La ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, présentait ce mardi 8 mars le processus par lequel la prochaine figure de Marianne ornant les timbres-poste devait voir le jour, fruit de l’intelligence artificielle. (…)
Ce discours (…) était l’occasion pour la ministre de présenter sa dernière trouvaille : une collaboration avec le collectif artistique Obvious. (…) Le principe du projet ? Se prendre en photo type « buste » et l’envoyer dans une base de données.
« On a déjà récolté plusieurs milliers de portraits de femmes et vers le mois de mai, on utilisera un algorithme pour produire plusieurs représentations de femmes qui en réalité n’existent pas. Ensuite on en sélectionnera cinq ou six qu’on soumettra au vote des participantes », indique le cofondateur du collectif. (…) « Si un candidat qui ne respecte pas nos valeurs est élu, on se retirera évidemment du projet, on ne veut pas qu’il soit instrumentalisé », précise Hugo à Marianne. Le recours à cette nouvelle forme d’expression aurait donc un prix, et ne devrait, fort heureusement, jamais tomber entre de « mauvaises » mains. (NDR : ?)
Marlène Schiappa l’annonce clairement, elle souhaite valoriser les visages de la diversité : « Pourquoi Marianne serait forcément une mannequin blonde ? », s’étonne la ministre. Les membres du collectif abondent dans le même sens : « Toutes les personnes qui se sentent femmes peuvent participer ». Un discours qui fait grincer des dents – jusqu’à indigner des personnalités présentes dans la même salle en ce début d’après-midi.
En effet, dans la file d’attente pour obtenir le privilège d’offrir un peu de ses traits à cette nouvelle Marianne, on croise notamment Marie Cau, première femme transgenre élue maire en France en 2020, Olivia Ciappa, une artiste transgenre proche de Marlène Schiappa ou encore Aëla Chanel, Miss Trans France 2020, pour qui ce gouvernement « a beaucoup fait pour la visibilité des personnes trans. »
Mais lorsque cette dernière prend la pose, deux femmes interloquées réagissent vivement auprès de Marianne : « Pour nous cette journée doit être dédiée aux femmes. Je n’ai rien contre les personnes qui changent de sexe, mais biologiquement ce sont des hommes. Le problème c’est qu’aujourd’hui le transactivisme invisibilise notre combat », s’emporte Brigitte Polonovski, Présidente du Centre Européen du Conseil International des Femmes.
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Marianne via fdesouche