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grève

  • RATP : La CGT dépose un préavis de grève d’une durée de … 7 mois, débutant le 5 février et s’achevant le 9 septembre

    Publié par Guy de Laferrière le 29 janvier 2024

    INFO BFM Paris Île-de-France. Ce préavis court à partir du lundi 5 février et jusqu’au lundi 9 septembre, indique le syndicat dans sa lettre adressée au PDG de la RATP, Jean Castex.

    Vers des journées noires en Île-de-France dans les transports en commun? La CGT de la RATP a déposé un préavis de grève à partir du lundi 5 février et pour une durée de sept mois, a appris BFM Paris Île-de-France.

    (…)

    En pleine période olympique

    Ce préavis tombe sur la période des Jeux olympiques de Paris mois d’une semaine après les confidences d’Anne Hildago. Dans l’émission Télématin, la maire de Paris avait estimé qu’il y avait du “mieux” mais qu’il fallait “continuer à travailler” pour proposer aux usagers de meilleures conditions de déplacement pendant la période olympique.

    BFM via fdesouche

  • En 1972 même les footballeurs faisaient grève

    Publié par Guy de Laferrière le 13 mars 2023

    Ignace - Macron à Rungis
    La grève est vue à l’étranger comme une tradition française, mais certains métiers n’y sont que très peu sujets. Le média sportif Corner revient sur la grève unique des footballeurs français, portée par l’UNFP et les tiraillements avec les clubs sur le contrat sportif des joueurs :

    “3 décembre 1972. La 17ème journée du championnat tourne à la farce. Les joueurs répondent à l’appel lancé la veille par leur syndicat, l’UNFP (Union Nationale des Footballeurs Professionnels), qui les exhorte à ne pas jouer. Seize des vingt équipes sont touchées par le mouvement de grève. Faute de joueurs en nombre, cinq matchs sont annulés. Les cinq autres ont lieu, mais avec des amateurs alignés pour combler les trous. Ce bricolage de dernière minute donne lieu à une mascarade. Le Paris FC, amputé de la quasi-totalité de ses titulaires, parmi lesquels l’international Louis Floch et l’ex-capitaine des Bleus Jean Djorkaeff, s’incline 11-1 face à un FC Metz au complet ou presque. A Furiani, Bastia surclasse un OL décimé par les absences.

    Le syndicat a gagné son pari : c’est la chienlit ! Le foot français, déjà dans l’œil du cyclone pour ses médiocres résultats, se couvre d’opprobre en ces temps pompidoliens. Une époque faite de compromis, de consensus, où la bien-pensance dominante réprouve les remous médiatiques créés par ces rebelles en short. Pour sortir de l’ornière dans laquelle l’UNFP les a fait tomber, les instances n’ont plus le choix, elles doivent renouer le dialogue avec les joueurs pour sortir du chaos“.

    Une première occasion avait eu lieu en 1968 : ” « Soyez réaliste, demandez l’impossible ! » scandent les étudiants sur les barricades du quartier latin. Quelques footeux amateurs le prennent au mot et investissent les locaux de la FFF le 22 mai à 8 heures. Ils barricadent l’entrée du bâtiment et confinent les employés, dont Georges Boulogne, le Directeur Technique National. Sur le fronton de l’immeuble cossu du 16ème arrondissement, ils installent deux banderoles : « Le football aux footballeurs » et « La Fédération, propriété des 600 000 footballeurs ». Quelles sont leurs revendications ? Eux-mêmes ne le savent pas vraiment. […] Dans un joyeux bazar, la FFF vit pendant cinq jours au rythme des débats enflammés sur le football du futur. Pour se dégourdir les jambes entre deux colloques, les rebelles improvisent des cinq-cinq sur la très chic avenue d’Iéna. La fête s’achève le 27 mai, quand les accords de Grenelle mettent fin à la « révolution ». La FFF est libérée, les insurgés rentrent chez eux. Ils n’ont rien obtenu mais leur action aura des effets secondaires quelques mois après“.

    En effet, “effrayé par l’anarchie de mai 68, Jean Sadoul, le président du groupement des clubs, fait l’erreur de durcir le ton avec les joueurs. Il envisage une baisse des salaires et la suppression du pécule de fin de carrière. Opportuniste, l’UNFP profite de ces provocations pour repartir au combat. Décomplexé par mai 68, le syndicat brandit la grève en menace. Et cela porte ses fruits. En effet, en juin 1969, l’UNFP atteint son Graal : le contrat à vie est aboli, remplacé un CDD qu’on nomme « le contrat à temps ». Il est convenu que trois années de transition sont accordées aux clubs pour se mettre en règle avec la réforme“.

    Sauf qu’en 1972, rien n’est réglé, les clubs lambinent et prolongent les contrats à vie qui leur sont si favorables.

    “A l’automne 1972, Marius Trésor, le libéro guadeloupéen, va montrer l’exemple en résistant au diktat de son président. Nommé meilleur joueur du championnat, il aspire à un meilleur salaire et à une équipe huppée, mais son club d’Ajaccio le retient. Décidé à aller au bras de fer, Trésor quitte la Corse et disparait des radars. Il ne donne pas de nouvelles. Pendant huit jours, il se cache secrètement chez un cadre de l’UNFP. Son absence fait fantasmer la presse qui extrapole sur son supposé kidnapping. Du côté des instances, on rit jaune car Marius n’est pas n’importe qui : il est titulaire chez les Bleus et aimé du public. Quand il refait surface, le rapport de force penche en sa faveur. Désireux d’éteindre l’incendie médiatique, la FFF et le GFP forcent Ajaccio à céder.  Aux forceps, Trésor obtient gain de cause et rejoint l’OM.

    Juste après l’affaire Trésor, l’UNFP voit rouge lorsque le GFP décide unilatéralement d’allonger les durées du contrat stagiaire et du premier contrat pro. Cette nouvelle convention immobiliserait encore les joueurs dans leur club formateur jusqu’à 29 ans. Jean Sadoul argumente tant bien que mal mais personne n’est dupe. Les clubs s’entendent pour garder les joueurs sous contrôle et éviter l’envolée des salaires. Fin novembre, l’UNFP réagit et convoque une assemblée générale qu’elle appelle pompeusement « assises internationales des footballeurs professionnels ». La réunion est un succès : quatre cents joueurs s’y rendent et s’unissent derrière leurs leaders syndicaux que sont Philippe Piat (Strasbourg), Jean-Claude Bras (Red Star), Claude Le Roy (Ajaccio), Paul Orsatti (Avignon) et Guy Lassalette (Angers).  Ils votent massivement contre la convention du GFP et pour l’annulation des contrats signés avant 1972.

    […] Le dialogue est rompu et le 2 décembre, un télégramme de Philippe Piat lance la grève. Massivement suivi le lendemain, le mouvement transforme la 17ème journée de D1 en parodie de sport et ridiculise les présidents de clubs, comme décrit plus haut dans ce texte“.

    En fin de compte, la grève est assez rapidement arrêtée par l’intervention du gouvernement, et puis un jeune énarque, auditeur de la cour des comptes qui s’est porté volontaire, un certain Philippe Seguin, est dépêché pour éteindre le feu et arriver à un accord.

    “Passionné de foot, le jeune énarque de 29 ans s’avère clairvoyant, innovant, diplomate. Il rédige un document-synthèse remarquable. « Le rapport Seguin, c’est une bible ! » selon le président de la FFF, Fernand Sastre. À la table des négociations avec la Fédé, le GFP et l’UNFP, Seguin est habile et réussit à ménager la chèvre (désolé) et le chou. En aout 1973, les trois parties signent avec le sourire la Charte du Football Professionnel.

    La France devient le premier pays au monde à doter les footballeurs d’une convention collective spécifique. La finesse principale est d’instaurer simultanément le contrat à temps et les indemnités de transfert. D’un côté, les joueurs gagnent leur liberté et négocient leur revenu. De l’autre, les clubs voient leurs effectifs constituer un capital avec lequel ils peuvent spéculer. Aujourd’hui encore, ce système gagnant-gagnant est toujours en vigueur, il s’est mondialisé et il n’est pas remis en cause“.

    Cette grève restera unique. Mais elle rappelle pour toujours que lorsque les travailleurs sont pris pour des chèvres, tôt ou tard, les responsables seront confrontés aux conséquences de leurs abus.

     

    Source : medias-presse.info

  • La routine française

    Publié par Guy de Laferrière le 08 mars 2023

    synthesenationale

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    Yves Thréard

    Le cortège parisien ne s’était pas ébranlé que Philippe Martinez avait déjà qualifié la journée d’historique. Certes, il y avait du monde dans la rue, ce mardi, mais ce fut le cas à plusieurs reprises depuis janvier, ainsi qu’en 2003 et surtout en 2010, année de manifestations imposantes. En France, une réforme des retraites qui allonge la durée légale du travail fait toujours recette contre elle. À chaque fois, on assiste donc à un spectacle identique, ou presque. La routine d’un pays couleur sépia, qui peine à regarder l’avenir dans les yeux et qui rejoue invariablement la même pièce. Avec cette question, elle aussi immuable : qui, du front syndical ou du pou- voir exécutif, va céder ? L’avantage irait plutôt au second. Un coup de théâtre est possible, mais la réforme devrait, d’une façon ou d’une autre, être adoptée d’ici à la fin du mois de mars. Reste une inconnue : un blocage du pays serait-il alors susceptible de remettre cette décision en cause ?

    Quel que soit celui des deux acteurs qui craque, le jet de l’éponge serait pour lui terrible. L’exécutif signerait quasiment son arrêt de mort. Faute d’une autorité suffisante pour conduire d’autres réformes d’envergure, il serait réduit à la gestion des affaires courantes. Les syndicats, quant à eux, essuieraient une énième défaite qui les obligerait sans doute à changer complètement de mode d’action et d’usages pour se faire mieux en- tendre. Il est vrai que d’appeler à «mettre l’économie à genoux» quand les Français ont le regard rivé sur leur pouvoir d’achat n’est peut-être pas le meilleur mot d’ordre !

    En attendant de connaître le résultat du bras de fer, le texte contesté est réduit à sa portion congrue. La fin des régimes spéciaux ne serait pas pour tout de suite et les fonctionnaires garderaient leur mode de calcul dérogatoire. Quant aux 13 milliards d’euros d’économies promis, ils ont fondu comme neige au soleil avec tous les aménagements concédés. Si elle passait, la réforme concernerait moins d’un Français sur deux. Pour sauver le système de retraite par répartition, une autre s’imposerait donc bientôt. La routine française, encore et toujours...

    Source Le Figaro 8/3/2023

  • Un climat délétère

    Publié par Guy de Laferrière le 08 mars 2023

    Le billet de Patrick Parment 

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    La grève organisée mardi 7/3 par l’ensemble des syndicats qui eux-mêmes ne représentent plus la classe ouvrière depuis belle lurette, est tout à la fois une journée de dupes et l’expression du ras-le-bol d’un peuple en fort désaccord avec ses élites. Passons sur le paradoxe qui veut que les syndicats ne sont puissants que dans la fonction publique, là où les employés sont le plus protégés, mais aussi les plus à même de bloquer  tout un pays (SNCF, administration, etc.) au même titre d’ailleurs que les employés de TotalEnergie, fort bien traités au demeurant. Il y a là quelque chose de suicidaire de  s’attaquer à l’un des rare fleuron qui marche encore dans ce pays dévasté industriellement par sa classe politique. Si TotalEnergie gagne de l’argent, l’Etat et donc les contribuables en sont les premiers bénéficiaires. On peut en dire autant des entreprises du CAC 40, car le problème n’est pas tant la hauteur de leurs bénéfices que la mauvaise répartition de ces bénéfices. De voir par exemple, le Pdg de Renault, empocher plus de dix millions d’euros de salaire est un authentique scandale. Et c’est là que peche la politique d’un Emmanuel Macron qui verse dans ce que le capitalisme a de plus odieux par les temps qui courent : de rendre plus riche les riches et d’appauvrir le reste de la population. J’exagère ? A peine !

    Car cette journée de grève, particulièrement suivie n’a pas pour unique ressentiment la réforme des retraites, mais bien une manifestation de ras-le-bol de la politique du chef de l’Etat dont on ne sait où il veut en venir. La France est un bateau ivre qui navigue au gré du vent. D’autant que cette absence de vision – la France pour quoi faire ? – se double des incohérences des décisions bruxelloises aux mains d’une inique Commission dont les membres ne sont pas élus. L’Europe dans rivages, titrait déjà dans les années 1950 le grand économiste François Perroux.

    Il serait malhonnête de tout mettre sur le dos de Macron tant celui-ci hérite des erreurs de ses prédécesseurs. Depuis Giscard, aucun président n’a fait valoir une vision de la France comme ce fut le cas sous De Gaulle et Georges Pompidou. Depuis Mitterrand et ses successeurs, la France n’a cessé de se désagréger faute d’ambition, de lucidité (voir le dossier nucléaire par exemple), et surtout de courage politique. D’ailleurs, tous n’ont en aucun cas fait de la politique mais se sont montrés gestionnaires de leurs propres intérêts et de ceux de leur parti respectif. Sauf Mitterrand, peut-être, qui a fait cocu les socialistes et flingué le PS.

    Inutile de dire que la décision européenne de prendre le parti de l’Ukraine n’a en rien arrangé nos affaires. On a ainsi pu mesurer le degré d’aveuglement de toute la classe politique européenne et son degré de servitude à « l’ami américain ».

    Michel Audiard disait qu’il ne fallait pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages. Et bien il ne faut pas prendre non plus les Français pour des canards boiteux claudiquant sans tête. Les Français ont bien compris dans quelle mélasse les avaient entraîné leurs (sous)hommes politiques et leurs partis divers et variés emmêlés dans leurs querelles internes. Du coup, plus personne se ne rend aux urnes.

    Alors peut avoir lieu le bal des guignols à la Mélenchon, Faure, Ciotti, Roussel, Martinez, Berger et consorts, les Français ont bien conscience qu’on les mènent vers l’abîme. Tant qu’ils n’auront pas une raison d’exister, la rue sera leur terrain de jeu et quand les frigos seront vides, viendra le temps de la révolution.

     

    Source : synthesenationale

  • Des élus PCF détournent l’argent public pour faire grève

    Publié par Guy de Laferrière le 13 février 2023

    lesalonbeige

    Des élus PCF détournent l’argent public pour faire grève

    Selon Omerta :

    Alors que les syndicats, les partis politiques de gauche et les grévistes indépendants mobilisent des moyens pour manifester, plusieurs élus de gauche, majoritairement issus du PCF, mobilisent l’argent public pour manifester leur opposition au gouvernement.

    Des pratiques répandues

    Visiblement, un procès en détournement de fonds publics n’est pas pour effrayer les élus de gauche : ils vont même jusqu’à communiquer sur leurs pratiques illégales. Pour exemple, le maire PCF de Noisy-Le-Sec (93) Olivier Sarrabeyrouse va jusqu’à tweeter pour communiquer sur l’horaire de départ des cars. Il en est de même pour Christian Métairie, maire EELV d’Arcueil (94).

    Pourtant, affréter des cars est loin d’être la seule pratique mise en œuvre. En effet, des élus, plus nombreux encore, ont décidé de la fermeture de leur mairie lors des jours de grève. Il en a été ainsi de l’inénarrable Anne Hidalgo. La maire de Paris, qui s’est récemment félicité des nombreux départs des Parisiens chaque année, a visiblement agi à nouveau pour conforter cette dynamique : déployant de grandes banderoles « mairie solidaire avec le mouvement social » en-dessous des drapeaux ukrainiens, devant l’Hôtel de ville, elle a décidé de la fermeture de la mairie le 31 janvier, jour où les manifestations ont atteint leur pic.

    Pierre Garzon, maire PCF de Villejuif (94), a également rejoint cette ingénieuse idée : le 31 janvier, les services publics de la ville étaient en grève et les cars étaient disponibles. Il en avait été de même d’Olivier Sarrabeyrouse ce même jour. Encore au PCF, ce sont Philippe Bouyssou, maire d’Ivry sur Seine et Pierre Bell-Loch maire de Vitry-sur-Seine qui ont décidé de la mise en grève des services publics de leur ville le 31 janvier. On pourrait égrener longtemps ces mairies grévistes, mais toutes ont un point commun : elles sont tenues par la gauche, et sont dans l’illégalité.

    Des poursuites judiciaires possibles, mais improbables

    Si ces pratiques sont illégales, c’est notamment grâce à la décision du Conseil d’État du 19 novembre 1990 qui stipule qu’elles ne présentent pas « un caractère d’utilité communale », appuyé en cela par le principe de neutralité du service public. En théorie, des procédures judiciaires pourraient tout à fait être engagées pour non-respect de ce principe et pour détournements de fonds : après tout, qui sait combien on coûté les banderoles de la mairie de Paris ? Pourtant, il reste peu probable que ces élus soient un jour poursuivis, et ce pour deux raisons. De façon pragmatique, parce que cela exacerberait sans aucun doute les tensions sociales que le gouvernement souhaite atténuer, de façon juridique, parce que le tribunal administratif chargé de ces affaires ne peut statuer dessus en si peu de temps.