvoir exporter votre gaz ? Alors il faudra vous montrer coopératifs… ».

    Sauf que les Allemands n’ont pas les mêmes intérêts que les Etats-Unis, grands Kapos de l’Otan : sans le gaz russe, leur économie allait se prendre un sale coup de knout dans les gencives. L’Allemagne est en effet très dépendante de l’approvisionnement russe qui représentait plus de 50% de sa consommation avant que la Russie ne réduise peu à peu le débit de Nord Stream.

    Début juin, Berlin appelait Ottawa à l’aide, suppliant les autorités canadiennes de leur livrer la fameuse turbine, dûment remise en état de marche par les techniciens de Siemens-Canada, afin qu’ils la réexpédient aux Russes. Gros embarras du gouvernement Trudeau : s’il donnait satisfaction aux Allemands, ce serait en violation du système de sanctions qu’il avait lui-même mis en place contre Moscou, lequel entre autres interdisait le renvoi de ladite turbine à son propriétaire Gazprom

    A la suite d’une nouvelle supplique du gouvernement allemand, Ottawa décidait finalement le 9 juillet de renvoyer la turbine en Allemagne, démolissant ainsi de son propre chef le château de cartes des sanctions anti-russes. Cerise sur le gâteau : sur pression du gouvernement allemand, le gouvernement Trudeau autorisait également que cinq autres turbines de Nord Stream puissent librement faire l’aller-retour entre les deux continents à des fins d’entretien… Si le ridicule tuait, le fringant Justin ne serait plus de ce monde.

    Depuis trois semaines, la turbine est entreposée dans l’usine Siemens à Mülheim en Allemagne, où elle attend sagement sa réexpédition vers la Russie. Naturellement, les Allemands trépignent d’impatience de voir cette fichue turbine de nouveau opérationnelle sur le trajet du Nord Stream. Le gaz russe ne peut plus attendre…

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    Joli coup d’échecs de Poutine, qui non seulement a ridiculisé les sanctions contre son pays, mais a aussi réussi à semer la zizanie entre le Canada et l’Allemagne, sans oublier l’Ukraine qui a vertement sermonné Ottawa et Berlin. Les trois « alliés » se regardent désormais en chiens de faïence…

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    Tout est bien qui finit bien ? Pas tout à fait : les Russes commencent à faire la fine bouche. Gazprom reproche à Siemens de ne pas lui avoir fourni les documents nécessaires au bon redémarrage de la turbine. Vrai ou faux ? Peu importe : de quoi faire enrager le chancelier Olaf Scholz qui, en visite mercredi dernier dans une usine Siemens de la Ruhr a déclaré que Berlin attendait impatiemment de Moscou « les informations douanières nécessaires pour son transport vers la Russie ».

    Lors d’un récent point presse à Montréal, la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly a parlé, à propos de l’accord entre Berlin et Ottawa, d’« une décision difficile à prendre », ajoutant, lucide : « Le président Poutine essaie d’utiliser cet enjeu de turbine comme une façon de créer de la dissension entre alliés au sein du G7 ». Des propos que son homologue allemande Annalena Baerbock, tout penaude, n’a pu que confirmer.

    De son côté, Gazprom prend un malin plaisir à affirmer que la restitution définitive de la turbine Siemens à la Russie s’avère « impossible » à cause du régime de sanctions contre Moscou. « Les régimes de sanctions au Canada, dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, ainsi que les incohérences de la situation actuelle concernant les obligations contractuelles de Siemens rendent impossible la livraison de la turbine à la Russie », a ainsi ironisé le géant gazier russe dans un récent communiqué.

    Vendredi dernier, au mépris de l’évidence, la Commission européenne a osé opposer un démenti formel au communiqué de Gazprom. Le nez de Frau von der Leyen a dû s’allonger de quelques centimètres.

    Ce qui est en revanche vrai, c’est que le permis de retour de la turbine en Allemagne, permis délivré par le gouvernement Trudeau, est « révocable à tout moment ». Un permis dont Kiev réclame à cor et à cri l’annulation. L’ambassadrice d’Allemagne à OttawaSabine Sparwasser, n’a pas fermé la porte à une telle révocation. Comment la croire, alors que son pays a un besoin vital du gaz russe ? Imagine-t-on les Allemands retourner la turbine vers le Canada ?…

    Pour les observateurs sérieux, les mois à venir promettent d’être très durs, non seulement pour l’Allemagne, mais pour la quasi-totalité des pays européens : à l’automne, Moscou devrait réduire le débit du robinet de gaz vers le Vieux Continent à la portion congrue. Côté canadien, la ministre Mélanie Joly a préféré rester dans le flou artistique au sujet de la révocabilité de ce permis…

    ***

    On remarquera que ce problème de turbine fait le bonheur des Etats-Unis qui s’apprêtent à accroître leur livraison de gaz de schiste – une horreur écologique – vers l’Europe, à un prix évidemment largement supérieur à celui du gaz russe, ce qui pénalisera l’économie européenne au bénéfice de la leur.

    ***

    Pauvre Europe, « partenaire indéfectible » de l’Oncle Sam au sein de l’Otan, une institution décidément taillée sur mesure pour les intérêts de nos-amis-et-alliés-américains… On doit quand même bien se fendre la pêche au Kremlin.

    ***

    Henri Dubost

    In girum imus nocte ecce et consumimur igni 

    ***

    (1) et non Nord Stream 1 comme on le lit dans la grosse presse : l’existence du gazoduc Nord Stream 2 est purement formelle puisque le chancelier allemand Olaf Scholz, Kapo de l’Union européenne, mettait fin le 22 février dernier, soit deux jours avant le déclenchement des opérations militaires russes en Ukraine, au processus de certification de ce gazoduc)

     

    Extrait de: Source et auteur

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  • Alerte au Kosovo ! Ça bouge, là-bas...

    Publié par Guy Jovelin le 03 août 2022

    lafautearousseau

    Alerte au Kosovo ! Ça bouge, là-bas...

    La Maison blanche et ses carpettes europénnes (dont, évidemment, le Pays légal français) a bombardé, via son OTAN, un pays ami - la Serbie - puis l'a amputé d'une part de son territoire (le Kosovo) pour le remettre à des Mafias de tous ordres, dont l'une spécialisée dans le trafic d'organes humains (cf le sinistre Hashim Thaçi).

    Ce soi-disant État, fantôche autant que mafieux, ne se maintient que par les perfusions d'armements de l’OTAN et d'argent états-unien, ainsi que par un ignoble protectorat de fait de la technocratie bruxelloise.

    Les courageux résistants Serbes du Kosovo sont la mauvaise conscience du "machin" qu'on appelle "UE", en même temps qu'ils sont la fierté de l'Europe authentique, qui n'a ni oublié ni renié ses Racines...

    https://www.lefigaro.fr/international/tensions-au-kosovo-la-mission-de-l-otan-se-dit-prete-a-intervenir-dans-le-nord-du-pays-20220731?fbclid=IwAR1Sam0CaCHdN3qumzaYpocH44eOtYkoVS5exQ5xUe620eFpCxZKw4GbMWQ&fs=e&s=cl#l6am8wmu7mk17gszm9p

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    LE KOSOVO EST SERBE !

    https://www.breizh-info.com/2019/05/10/118486/serbie-petition-nouveau-statut-kosovo/