Publié par Guy Jovelin le 20 septembre 2021
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Vers une prolongation du passeport sanitaire
Publié par Guy Jovelin le 20 septembre 2021
On en parlait déjà début septembre : un projet de loi en ce sens sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres et débattu au Parlement dans les semaines qui suivent.
Le Premier ministre Jean Castex s’est entretenu sur le sujet avec la présidente de la Commission des lois de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et il reçoit lundi 20 septembre le président du Sénat.
Le projet de loi prolongera aussi le régime de sortie de l’état d’urgence sanitaire, qui se termine le 31 décembre. La question se pose pour le gouvernement de le proroger pour deux mois, jusqu’à fin février, fin de la session parlementaire, ou au-delà de la présidentielle…
Source : lesalonbeige
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« La Lettonie est le pays du peuple letton. Nous voulons que la Lettonie demeure le pays du peuple letton dans 100 ans »
Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2021
Alors que les pays riches envisagent un avenir marqué par une pénurie de main-d’œuvre et une possible stagnation économique, le déclin démographique est déjà une réalité en Lettonie.
DAGDA, Lettonie – Pendant près de trente ans, Inara Frolova, fonctionnaire locale, a enregistré la vitesse à laquelle ce district isolé à la frontière orientale de la Lettonie s’est dépeuplé. Lorsque ses trois frères, son premier mari et son fils sont partis en Irlande, elle l’a noté. Lorsque les naissances ont atteint leur niveau le plus bas l’année dernière, elle a enregistré les données.
“La Lettonie est le pays du peuple letton. Nous voulons qu’elle reste le pays du peuple letton dans 100 ans.”, déclare un fonctionnaire expliquant pourquoi la Lettonie tente de corriger le déclin de sa population sans recourir à l’immigration.
Cette année, avec une population représentant environ la moitié de ce qu’elle était en 1990, le comté de Dagda a été jugé trop petit pour être régi par un gouvernement local et a fusionné avec un comté voisin.
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Le salaire de la servilité
Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2021
La décision de l’Australie de rompre, sous la pression des Etats-Unis, un contrat de fourniture de douze sous-marins à propulsion classique de 40 milliards d’euros, événement aux conséquences économiques considérables pour la France et camouflet diplomatique pour Macron, ne saurait surprendre ceux qui connaissent les manières habituelles de procéder des Américains avec leurs alliés, même européens. Les exemples de mépris foisonnent. L’excellent livre d’Éric Branca, L’ami américain (Perrin, 2017) les rappelle. Angela Merkel dont le téléphone personnel avait été mis sur écoute en sait quelque chose. N’est-ce pas d’ailleurs la manière normale dont procèdent à toute époque tous les alliés, ce que seule la naïveté française, qui confond alliés et amis, empêche de voir ?
La décision ne saurait surprendre non plus ceux qui savent combien la France pèse peu dans la sphère internationale après quatre ans de présidence Macron. Les flonflons, les rencontres multilatérales de toutes sortes où le président français sait si bien faire le beau ne sauraient nous illusionner sur le peu d’autorité qu’il y a. Macron paye là le prix de son insigne servilité, aux Etats-Unis et à l’OTAN. Sans doute le parti-pris l’avait-il amené à battre froid Trump, qui n’en avait cure, et comptait-il sur une lune de miel avec Biden qu’il a soutenu hors de toute réserve diplomatique ! Il a vu le résultat. Servilité en Syrie, où Macron a collé à la politique américaine aussi longtemps que se sont prolongées les hostilités et encore aujourd’hui où le feu couve toujours sous la cendre. Servilité quand il s’est fait, avec une arrogance qu’on ne se serait même pas permis au temps des colonies, le commis voyageur de forces internationales hostiles auprès d’un Liban, ami historique de la France, frappé par le malheur. Servilité vis-à-vis de la Russie au point d’envoyer des forces françaises dans les pays baltes pour les protéger – appoint ridicule à un dispositif qui ne l’est pas moins. Si Macron a fait croire un moment qu’il pourrait jouer un jeu personnel avec les Russes, ceux-ci ont vite compris qu’il n’y avait rien derrière : ce ne fut qu’une courte valse dans une soirée de Saint-Pétersbourg concédée par un partenaire au carnet de bal déjà plein. Servilité quand Macron envoie (au nom de l’Europe !) un bâtiment français patrouiller en Mer de Chine, sans doute pour faire l’important. Servilité au moment de la tension, aujourd’hui réglée sans nous, entre Washington et Berlin au sujet du gazoduc Nord Stream 2 : Macron, traitre de comédie, a soutenu discrètement Washington quand tout justifiait au contraire, pour une fois, une claire solidarité européenne. Pour rien, sinon, peut-être, pour faire oublier des années d’assujettissement aux diktats économiques de Berlin.
Hélas, dans l’arène féroce des relations internationales, la servilité ne paye pas. Il est toujours plus facile de piétiner celui qui est déjà couché que celui qui reste debout. Même si de puissants intérêts étaient en jeu, gageons que les Anglo-Saxons y auraient regardé à deux fois avant de faire un pied de nez pareil à Macron s’ils en avaient craint les moindres représailles. Représailles ? Suspension de notre participation à telle ou telle instance de l’OTAN, rappel de notre contingent en Lituanie, levée de telle ou telle sanction vis-à-vis de la Russie, renoncement à toute patrouille en Mer de Chine (acte symbolique dont les retombées diplomatiques auraient été considérables). Mais nos « amis » en savent assez sur Macron pour deviner qu’ils n’ont rien à craindre de la sorte.
De toute les façons, qui ignore que dans l’espace anglo-saxon – et de plus en plus mondialiste -, les Français se sont que les cousins de province que l’on fait mine de ménager quand nul intérêt essentiel n’est en jeu ?
Camouflet pour la France, l’affaire des sous-marins d’Australie est aussi le signe que ceux qui décident à Washington se moquent comme d’une guigne de savoir si Macron sera ou non réélu.
Roland Hureaux, ancien ancien fonctionnaire et essayiste
Source : ndf
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3.000 soignants ont été suspendus mercredi.
Publié par Guy Jovelin le 19 septembre 2021
Si le gouvernement pouvait afficher la même fermeté et traiter la crise sécuritaire avec la même pugnacité, la France redeviendrait ce pays où il fait bon vivre, où l’insécurité n’est plus qu’un lointain « sentiment » et où le terroriste ne risque plus de traverser nos frontières clandestinement et infiltrer les flots de migrants.
Car en matière sanitaire, la tolérance zéro est de mise pour nos héros.
« Nous ne reculerons pas », prévient Jean Castex. « Le refus de se vacciner ne donnera lieu à aucun arrêt maladie », ajoute Olivier Véran, promettant d’effectuer des « contrôles systématiques » non pas en zones où il n’y a plus de république mais plutôt où il y a urgence : pour « toute prescription jugée suspecte ». Ou quand certains soignants sont renvoyés au rang de délinquants. « Les soignants sont des gens responsables et dévoués et ne pas être vacciné n’est pas un acte criminel ! » rappelle le Dr Gérald Kierzek, dans Le Figaro.
« On va avoir la position la plus dure possible », renchérit le bon petit soldat Benoît Elleboode, directeur de l’ARS Nouvelle-Aquitaine, qui annonce, lui aussi, « démarrer très rapidement » des « contrôles surprise » dans les établissements et chez les libéraux. Et voilà que ce gouvernement, clairement dur avec les faibles et faible avec les forts, se félicite des « effets très positifs » de sa menace de suspension immédiate du contrat de travail sans rémunération.
« Il y a eu hier quelque 3.000 suspensions qui ont été signifiées à du personnel des établissements de santé ou médico-sociaux qui n’étaient pas encore rentrés dans un parcours de vaccination sur 2,7 millions de salariés », indiquait Olivier Véran au micro d’Yves Calvi, soulignant que « la continuité des soins a été assurée », mercredi. Pour autant, malgré une situation en apparence maîtrisée, des opérations sont déprogrammées, des consultations reportées, comme à l’hôpital de Montélimar du fait de l’absence de trois médecins anesthésistes travaillant au bloc. La direction envisage de « réduire la voilure » dans un autre service où « trois allergologues seront aussi absents », rapporte, à l’AFP, Philippe Charre, le directeur adjoint.
Et le Dr Véran de qualifier un peu rapidement ces personnes suspendues qu’il décrit comme « essentiellement du personnel de service support, très peu de blouses blanches, c’est-à-dire surtout dans les secteurs de blanchisserie ou d’alimentation, ou voilà… Vous voyez ce que je veux dire… », lâche-t-il d’un air entendu. Mais quel message veut-il faire passer, exactement ? Que ce sont des emplois moins qualifiés et que cela explique leurs réticences, qu’il y aurait corrélation entre interrogations et niveau de formation ? Ou que ce sont plutôt des personnes en seconde ligne dans les hôpitaux et, donc, sans contact direct avec les patients ?
Pas vraiment de quoi s’enorgueillir, donc, tandis que du personnel manque à l’appel et « que le dialogue est rompu à l’hôpital (ou dans le système de santé d’ailleurs) entre le “management” et les acteurs du soin, entre ceux qui décident et ceux qui font. On peut véritablement parler de maltraitance institutionnelle et de harcèlement, maintenant », selon le Dr Kierzek. Rappelons que le coût du contrôle des passes sanitaires à l’entrée des hôpitaux est estimé à 60 millions d’euros par mois, selon la Fédération hospitalière de France. Un budget qui, dans un monde normal, aurait pu être affecté autrement…
Journaliste