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poutine - Page 20

  • RUSSIE:  POUTINE OUVRE LA VOIE À SON MAINTIEN AU KREMLIN

    Publié par Guy Jovelin le 11 mars 2020

    Si la Cour constitutionnelle donne son aval à la révision voulue par Vladimir Poutine, le maître du Kremlin pourrait en théorie rester deux mandats supplémentaires, soit jusqu'en 2036.

    Vladimir Poutine s'est dit favorable à l'idée de «réinitialiser» le nombre de ses mandats présidentiels à l'occasion de la réforme de la loi fondamentale.

    Vladimir Poutine s'est dit favorable à l'idée de «réinitialiser» le nombre de ses mandats présidentiels à l'occasion de la réforme de la loi fondamentale. Image: Keystone

    Vladimir Poutine a ouvert mardi la voie à son maintien à la présidence après la fin de son actuel mandat. Les députés russes ont adopté la vaste révision constitutionnelle qu'il avait proposée.

    Répondant à la Douma à la proposition d'une députée, le président russe s'est dit favorable à l'idée de «réinitialiser» le nombre de ses mandats présidentiels à l'occasion de la réforme de la loi fondamentale, pour lui permettre de participer aux élections de 2024.

    Il a assuré vouloir que la Cour constitutionnelle autorise d'abord la modification et que les Russes l'approuvent lors du «vote populaire» sur la refonte de la Constitution prévu le 22 avril.

    Selon la Constitution actuellement en vigueur, Vladimir Poutine n'a pas le droit de se représenter en 2024, le texte imposant une limite de deux mandats consécutifs. Ce n'est qu'en laissant en 2008-2012 la présidence à Dmitri Medvedev, et en devenant lui-même Premier ministre, qu'il aura pu effectuer deux fois deux mandats consécutifs depuis son accession au Kremlin en 2000.

    Un pouvoir fort

    Un «pouvoir présidentiel fort est absolument nécessaire à la Russie», a déclaré mardi M. Poutine, 67 ans, jugeant que la stabilité «devait être prioritaire». Pour lui, le pays a besoin de «changement par l'évolution» car il a vécu «assez de révolutions» dans son histoire. Si la Cour constitutionnelle donne son aval, ce qui semble probable, Vladimir Poutine pourrait en théorie rester deux mandats supplémentaires, soit jusqu'en 2036.

    Les députés de la Douma ont dans la foulée adopté cet amendement ainsi que tous les autres proposés par le chef de l'Etat depuis janvier. Un total de 382 ont voté pour, 44 se sont abstenus et aucun n'a voté contre. Une dernière lecture aura lieu mercredi à la chambre basse, avant un vote le même jour au Sénat.

    Valeurs conservatrices

    Vladimir Poutine avait pris tout le monde de court en janvier en annonçant qu'il voulait lancer une révision constitutionnelle, la première depuis l'adoption de la Constitution russe en 1993. Cette annonce avait immédiatement été considérée par les analystes comme une manière de préparer l'après-2024.

    Les révisions, adoptées en première lecture à l'unanimité par les députés au début de l'année, concernaient à la fois le système politique et des garanties socio-économiques. Elles renforcent le pouvoir présidentiel, notamment en matière de nomination des juges.

    Vladimir Poutine a ensuite soumis 24 pages supplémentaires d'amendements adoptées mardi notamment pour défendre les valeurs conservatrices qu'il porte. La Constitution se dote ainsi de la mention de «la foi en Dieu» des Russes ainsi que du principe d'un mariage possible uniquement entre un homme et une femme.

    En outre, si avec la réforme constitutionnelle le Parlement se voit accorder le choix du Premier ministre, le président pourra toujours limoger à sa guise le chef du gouvernement et tout membre du cabinet.

    Autre innovation: les juges, les élus et les responsables politiques au niveau fédéral auront l'interdiction de posséder une nationalité étrangère ou un permis de séjour dans un autre pays.

    Pérenniser le système

    L'opposition a vigoureusement dénoncé cette réforme, affirmant que le président voulait rester au pouvoir indéfiniment. «Poutine est au pouvoir depuis 20 ans, mais il pourra aller (à l'élection) comme si c'était la première fois», s'est insurgé sur Twitter Alexeï Navalny, la figure de proue de l'opposition, dans la foulée du vote des députés.

    Confronté à une chute du niveau de vie et après une impopulaire réforme des retraites, M. Poutine a aussi décidé d'inscrire dans la Constitution le principe d'un salaire minimum garanti et d'une indexation des pensions de retraite.

    Pour les analystes, ces décisions sont surtout destinées à convaincre les Russes de prendre part au «vote populaire» alors que, selon un récent sondage de l'institut indépendant Levada, 64% d'entre eux n'ont pas d'idée claire de ce que les amendements constitutionnels proposent. (ats/nxp)

     

    Source : lematin

  • Pour réussir une grande politique, il faut avoir une vision à long terme...

    Publié par Guy Jovelin le 18 janvier 2020

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    L'avis de Jean-François Touzé délégué général du Parti de la France

    Après bientôt 20 ans passés sans interruption à la tête de la Russie —soit en tant que Président, soit comme Premier ministre en charge effective des responsabilités — Vladimir Poutine vient d'ouvrir un vaste chantier constitutionnel destiné à renforcer la la fois les pouvoirs de l'exécutif et ceux de la Douma. Mais l'objectif réel de cette réforme est bien plus ambitieux. Il est clair. Il est légitime. Il est vital pour la Russie et sans doute pour l'Europe : créer les conditions du maintien de Poutine au pouvoir au delà de la fin de son mandat que l'actuelle constitution ne permet pas de renouveller.

    Vladimir Poutine est un homme d'Etat. Il sait que les grandes choses ne se font que dans la durée. Un temps long que le totalitarisme démocratique occidental ne peut appréhender.
     
    Pour leur salut, la France, l'Europe et la civilisation ont besoin, elles aussi, de disposer de cette maîtrise dans la stabilité que seuls les pouvoirs forts sont en capacité d'assurer.

    En France, la monarchie de droit divin a permis cette vision haute et pérenne de l'État. D'une certaine façons, la troisième République, au delà des crises politiques inhérentes à la démocratie, a su installer dans la durée un régime certes altéré et corrompu par la philosophie qui y présidait, mais encore imprégné d'une volonté nationale et patriote marquée par la grande aventure coloniale, le développement de l'Empire et l'élan bleu blanc rouge de 14/18 hélas tourné vers une guerre fratricide. En Italie, en Allemagne, en Espagne, des régimes d'autorité ont voulu inscrire leur action dans une perspective millénaire.
     
    La Cinquième République, mystification absolue de l'organisation de la chose publique, par le caractère bancal et illusoire de ses institutions, par ses alternances et ses ruptures, n'a dans les faits su, quant à elle, que conforter l'instabilité de la République qui l'avait précédée. En pire !
     
    Il existe pourtant un temps long que le Système a institué : celui de la dictature de la finance, de la spéculation, des lobbies, des droits de l'homme, du mondialisme et de l'immigrationnisme. Un Reich prévu pour durer mille ans.
     
    Nous devons nous aussi nous engager dans une perspective longue d'action en profondeur par l'instauration de modes de gouvernement d'autorité durable dégagés des aléas d'alternances hasardeuses. 
     
    Notre combat politique n'est pas un combat politicien. Il est un engagement de long terme destiné à substituer un Système à un autre, un régime à un autre, un édifice à un autre 
     
    Pleinement... Et durablement.
     
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    L'émission Synthèse avec Jean-François Touzé sur Radio Libertés sera très bientôt en ligne... un peu de patience.
  • Inauguration par Poutine et Erdogan du gazoduc Turkstream

    Publié par Guy Jovelin le 09 janvier 2020

    La politique d'ostracisation systématique de la Russie et les sanctions économiques imposées contre elle par les Etats Unis et l'Union européenne poussent Moscou à des alliances potentiellement lourdes de conséquences pour l'avenir européen. Ma réaction sur Twitter à l'inauguration par Poutine et Erdogan du gazoduc Turkstream.

    “En inaugurant le gazoduc #TurkStream, #Poutine et #Erdogan viennent de concrétiser le rapprochement économique, énergétique et stratégique Moscou/Ankara rendu inévitable par l'intransigeance des USA et de l'UE à l'égard de la Russie. Très mauvaise nouvelle pour l'Europe!”
     
    Jean-François Touzé délégué général du Parti de la France
     
     
  • Poutine et le soutien aux chrétiens de Syrie et du Moyen-Orient

    Publié par Guy Jovelin le 02 novembre 2019

    christianophobie.fr

  • Macron, mouche du coche ?

    Publié par Guy Jovelin le 20 août 2019

    Entre commémorations et rencontres internationales, Jupiter a retrouvé des couleurs et qui s’éloignent du jaune… pour l’instant. Le style est destiné à séduire l’électorat de droite et à favoriser soit les conquêtes soit les alliances lors des municipales. C’est la vraie bataille qui peut porter un coup décisif au bastion de l’opposition qu’est encore le Sénat. Que la forme masque un fond qui devrait révulser la plupart des électeurs de droite semble échapper à beaucoup de Français. Il faut dire que l’empressement des grands médias à participer à la mise en scène, en glorifiant par exemple les mini-bains de foule organisés, apporte un concours sans pareil à la réussite de la manoeuvre. Dans quelques semaines, la dure réalité sera de retour.

    En attendant, notre narcissique président joue les « maître Jacques » entre Vladimir Poutine, reçu à Brégançon, et les membres du G7 réunis à Biarritz, et dont le Chef de l’Etat russe a été exclu depuis 2014. Depuis, les relations entre la Russie et les puissances occidentales se sont aigries au point d’être devenues plus difficiles que dans les dernières années de l’URSS. Le nombre des dossiers sensibles et des points chauds s’est accru sans qu’aucune solution ne paraisse en vue. L’absence de la Russie, mais aussi de la Chine et de l’Inde au G7 relativise beaucoup l’importance de cette réunion des pays riches inscrits dans l’axe atlantique derrière les Etats-Unis : le Royaume-Uni, le Canada, et leurs alliés inconditionnels, l’ Allemagne, l’Italie, le Japon. Il fut un temps où la France faisait entendre sa voix singulière. En Syrie notamment, Macron a choisi au contraire d’être en pointe dans la meute qui empêche un Etat de retrouver sa pleine souveraineté sur l’ensemble de son territoire.

    Il est probable que les dirigeants éviteront d’évoquer les manifestations de Moscou et de Paris et leur répression. La France n’a pas de leçon à donner dans ce domaine. En revanche, quatre questions devraient être abordées. Or, dans chacun de ces cas, notre pays aurait tout intérêt à s’entendre avec la Russie : c’est vrai pour la Libye, où la réunification du pays sous un régime fort permettrait à la fois de couper l’une des routes de l’immigration illégale et de tarir en partie l’approvisionnement des groupes rebelles et salafistes qui infestent le Sahel où les troupes françaises sont engagées et exposées. La victoire du maréchal Haftar, n’en déplaise à l’ONU, à certains européens, et surtout à la Turquie et au Qatar, qui soutiennent les Frères musulmans de Misrata, serait un point positif pour les deux pays. En Ukraine, la solution du fédéralisme proposée depuis longtemps par Moscou permettrait de trouver une issue à la guerre du Donbass, mais à condition de reconnaître la légitimité du retour de la Crimée à la Russie. Les sanctions appliquées en raison de cette annexion sont injustes et stupides. La Crimée n’a été incluse dans l’Ukraine que dans les années cinquante. La séparation de cette république soviétique d’avec la Russie date de 1991. Les habitants de Crimée sont russes, parlent russe et ont voté leur rattachement à une écrasante majorité. Cette réalité est plus légitime que l’arrachement du Kosovo à la Serbie ou que la réunion de Mayotte à la France. L’élection d’un nouveau président ukrainien moins dépendant des nationalistes de l’ouest du pays ouvre une possibilité.

    L’entêtement criminel des Occidentaux en Syrie rend les choses plus difficiles. Non seulement ils ont encouragé les rebelles mais ils ont financé, équipé et armé les djihadistes en concurrence avec leurs alliés de Turquie et du Golfe. Ils ont à plusieurs reprises attaqué l’armée syrienne, et continuent d’interdire à celle-ci d’occuper l’est du pays laissé avec ses champs de pétrole aux mains des Kurdes, bien incapables de tenir le pays sans le soutien occidental. Cette situation, accompagnée là-aussi de sanctions économiques, empêche la Syrie de retrouver un niveau économique et social capable de réparer les ruines et de mettre un terme à la misère de la population. On ne soulignera jamais assez le cynisme et la mauvaise foi des Occidentaux dans cette tragédie dont ils sont les principaux responsables. L’armée syrienne, soutenue par la Russie, peine à chasser les miliciens d’Al-Qaïda de la zone d’Idlib, en partie occupée par la Turquie au mépris du droit international, et les Occidentaux continuent à menacer une armée qui intervient dans son propre pays de représailles au cas d’utilisation d’armes chimiques qui pourraient parfaitement avoir été employées par leurs adversaires.

    Restent bien sûr les sanctions à l’encontre de l’allié iranien de la Russie. Apparemment, les deux pays souhaitent qu’elles soient levées et désirent limiter l’accès de l’Iran au nucléaire civil à l’exclusion du militaire. Mais, on mesure sur ce point la fragilité de la France, et de l’Europe, à l’égard des Etats-Unis, aptes à punir toute entreprise étrangère utilisant notamment la monnaie américaine, ou présente sur le sol américain pour avoir eu des relations économiques avec l’Iran. Des amendes, des poursuites judiciaires contre les entreprises ou leurs dirigeants ne sont pas exclues. Macron qui a facilité la reprise d’Alstom par l’américain GE à la suite des actions judiciaires menées contre les dirigeants français de l’entreprise est mal placé pour jouer les gros bras dans cette affaire. Maître Jacques à Brégançon, il risque de n’être plus que la mouche du coche à Biarritz, un coche dont le cocher s’appelle Trump…

     

    Source : ndf