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  • Les « sensitivity readers », ces relecteurs qui traquent les préjugés ethniques et sexuels pouvant offenser les minorités dans les livres, émergent dans l’édition en France

    Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

    Dans le secteur anglo-saxon du livre, ces relecteurs d’un nouveau genre scrutent dans les manuscrits les descriptions qui pourraient offenser les minorités et déclencher des polémiques sur les réseaux sociaux.

    Les Filles comme nous, le premier roman de l’Américaine d’origine philippine Daphne Palasi Andreades, 30 ans, vient de paraître, le 12 janvier, en France. Brown Girls (son titre original) retrace la trajectoire d’une cohorte de filles et de femmes originaires du Queens, quartier populaire de New York. Des Américaines issues de l’immigration qui tentent de trouver leur place.

    Quelques mois avant la publication, la directrice éditoriale des Escales, Sarah Rigaud, cherche la juste traduction en français du terme « brown girls », qui revient tout au long du texte. Elle fait appel à la maîtresse de conférences en civilisation américaine de l’université de Tours Maboula Soumahoro pour trouver le mot juste et relire attentivement le manuscrit. Engagée dans les débats sur la question décoloniale, « afropéenne » revendiquée, cette chercheuse voit dans sa mission (rémunérée) une simple question de « bon sens, d’honnêteté et de recherche de qualité ».

    (…) Scruter dans un texte les descriptions de personnages issus de minorités ethniques, sexuelles et culturelles afin d’éviter les stéréotypes offensants est une démarche peu courante en France. Pourtant, en quelques années, cette approche est devenue omniprésente dans le monde anglo-saxon, sous le nom de sensitivity reading (relecture en sensibilité).

    Ce nouveau métier se développe à grande vitesse, dans un climat assimilé par certains à un retour de la censure et jugé par d’autres nécessaire pour que l’industrie, majoritairement blanche et privilégiée, prenne conscience de ses préjugés racistes, sexistes ou homophobes. Officiellement ou non, toutes les grandes maisons d’édition y ont recours et les agences spécialisées se multiplient.

    (…) « Désormais, au moindre doute sur un aspect du livre qui pourrait créer un débat, tous les éditeurs anglo-saxons font appel à des sensitivity readers, confie, sous couvert d’anonymat, l’éditeur de littérature étrangère d’une grande maison française. Ils risquent trop gros, ils ont très peur. »

    (…) Autrice de dix-sept romans, dont le best-seller Il faut qu’on parle de Kevin(2003), l’Américaine Lionel Shriver, 65 ans, est connue pour ses positions très affirmées contre les efforts du milieu littéraire en faveur de l’inclusivité et de la diversification des écrivains et des personnages de fiction. « Le plus gros problème avec le wokisme [terme péjoratif appliqué aux luttes contre les discriminations], ce sont ses méthodes : l’injure et la vengeance », claironnait-elle ainsi, le 16 juin 2021, dans le quotidien conservateur britannique Evening Standard.

    Jointe par téléphone quelques jours avant Noël, Lionel Shriver n’en démord pas : « Le sensitivity reading est un travail d’édition totalement subjectif. S’exciter sur ce qu’un groupe de personnes va penser d’un livre est une erreur et un gaspillage d’énergie qui force les auteurs à la prudence. Or, plus on est prudent, moins on est créatif. Si l’on a peur de marcher sur les pieds des gens, on ne danse pas ! »

    (…) Le Monde via fdesouche

  • Attaque d’un fourgon blindé en Allemagne, 2 blessés : 5 suspects interpellés en Seine-Saint-Denis

    Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

    Un fourgon semi-blindé a été attaqué par des hommes lourdement armés ce vendredi matin en Allemagne, près de la frontière française. Cinq suspects ont été interpellés dans la soirée, en région parisienne, avant d’être placés en garde à vue. Au moins deux d’entre eux sont des figures du grand banditisme français.

    Cinq suspects ont été interpellés en région parisienne ce vendredi soir par les hommes de la brigade de recherche et d’intervention nationale (BRI-N). Au moins deux d’entre eux sont soupçonnés d’avoir participé le matin même à l’attaque d’un fourgon semi-blindé de transport de fonds dans la ville allemande de Sarrelouis, une commune située à une quinzaine de kilomètres de la frontière française, a appris Actu17, confirmant les informations du Parisien et du JDD.

    L’un des suspects a été interpellé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), trois autres à Épinay-sur-Seine. Un cinquième a quant à lui été arrêté à Deuil-la-Barre (Val-d’Oise). Les cinq hommes ont été placés en garde à vue dans les locaux de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). Au moins deux des suspects sont des figures du grand banditisme. L’un se nomme Abdelkrim L., surnommé “Petit Abdel”, il est âgé de 56 ans. Le second, Loïc D., 44 ans. Un troisième suspect est Khaled A. Ce dernier, ainsi que son ami Abdelkrim L., sont soupçonnés d’avoir participé à l’attaque.

    (…) Actu 17

    L’attaque spectaculaire d’un fourgon blindé, qui a fait deux blessés vendredi matin en Allemagne, est-elle signée par des malfrats de Seine-Saint-Denis ? Selon nos informations, ce vendredi soir, cinq personnes soupçonnées de faire partie de cette équipe ont été interpellées à Epinay et Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) par les policiers de la Brigade de recherche et d’intervention nationale nationale (BRI nat).

    Parmi ces suspects, deux auraient participé directement au braquage, a-t-on appris de source proche de l’enquête. Il s‘agirait, d’après nos informations, de figures du grand banditisme français déjà condamnées par le passé pour des faits similaires. « Des braqueurs d’un certain âge qui ont un savoir-faire reconnu dans ce domaine », nous glisse une source proche de l’enquête. Deux autres feraient partie de la même équipe. Le cinquième serait à la périphérie de cette affaire.

    En Allemagne, les malfrats, lourdement armés, avaient intercepté le fourgon, qui était rempli d’argent, dans la ville allemande de Sarrelouis, à la frontière avec la France, à une soixantaine de kilomètres de Metz.

    La cabine de conduite visée à la Kalachnikov ?

    Les faits se sont produits vers 8h30 dans le quartier de Lisdorf. Selon un témoignage recueilli par le quotidien allemand Bild, « un homme masqué avait bloqué les roues du fourgon avec des cales. Un autre avait visé la cabine de conduite avec une kalachnikov ». Des coups de feu et un bruit d’explosion ont également été entendus, rapporte Bild. Des échanges de coups de feu ont bien eu lieu, a affirmé le porte-parole de la police.

    (…) Le Parisien

  • Toulouse : la justice bloque l’expulsion de la centaine de migrants “mineurs” qui occupent l’université Paul Sabatier, pourtant des tests ont révélé que la grande majorité de ces “mineurs” sont en réalité majeurs

    Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

    Le tribunal administratif de Toulouse a levé vendredi la mesure d’expulsion qu’il avait prononcée en décembre contre les jeunes migrants qui occupent depuis un mois une aile du bâtiment 4R3 sur le campus de l’université Paul Sabatier.

    C’est “une victoire” pour la centaine de mineurs non-accompagnés qui occupent depuis mi-décembre une aile du bâtiment 4R3 de l’Université Paul Sabatier. Ce vendredi 13 janvier, le juge des référés du tribunal administratif de Toulouse a finalement levé la mesure d’expulsion qu’il avait ordonnée le 29 décembre.

    La juridiction explique avoir pris en compte “un élément nouveau” pour modifier sa décision. La direction de l’université qui avait saisi le tribunal pour obtenir l’expulsion des jeunes migrants a justifié son action en justice en mettant en avant des risques chimiques et électriques dans le bâtiment en question. Elle avait notamment évoqué la présence “de bocaux de produits chimiques en sous-sol”, l’absence d’équipement adapté pour assurer la sécurité et l’hygiène des occupants et “un défaut de système de sécurité incendie”.

    Mais ce vendredi, lors d’une nouvelle audience, Me Fanny Sarasqueta, conseil des mineurs isolés a pu prouver “l’absence de risque avéré tenant à la présence de substances et produits dangereux ou à la présence de branchements électriques non sécurisés”.

    (…) Dans leur grande majorité, ces jeunes migrants se sont vus refuser le statut de mineurs isolés après leur évaluation par le DDAEOMI, dispositif chapeauté par le Département de Haute-Garonne, qui a conclu à leur majorité.

    La Dépêche via fdesouche

  • Automne cheyenne, l’exode du dernier espoir

    Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

    Auteur : 

    Il y a bien des enseignements à tirer de l’histoire des peuples natifs américains, ces Amérindiens dépossédés de leurs terres et quasiment éradiqués sur ordre des autorités des Etats-Unis d’Amérique. A ce titre, la collection Nuage rouge des éditions du Rocher réalise un travail précieux en rééditant les traductions françaises d’ouvrages anciens et de référence sur le sujet. Parmi les dernières publications, Automne cheyenne de Mari Sandoz (1896-1966) mérite attention. Cette femme a passé de longues années à ses recherches méthodiques et rigoureuses pour ensuite écrire différents volumes sur l’histoire des Indiens.

    Ces Indiens ont rencontré pour la première fois l’armée des Etats-Unis en 1854. A cette époque, les hommes blancs n’étaient dans la région que des îlots sur une mer immense d’Indiens et de bisons. Vingt-trois ans plus tard, en 1877, les bisons avaient à peu près disparu, et les derniers Indiens étaient conduits vers les réserves.

    Il n’y a aucun équivalent dans l’histoire à cet « exploit » de l’homme moderne : la destruction d’un mode de vie dans son intégralité, l’expropriation d’une race hors d’une région de 140 millions d’hectares de superficie en un laps de temps aussi bref. Il fut pour cela nécessaire de conditionner l’opinion publique. Dans les années 1830-1840, les Indiens chasseurs de bisons étaient considérés comme un peuple romanesque. On venait de partout pour le voir. Le prince Paul de Wurtemberg, le prince Maximilien d’Autriche et des centaines d’autres grands noms européens firent le déplacement pour aller chevaucher sur son territoire, manger des côtes de bison rôties, observer le Grand Chasseur Rouge et partager quelques instants de sa vie.

    Cela, c’était avant que les spéculateurs ne convoitent sa terre. Le Chasseur Rouge devint un sauvage sale, traître et assoiffé de sang, un obstacle sur le progrès. En 1864, tandis que la Fédération des Etats-Unis combattait, selon la version officielle, les Confédérés pour libérer l’homme noir de l’esclavage, l’opinion publique était prête à accepter une politique d’extermination de l’homme rouge. Aucune objection ne s’éleva. Pas même d’Abraham Lincoln. Deux ans après qu’il ait « émancipé » les Indiens, l’armée massacra les Cheyennes, hommes, femmes et enfants, à Sand Creek. L’été suivant, sous la présidence d’Andrew Johnson, le général Patrick Edward Connor donna au corps expéditionnaire contre les Sioux et les Cheyennes les ordres suivants : « Vous n’accepterez aucune offre de paix ou de soumission de la part des Indiens; vous attaquerez et tuerez chaque Indien mâle au-dessus de douze ans« . Ensuite, les Indiens furent parqués dans des réserves et affamés, sans qu’aucune des promesses à leur égard ne fut respectée. Plusieurs tribus se rebellèrent, espérant revenir sur leurs terres d’autrefois et pouvoir chasser à nouveau librement pour nourrir leurs enfants. Ce livre raconte l’ultime tentative des Cheyennes de sauver leur peuple de la famine. Ils parcoururent près de deux mille cinq cents kilomètres à travers des régions désormais occupées par des pionniers et parsemées de lignes télégraphiques, franchirent trois voies ferrées, furent acculés à une dernière bataille contre l’armée des Etats-Unis. La fin d’un monde.

    Automne cheyenne, Mari Sandoz, éditions du Rocher, collection Nuage rouge, 458 pages, 24,90 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

  • Grève dans de nombreux secteurs le 19 janvier 2023 – A la SNCF ce ne sera que le début des perturbations

    Publié par Guy de Laferrière le 15 janvier 2023

    Auteur : 

    Le jeudi 19 janvier, de très nombreux secteurs seront affectés par le mouvement de grève lancé contre le projet de réforme des retraites : éducation, santé, routiers, RATP, SNCF, compagnies aériennes, taxis, convoyeurs de fonds, stations essence,…

    Le spectre des stations essences vides durant des semaines repointe son nez car les syndicats du secteur pétrolier ont déjà déposé des préavis de grèves qui vont de 24 heures le 19 janvier à 72 heures début février, avec un possible blocage des raffineries.

    L’approvisionnement des distributeurs de billets de banque pourrait également devenir un souci si les transporteurs de fonds se joignaient au mot d’ordre de « grèves illimitées » lancé par la branche Transports et logistique de Force ouvrière.

    Du côté de la SNCF, le communiqué de l’intersyndicale – CGT, Unsa, Sud-Rail, CFDT – affirme : « Dans le ferroviaire, les organisations syndicales (…) affirment leur volonté de construire une offensive (…) la plus forte afin de faire céder le gouvernement« . Les syndicats étudient « des modalités d’action allant au-delà de 24 h après la journée du 19 janvier« , ce qui pourrait se traduire par des consignes de grève illimitée.

    Il faut dire que les syndicats du secteur ferroviaire n’ont guère d’autre choix, largement dépassés par leur base qui s’organise sans eux. C’est ainsi qu’à la fin de l’année 2022 avait été lancée une grève des contrôleurs de la SNCF mise en place par un collectif constitué hors de tout syndicat.

    Lors de ces vœux de Nouvel An, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, avait avertit les autorités politiques que le projet de réforme des retraites entraînerait « une réaction vive » parmi le personnel de la SNCF qui pourrait « perturber l’entreprise« . C’est un euphémisme. Une fois de plus, les usagers du rail risquent bien de rester à quai pendant de nombreuses journées.

     

    Source : medias-presse.info