La Justice a donc tranché, mais ce n'est pas le cou de notre cher Maurice national, devenu bien malgré lui héraut de la ruralité, qui en a pris un coup, non, c'est la cinglerie des bobos qui a été déboutée. Maurice est chez lui, et il peut continuer à chanter : Maurice : 1 - Les Bobos : 0 !
ALLEZ, MAURICE ! ON LÂCHE RIEN!
Mais, attention, le combat continue car, ailleurs, dans les Landes, d'autres bobos en veulent... aux canards. On le prend sur le ton de la plaisanterie, du badinage, mais le sujet est sérieux, car c'est bien de mépris de la ruralité qu'il s'agit et, véritablement, c'est une vision du monde, des choses et des gens, de la vie qui est en jeu..
Dans les Landes comme en Charente - et bien sûr ailleurs... - des bobos aisés ont choisi de se retirer à la campagne, pour y passer leurs vieux jours : loin de nous l'idée de reprocher à quiconque son aisance financière : si des personnes ont travaillé dur, et honnêtement, toute leur vie, elles ont bien le droit de profiter judicieusement de leur argent, bien gagné, une fois leur retraite arrivée.
Là où le bât blesse, c'est lorsque ces personnes, qui ont choisi la campagne, ne la prennent pas telle qu'elle est, ni pour ce qu'elle est : la campagne, c'est le règne de la Nature encore un peu libre, de la vie encore un peu vraie, avec de vrais arbres, de vrais animaux, des coqs et des poules, des canards... Avec un peu de chance (car, oui, pour nous c'en est une) avec les cloches des églises qui sonnent les heures, souvent les demi-heures et parfois même (ô extase !) les quart-d'heures...
Et là, certains bobos ne sont plus contents du tout de leur choix : égoïstement, ils veulent "leur" confort, le silence, la quiétude, et ne veulent pas entendre le chant du coq ou la caquètement des canards.
Que leur répondre ?
Imaginons, prenons le problème à l'envers et raisonnons par l'absurde...
On pourrait leur poser une question, en retournant le problème : imaginons des paysans qui, en masse, décident de s'unir et d'acheter un ou plusieurs pâtés de maisons dans une grande ville (à Paris, sur le périphérique, par exemple). Et, là, ne supportant pas le bruit des voitures, ils intenteraient un procès à la Mairie pour faire fermer le-dit périphérique...
"Vous trouvez ça absurde ? Nous aussi !" comme le dit la pub...
Absurde ? Oui, bien sûr, oui, évidemment.
Mais pas plus absurde que nos bobos qui veulent faire taire Maurice, le coq, ou bien les canards de Soustons...
Source : lafautearousseau