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russie - Page 16

  • Echec diplomatique américain pour isoler la Russie

    Publié par Guy Jovelin le 31 mars 2022

     

    En lançant une guerre diplomatique et économique sans précédent contre la Russie, l’Amérique avait plusieurs objectifs d’importance variable : resouder le camp occidental sous la bannière de l’OTAN, isoler diplomatiquement la Russie, vendre son gaz de schiste et ses armes à l’Europe.

    Sur ces deux derniers points, les affaires sont en bonne voie. Les Allemands vont mettre fin à près de quatre-vingts ans de pacifisme et inaugurent cette nouvelle ère par l’annonce d’un achat massif d’avions américains. Bien joué et spectaculaire démonstration de l’unité européenne. Ah le beau couple franco-allemand !

    échec diplomatique,otan,russieLes Polonais, que plus rien n’arrête, ont gentiment proposé à l’Amérique de donner leurs vieux Migs tout pourris à l’Ukraine en échange de la livraison par Washington de F35 flambants neufs, gratuitement bien sûr. Pas de chance, les descendants des vieux colons protestants ont gardé intact leur sens des affaires, et si l’on veut bien aider le monde en général et l’Ukraine en particulier, il faut tout de même que cela rapporte quelques dollars. Alors sur ce coup-là c’est non. Les avions, ça ne se donne pas.

    Mais ce n’est pas grave, toute l’Europe de l’Est fera son marché à Washington ces prochaines années. L’Europe, c’est bien pour se faire financer ses infrastructures aux frais du contribuable européen, mais tout de même pas pour se défendre, soyons sérieux. Heureusement que les courageux grecs sont là pour acheter nos avions car eux ne veulent pas que leurs pilotes volent sur les mêmes engins que ceux de l’Empire ottoman. Une rare cohérence par les temps qui courent.

    Côté gaz, cela se présente bien également pour Washington. Nord-Stream II est gelé pour un moment, et, tant la Norvège que le Qatar, ne sont pas aptes à augmenter substantiellement leurs livraisons aux Européens. Quant à l’Iran, elle est sous sanctions. On ne sait plus très bien pourquoi mais peu importe. Alors Biden a fait sa tournée européenne pour expliquer qu’il avait du bon vieux gaz de schiste à vendre. C’est beaucoup plus cher que le gaz russe mais, comme chacun sait, l’Amérique n’a jamais envahi personne et donc c’est moralement mieux de lui acheter à elle qu’à Poutine.

    Les capacités de transformation du gaz liquide américain (car il est liquide en plus) sont limitées en Europe mais peu importe : on va dépenser ce qu’il faut pour s’adapter. Poutine lui-même n’avait peut-être pas prévu que l’Europe accepterait de se ruiner un peu plus avec le sourire. En attendant, il demande à être payé en roubles pour le gaz dont tout le monde a encore besoin et il sera intéressant de suivre cela de près. Des transactions de gaz dans une autre monnaie que le dollar, ce serait une brèche intéressante.

    Quant à l’OTAN, ça va plutôt bien, tout le monde veut adhérer sauf l’Ukraine depuis peu et pour les raisons que l’on connaît. C’eût été plus simple d’accepter de discuter de tout cela avant.

    Sur le plan diplomatique en revanche, la situation n’est guère reluisante contrairement à la propagande des médias qui atteint des sommets impressionnants. Gare à ceux qui veulent s’écarter de la meute, il leur en coûtera.

    Malgré beaucoup d’efforts, Biden n’a rien obtenu de la Chine qui refuse de condamner l’invasion russe. Taïwan est dans tous les esprits. L’Inde fait également sécession : l’incroyable indulgence de l’Amérique pour le Pakistan depuis des décennies a son revers.

    Ce n’est pas une surprise. En revanche, plus inattendu, le Moyen-Orient renâcle. Mais l’Arabie Saoudite a été fort maltraitée ces derniers temps et les Emirats Arabes Unis rêvent d’une diversification géopolitique depuis déjà longtemps. Ryad parle beaucoup avec la Chine et l’on envisage des transactions pétrolières en yuan, ce serait une première. Alors là non plus, pas de condamnations, ou alors du bout des lèvres. Même Israël, qui a condamné pour le principe, ne compte pas s’en mêler.

    L’Afrique se fait tirer l’oreille également. L’Amérique n’y est guère populaire et ses leçons de morale fatiguent vite ce continent qui accueillent maintenant davantage les Chinois, les Russes et les Turcs que les occidentaux.

    Finalement, l’isolement de la Russie, annoncée triomphalement par nos médias dominants, ne semble pas si évidente. Une grande recomposition géopolitique, en marche depuis quelques temps, pourrait s’accélérer et laisser l’Amérique et ses valets plus solitaires que prévu.

     

    Source : lafautearousseau

  • Contraint de quitter la Russie, son principal marché après la France, Renault en passe de redevenir un “petit” constructeur européocentré. “Une vraie catastrophe”, se lamente-t-on au sein du groupe

    Publié par Guy Jovelin le 27 mars 2022

    Mais que reste-t-il donc à Renault sans la Russie? La cession programmée d’Avtovaz (Lada), premier constructeur auto russe contrôlé par le Français (à hauteur de 68%) depuis cinq ans, prive la firme tricolore de sa… plus importante base stratégique hors d’Europe! “Une vraie catastrophe”, gémit-on au sein du groupe au losange tricolore! Les cadres dirigeants sont consternés.

    Deuxième débouché commercial pour la firme de Boulogne-Billancourt, la Russie a généré l’an dernier presque un demi-million de ventes (482.200), dont 350.700 Lada! Avec les exportations, Avtovaz a écoulé au total 385.200 véhicules. La Russie représente 18% des volumes totaux du groupe Renault, juste derrière la France (19%), mais largement devant l’Allemagne (6,6%), l’Italie (5,7%). Hors d’Europe, les ventes de Renault au Brésil ne pesaient dans le même temps que 4,7%. La Turquie représente à peine 4,3%, l’Inde 3,5%!

    Les deux sites d’Avtovaz à Togliatti et Ijevsk (40.000 personnes en tout) ont produit, l’an passé, 412.300 véhicules (y compris des Logan et Sandero pour Renault) selon des chiffres officieux, alors que l’usine roumaine du groupe hexagonal (Dacia) à Pitesti n’en a fabriqué que 257.400, le site turc de Bursa 248.000, Tanger au Maroc 230.000, Curitiba au Brésil 178.000. Togliatti à elle seule (286.700) est la première usine de Renault dans le monde! Et ce, alors que le premier site de Renault en France, celui de Batilly spécialisé dans les utilitaires, a culminé à 142.000 véhicules fabriqués en 2021.

    (…) Challenges

    Un chat noir hante-t-il les couloirs du siège de Renault à Boulogne-Billancourt ? On pourrait le penser, au vu des calamités qui s’abattent avec régularité sur le constructeur français. Plongé dans une très mauvaise passe à la suite de l’affaire Ghosn, le Losange a vu son redressement entravé par la crise sanitaire, puis la pénurie de semi-conducteurs. Et alors que les résultats 2021 signalaient enfin un retour à meilleure fortune, l’invasion russe en Ukraine le contraint à couper les ponts avec son principal marché après la France.

    (…) Les Echos

  • Poutine: la Russie pourrait reprendre les actifs des entreprises étrangères

    Publié par Guy Jovelin le 13 mars 2022

    lesobservateurs

    10 mars 2022

    Le président russe a également évoqué la reprise par la Russie des actifs d'entreprises étrangères.

     

    Vladimir Poutine a prononcé un discours à la télévision d'État russe. Il a parlé de pays prenant des "mesures hostiles" contre la Russie et son économie - faisant référence aux sanctions qui lui sont imposées par l'Occident.

    Il a dit que la demande pour certaines choses allait augmenter, mais qu'il ne faisait aucun doute que ces problèmes allaient être résolus -

    les gens comprendront qu'il n'y a tout simplement rien que nous ne puissions résoudre ».

    Il a ensuite pointé du doigt l'Occident, qui "exhorte ses citoyens à se serrer la ceinture et à mettre des vêtements chauds" et affirmé que la détérioration de la situation était une conséquence des sanctions. "Tout cela est très bizarre", a-t-il dit.

    Il a insisté sur le fait que la Russie respecte ses obligations en matière d'approvisionnement énergétique et ne peut être tenue responsable des hausses de prix. "C'est le résultat de leurs propres erreurs de calcul - ne nous blâmez pas."

    "Des pays hostiles appellent la population à se serrer la ceinture et à s'habiller plus chaudement, et ils nous en veulent pour cela, mais nous respectons toutes nos obligations énergétiques."

    Poutine: la Russie pourrait reprendre les actifs des entreprises étrangères

    Selon lui, le gouvernement russe pourrait reprendre les actifs des entreprises étrangères qui quittent la Russie. Il dit que la Russie pourrait « introduire un contrôle externe » sur les entreprises qui ferment leurs installations de production,

    alors "vous pouvez confier ces entreprises à ceux qui sont prêts à travailler".

    "Nous allons trouver un moyen légal de le faire", a-t-il déclaré.

  • Urgent – La Russie dénonce à l’ONU, preuves à l’appui, les armes biologiques de la peste, anthrax, tularémie, choléra…

    Publié par Guy Jovelin le 13 mars 2022

    Madame la Présidente,

    Collègues,

    La pandémie de COVID-19 a démontré à quel point l’humanité est vulnérable face aux menaces biologiques. Elle nous a fait payer un lourd tribut et continue de coûter des vies.

    Lorsque la Convention sur les armes biologiques et à toxines (BTWC) est entrée en vigueur en 1975, on espérait que le monde serait au moins à l’abri des menaces biologiques d’origine humaine, car tous les États signataires ont pris conscience des risques énormes liés à l’utilisation d’armes biologiques (BW) et ont abandonné les plans pour les développer.

    Malheureusement, nous avons des raisons de penser que ces espoirs ne se sont pas entièrement réalisés.

    Nous avons convoqué cette réunion parce que lors de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine, des faits choquants ont été révélés : le régime de Kiev dissimule de toute urgence les traces d’un programme biologique militaire que Kiev a mis en œuvre avec le soutien du département américain de la Défense.

    Le ministère russe de la Défense a mis la main sur des documents confirmant que l’Ukraine a développé un réseau d’au moins 30 laboratoires biologiques qui hébergent des expériences biologiques extrêmement dangereuses, visant à améliorer les propriétés pathogènes de la peste, de l’anthrax, de la tularémie, du choléra et d’autres maladies mortelles à l’aide de la biologie de synthèse. Ce travail est financé et directement supervisé par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA) des États-Unis, entre autres dans l’intérêt du Centre national du renseignement médical du Pentagone. Le rôle clé dans ces programmes a été joué par un laboratoire central de référence BSL-3 à l’Institut de recherche scientifique anti-peste Mechnikov à Odessa, en Ukraine. Des centres de recherche dans d’autres villes ont également joué un rôle – Kiev, Lvov, Kharkov, Dnipro, Kherson, Ternopol, Uzhgorod, Vinnytsia. Les résultats de la recherche ont été envoyés aux centres biologiques militaires des États-Unis, notamment au U.S. Army Medical Research Institute of Infections Diseases, au Walter Reed Army Institute of Research, au US Naval Medical Research et aux laboratoires de guerre biologique de l’armée américaine à Fort Detrick qui étaient autrefois les centres clés du programme d’armes biologiques américain.

    Tous les documents sont disponibles sur le site Web du ministère russe de la Défense et sont présentés lors de briefings quotidiens. Permettez-moi de citer les exemples les plus éloquents.

    L’armée russe a appris les détails du projet UP-4 qui a été mis en œuvre dans les laboratoires de Kiev, Kharkov et Odessa. Il a étudié les possibilités de propagation d’infections particulièrement dangereuses par les oiseaux migrateurs, notamment la grippe H5N1 hautement pathogène (mortelle pour l’homme dans 50 % des cas) et la maladie de Newcastle. Dans le cadre d’un autre projet, les chauves-souris ont été considérées comme porteuses d’agents potentiels d’AP. Parmi les priorités identifiées figurent l’étude des pathogènes bactériens et viraux pouvant être transmis des chauves-souris à l’homme : pathogènes de la peste, de la leptospirose, de la brucellose, ainsi que des coronavirus et des filovirus. Les documents de projet indiquent clairement que les États-Unis ont activement financé des bioprojets en Ukraine.

    En outre, des expériences ont été menées pour étudier la propagation de maladies infectieuses dangereuses par des ectoparasites — puces et poux. Il est clair, même pour les non-experts, que de telles expériences sont des plus imprudentes, car elles ne donnent aucune possibilité de contrôler l’évolution de la situation. Des recherches similaires (utilisant des puces et des poux comme agents BW) ont été menées dans les années 40 sur le développement de composants d’armes biologiques par la tristement célèbre unité japonaise 731, dont les membres ont ensuite fui aux États-Unis pour échapper aux poursuites pour crimes de guerre.

    L’Ukraine a une situation géographique unique, où les routes migratoires transcontinentales des porteurs potentiels de maladies dangereuses se croisent. Beaucoup de ces itinéraires traversent les territoires de la Russie et de l’Europe de l’Est. Les recherches que j’ai mentionnées ont été menées au cœur même de l’Europe de l’Est et à proximité immédiate des frontières russes. Selon les données reçues, les oiseaux qui ont été bagués et relâchés lors de recherches biologiques dans la réserve naturelle de Kherson ont été capturés dans les régions d’Ivanovo et de Voronezh en Russie.

    L’analyse des matériaux obtenus confirme le transfert de plus de 140 conteneurs avec des ectoparasites de chauves-souris d’un biolab à Kharkov à l’étranger. On ne sait rien du sort de ces dangereux biomatériaux et des conséquences qu’il pourrait y avoir une fois qu’ils se seront « dissipés » (peut-être en Europe) en l’absence de tout contrôle international. Dans tous les cas, les risques sont élevés qu’ils soient volés à des fins terroristes ou vendus au marché noir.

    Plusieurs milliers d’échantillons de sérum sanguin de patients atteints de COVID-19 (la plupart d’origine slave) ont été transportés d’Ukraine à l’Institut de recherche de l’armée Walter Reed aux États-Unis, prétendument pour des essais de traitement et de prévention du COVID-19.

    Tout le monde sait à quel point les États occidentaux sont sensibles lorsqu’il s’agit de transférer des échantillons biologiques de leurs citoyens à l’étranger. Et il y a une bonne raison à cela : théoriquement, des échantillons peuvent être utilisés pour créer des agents biologiques  capables de cibler sélectivement différentes populations ethniques.

    L’activité des laboratoires biologiques en Ukraine, que nous suivons depuis 2014, et le programme américain de prétendue réforme du système de santé ukrainien ont déclenché une incidence croissante incontrôlée d’infections dangereuses et économiquement impactantes en Ukraine. Il y a une augmentation du nombre de cas de rubéole, de diphtérie, de tuberculose. L’incidence de la rougeole a augmenté de plus de 100 fois. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré que l’Ukraine court un risque élevé d’épidémie de poliomyélite. Il est prouvé qu’à Kharkov, où se trouve l’un des laboratoires, 20 soldats ukrainiens sont morts de la grippe porcine en janvier 2016, 200 autres ont été hospitalisés. En mars 2016, 364 personnes au total étaient mortes de la grippe porcine en Ukraine. Par ailleurs, des foyers de peste porcine africaine surviennent régulièrement en Ukraine. En 2019, il y a eu une épidémie d’une maladie qui présentait des symptômes similaires à la peste.

    Alors que les États-Unis eux-mêmes ont mis fin à la recherche biologique à des fins militaires sur leur territoire en raison des risques élevés qu’elle représentait pour la population américaine, les autorités de Kiev ont en fait accepté de transformer leur pays en un site d’essais biologiques et de faire utiliser leurs citoyens comme sujets d’essais potentiels. Ces expériences porteuses de risques potentiels à l’échelle nationale se sont poursuivies pendant des années. Cela prouve une fois de plus le cynisme des financeurs occidentaux de Kiev qui ne cessent de crier sur tous les toits qu’ils se soucient du sort des Ukrainiens.

    Comme l’a rapporté Reuters, l’OMS a recommandé à l’Ukraine d’éliminer ses stocks d’agents pathogènes pour éviter d’éventuelles fuites qui pourraient déclencher la propagation de la maladie parmi la population. On ne sait pas avec certitude si Kiev s’y est conformée.

    Les documents que notre ministère de la Défense s’est procuré prouvent que toutes les recherches sérieuses à haut risque dans les laboratoires biologiques ukrainiens ont été directement supervisées par des experts américains bénéficiant de l’immunité diplomatique. Notre ministère de la Défense rapporte qu’en ce moment, le régime de Kiev, comme l’exigent les financiers occidentaux, dissimule à la hâte toutes les traces afin que la partie russe ne puisse pas obtenir de preuves directes de la violation par les États-Unis et l’Ukraine de l’article 1 de la BTWC. Ils se précipitent pour arrêter tous les programmes biologiques. Le ministère ukrainien de la Santé a ordonné d’éliminer les agents biologiques déposés dans les biolabs à partir du 24 février 2022. Nous déduisons des instructions au personnel de laboratoires que l’ordre d’élimination des collections suggérait qu’elles devaient être détruites irrévocablement. Après avoir analysé les certificats de destruction, nous pouvons dire que le laboratoire de Lvov a détruit à lui seul 232 conteneurs contenant des agents pathogènes de la leptospirose, 30 – de la tularémie, 10 – de la brucellose, 5 – de la peste. Au total, plus de 320 conteneurs ont été éliminés. Les titres et les quantités excessives d’agents pathogènes donnent à penser que ces travaux ont été effectués dans le cadre de programmes biologiques militaires.

    Permettez-moi maintenant de m’adresser séparément à nos collègues européens.

    Toutes ces années, il y avait un site de tests biologiques dangereux aux portes de l’Union européenne. Nous appelons à penser à une véritable menace biologique pour la population des États européens qui pourrait être posée par la propagation incontrôlée d’agents biologiques en provenance d’Ukraine. Comme nous le savons de notre expérience avec COVID-19, cela ne peut pas être arrêté. Si tel est le cas, cela englobera toute l’Europe.

    Les représentants américains sont plutôt confus lorsqu’ils parlent de l’implication des États-Unis dans l’activité biologique sur le territoire de l’Ukraine. Lors des auditions du Congrès américain le 8 mars, la sous-secrétaire d’État Victoria Nuland a en effet confirmé qu’il existait en Ukraine des biolabs où des recherches biologiques à fins militaires avaient été menées. Lorsque le sénateur Marco Rubio lui a demandé si l’Ukraine possédait des armes biologiques et chimiques, elle a répondu que l’Ukraine disposait d’installations de recherche biologique qui « ne devraient pas tomber entre les mains des forces russes ».

    Dans le même temps, le Département d’État s’en tient au fait qu’il n’y aurait pas de laboratoires biologiques contrôlés par les États-Unis en Ukraine. D’où une question à la délégation américaine. Comment cela concorde-t-il avec l’accord de 2005 entre le département américain de la Défense et le ministère ukrainien de la Santé concernant la coopération dans le domaine de la prévention de la prolifération des technologies, des agents pathogènes et de l’expertise pouvant être utilisés dans le développement d’armes biologiques ? Ce document est disponible sur Internet. Selon l’article 3 de cet accord, le département américain de la Défense peut fournir une assistance au ministère ukrainien de la Santé dans le domaine de la « recherche biologique coopérative, de la détection et de la réponse aux agents biologiques menaçants » en ce qui concerne les « agents pathogènes dangereux situés dans les installations de Ukraine ».

    Nous soulignons que les menaces biologiques défient toutes les frontières. Aucune région du monde ne peut se sentir totalement en sécurité aujourd’hui. Les États-Unis supervisent plusieurs centaines de biolabs dans 30 pays, notamment au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie du Sud-Est et sur le pourtour de l’ex-URSS. Washington n’accepte pas de les soumettre à une vérification internationale. À partir de 2001, il a empêché l’élaboration d’un protocole contraignant à la BTWC qui devrait prévoir un mécanisme de vérification fiable pour contrôler le respect de la Convention par les États. Cela ne peut que nous faire penser que les États-Unis ont quelque chose à cacher. J’invite les collègues de ces régions à réfléchir au type d’activité que Washington mène sur leurs territoires et aux conséquences que cela peut avoir pour la population.

    Nous prévoyons la réaction de nos collègues occidentaux qui diront certainement que ces informations sont toutes fausses et de la propagande russe. Cependant, ce genre de vœux pieux n’aidera guère les Européens, si l’Ukraine et ses États voisins connaissent des épidémies de maladies dangereuses qui se propageraient ensuite au-delà de leurs frontières. Ce risque semble plutôt réel si l’on tient compte de l’intérêt considérable que les groupes radicaux et nationalistes ukrainiens portent à la recherche d’agents pathogènes dangereux qui a été menée en Ukraine dans l’intérêt du département américain de la Défense. Nous avons des informations selon lesquelles le Pentagone a ordonné à ses protégés ukrainiens qu’en cas d’incident, ils devraient immédiatement accuser les forces armées russes qui auraient lancé des frappes contre des installations de recherche et médicales, ou tout imputer aux « équipes subversives russes ».

    Le ministère russe de la Défense continue d’analyser la situation biologique en Ukraine et tous les matériaux entrants. Ce que nous avons partagé aujourd’hui est une petite partie des informations dont nous disposons. Nous partagerons les détails sous peu en tant que documents officiels du CSNU afin que vous puissiez les étudier.

    Nous nous sentons obligés de tenir le Conseil de sécurité informé de la situation des activités biologiques à des fins militaires américaines en Ukraine qui créent des risques réels pour la paix et la sécurité internationales. Nous avons l’intention de revenir bientôt sur ce sujet. Nous n’excluons pas la possibilité d’activer les mécanismes prévus par les articles 5 et 6 de la BTWC. Pour l’instant, nous aimerions entendre les réponses de la partie américaine aux questions que nous avons posées.

    Merci.

     

    Droit de réponse 

    Monsieur le Président,

    Quels sont les enseignements de cette discussion ? Comme nous le supposions, aucun de nos collègues n’a abordé le point que nous avons soulevé.

    Alors que mon collègue américain nous assénait des accusations (de manière assez prévisible) de propagande, deux choses me sont venues à l’esprit. Le premier est un proverbe russe qui peut être grossièrement traduit par « un esprit coupable n’est jamais à l’aise ». Plus nos collègues crient fort lorsqu’ils tentent sans fondement de rejeter la faute sur nous, plus nous pensons avoir touché une corde sensible lorsque nous avons dénoncé leurs indignes activités en Ukraine. Deuxièmement, vous ne pouvez pas vous empêcher de rappeler un autre épisode qui a été mentionné à plusieurs reprises dans divers contextes. Je fais allusions au fameux tube de laboratoire de C. Powell qu’il a montré dans cette même pièce et qui a servi de raison formelle à l’invasion américaine de l’Irak qui a causé un nombre énorme de victimes et de dégâts. Il a touché toute la région et a déclenché entre autres la création de l’organisation terroriste ISIL. Notre collègue albanais a parlé aujourd’hui d’une boîte de Pandore. Eh bien, c’était une boîte de Pandore. Beaucoup d’entre vous ont dit ne pas être au courant des programmes biologiques de l’Ukraine, mais cela ne veut pas dire qu’ils n’existaient pas. La recherche militaire est une entreprise secrète. Ceux qui y étaient engagés ne le signaleraient pas à l’USG Nakamitsu [NDLR : Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires de désarmement].

    Pensez à Raqqa et Mossoul qui ont été rasés. La coalition dirigée par les États-Unis a enterré des milliers de vies civiles sous les ruines de ces villes. Des cadavres sont restés sous les décombres pendant plusieurs mois, et je ne me souviens pas que nos collègues aient déversé leur juste colère à ce sujet. Nous l’avons soulevé à plusieurs reprises lors des réunions du CSNU, mais le sujet s’est tout simplement éteint et personne n’a voulu y revenir. Cependant, pas un jour ne passe sans spéculations sur les atrocités des forces russes, les attaques quotidiennes contre les hôpitaux, les jardins d’enfants, les écoles, les maternités, l’utilisation des bombes à fragmentation, que notre ministère de la Défense a réfutés à plusieurs reprises.

    La maternité n°1 de Marioupol est devenue proverbiale à cet égard. Permettez-moi de vous demander : avez-vous écouté ce que nous avons dit ici le lundi 7 mars ? Il s’agissait de militants et de radicaux transformant ce bâtiment en poste de tir. Nous avions alors mis en garde contre cela, mais vous ne vouliez pas écouter, et vous ne voulez pas écouter ce que nous disons. Vous avez vu des photos de la maternité prétendument touchée par une bombe ou un missile. Je les ai aussi ici. Elles montrent un bâtiment, sans fenêtre mais pas en ruine. Je parie que vous pouvez imaginer ce qui aurait dû arriver à un bâtiment touché par une bombe ou un missile, ainsi qu’à tous ceux qui se trouvaient à l’intérieur. J’ai des photos et des séquences vidéo de l’intérieur du bâtiment. Il montre un désordre, des meubles éparpillés à l’envers et des chaises intactes.

    Permettez-moi de demander à nouveau : pouvez-vous imaginer quel genre de dégâts auraient été infligés par une bombe ou un tir de missile ? Les experts militaires pourraient vous le dire. En fait, ils l’ont déjà fait. Ils ont montré une photo du cratère à côté du bâtiment. Selon toutes les indications, il a été causé par une explosion souterraine. En attendant, on nous parle de 17 personnes blessées dans cet immeuble, et aucune n’a été tuée. Pour preuve, nous sommes censés accepter des photos mises en scène de la blogueuse ukrainienne Marianna Podgurskaya prises par le journaliste de l’AP Evgeniy Maloletka. D’ailleurs, les internautes ont déjà découvert qu’elle incarne différentes femmes sur différentes photos.

    Nous sommes consternés par la campagne ignoble et sale qui ternit l’armée russe, accusée d’avoir délibérément attaqué des installations civiles. Vous nous accusez de faux et de propagande, mais vous ignorez une quantité écrasante de faux, reproduits par des centres ukrainiens et occidentaux pour des opérations psychologiques spéciales. En même temps, vous gardez honteusement le silence sur le fait que vous avez presque coupé l’accès aux sources d’information russes. Au cours de ces journées, nous avons beaucoup appris sur la liberté d’expression dont vous vous considérez comme les champions.

    Permettez-moi de répondre à mon collègue britannique qui a cité, de manière incomplète comme d’habitude, les propos du ministre Lavrov selon lesquels nous n’avons pas déclenché de guerre. Voici la citation complète : « Nous n’avons pas commencé la guerre, nous voulons y mettre fin ». En effet, elle n’a pas été lancée par nous, elle a été lancée il y a huitans par les autorités de Kiev dans le Donbass.

    Hier, une vidéo a été mise en ligne sur Internet montrant des Ukrainiens en uniforme militaire quelque part près de Kharkov, qui auraient abattu des avions russes à partir d’un lanceur de défense aérienne portable. A proximité, il y a un véhicule blanc (apparemment une Toyota) avec des insignes de l’ONU. Vraisemblablement, ces personnes sont arrivées sur les lieux par ce véhicule. Nous avons déjà interrogé des représentants du Secrétariat de l’ONU à ce sujet, mais nous avons été rassurés sur le fait que les véhicules de l’ONU n’étaient pas utilisés par les Forces de défense territoriale ukrainiennes (des véhicules de l’ONU auraient déjà été utilisés à Kramatorsk). Nous insistons pour que les Nations Unies enquêtent sur cet incident. Même s’il s’avère que cette voiture n’est pas un véhicule de l’ONU, l’utilisation des insignes de l’ONU sur les moyens de transport utilisés dans les hostilités est inacceptable.

    Merci.

    Traduction Le Média en 4-4-2

  • L’incitation à la violence et à la haine est désormais autorisée sur Facebook

    Publié par Guy Jovelin le 11 mars 2022

    L’incitation à la violence et à la haine est désormais autorisée sur Facebook

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    … mais uniquement contre les autorités russes. Ce sont les deux minutes de la haine que George Orwell avait évoqué dans son roman 1984.

    Meta, la maison mère de Facebook et d’Instagram, a annoncé jeudi faire des exceptions à son règlement sur l’incitation à la violence et à la haine en ne supprimant pas des messages hostiles à l’armée et aux dirigeants russes.

    «En raison de l’invasion russe de l’Ukraine, nous faisons preuve d’indulgence pour des formes d’expression politique qui enfreindraient normalement nos règles sur les discours violents telles que ‘mort aux envahisseurs russes». «Nous continuons de ne pas autoriser des appels crédibles à la violence contre des civils russes».

    Que personne ne s’en prenne à Macronescu !

     

    Source : lesalonbeige