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Le Parti de la France Occitanie Guy Jovelin - Page 1168

  • « On s’attaque à des siècles d’excellence » : à Henri IV et Louis-le-Grand, la fin de la sélection suscite la consternation de nombreux enseignants et parents d’élèves

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

    DÉCRYPTAGE – Les deux prestigieux lycées publics parisiens ont toujours sélectionné eux-mêmes les élèves admis en Seconde : cette exception leur sera retirée par le rectorat dès la rentrée prochaine. Une décision qui suscite la consternation de nombreux enseignants et parents d’élèves.

    La nouvelle a eu l’effet d’un séisme dans les couloirs de ces deux lycées, situés dans le voisinage l’un de l’autre, dans le quartier latin. Les lycées Louis-le-Grand et Henri IV vont se voir retirer dès la rentrée prochaine la possibilité de sélectionner eux-mêmes les lycéens admis à entrer en classe de Seconde. Contrairement en effet au reste de l’enseignement secondaire public, les deux lycées n’appartenaient à aucun secteur de l’Académie de Paris et recrutaient leurs élèves au terme d’un examen minutieux de leur dossier scolaire, incluant les bulletins de notes du collège, une lettre de motivation, parfois des lettres de recommandation d’un professeur principal…

    Une exception, gage évidemment d’excellence pour ces établissements de grande renommée convoités par les meilleurs élèves, qui s’achèvera donc à compter de septembre prochain puisque Henri IV et Louis-le-Grand vont être intégrés à la procédure générale de répartition des élèves pour l’entrée en classe de Seconde.

    (…) Le Figaro via fdesouche

  • Natation: à 16 ans, Michel Arkhangelsky, bat des records… mais ne peut pas défendre les couleurs de la France car sa demande de naturalisation s’enlise

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

     

    Arrivé dans l’hexagone à l’âge de 4 ans, le jeune nageur Michel Arkhangelsky est devenu le meilleur dossiste en France. Un pays qu’il ne peut représenter, faute de nationalité.

    L’un des plus grands espoirs du pays ne peut pas représenter la France. A seulement 16 ans, Michel Arkhangelsky, un jeune nageur d’origine russe licencié à l’Olympic Nice natation est l’un des meilleurs dossistes du pays. Pourtant, il ne peut pas représenter la France. “Je suis arrivé en France à 4 ans. Depuis l’âge de 5 ans, je m’entraîne à Nice. J’ai appris le français, mes amis sont Français. La France n’est pas juste une langue, c’est une culture et des valeurs auxquelles je m’identifie et que j’aimerais représenter sur la scène internationale”, a confié le nageur, lundi sur le plateau de BFM Nice Côte d’Azur.

    (…)

    Alors que la procédure de naturalisation a été montée il y a 18 mois, l’adolescent est toujours sans nouvelle et continue de s’entraîner, sous l’oeil avisé de son coach, Fabrice Pellerin. “Au regard des belles performances qu’il produit depuis quelques saisons, on a fait appel aux institutions sportives en mettant en avant le fait que si Michel était naturalisé, il pourrait représenter le drapeau français et ce serait une plus-value pour notre sport. On est en attente. Le chemin est sinueux administrativement.”

    rmcsport.bfmtv.com

    via 

  • L’Europe est aveugle aux changements de stratégie des djihadistes

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

     

    (…) La préoccupation la plus urgente, cependant, devrait être l’Europe, et comment le mouvement djihadiste se reconstitue à l’intérieur des frontières du continent après l’État islamique. (…)

    De faibles taux d’attaque ne disent pas non plus toute l’histoire de l’impact des rapatriés. (…)

    La récente étude approfondie de Hakim el-Karoui et Benjamin Hodayé sur les militants européens  a suggéré deux scénarios possibles pour l’avenir du djihadisme en Occident : le premier, comme évoqué ci-dessus, voit les vétérans du djihad syrien et leurs futures cohortes tourner leur ligne de mire principalement vers l’Europe, plutôt qu’une zone de guerre lointaine.

    La deuxième perspective, sans doute la plus troublante, est que la population djihadiste en Europe se reconstitue en un mouvement social, accélérant ce que les gouvernements européens appellent le  séparatisme . (…)

    (…)

    Un autre universitaire français, Hugo Micheron, s’est récemment entretenu avec des dizaines de djihadistes emprisonnés  et certains ont fait allusion à ce changement de stratégie. Au lieu de simplement radicaliser les autres pour les attaquer, leur objectif est plutôt l’homogénéisation totale de la croyance musulmane occidentale selon leur interprétation (le  seul  véritable islam, selon eux), avant d’encourager ou d’imposer la séparation et le retrait de l’incroyance environnante. L’objectif, selon les extrémistes incarcérés, est d’insérer un projet salafiste-djihadiste au cœur de l’Europe au lieu d’un lointain champ de bataille. Si cette tendance de pensée devient dominante, alors, comme l’écrit Micheron, le djihadisme devient un défi social, intellectuel et politique « avant même qu’il ne décroche une Kalachnikov ».(…)

    Comme l’a récemment averti l’ experte Suzanne Raine  , lorsque les terroristes se sont tus dans le passé, cela signifie généralement qu’ils planifient.(…)

    Mais ceux qui sont en prison sortiront bientôt et d’autres rentreront de Syrie. Ils savent maintenant qu’il ne faut pas se lancer dans d’autres confrontations avec les États occidentaux à partir d’une position de faiblesse. Un mouvement qui pense en siècles ne se précipitera pas dans son prochain mouvement.

    Liam Duffy est chercheur, conférencier et formateur en contre-terrorisme basé à Londres.

    Unherd via fdesouche

  • Paris (75) : Les dirigeants de l’association d’aide aux clandestins « Vies de Paris » jugés pour traite, trafic d’êtres humains et agressions sexuelles

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

    Cette association est pointée du doigt. Le président de Vies de Paris, Ronald Désir, et deux autres membres, sont accusés de « travail dissimulé » et de « traite des êtres humains », à la suite de 51 plaintes. Ils auraient employé des clandestins de façon dissimulée, en leur imposant un rythme de travail intolérable, des pressions et humiliations. Ils risquent une peine pouvant aller jusqu’à sept ans de prison et 150 000 euros d’amende. Certaines plaignantes ont également indiqué avoir été victimes d’agressions sexuelles, voire de viol, de la part de Ronald Désir. Ce vendredi 21 janvier, le procès aura lieu au tribunal judiciaire de Paris. Et Libération s’est penché sur cette affaire de près

    Valeurs Actuelles

    Quand elle décide de venir vivre à Paris en 2018, Kenza (1) est confrontée à un problème de taille. En situation irrégulière en France, cette mère de famille maghrébine – elle ne souhaite pas préciser son pays d’origine – entreprend des démarches administratives mais elle n’a pas d’adresse où recevoir son courrier. Un ami lui recommande une association, «Vies de Paris», qui pourrait l’aider. Cette structure est bien connue dans la capitale : elle prend en charge la domiciliation de personnes sans papiers, comme Kenza. «C’est là-bas que j’ai rencontré M. Ronald Désir, le président. Il m’a tout de suite proposé du travail. Il m’a dit que c’était une association agréée, qui travaillait pour l’Etat français. Il m’a expliqué que ça pourrait permettre de me régulariser», explique la trentenaire à Libération.

    (…)

    Selon les éléments de l’enquête que nous avons pu consulter, les caisses de l’association étaient en effet bien remplies, notamment grâce à des prestations vendues «quasi exclusivement à [des] personnes en situation irrégulière». Parmi ces activités exercées «à titre lucratif […] et payées en espèces», outre la domiciliation, on trouve aussi la délivrance de formations et de l’«assistance juridique» – facturées jusqu’à 1 800 euros. «Certains conseils juridiques pour accéder à la régularisation étaient délivrés par des sans-papiers eux-mêmes», note Marilyne Poulain, membre de la direction confédérale de la CGT qui a accompagné certains plaignants. «On n’avait pas l’argent pour payer ces formations, mais on nous assurait qu’il fallait la faire parce que ça serait un moyen de trouver du travail ou d’obtenir un titre de séjour. L’association nous demandait de payer 500 euros et on nous disait que si on devenait bénévole, on n’aurait pas besoin de payer le reste de la somme», relate de son côté à Libération Abdel O., un Béninois de 49 ans.

    Libération

  • En 2016, l’anthropologue Didier Fassin mesurait que nos prisons enfermaient 35% d’hommes noirs, 32% d’hommes arabes et 5% de Roms

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

    Didier Fassin, né le 30 août 1955, est un anthropologue, sociologue et médecin français. Il est professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Fin 2019, il est élu au Collège de France dans une chaire annuelle consacrée à la santé publique.


    […]

    Mouvements : Dans ton travail ethnographique, tu montres que la population carcérale est façonnée par les déterminismes sociaux et ethno-raciaux agissant sur la chaîne pénale et, en amont, sur le travail policier. Comment as-tu réussi à estimer la proportion de détenu.es d’origine maghrébine et africaine sans en rester à une approche phénoménologique ?

    9Didier Fassin. : La surreprésentation des minorités ethnoraciales dans les prisons est ce qu’on peut appeler un secret public, c’est-à-dire un fait que tout le monde connaît mais dont personne ne parle. Il n’existe du reste aucune donnée pour l’établir, puisque l’enregistrement des données ethnoraciales est prohibé. Les raisons de cette prohibition sont faciles à comprendre. D’une manière générale, identifier les personnes en fonction de leur origine ou de leur couleur risque de contribuer à essentialiser des catégories ethniques ou raciales et donc à renforcer la croyance qu’elles existent réellement. De façon plus spécifique, s’agissant de la prison, montrer une surreprésentation de ces minorités expose au danger d’une instrumentalisation de ces chiffres par les partis populistes qui concluraient hâtivement à une plus grande criminalité de ces populations. Tout en considérant ces deux objections comme sérieuses, il m’a semblé important d’établir une objectivation statistique du phénomène et d’en analyser les raisons afin de fournir des éléments pour le débat public. Le silence n’a servi, jusqu’à présent, qu’à laisser se développer une injustice double qui consiste à punir plus sévèrement certaines populations et à interdire d’en parler.

    10Au terme des quatre années qu’a duré mon enquête dans une maison d’arrêt, j’ai donc voulu mesurer la distribution ethnoraciale de l’incarcération en m’appuyant sur les données disponibles localement, à savoir le patronyme, la nationalité et la photographie. Le résultat est édifiant : 77 % des personnes détenues appartiennent à des minorités ethniques, se répartissant en 35 % d’hommes noirs, 32 % d’hommes arabes et 5 % de Roms, en se limitant aux minorités les plus représentées. Pour ce qui est des deux premiers groupes, 84 % d’entre eux étaient français. Dans la mesure où ces chiffres pouvaient correspondre à une situation très singulière de l’établissement dans lequel j’avais mené ma recherche, j’ai utilisé divers proxys pour en comparer la population avec la démographie carcérale en France. En termes de nationalité et plus spécifiquement d’origine maghrébine ou subsaharienne, les proportions sont très proches dans la maison d’arrêt où j’ai travaillé et au niveau national. Il est donc probable que les données que j’ai établies – avec plus de deux tiers d’hommes noirs et arabes dans la population carcérale – reflètent une situation générale.

    11Cet impressionnant constat appelle trois précautions interprétatives. Premièrement, parler de catégories ethnoraciales ne signifie pas en entériner la réalité, mais simplement constater qu’elles fonctionnent dans la société française comme des indicateurs d’identification et, souvent, de discrimination des personnes. Deuxièmement, souligner les disparités de la distribution ethnoraciale ne revient pas à en sous-estimer la dimension socioéconomique […]

    Au sein de la population carcérale, il arrive que des tensions se produisent, mais elles sont plus souvent de type territorial (entre individu.e.s originaires de quartiers ou de villes entre lesquels des conflits existent à l’extérieur) qu’ethnoracial, même si certain.e.s détenu.e.s blanc.he.s souffrent parfois d’être devenus une minorité en maison d’arrêt. En somme, on peut dire que la prison reflète l’ordinaire des discriminations raciales et du racisme dans la société en général bien plus que dans l’univers carcéral.

    14M. : La thématique de la sur-incarcération et ses liens avec les questions sociales et raciales a été très largement développée dans les travaux américains, de Bruce Western à Michelle Alexander en passant par Loïc Wacquant. Les Afro-Américain.e.s cumulent les facteurs de surexposition à la prison : conditions sociales d’existence, surveillance racialement ciblée de la police et sur-pénalisation par la justice doublée d’une incarcération plus fréquente et plus longue, la liste est longue des biais raciaux dans le système policier, pénal et carcéral américain. Jusqu’à quel point peut-on faire un parallèle avec cette situation en France pour les minorités ethno-raciales ?

    15D.F. : Sur le plan statistique, le parallèle entre les deux pays se justifie en termes relatifs plus qu’en valeurs absolues. En effet, la proportion de personnes noires et arabes dans les prisons françaises semble du même ordre de grandeur que la proportion de détenu.e.s afro-américain.e.s et latino-américain.e.s dans les prisons états-uniennes, mais le taux d’incarcération est sept fois plus élevé aux États-Unis qu’en France et un homme afro-américain qui n’a pas terminé ses études secondaires a deux chances sur trois de se retrouver un jour en prison. On pourrait dire en simplifiant que le système punitif est aussi discriminant dans les deux pays mais qu’il est considérablement plus sévère outre-Atlantique. Cette différence de degré traduit des réalités historiques et sociales bien distinctes et a des conséquences sans commune mesure. D’une part, les États-Unis sont marqués par l’héritage de la traite et de l’esclavage, puis de la discrimination raciale avec les lois Jim Crow, enfin du mouvement des droits civiques avec le retour de bâton répressif de l’incarcération de masse, tandis que la situation française garde la trace de son passé colonial et de ses suites migratoires, puisque les minorités représentées en prison sont pour l’essentiel issues des anciennes colonies […]

    cairn.info (archive) via fdesouche