Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

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Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023
Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023
Certaines personnes âgées se désolent de la disparition progressive du monde qu’elles ont connu. Et s’inquiètent de l’avènement d’une nouvelle ère numérique. “Ça me désole et ça m’affole un peu.” À 74 ans, Evelyne est un peu “nostalgique” de l’ancien monde. Celui où l’on trouvait encore des cabines téléphoniques à chaque coin de rue, des machines pour composter les billets de train et des timbres rouges pour envoyer le courrier. La petite vignette a disparu des enveloppes depuis le 1er janvier, remplacée par une procédure dématérialisée.
“Le monde dans lequel j’ai vécu disparaît petit à petit”, témoigne la septuagénaire, professeure de français à la retraite. “La plus grande partie de ma vie, je l’ai vécue sans téléphone portable et même sans téléphone tout court.”
Evelyne se souvient de son enfance lorsqu’il fallait se rendre à La Poste du village pour téléphoner et se revoit encore jeune mère descendre au taxiphone le plus proche, quand elle n’avait pas encore le téléphone à domicile. En 2019, la France ne comptait plus qu’une centaine de cabines en état de fonctionnement contre 300.000 à la fin des années 1990. Et en septembre dernier, il n’y en avait plus que 14, selon Le Dauphiné libéré. “C’est vrai qu’avec le téléphone portable, c’est beaucoup plus pratique“, admet Evelyne. “Mais je réalise que le monde que j’ai connu n’existe presque plus.”
Annie, 84 ans, est quant à elle “en colère”. Notamment en ce qui concerne la fin du timbre rouge. “On passe d’un truc à un autre sans se préoccuper de savoir comment les vieilles dames de plus de 80 ans vont faire“, s’indigne-t-elle pour BFMTV.com. “Je suis révoltée.” Impossible pour cette ancienne professeure des écoles d’imprimer des timbres à domicile. “Ça me complique l’existence, il faut tout un tas de matériel informatique que je ne maîtrise pas. Je suis totalement du siècle dernier.”
Elle s’alarme également d’une éventuelle fin de la tournée quotidienne de son facteur – démentie par La Poste, après l’annonce d’une expérimentation afin de réorganiser les tournées de distribution de courrier. “Pour les personnes qui ne sont pas connectées, on devient vraiment des citoyens de seconde zone“, regrette Annnie. “Le nouveau monde me dépasse.“
“Plus que les modifications dans l’espace public, ce sont les changements dans les interactions sociales qui peuvent être lourds“, observe pour BFMTV.com Mélissa-Asli Petit, sociologue spécialiste du vieillissement. “Elles se réduisent, ce qui créé une mise à distance entre ces personnes et la société.” […]
Un sentiment d’exclusion dénoncé également par Michel Billé, sociologue spécialiste des questions relatives au veillissement. “On leur reproche de ne pas savoir faire, mais où auraient-elles appris? On fait comme si c’était spontané, naturel. Or, ce n’est pas le cas.” S’il reconnaît que l’on peut se réjouir “pour mille raisons” de toutes ces innovations, “elles s’imposent à des personnes qui n’ont pas forcément les moyens techniques ou financiers d’y accéder.“
Et qu’il s’agisse de manier son smartphone pour présenter son billet de train, déclarer ses revenus en ligne ou payer à la caisse automatique, une partie de la population se retrouve ainsi “dans l’impossibilité technique de faire“. “Les vieux sont déconsidérés, disqualifiés“, dénonce-t-il pour BFMTV.com.
“Une violence symbolique“, pour ce sociologue, également auteur de La Tyrannie du bien vieillir. “On aurait le droit de vieillir à condition de rester jeune. Mais en réalité, on assiste à un refus de la vieillesse et de ses attributs. Les vieux sont constamment renvoyés au fait que la société leur signifie qu’ils n’ont plus de place.“
Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023
Dans le secteur anglo-saxon du livre, ces relecteurs d’un nouveau genre scrutent dans les manuscrits les descriptions qui pourraient offenser les minorités et déclencher des polémiques sur les réseaux sociaux.
Les Filles comme nous, le premier roman de l’Américaine d’origine philippine Daphne Palasi Andreades, 30 ans, vient de paraître, le 12 janvier, en France. Brown Girls (son titre original) retrace la trajectoire d’une cohorte de filles et de femmes originaires du Queens, quartier populaire de New York. Des Américaines issues de l’immigration qui tentent de trouver leur place.
Quelques mois avant la publication, la directrice éditoriale des Escales, Sarah Rigaud, cherche la juste traduction en français du terme « brown girls », qui revient tout au long du texte. Elle fait appel à la maîtresse de conférences en civilisation américaine de l’université de Tours Maboula Soumahoro pour trouver le mot juste et relire attentivement le manuscrit. Engagée dans les débats sur la question décoloniale, « afropéenne » revendiquée, cette chercheuse voit dans sa mission (rémunérée) une simple question de « bon sens, d’honnêteté et de recherche de qualité ».
(…) Scruter dans un texte les descriptions de personnages issus de minorités ethniques, sexuelles et culturelles afin d’éviter les stéréotypes offensants est une démarche peu courante en France. Pourtant, en quelques années, cette approche est devenue omniprésente dans le monde anglo-saxon, sous le nom de sensitivity reading (relecture en sensibilité).
Ce nouveau métier se développe à grande vitesse, dans un climat assimilé par certains à un retour de la censure et jugé par d’autres nécessaire pour que l’industrie, majoritairement blanche et privilégiée, prenne conscience de ses préjugés racistes, sexistes ou homophobes. Officiellement ou non, toutes les grandes maisons d’édition y ont recours et les agences spécialisées se multiplient.
(…) « Désormais, au moindre doute sur un aspect du livre qui pourrait créer un débat, tous les éditeurs anglo-saxons font appel à des sensitivity readers, confie, sous couvert d’anonymat, l’éditeur de littérature étrangère d’une grande maison française. Ils risquent trop gros, ils ont très peur. »
(…) Autrice de dix-sept romans, dont le best-seller Il faut qu’on parle de Kevin(2003), l’Américaine Lionel Shriver, 65 ans, est connue pour ses positions très affirmées contre les efforts du milieu littéraire en faveur de l’inclusivité et de la diversification des écrivains et des personnages de fiction. « Le plus gros problème avec le wokisme [terme péjoratif appliqué aux luttes contre les discriminations], ce sont ses méthodes : l’injure et la vengeance », claironnait-elle ainsi, le 16 juin 2021, dans le quotidien conservateur britannique Evening Standard.
Jointe par téléphone quelques jours avant Noël, Lionel Shriver n’en démord pas : « Le sensitivity reading est un travail d’édition totalement subjectif. S’exciter sur ce qu’un groupe de personnes va penser d’un livre est une erreur et un gaspillage d’énergie qui force les auteurs à la prudence. Or, plus on est prudent, moins on est créatif. Si l’on a peur de marcher sur les pieds des gens, on ne danse pas ! »
Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023
Un fourgon semi-blindé a été attaqué par des hommes lourdement armés ce vendredi matin en Allemagne, près de la frontière française. Cinq suspects ont été interpellés dans la soirée, en région parisienne, avant d’être placés en garde à vue. Au moins deux d’entre eux sont des figures du grand banditisme français.
Cinq suspects ont été interpellés en région parisienne ce vendredi soir par les hommes de la brigade de recherche et d’intervention nationale (BRI-N). Au moins deux d’entre eux sont soupçonnés d’avoir participé le matin même à l’attaque d’un fourgon semi-blindé de transport de fonds dans la ville allemande de Sarrelouis, une commune située à une quinzaine de kilomètres de la frontière française, a appris Actu17, confirmant les informations du Parisien et du JDD.
L’un des suspects a été interpellé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), trois autres à Épinay-sur-Seine. Un cinquième a quant à lui été arrêté à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise). Les cinq hommes ont été placés en garde à vue dans les locaux de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Au moins deux des suspects sont des figures du grand banditisme. L’un se nomme Abdelkrim L., surnommé “Petit Abdel”, il est âgé de 56 ans. Le second, Loïc D., 44 ans. Un troisième suspect est Khaled A. Ce dernier, ainsi que son ami Abdelkrim L., sont soupçonnés d’avoir participé à l’attaque.
L’attaque spectaculaire d’un fourgon blindé, qui a fait deux blessés vendredi matin en Allemagne, est-elle signée par des malfrats de Seine-Saint-Denis ? Selon nos informations, ce vendredi soir, cinq personnes soupçonnées de faire partie de cette équipe ont été interpellées à Epinay et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention nationale nationale (BRI nat).
Parmi ces suspects, deux auraient participé directement au braquage, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Il s‘agirait, d’après nos informations, de figures du grand banditisme français déjà condamnées par le passé pour des faits similaires. « Des braqueurs d’un certain âge qui ont un savoir-faire reconnu dans ce domaine », nous glisse une source proche de l’enquête. Deux autres feraient partie de la même équipe. Le cinquième serait à la périphérie de cette affaire.
En Allemagne, les malfrats, lourdement armés, avaient intercepté le fourgon, qui était rempli d’argent, dans la ville allemande de Sarrelouis, à la frontière avec la France, à une soixantaine de kilomètres de Metz.
Les faits se sont produits vers 8h30 dans le quartier de Lisdorf. Selon un témoignage recueilli par le quotidien allemand Bild, « un homme masqué avait bloqué les roues du fourgon avec des cales. Un autre avait visé la cabine de conduite avec une kalachnikov ». Des coups de feu et un bruit d’explosion ont également été entendus, rapporte Bild. Des échanges de coups de feu ont bien eu lieu, a affirmé le porte-parole de la police.
Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023
Le tribunal administratif de Toulouse a levé vendredi la mesure d’expulsion qu’il avait prononcée en décembre contre les jeunes migrants qui occupent depuis un mois une aile du bâtiment 4R3 sur le campus de l’université Paul Sabatier.
C’est “une victoire” pour la centaine de mineurs non-accompagnés qui occupent depuis mi-décembre une aile du bâtiment 4R3 de l’Université Paul Sabatier. Ce vendredi 13 janvier, le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a finalement levé la mesure d’expulsion qu’il avait ordonnée le 29 décembre.
La juridiction explique avoir pris en compte “un élément nouveau” pour modifier sa décision. La direction de l’université qui avait saisi le tribunal pour obtenir l’expulsion des jeunes migrants a justifié son action en justice en mettant en avant des risques chimiques et électriques dans le bâtiment en question. Elle avait notamment évoqué la présence “de bocaux de produits chimiques en sous-sol”, l’absence d’équipement adapté pour assurer la sécurité et l’hygiène des occupants et “un défaut de système de sécurité incendie”.
Mais ce vendredi, lors d’une nouvelle audience, Me Fanny Sarasqueta, conseil des mineurs isolés a pu prouver “l’absence de risque avéré tenant à la présence de substances et produits dangereux ou à la présence de branchements électriques non sécurisés”.
(…) Dans leur grande majorité, ces jeunes migrants se sont vus refuser le statut de mineurs isolés après leur évaluation par le DDAEOMI, dispositif chapeauté par le Département de Haute-Garonne, qui a conclu à leur majorité.
La Dépêche via fdesouche