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population

  • Les Pays-Bas cherchent des réponses à l’augmentation rapide de sa population, qui s’explique essentiellement par l’immigration

    Publié par Guy de Laferrière le 05 novembre 2022

    Le plat pays, déjà l’un des plus denses du monde, cherche des réponses à l’augmentation rapide de sa population, qui s’explique essentiellement par l’immigration.

    C’est un record. En septembre, la population néerlandaise a atteint 17,8 millions d’habitants, une augmentation de 190.000 personnes depuis le 1er janvier, a annoncé le CBS (Bureau central des statistiques). Dans la même période, la population française a augmenté de 141.000 personnes selon l’Insee, pour une superficie 14 fois plus grande et une population presque quatre fois plus nombreuse.

    Aux Pays-Bas, cette augmentation est surtout le fait de l’immigration et, depuis février, de réfugiés ukrainiens . Grâce aux tensions sur le marché du travail, ces nouveaux arrivants trouvent quasi immédiatement un emploi. En conséquence, le discours anti-immigration, très virulent au début de ce siècle, est devenu beaucoup moins audible. Le gouvernement de Mark Rutte , entré en fonction en janvier dernier, a même pour politique officielle de rendre le pays plus attractif pour les migrants légaux.

    En même temps, cette croissance apporte avec elle des défis toujours plus grands. « Le temps d’attente pour un logement étudiant est maintenant plus long que les études », « Embouteillages plus nombreux et plus longs que jamais », « Files d’attente interminables à l’aéroport de Schiphol » ou encore « Quatre provinces atteignent la capacité maximale du réseau énergétique » : ce n’est qu’un petit florilège des gros titres de la presse néerlandaise de la semaine passée. Le pays qui, avec 529 habitants par km2, est déjà l’un des pays les plus densément peuplés au monde, semble atteindre les limites de sa croissance.

    (…) Les Echos via fdesouche

  • Ukraine : Kiev à feu et à sang après une distribution massive de fusils d’assaut à la population

    Publié par Guy Jovelin le 27 février 2022

    Ukraine : Kiev à feu et à sang après une distribution massive de fusils d’assaut à la population

    De Nicolas  Hellemme :

    Au troisième jour de l’opération Z, des combats sont en cours sur la mer d’Azov et au nord-ouest de Lougansk où les armées des républiques du Donbass ont percé le front en plusieurs endroits.

    A Kiev de nombreux pillages et fusillades ont eu lieu partout en ville dans la nuit du 25 au 26 février après une distribution massive et sans contrôle de fusils d’assaut par les autorités.

    Au lieu de défendre la ville que 70% de ses habitants ont quittée, l’armée ukrainienne doit y maintenir l’ordre face aux pillards et aux règlements de comptes entre groupes armés. A minuit il y avait 60 pillards et 20 civils dont deux familles entières tués en ville, bilan probablement provisoire et très loin d’être complet, d’autant que ni les policiers ni les secours ne vont en banlieue.

    De nombreux tirs ont eu lieu la nuit dernière et en soirée, mais contrairement aux annonces du gouvernement de Kiev, ce n’était pas contre l’armée russe que résistaient les défenseurs de Kiev, mais contre ceux à qui ils ont distribué des fusils d’assaut et des munitions – jusqu’à 1000, quelques heures plus tôt. Des tirs fratricides ont aussi tué plusieurs policiers, pompiers et membres des services secrets.

    Le bilan a continué à s’alourdir durant la journée, à Kiev mais aussi Kharkov, Rovno, Vinnitsa et d’autres localités où les pillards font ravage – les denrées alimentaires manquent désormais dans les supermarchés de Kiev pillés ou vidés et barricadés.

    Les autorités de Kiev ont signé un décret qui permet de libérer et d’armer les bandits de droit commun et ont aussi distribué des lances roquettes aux civils… Qui s’en sont servis pour attaquer des véhicules militaires ukrainiens. Un autre décret, signé ce soir, permet de confisquer tout moyen de transport au profit des forces armées, à n’importe qui et sous n’importe quel prétexte.

    Au sud de Kiev l’armée russe a pris la base aérienne de Vasilkov et coupé la route vers Uman’. Des forces spéciales tchétchènes chargées de maintenir l’ordre face aux pillards ont aussi été envoyées sur la base aérienne de Gostomel au nord-est de Kiev en fin de journée.

    Au sud du pays, les forces russes étaient à 15h à Tokmak et Energodar (ville où se trouve une grande centrale nucléaire et thermique) d’où elles ont continué à progresser vers l’est – elles ont atteint Tchernihovka avec comme objectif Volnovakha et Donetsk, vers le nord (Zaporojie) et le nord-ouest (Krivoj Rog).

    Au sud le long de la côte les russes avancent vers Berdiansk et ont dépassé cette ville à 17h, se trouvant à moins de 70 km à l’ouest de Marioupol. Les forces armées ukrainiennes ont aussi confirmé la perte de la base aérienne de Berdiansk.

    Côté République de Donetsk (DNR) le front a été percé entre Donetsk et Mariupol, l’armée DNR a coupé la voie ferrée et est à moins de 8 km du centre de Marioupol. Douze localités ont été libérées et les combats ont lieu dans le nord-est et l’est de Marioupol, délaissé par une partie de ses défenseurs et des policiers qui ont déserté. Le port industriel est revendiqué par la DNR et était sous contrôle ukrainien depuis l’été 2014.

    Au nord de Lugansk le front nord est percé aussi sur le Siverski Donets vers Lisitchansk où 5 localités ont été libérées et au nord de Lugansk, où la ville satellite de Sjatsje, puissamment fortifiée par l’armée ukrainienne installée au milieu des habitations, a été libérée.  L’armée ukrainienne évacue sans combattre le nord rural de la région de Lougansk.

     
     
    Source : lesalonbeige
  • En 2016, l’anthropologue Didier Fassin mesurait que nos prisons enfermaient 35% d’hommes noirs, 32% d’hommes arabes et 5% de Roms

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

    Didier Fassin, né le 30 août 1955, est un anthropologue, sociologue et médecin français. Il est professeur de sciences sociales à l’Institute for Advanced Study de Princeton et directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Fin 2019, il est élu au Collège de France dans une chaire annuelle consacrée à la santé publique.


    […]

    Mouvements : Dans ton travail ethnographique, tu montres que la population carcérale est façonnée par les déterminismes sociaux et ethno-raciaux agissant sur la chaîne pénale et, en amont, sur le travail policier. Comment as-tu réussi à estimer la proportion de détenu.es d’origine maghrébine et africaine sans en rester à une approche phénoménologique ?

    9Didier Fassin. : La surreprésentation des minorités ethnoraciales dans les prisons est ce qu’on peut appeler un secret public, c’est-à-dire un fait que tout le monde connaît mais dont personne ne parle. Il n’existe du reste aucune donnée pour l’établir, puisque l’enregistrement des données ethnoraciales est prohibé. Les raisons de cette prohibition sont faciles à comprendre. D’une manière générale, identifier les personnes en fonction de leur origine ou de leur couleur risque de contribuer à essentialiser des catégories ethniques ou raciales et donc à renforcer la croyance qu’elles existent réellement. De façon plus spécifique, s’agissant de la prison, montrer une surreprésentation de ces minorités expose au danger d’une instrumentalisation de ces chiffres par les partis populistes qui concluraient hâtivement à une plus grande criminalité de ces populations. Tout en considérant ces deux objections comme sérieuses, il m’a semblé important d’établir une objectivation statistique du phénomène et d’en analyser les raisons afin de fournir des éléments pour le débat public. Le silence n’a servi, jusqu’à présent, qu’à laisser se développer une injustice double qui consiste à punir plus sévèrement certaines populations et à interdire d’en parler.

    10Au terme des quatre années qu’a duré mon enquête dans une maison d’arrêt, j’ai donc voulu mesurer la distribution ethnoraciale de l’incarcération en m’appuyant sur les données disponibles localement, à savoir le patronyme, la nationalité et la photographie. Le résultat est édifiant : 77 % des personnes détenues appartiennent à des minorités ethniques, se répartissant en 35 % d’hommes noirs, 32 % d’hommes arabes et 5 % de Roms, en se limitant aux minorités les plus représentées. Pour ce qui est des deux premiers groupes, 84 % d’entre eux étaient français. Dans la mesure où ces chiffres pouvaient correspondre à une situation très singulière de l’établissement dans lequel j’avais mené ma recherche, j’ai utilisé divers proxys pour en comparer la population avec la démographie carcérale en France. En termes de nationalité et plus spécifiquement d’origine maghrébine ou subsaharienne, les proportions sont très proches dans la maison d’arrêt où j’ai travaillé et au niveau national. Il est donc probable que les données que j’ai établies – avec plus de deux tiers d’hommes noirs et arabes dans la population carcérale – reflètent une situation générale.

    11Cet impressionnant constat appelle trois précautions interprétatives. Premièrement, parler de catégories ethnoraciales ne signifie pas en entériner la réalité, mais simplement constater qu’elles fonctionnent dans la société française comme des indicateurs d’identification et, souvent, de discrimination des personnes. Deuxièmement, souligner les disparités de la distribution ethnoraciale ne revient pas à en sous-estimer la dimension socioéconomique […]

    Au sein de la population carcérale, il arrive que des tensions se produisent, mais elles sont plus souvent de type territorial (entre individu.e.s originaires de quartiers ou de villes entre lesquels des conflits existent à l’extérieur) qu’ethnoracial, même si certain.e.s détenu.e.s blanc.he.s souffrent parfois d’être devenus une minorité en maison d’arrêt. En somme, on peut dire que la prison reflète l’ordinaire des discriminations raciales et du racisme dans la société en général bien plus que dans l’univers carcéral.

    14M. : La thématique de la sur-incarcération et ses liens avec les questions sociales et raciales a été très largement développée dans les travaux américains, de Bruce Western à Michelle Alexander en passant par Loïc Wacquant. Les Afro-Américain.e.s cumulent les facteurs de surexposition à la prison : conditions sociales d’existence, surveillance racialement ciblée de la police et sur-pénalisation par la justice doublée d’une incarcération plus fréquente et plus longue, la liste est longue des biais raciaux dans le système policier, pénal et carcéral américain. Jusqu’à quel point peut-on faire un parallèle avec cette situation en France pour les minorités ethno-raciales ?

    15D.F. : Sur le plan statistique, le parallèle entre les deux pays se justifie en termes relatifs plus qu’en valeurs absolues. En effet, la proportion de personnes noires et arabes dans les prisons françaises semble du même ordre de grandeur que la proportion de détenu.e.s afro-américain.e.s et latino-américain.e.s dans les prisons états-uniennes, mais le taux d’incarcération est sept fois plus élevé aux États-Unis qu’en France et un homme afro-américain qui n’a pas terminé ses études secondaires a deux chances sur trois de se retrouver un jour en prison. On pourrait dire en simplifiant que le système punitif est aussi discriminant dans les deux pays mais qu’il est considérablement plus sévère outre-Atlantique. Cette différence de degré traduit des réalités historiques et sociales bien distinctes et a des conséquences sans commune mesure. D’une part, les États-Unis sont marqués par l’héritage de la traite et de l’esclavage, puis de la discrimination raciale avec les lois Jim Crow, enfin du mouvement des droits civiques avec le retour de bâton répressif de l’incarcération de masse, tandis que la situation française garde la trace de son passé colonial et de ses suites migratoires, puisque les minorités représentées en prison sont pour l’essentiel issues des anciennes colonies […]

    cairn.info (archive) via fdesouche

  • URGENT : Le gouvernement chinois appelle la population à faire des réserves de nourriture

    Publié par Guy Jovelin le 03 novembre 2021

    Un avis affiché sur le site internet du ministère du Commerce lundi soir invite «les ménages à stocker une certaine quantité de produits de première nécessité afin de faire face aux besoins quotidiens et aux cas d’urgence». L’avis ne précise pas la raison.

    « Dès que cette nouvelle est sortie, toutes les personnes âgées près de chez moi sont devenues folles en faisant des achats de panique au supermarché », a écrit un utilisateur sur Weibo, le site chinois de type Twitter.

    Les médias locaux ont également publié récemment des listes de produits qu’il est recommandé de stocker chez soi, notamment des biscuits et des nouilles instantanées, des vitamines, des radios et des lampes de poche.

    La réaction du public a obligé les médias d’État à tenter mardi d’apaiser les craintes et de clarifier la déclaration du ministère.

    L’Economic Daily, un journal soutenu par le Parti communiste, a dit aux internautes de ne pas avoir « une imagination trop débordante » et que l’objectif de la directive était de s’assurer que les citoyens ne soient pas pris au dépourvu en cas de confinement dans leur région.

  • Quand la moitié de la population de Saint-Denis (93) était bretonne

    Publié par Guy Jovelin le 14 juin 2021

    Quand la moitié de la population de Saint-Denis était bretonne

    C’est la première vague d’immigration massive. Il y a plus d’un siècle, des milliers de Bretons quittaient leur terre natale et débarquaient pour la plupart à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Tant est si bien que dans les années 50, ils représentaient la moitié de la population de la ville, selon Gérard Péquigny, président de l’amicale des Bretons de Saint-Denis.

    « Saint-Denis avait déjà connu l’immigration avec les Italiens et les Auvergnats. Mais les Bretons, c’est la première vague d’immigration massive qu’a connue la ville », rappelle-t-il.

    En 1890, Saint-Denis, c’était alors le quartier de La Plaine et ses usines. « Les Bretons, comme ceux qui immigrent aujourd’hui, allaient là où se trouvait le travail ». Ils occupaient les emplois non qualifiés, notamment dans les usines à gaz du Landy.

    actu.fr via fdesouche