“Preux Abbé Guelfucci qui refuse de ployer le genou devant la folie covidienne, nouveau dogme de la religion d’un Etat sans Dieu.
Solide homme d’Eglise qui n’a pas voulu se soumettre à la dictature du “sans-contact” et des “gestes barrières”. Triste ironie d’une société qui nous vend chaque jour de l’année les mérites du vivre-ensemble et de la mixité en tout genre.
Nous avons également besoin de prélats qui défendent leurs prêtres. Quoi qu’il leur en coûte. Ils l’emporteront au Ciel. En ne cherchant pas à plaire à ces hommes qui demeurent les thuriféraires d’un régime inique et négateur de la Loi naturelle.
Mais il serait intéressant de se poser quelques instants sur ce phénomène d’ingénierie sociale sans précédent, et de prendre du recul sur ce que nous croyons être.
Je suis un enfant qui a hérité du monde que les hommes de mai 68 lui ont légué.
Un monde fait de repentance, de haine de soi, de négationnisme permanent (le “bon” négationnisme celui-là…).
Un monde qui nous parle de tolérance et d’acceptation de la différence, tout en pourchassant ceux qui ont le malheur de penser d’une manière qui sort des sentiers battus.
Un monde déconstruit et sans Absolu, car déconstructiviste et relativiste.
Un monde où la virilité et l’honneur son mis au pilori, car on leur préfère la servilité et la prostitution (intellectuelle surtout !).
A ce titre, il faudrait (re)lire Charles Maurras (L’Avenir de l’Intelligence) et Edouard Berth (Les Méfaits des intellectuels) sur cette grande escroquerie d’une société ayant travesti et bradé sa propre pensée pour “un peu de fric”.
Mais ce monde infâme n’est pas que cela. Le laid ayant une horreur viscérale du Beau, il fallait aller encore plus loin.
Il est également le monde de la jouissance libidinale, de la dépendance à l’immédiateté, du refus de l’effort et de la remise en question.
Un monde où les hommes ont cessé de grandir, pour se complaire dans une posture d’éternel adolescent. Le bout du bout de la logique de l’Enfant-Roi et de la mort de la figure du père au sein du foyer.
Un monde orwellien, où la novlangue a pris le pas sur le véritable langage – ayant pour conséquences premières l’appauvrissement de la pensée et donc la malléabilité de notre conscience.
Un monde qui pense que Wejdene et Aya Nakamura sont de grandes artistes de variété française, participant au rayonnement de la France, alors qu’elles ne sont en réalité que les tristes produits marketing d’une société s’étant vautrée dans la vacuité, le pornographique et le consommable (si cela ne nous pose aucun souci qu’une gamine de 16 ans nous parle de “caleçon sale” ou qu’une autre nous explique qu’elle aime se faire prendre en levrette, c’est qu’il est sans doute déjà bien tard…).
Un monde où on nous vend sans arrêt de beaux concepts – que l’on a préalablement vidés de leur substance. “Liberté”, “Humanisme”, triomphe de la “Raison” sur la superstition, ce mot dédaigneux qu’a trouvé la République pour qualifier la Foi (catholique, bien évidemment…).
Petite parenthèse. Il est quelque peu amusant de réaliser que nos contemporains, qui osent accoler la méprisante étiquette “d’obscurantisme” aux Siècles Chrétiens (vulgairement appelés le Moyen-Âge), sont les mêmes qui s’esbaudissent d’ériger en plein Paris un gode anal géant en guise de sapin de Noël (cette fête chrétienne était déjà souillée par le néopaganisme surconsumériste et la sous-culture américaine, il fallait terminer le boulot en lui donnant un caractère profondément abject). Ou bien encore ceux-là mêmes qui voient comme une avancée profondément humaine et libérale que l’utérus d’une femme puisse être un objet marchand, que l’on peut vendre (en soldes bien évidemment !) au même titre qu’un four à micro-ondes. Dans un monde sain (et saint !), ces agents de la subversion morale seraient – a minima – placés dans une geôle à réfléchir sur leur sort. Mais nous avons les dirigeants et directeurs de morale que nous méritons et que nous nous sommes choisis, et les Français ont préféré à la jurisprudence Holeindre celle de pédocriminels issus d’une bourgeoisie et d’une aristocratie dégénérées.
Un monde où très tôt, dès l’école élémentaire, “pour notre bien”, on nous inculque les “bonnes valeurs”. Où on nous enjoint à “bien penser”, surtout de manière manichéenne. C’est beaucoup plus simple et cela ne nous demande pas beaucoup de travail. Alors nous y étudions Descartes. Nous y lisons les Lumières. Ô que c’est beau ! Nous y contemplons avec émerveillement la Révolution et ses apports. Nous y récitons le Credo de la religion du Progrès, qui fait de nous de bons petits citoyens, de bons petits soldats de la République. Nous y apprenons à être LIBRES. Libres de quoi, je vous le demande…
J’ai en tête cette image du valeureux historien Augustin Cochin, mort en héros en 1916 sur le champ de bataille, qui parlait de la liberté de la volonté générale : “la volonté générale est libre, comme la locomotive sur ses rails”. En effet, nous sommes libres. Libres d’aller tout droit en suivant le chemin que l’on nous a gentiment tracé au préalable.
Mais moi je n’en veux pas de cette liberté qui n’est que l’anti-nom de ce nouvel esclavage post-moderne.
Je n’en veux pas de ce monde où on trouve cela normal qu’un prêtre soit victime de la délation la plus crasse qui soit, juste parce qu’il a officié son ministère comme il le devait.
Je n’en veux pas de ce monde qui a coupé tout principe de verticalité et qui se réjouit d’avoir supprimé Dieu de la vie sociale – même de la vie intime de ses membres – et qui se perd dans l’idolâtrie la plus pernicieuse qui soit. Faire la queue devant un Apple Store, cela ne vous semble peut-être pas une prière mais cela témoigne bien d’une aliénation quasi-liturgique dans l’inanimé.
Je n’en veux pas de ce monde qui passe son temps à affubler ceux qui ne pensent pas “correctement” du titre de “collabos” ou de “fachos” alors qu’il en prend tous les codes et qu’il repose – pour la République – sur un triptyque génocidaire (la Vendée, la Première Guerre Mondiale, la loi du 17 janvier 1975), sans doute préférable au dogme de la Sainte Trinité…
Je n’en veux pas de ce monde qui nous vend les fables de la démocratie et du soi-disant pouvoir du soi-disant Peuple, et qui “en même temps” sous couvert de sécurité et de santé, est en train d’opérer sous nos yeux, subrepticement, le plus grand revirement vers une société totalitaire.
En somme, un monde que certains se plaisent à nommer “démoniaque”, tant l’orgueil, le vice et la négation de la Loi naturelle en sont les fondements principaux et les composants recherchés.
Alors après avoir écrit tout cela, non sous le coup de l’énervement mais du dépit et de la tristesse envers notre sort, si vous avez eu le courage de tuer suffisamment de temps pour être allés jusque-là, réfléchissez sur le monde que l’on nous a vendu depuis maintenant 50, voire 230 ans, et dans lequel nous vivons.
Réfléchissez et demandez-vous si nous sommes réellement libres. Si nous n’acceptons pas tout par résignation, voire par lassitude, ou carrément par lâcheté, ou si nous avons un véritable recul, soumis à la droite raison (la vraie, celle avec cet humble “r” minuscule), sur ce que l’on nous demande de faire.
Le narratif sur la pénurie des masques et des vaccins, n’a qu’un seul et unique but : que nous les réclamions nous-mêmes afin de quémander et d’accepter librement, en notre âme et conscience, les chaînes que la Bête désire nous voir porter.
L’obéissance est un bien. C’est même un devoir du chrétien auquel je demeure attaché. Mais l’obéissance, comme pour tout bien, doit être soumise aux lumières de la raison, elle-même subordonnée à la lumière de la Foi (en tout cas pour le croyant).
Obéir servilement ce n’est pas faire son devoir de citoyen. C’est abandonner. C’est déserter. C’est se nier.
Alors il ne me reste plus qu’à vous laisser ces simples mots, comme un désespérant (et non un “désespéré”) jetant une bouteille à la mer :
LIBEREZ-VOUS, JETEZ VOS TELES.
“La vérité vous rendra libres” Jean 8:32.” Eric M. P.