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ukraine - Page 25

  • Les pays de l’OTAN envoient des avions et des navires pour renforcer la défense militaire des pays d’Europe de l’Est

    Publié par Guy Jovelin le 24 janvier 2022

    L’OTAN a publié un communiqué le 24 janvier dans lequel l’Alliance annonce l’envoi de «navires et d’avions de combat supplémentaires» en Europe de l’Est. Il s’agirait pour l’Alliance transatlantique de renforcer sa force de «dissuasion» face à la Russie.

    Dans le détail, le communiqué évoque l’envoi par le Danemark d’une frégate dans la mer Baltique et du déploiement de quatre avions de chasse F-16 en Lituanie. L’Espagne, poursuit le texte, envoit aussi des navires et envisage de déployer des troupes en Roumanie «sous le commandement de l’OTAN».

    «Les Pays-Bas envoient deux avions de combat F-35 en Bulgarie à partir d’avril pour soutenir les activités de police aérienne de l’OTAN dans la région, et mettent un navire et des unités terrestres en attente pour la Force de réaction de l’OTAN», lit-on encore. Il est en outre rappelé que les Etats-Unis envisagent d’accroître leur présence à l’Est de l’Europe.

    «L’OTAN continuera de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger et défendre tous les Alliés, y compris en renforçant la partie orientale de l’Alliance», promet le Secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg, cité par le communiqué.

     

  • La poudrière ukrainienne et la mèche

    Publié par Guy Jovelin le 17 décembre 2021

    Moscou aurait deux alternatives : ne pas intervenir militairement en défense des Russes du Donbasss, en laissant qu’ils soient submergés par l’attaque ukrainienne soutenue par l’OTAN et obligés d’abandonner la région pour se réfugier en Russie, décision qui serait traumatisante pour Moscou surtout sur le plan intérieur ; ou bien intervenir militairement pour arrêter l’attaque ukrainienne, en s’exposant à la condamnation internationale pour agression et invasion d’un État souverain.

    Les généraux ukrainiens ont prévenu qu’ils ne seraient pas en mesure de “repousser les troupes russes sans une massive perfusion d’aide militaire d’Occident”. La perfusion a déjà commencé : les États-Unis, qui ont déjà donné à Kiev une aide militaire de 2,5 milliards de dollars, lui ont fourni en novembre encore 88 tonnes de munitions dans le cadre d’un “paquet” de 60 millions de dollars, comprenant aussi des missiles Javelin déjà déployés contre les Russes du Donbass. En même temps les USA ont envoyé en Ukraine plus de 150 conseillers militaires qui, ayant à leurs côtés ceux d’une douzaine d’alliés OTAN, dirigent de fait les opérations.

    La situation est plus explosive encore parce que l’Ukraine -aujourd’hui partenaire mais, de fait, déjà membre de l’OTAN- pourrait être officiellement admise comme le 31ème membre de l’Alliance : et en conséquence, sur la base de l’Article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, les 30 autres membres de l’OTAN devraient intervenir militairement sur le front du Donbass en soutien de l’Ukraine contre la Russie. Le Ministère des Affaires étrangères russe a demandé à l’OTAN de ne pas admettre l’Ukraine, pour ne pas accroître ultérieurement la tension militaire et politique en Europe, rappelant que depuis la fin de la guerre froide la Russie a reçu des assurances réitérées que la juridiction et les forces militaires OTAN ne seraient pas avancées d’un pouce vers l’Est, mais que ces promesses n’ont pas été tenues. Le Ministère des Affaires étrangères russe a ensuite proposé à l’OTAN d’ouvrir des négociations pour des accords à long terme empêchant l’ultérieure expansion de l’OTAN à l’Est et le déploiement de systèmes d’armes dans le voisinage immédiat du territoire russe. La proposition a été sèchement repoussée le 10 décembre par l’OTAN, via le secrétaire général Stoltenberg : “Le rapport de l’OTAN avec l’Ukraine sera décidé par les 30 membres de l’Alliance et par l’Ukraine, et par personne d’autre”.

    Immédiatement après, hier 13 décembre, les ministres des Affaires étrangères du G7 (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Japon) et le Haut Représentant de l’Union Européenne, qui se sont rencontrés à Liverpool, ont déclaré être “unis dans la condamnation du renforcement militaire de la Russie et de sa réthorique agressive à l’égard de l’Ukraine” et que “la Russie ne devrait avoir aucun doute sur le fait qu’une ultérieure agression militaire contre l’Ukraine aurait comme réponse des conséquences massives et de graves coûts”.

    Pendant ce temps la Finlande, membre de l’Ue et actif partenaire OTAN contre la Russie, annonce l’achat de 64 chasseurs F-35A de Lockheed Martin pour un prix de 8,4 milliards d’euros qui, avec leurs infrastructures, atteint les 10 milliards, auxquels le gouvernement ajoutera 10 autres milliards d’euros pour leur maintenance et modernisation. Les 64 F-35A d’attaque nucléaires seront déployés aux frontières de la Russie, à 200 km seulement de Saint-Petersbourg, de fait sous commandement des USA qui, comme rappelle le sénateur Wicker, n’excluent pas d’utiliser les premiers les armes nucléaires.

    Manlio Dinucci

    Article original en italien :La polveriera ucraina e la miccia

    Via : mondialisation

  • La Russie veut-elle vraiment envahir l’Ukraine ?

    Publié par Guy Jovelin le 13 décembre 2021

    Le Monde n’est pas en reste et évoque des mouvements de troupes « inhabituels ». La source est la même : les dirigeants américains, dès la fin octobre, par le truchement du très objectif Washington Post, devenu l’organe de l’administration Biden. Et le Pentagone prévient : « Toute escalade ou mesure agressive serait source de grande inquiétude pour les États-Unis. » Attention, le gendarme du monde fait savoir que l’Ukraine est maintenant sous sa protection. Docilement, les Européens, France et Allemagne en tête, ont relayé la propagande américaine et demandé aux Russes des explications.

    Il y a parfois des couacs distrayants dans cette orchestration censée pourtant être parfaitement rodée. Ainsi, le ministre de la Défense ukrainien, peu suspect de russophilie aiguë, a déclaré qu’« aucun déploiement d’unités, d’armes et d’équipements militaires russes vers la frontière de l’Ukraine n’a été observé ». Si le menacé ne se sent pas menacé, où va-t-on ?

    Mais rassurez-vous, tout s’est arrangé. Le 10 novembre, en visite à Washington, le ministre des Affaires étrangères ukrainien contredit son collègue de la Défense et affirme que « l’agressivité de la Russie s’est considérablement renforcée ces dernières semaines ». Il ajoute qu’il a obtenu des Américains de « nouveaux éléments » mais qu’il ne peut pas en dire plus car tout cela est secret. Vexé, le ministère de la Défense maintient son analyse. Il faudra envoyer ce ministre à Washington pour lui rappeler les bonnes manières.

    Au-delà de cette pathétique désinformation, que cherchent les uns et les autres ? Le conflit dure depuis maintenant sept ans et l’Ukraine n’a pas renoncé à reconquérir les provinces séparatistes de l’est, tandis que la Russie, ulcérée par le coup d’État pro-américain de 2013-2014, n’abandonnera pas les séparatistes russophones.

    La situation est, en réalité, plutôt stationnaire côté russe et les soldats de Poutine prétendument « massés aux frontières » occupent les bases militaires existantes depuis l’indépendance de l’Ukraine. Des manœuvres y sont régulièrement organisées, revêtant un caractère plus ou moins offensif selon la pression que veut mettre la Russie sur l’Occident. Côté ukrainien, il y a eu du neuf avec l’acquisition de drones turcs dont l’un a déjà été utilisé contre les séparatistes. Mais cela ne signifie pas, pour autant, qu’une offensive se prépare.

    Les Américains sont eux aussi sur la même ligne : désinformer pour faire croire à une menace russe plus forte. Deux avantages à cela : empêcher toute remise en cause des sanctions internationales contre la Russie et renforcer son implantation en Ukraine. Tous les acteurs jouent leur partition, même l’Europe qui, comme d’habitude, ne sert à rien.

     

    Source : bvoltaire

  • URGENT : La Russie avertit qu’une action militaire en Ukraine est hautement probable

    Publié par Guy Jovelin le 03 décembre 2021

     

    S’adressant aux journalistes jeudi, le secrétaire de presse du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que « la probabilité d’hostilités en Ukraine est élevée », lorsqu’il a été interrogé sur la probabilité d’une guerre dans l’est du pays.

    « C’est un sujet de préoccupation et d’inquiétude particulier pour nous », a-t-il ajouté.

    Les remarques de M. Peskov interviennent un jour après que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a affirmé que Kiev renforçait considérablement sa force militaire dans la région en y envoyant des équipements et du personnel lourds.

    « Selon certains rapports, le nombre de troupes… dans la zone de conflit atteint déjà 125 000 personnes », a déclaré Maria Zakharova mercredi.

    « Cela, si quelqu’un ne le sait pas, représente la moitié de la composition totale des forces armées de l’Ukraine », a-t-elle ajouté.

    Les tensions à la frontière russo-ukrainienne se sont accrues ces dernières semaines. S’exprimant le même jour au Forum sur la sécurité de Kiev, la sous-secrétaire d’État américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, a mis en garde la Russie contre toute initiative visant à « déstabiliser l’Ukraine de l’intérieur ou à utiliser ces forces pour entrer dans le pays ».

    Si les militaires russes agissent de la sorte, a-t-elle insisté, Moscou « sera confronté à des mesures économiques à fort impact, comme celles que nous n’avons jamais utilisées auparavant, de la part de l’ensemble de [l’OTAN] », a-t-elle insisté.

    Le Kremlin, cependant, a toujours rejeté les affirmations du bloc militaire dirigé par les États-Unis et les rapports des médias occidentaux selon lesquels Moscou rassemblerait ses forces militaires le long de la frontière avec l’Ukraine, qualifiant ces affirmations d' »hystérie ».

  • Tandis que Paris regarde à distance la chasse aux Arméniens, Ankara se rapproche déjà des Ukrainiens.

    Publié par Guy Jovelin le 29 novembre 2020

    Après son coup de force azerbaïdjanais contre les Arméniens, la  continue de poursuivre son projet néo-ottoman. En Méditerranée, elle étend sa « patrie bleue », ses troupes sont stationnées en Syrie et patrouillent en Libye. Ankara n’hésite pas à menacer la Grèce et Chypre, dont elle occupe le nord illégalement, et la Marine turque a même « illuminé » un navire de la marine française sans que Paris ne riposte.

    La Turquie ne cessera d’avancer tant que personne ne lui montrera la limite, comme le fit Poutine en Syrie. Tandis que Paris brasse de l’air sans agir pour les Arméniens de l’Artsakh, Ankara a déjà un train d’avance et fixe son regard sur l’Ukraine. Les 16 et 17 octobre derniers, les présidents Zelensky et Erdoğan scellaient une nouvelle coopération économique et militaire majeure. Une cinquantaine de projets de défense sont actuellement en cours. Kiev s’équipe en drones Bayraktar TB2, les mêmes qui ont été utilisés récemment contre les Arméniens. Le géant turc de la défense ASELSAN poursuit ses investissements en Ukraine tandis que Kiev lorgne vers Ankara pour s’approvisionner en corvettes de classe MILGEM. La liste des domaines de coopération est longue. La Turquie ne va pas islamiser l’Ukraine, même si des islamistes se sont battus avec l’armée ukrainienne contre les républiques du Donbass, mais Ankara est heureuse de bâtir une alliance avec Kiev pour freiner l’influence russe dans la région. L’OTAN voit cela d’un très bon œil.

    L’Ukraine a été abandonnée par Bruxelles qui lui avait promis monts et merveilles si elle quittait son frère russe. Aujourd’hui, l’Ukraine paye comptant sa cupidité. Elle est un des pays les plus pauvres d’Europe, elle est déchirée par une guerre civile et son économie est au bord de la banqueroute. Elle est prête à s’allier au diable pour s’en sortir.

    La France, elle, ne fait rien pour aider la région. Elle essaye juste de vendre des armes mais fait pâle figure par rapport à Ankara. Elle en a vendu par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Georges Tsnobiladze (qui collabore en même temps avec des sociétés russes, ce qui pourrait le mettre sur la liste des sanctions de Moscou) mais n’a aucun partenariat stratégique avec Kiev. Elle ferme les yeux sur les trafics d’armes ukrainiens en Libye malgré l’embargo, mais est-ce vraiment cela, la solidarité européenne ?

    La Turquie, elle, bombe le torse devant une  pusillanime. On peut critiquer la ligne d’Erdoğan et sa stratégie néo-ottomane, mais la réalité est qu’il prend la place qu’on lui laisse. La France a une guerre de retard car elle refuse de se projeter comme une puissance souveraine et indépendante et abandonne ses alliés historiques. Castrées par l’OTAN et bridées par Bruxelles, la France et l’Europe occidentale assistent à l’avancée turque et à la recomposition de l’Europe sans réagir. Cela n’est pas la faute de la Turquie, c’est la nôtre.

     

    Nikola Mirkovic

    Responsable d’une association humanitaire