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poutine - Page 7

  • L’annonce de la Russie : demain l’annexion des territoires ukrainiens

    Publié par Guy Jovelin le 30 septembre 2022

    Auteur : 

    Le président russe Vladimir Poutine a décidé : demain, à 14 heures, heure française, l’annexion à la Russie des territoires ukrainiens occupés sera officialisée, après les quatre référendums. Cela a été annoncé par le porte-parole du Kremlin lui-même, Dmitry Peskov. Comme l’a rapporté l’agence de presse russe Ria Novosti, Peskov a déclaré aux journalistes que la signature de l’annexion aura lieu lors d’une cérémonie au Kremlin, dans la salle Saint-Georges, avec un discours de Poutine lui-même. Un format que le porte-parole du président a lui-même défini comme « différent » de ce qui était attendu : c’est-à-dire le message du président à l’Assemblée fédérale.

    En marge de la cérémonie – du moins selon le programme qui commence à être connu des agences russes – Poutine rencontrera les chefs des républiques populaires autoproclamées de Donetsk et Louhansk, et les dirigeants des nouvelles réalités de Kherson et Zaporijzhia. Dans ce geste formel Vladimir Poutine concrétise sa gestion du conflit et la raison de ce conflit, la protection des russophones et des russophiles bombardés par Kiev.

    L’Union européenne a déjà été particulièrement claire sur ce point. « Nous n’acceptons pas les référendums farfelus et nous n’accepterons jamais l’annexion des territoires ukrainiens occupés. Nous avons déjà annoncé le nouveau paquet de sanctions en raison de ces référendums », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne, Dana Spinant. Et sur cette ligne se trouvent tous les pays membres de l’UE mais aussi ceux de l’Alliance atlantique.

    Si le manque de reconnaissance de la communauté internationale est un élément tenu pour acquis, tant du point de vue politique que de celui du droit international, ce qui importe à l’heure actuelle, c’est l’importance substantielle (et stratégique) de cette annexion fortement souhaitée par Poutine.

    « Sur ce point, explique un analyste, il est important de souligner au moins deux aspects. Le premier est de nature militaire. Étant donné que ces territoires du côté russe ne seront plus officiellement considérés comme ukrainiens ou indépendants, cela signifie que toute attaque contre ces zones sera automatiquement considérée comme une attaque contre la Fédération de Russie. La conséquence la plus directe de ce point est le risque que Poutine puisse justifier une réaction à l’attaque simplement parce que la Russie elle-même serait touchée. La doctrine stratégique de Moscou, et en particulier la doctrine nucléaire, sur ce point sont assez claires et laissent une certaine marge sur la manière d’interpréter ce type d’éventualité. Et il est clair qu’une menace directe à la sécurité de la Fédération (hypothèse prévue par la doctrine) pourrait être une condition suffisante à une nouvelle escalade de nature militaire. Jusqu’à l’hypothèse lointaine, mais encore terriblement actuelle dans la communication, de l’utilisation d’une arme nucléaire.

    « Le deuxième élément à prendre en considération est l’interprétation différente que l’on peut donner à ce nouveau développement de l’invasion, qui est passé de la reconnaissance de l’autonomie des républiques populaires autoproclamées aux référendums d’annexion à la Russie. Le tournant politique, conjugué à la mobilisation partielle des troupes et à la fermeture des frontières pour empêcher la fuite des insoumis, est lu par de nombreux analystes occidentaux comme un signe de faiblesse de Poutine. Ce qui se passe au front ne serait pas du tout bon pour Moscou, et pour cette raison, disent les experts, le chef du Kremlin joue un jeu plus de propagande que de béton, ce qui révèle en fait une nature « conservatrice ». Le front ne peut pas avancer et leLa contre-offensive ukrainienne à Karkhiv aurait essentiellement éliminé les perspectives d’une nouvelle poussée des forces russes vers l’ouest. Même la mobilisation de centaines de milliers d’hommes (Sergei Shoigu, ministre de la Défense, a parlé de 300 000 conscrits mais l’impression est que c’est moins que le chiffre réel) apparaît comme une preuve supplémentaire des pertes subies par les forces russes depuis le début de l’invasion.

    « En revanche, le point de vue du Kremlin apparaît certainement différent : ce que Poutine continue de considérer comme une « opération militaire spéciale » avait et a pour objectif premier la libération du Donbass et d’autres zones qui tendent à se chevaucher avec la « Nouvelle Russie ». L’annexion serait donc le premier signe d’un objectif atteint : quelque chose qui compte tenu du déroulement de la guerre pourrait aussi être le résultat d’une accélération politique pour dire que nous sommes prêts (plus ou moins secrètement) à négocier. »

    « De plus, comme le souligne également le Corriere della Sera, en juin, le président russe lui-même avait réduit les perspectives de l’attaque en déclarant que « le but final était fixé dans la libération du Donbass, dans la défense de ces populations et dans la création des conditions qui garantissent la sécurité de la Russie elle-même ».

    Avec la signature de demain, le premier point de ce « programme » de guerre de Poutine serait atteint et peut-être le second aussi. Sur le troisième, cependant, tout dépendra des négociations avec l’Occident, mais ce conflit prend un nouveau tournant. 

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • Poutine : L’Europe dévore la nourriture… et les expéditions de céréales n’atteignent pas les pays pauvres

    Publié par Guy Jovelin le 29 septembre 2022

    Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce mardi, que « le grain qui sort d’Ukraine n’est pas destiné aux pays les plus pauvres », rappelant que « la Russie a évoqué ce problème à plusieurs reprises, et depuis longtemps ».

    Poutine a déclaré, lors d’une réunion gouvernementale, que « dans le cadre du programme des Nations unies, depuis le 23 septembre, 203 navires chargés de céréales ont quitté les ports ukrainiens, dont seulement quatre sont allés vers des pays pauvres ».

    Il a ajouté : « Sur les 46 navires envoyés du lundi au vendredi, la semaine dernière, 14 ont montré que la Turquie était le pays de destination et le pays intermédiaire. Quant aux 32 navires restants, 25 d’entre eux ont été envoyés vers l’Union européenne ».

    Poutine a commenté : « Sont-ils [les pays de l’UE] les plus pauvres, ou quoi ? La situation ici ne change pas. C’est embarrassant de dire : c’est une pure tromperie, rien de plus ».

    Le président russe a qualifié la position des pays riches du monde, qui continuent d’acheter de la nourriture, de « prédateur ». Il a expliqué que « le coût des aliments sur le marché mondial est revenu à ses niveaux du début de l’année, mais en même temps il est 40% plus élevé qu’il ne l’était en 2020 », soulignant que « c’est une conséquence directe de la politique cupide menée par les pays les plus riches du monde, qui continuent d’acheter de manière hysterique de la nourriture ».

    Il a ajouté que « le volume des importations américaines, dans le même temps, dépasse les exportations de 22,3 milliards de dollars », expliquant que « les exportations ont dépassé les importations, les années précédentes ; c’est-à-dire que les États-Unis importent aujourd’hui plus de nourriture des marchés mondiaux qu’ils n’en vendent ».

    Plus tôt ce mois-ci, Poutine a déclaré que « l’Occident n’était pas assez honnête à propos de l’accord d’expédition de céréales depuis l’Ukraine, car la majorité des expéditions n’allaient pas vers les pays les plus pauvres comme annoncé ».

    Selon Poutine, il n’y a pas de sanctions directes sur les exportations de nourriture et d’engrais de Russie, mais il y a des restrictions qui affectent le marché mondial et contribuent à la hausse des prix, notant que 345 millions de personnes souffrent en fait d’insécurité alimentaire dans le monde, soit environ 2,5% supérieur au niveau qui était en 2019.

    Dans le même contexte, le ministre russe de l’Agriculture, Dmitry Patrouchev, a déclaré que « la Russie s’efforçait d’augmenter l’approvisionnement en céréales des pays du Moyen-Orient et d’Afrique ».

    Il y a deux jours, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a annoncé que « la Turquie et les Nations unies avaient trouvé des solutions pour permettre aux cultures agricoles russes d’atteindre les marchés mondiaux ».

    Le 22 juillet de cette année, un mémorandum d’accord russo-ukrainien a été signé à Istanbul, sous les auspices du secrétariat de l’ONU, pour faciliter la circulation des produits alimentaires et des engrais russes sur les marchés mondiaux.

    Le premier document stipulait l’engagement des Nations unies à supprimer diverses restrictions à l’exportation de produits agricoles et d’engrais russes vers les marchés mondiaux, tandis que le second document spécifiait l’algorithme d’exportation de produits agricoles ukrainiens depuis les ports de la mer Noire contrôlés par l’Ukraine. Moscou souligne que l’accord n’est toujours pas aussi efficace qu’il devrait l’être.

    source : Al Manar

  • 21 septembre 2022 : le discours historique de Vladimir Poutine

    Publié par Guy Jovelin le 23 septembre 2022

    Auteur : 

    Tandis qu’Emmanuel Macron, président d’une République française en déliquescence, gesticulait à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, mardi 20 septembre, devant un parterre vide, Vladimir Poutine fignolait ce qui restera un discours historique. Historique parce qu’il impose un tournant dans le conflit qui oppose la Fédération de Russie à l‘Ukraine en premier, à l’OTAN et à l’Occident en réalité.

    Ce matin mercredi 21 septembre, les paroles du Président russe ont retenti dans le monde, et auront certainement donné des sueurs froides à Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, et à maintes chancelleries européennes, occupées jusqu’à maintenant à obéir sans discernement aux ordres de leur suzerain les Etats-Unis. Des ordres dont elles n’ont pas su percevoir la dangerosité menant à une escalade guerrière des deux côtés.

    Si Zelesnky a essayé de minimiser la portée des paroles poutiniennes en disant qu’il ne « ne croit pas » à l’utilisation d’armes nucléaires de la part des Russes en défense de leurs territoires, Washington les prend plus au sérieux. Les connaisseurs de Vladimir Poutine ne cessent pourtant de le dire tant depuis le début du conflit en février 2022 qu’auparavant : il faut le prendre au sérieux, il dit ce qu’il va faire et il le fait !

    Dans son discours de ce matin, Poutine a d’abord fait un point sur la situation dans le Dombass depuis 2014 et le déclenchement d’une opération militaire spéciale en février 2022 qu’il a corrélée avec l’implication occidentale contre les Russes de ces régions.

    Il a insisté sur le devoir russe « de protéger la souveraineté, la sécurité et l’intégrité territoriale de la Russie, de soutenir le désir et la volonté de nos compatriotes de déterminer leur propre avenir et de la politique agressive d’une partie des élites occidentales, qui luttent de toutes leurs forces pour maintenir leur domination ». Ainsi il a annoncé une mobilisation partielle dans la Fédération de Russie :

    « Je le répète, nous parlons spécifiquement de mobilisation partielle, c’est-à-dire que seuls les citoyens qui sont actuellement dans la réserve seront soumis à la conscription, et surtout ceux qui ont servi dans les forces armées, ont certaines spécialités militaires et une expérience pertinente ».

    Et la tenue de référendums :

    « Les parlements des républiques populaires du Donbass, ainsi que les administrations militaro-civiles des régions de Kherson et de Zaporozhye, ont décidé d’organiser des référendums sur l’avenir de ces territoires et se sont tournés vers nous, la Russie, pour nous demander de soutenir une telle démarche.

    « Permettez-moi de souligner que nous ferons tout pour assurer des conditions sûres pour la tenue de référendums, afin que les gens puissent exprimer leur volonté. Et nous soutiendrons la décision concernant leur avenir, qui sera prise par la majorité des habitants des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, des régions de Zaporozhye et de Kherson. »

    « Le but de cet Occident est d’affaiblir, de diviser et finalement de détruire notre pays », a martelé Poutine dans ce discours à la nation. « Ils disent déjà directement qu’en 1991, ils ont pu diviser l’Union soviétique, et maintenant le moment est venu pour la Russie elle-même, qu’elle devrait se désintégrer en de nombreuses régions et zones mortellement hostiles. Et ils planifient de tels plans depuis longtemps » a-t-il souligné en faisant référence à des nombreux plans de partition de la Fédération de Russie dessinés dans des conciliabules pas si secrets que cela par des « élites » occidentales, européennes et américaines. Le dernier en date eut lieu à Prague cet été : le Forum des nations libres de Russie, un événement organisé pour donner la parole aux dirigeants des mouvements séparatistes dans diverses républiques russes, de la Baskirie au Tatarstan, sous l’œil des caméras de certains médias, et sponsorisé par les Etats-Unis où l’on avait déjà discuté en juin de la « décolonisation de la Russie » en tant qu’ « impératif stratégique ».

    Conscient de devoir apporter de nombreuses explications, Vladimir Poutine a explicité le refus de Kiev a une solution pacifique du problème du Dombass sur ordre de l’Occident :

    « Ce que je veux dire publiquement, aujourd’hui, pour la première fois. Déjà, après le début de l’opération militaire spéciale, y compris les pourparlers d’Istanbul, les représentants de Kiev ont réagi très positivement à nos propositions, et ces propositions concernaient principalement la garantie de la sécurité de la Russie et de nos intérêts. Mais il est évident que la solution pacifique ne convenait pas à l’Occident, c’est pourquoi, après la conclusion de certains compromis, Kiev a en fait reçu l’ordre direct de perturber tous les accords. »

    Et ajoute-t-il :

    « L’Ukraine a commencé à être encore plus gonflée d’armes. Le régime de Kiev a lancé de nouveaux gangs de mercenaires étrangers et de nationalistes, des unités militaires entraînées selon les normes de l’OTAN et sous le commandement de facto de conseillers occidentaux. »

    « Dans sa politique anti-russe agressive, l’Occident a franchi toutes les limites » estime-t-il en énumérant les menaces et l’aide occidentales à l’Ukraine : 

    « Nous entendons constamment des menaces contre notre pays, notre peuple. Certains politiciens irresponsables en Occident ne parlent pas seulement de plans visant à organiser la fourniture d’armes offensives à longue portée à l’Ukraine – des systèmes qui permettront des frappes contre la Crimée et d’autres régions de Russie. De telles frappes terroristes, y compris avec l’utilisation d’armes occidentales, sont déjà menées sur les colonies frontalières des régions de Belgorod et de Koursk. En temps réel, à l’aide de systèmes modernes, avions, navires, satellites, drones stratégiques, l’OTAN effectue des reconnaissances dans tout le sud de la Russie. »

    « A Washington, Londres, Bruxelles, continue-t-il, ils poussent directement Kiev à transférer les opérations militaires sur notre territoire. Ne se cachant plus, ils disent que la Russie doit être vaincue par tous les moyens sur le champ de bataille, suivie de la privation de toute souveraineté politique, économique, culturelle, en général, avec le pillage complet de notre pays. »

    Partie certainement la plus commentée ces dernières heures, – « bluffe-t-il ou non ? » se demandent les politiciens occidentaux -, Poutine n’hésite pas parler du chantage nucléaire des Occidentaux, leur renvoyant ainsi la responsabilité de l’irresponsabilité de l’usage de l’arme nucléaire :

    « Le chantage nucléaire a également été lancé. Nous parlons non seulement du bombardement de la centrale nucléaire de Zaporozhye, qui est encouragé par l’Occident, qui menace d’une catastrophe nucléaire, mais aussi des déclarations de certains représentants de haut rang des principaux Etats de l’OTAN sur la possibilité et l’admissibilité d’utiliser des armes de destruction massive contre la Russie – des armes nucléaires.

    « A ceux qui se permettent de faire de telles déclarations sur la Russie, je voudrais rappeler que notre pays dispose également de divers moyens de destruction, et pour certaines composantes plus modernes que ceux des pays de l’OTAN. Et si l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple. »

    « Ce n’est pas du bluff » conclut-il.

    Message sans nul doute à prendre au sérieux.

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info

  • L’Occident veut «détruire» la Russie, Poutine annonce l’envoi de 300 000 soldats supplémentaires en Ukraine

    Publié par Guy Jovelin le 21 septembre 2022

    lesmoutonsrebelles

    Le président russe Vladimir Poutine s’est exprimé ce 21 septembre dans un message à la nation. Il a annoncé une «mobilisation partielle» en Russie dans le cadre de l’opération militaire menée depuis le 24 février en Ukraine.

    «Seuls les citoyens qui sont actuellement dans la réserve et, surtout, ceux qui ont servi dans les forces armées, ont certaines spécialités militaires et une expérience correspondante, seront soumis à l’appel pour servir sous les armes», a-t-il ajouté. «300 000 réservistes seront appelés» – sur un potentiel de mobilisation d’environ 25 millions de personnes –  a précisé le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, qui s’est exprimé quelques minutes après l’allocution de Vladimir Poutine.

    [Les réservistes] suivront une formation avant d’être envoyés au combat

    Ces renforts seront déployés pour «consolider» et «contrôler» les lignes arrières, le long d’«une ligne de front qui s’étend sur plus de 1 000 kilomètres» dans le sud et l’est de l’Ukraine, a détaillé le ministre, commentant une décision qui intervient alors que les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive en septembre.

    Les réservistes «suivront une formation avant d’être envoyés au combat», a indiqué le président russe. Vladimir Poutine a d’ailleurs fait savoir qu’il avait signé le jour même un décret en ce sens, invoquant la nécessité de défendre l’intégrité territoriale de la Russie, dont les territoires frontaliers sont déjà touchés par des frappes ukrainiennes à l’aide d’armes et de renseignement fournis par l’Occident. Celui-ci mène une «politique irresponsable», selon les mots du dirigeant, citant nommément «Washington, Londres et Bruxelles».

    L’Occident veut «détruire» la Russie, affirme Vladimir Poutine

    «Nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger l’intégrité territoriale de notre patrie, notre indépendance, notre souveraineté», a également affirmé le président russe. «Ce n’est pas du bluff», a-t-il mis en garde, après avoir accusé l’Occident de vouloir «détruire» la Russie et de souhaiter sa «désintégration».

    Selon lui, l’Occident se livre au «chantage nucléaire», à la fois en bombardant la centrale de Zaporojié et en envisageant le recours à des armes de destruction massive. Or, «ceux qui se permettent de telles déclarations à l’égard de la Russie doivent se souvenir que notre pays dispose lui aussi d’armes de destruction massive», a déclaré Vladimir Poutine.

    «Je crois en votre soutien», a conclu le président russe en s’adressant aux citoyens de la Fédération de Russie, après avoir affirmé que les objectifs de l’intervention en Ukraine restaient «inchangés». Son allocution intervient au lendemain de l’annonce de la tenue d’un référendum d’adhésion à la Russie du 23 au 27 septembre dans les Républiques populaires de Lougansk et de Donetsk, les autorités des régions de Kherson et de Zaporojié ayant exprimé leur intention de faire de même.

    Le ministère russe de la Défense a fait état de 5 937 soldats tués en Ukraine depuis le début de «l’opération militaire spéciale» lancée en février, tandis que le bilan présenté fin mars recensait 1 351 soldats tués. «L’opération militaire spéciale» vise, selon Moscou, à «démilitariser» et «dénazifier» l’Ukraine ainsi qu’à venir en aide aux populations du Donbass bombardées par les forces ukrainiennes. Kiev et ses alliés dénoncent quant à eux une guerre d’invasion. Depuis le début du conflit, Moscou et Kiev se sont accusés réciproquement de crimes de guerre à de multiples reprises.

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  • Von der Leyen : « Plafonnement du prix du gaz ». Poutine : « Nous vendrons à d’autres ».

    Publié par Guy Jovelin le 09 septembre 2022

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    Le bras de fer sur le gaz entre l’Union Européenne et la Russie, entre Ursula von der Leyen et Vladimir Poutine continue. L’atlantiste Ursula préfère mettre à genoux l’Europe plutôt que de dire « no » aux injonctions guerrières et énergétiques des Etats-Unis.

    La nouvelle folie de le présidente de la Commission Européenne dans cette escalade de sanctions contre l’empire russe, qui se retournent contre les nations du Vieux Continent, consiste en un plafonnement des prix de l’énergie de manière unilatérale.

    Pour Ursula von der Leyen, le moment est venu d’instaurer un plafond sur le prix du gaz arrivant de Russie, via gazoduc, en Europe, le soi-disant price cap, le plafonnement des prix. « Je crois fermement que le moment est venu de plafonner le prix du gaz russe dirigé vers l’Europe », a déclaré la présidente de la Commission européenne, von der Leyen, faisant remarquer, en marge d’une réunion de députés conservateurs dans la ville de Murnau, en Bavière, la nécessité de contrer ce qu’elle a qualifié de tentatives du président russe Vladimir Poutine de manipuler le marché européen de l’énergie.

    Aussi pour Emma Marcegaglia, présidente de Marcegaglia Holding, le plafonnement européen des prix au prix du gaz est « la meilleure solution. Draghi le propose depuis des mois. Nous espérons que des progrès seront réalisés lors du Conseil européen des prochains jours. Si cela ne se produit pas, il y a un risque que l’Europe éclate. Face à un problème comme celui-ci, qui touche tout le monde, semblable à la pandémie et à la crise financière, il faut une solution commune ». Le trou budgétaire doit être évité :

    « Mais si l’Europe ne décide pas, il faudra réfléchir à nous raisonner ».

    « Nous avons besoin de solutions avant tout au niveau européen et nous en avons besoin immédiatement. Nous ne pouvons pas attendre des mois, mais pas encore plus de jours. Ici, il faut agir immédiatement », a-t-elle conclu.

    Une décision unilatérale pour sanctionner davantage la Russie, qui n’intimide pas la Fédération de Russie. Le vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Dmitri Medvedev, répond à cette hypothèse du plafonnement des prix : le gaz russe « ne sera pas en Europe si l’ UE décide d’introduire un plafonnement des prix ». « Ce sera comme avec le pétrole. Il n’y aura tout simplement pas de gaz russe en Europe », a prévenu Medvedev. Position réaffirmée par Vladimir Poutine : en cas de plafonnement des prix de l’énergie « nous ne livrerons rien, a-t-il déclaré, si c’est contraire à nos intérêts, en l’occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon. Rien », ajoutant que « les sanctions imposées à la Russie font peser une menace sur le monde entier » et qu’ « il est impossible d’isoler la Russie ».

    Même position sur le plafond du prix du pétrole : un plafond sur le prix du pétrole, tel que proposé par les États du G7, entraînera une « déstabilisation » des marchés de l’énergie. Et cela va pousser Moscou à vendre son brut « ailleurs », prévient le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, selon qui les mesures anti-russes, ou plutôt les sanctions, « ont conduit à une crise très profonde » et à une situation dans laquelle les Européens « achètent du gaz liquéfié, souvent en provenance des Etats-Unis, pour beaucoup d’argent, totalement injustifié. Les entreprises américaines s’enrichissent à mesure que les contribuables européens s’appauvrissent ».

    Qualifiant l’idée d’un plafonnement des prix du pétrole d’ « absurde », Peskov a souligné que « la Russie évalue toutes les options », évoquant des « scénarios alternatifs » pour ses ventes. « Nous n’interagirons tout simplement pas avec eux avec ces principes contraire au marché », a expliqué le porte- parole, faisant référence aux pays qui adhéreront au prix plafond proposé.

    Répondant à la question de savoir où Moscou entend envoyer le pétrole invendu, Peskov a déclaré :

    « Vers des directions alternatives, vers les pays qui opèrent dans des conditions de marché ».

    Sourde aux mises en gardes de différents secteurs économiques et financiers qui prévoient une récession et une inflation sans précédent depuis la seconde Guerre Mondiale, Ursula garde son cap de price cap : « Ce n’est plus la peine d’écouter ce que dit Poutine. Sur le front de l’énergie, la Russie fait chanter l’UE », a-t-elle déclaré, plus durement que jamais. « Nous proposerons un plafond sur le prix du gaz russe. Nous devons couper les revenus de la Russie que Poutine utilise pour financer cette guerre atroce contre l’Ukraine », ajoute-t-elle. Dame Von der Leyen estime certainement, avec tout l’orgueil des progressistes qui se croient les maîtres du monde, la lumière de l’humanité, qu’elle a le droit de sanctionner mais que le sanctionné n’a lui aucun droit de répondre à la mesure de ses intérêts. Tout en occultant la véritable responsabilité de l’Union Européenne dans la crise énergétique actuelle : la libéralisation du marché de l’énergie voulue par l’UE et son entrée en bourse, ainsi que la chute de la part du nucléaire en France et surtout en Allemagne pour complaire aux khmers verts des villes, font délirer les prix du gaz et du pétrole sur lesquels est indexée l’électricité, et non la guerre en Ukraine qui n’est qu’un facteur aggravant.

    Mais enfin, derrière tout ceci, c’est avant tout la Grande Réinitialisation voulue par Davos, et son volet le Green Deal, qui avance sans bruit,  avec Ursula comme alliée de poids aux commandes en Europe.  

    Francesca de Villasmundo

     

    Source : medias-presse.info