Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022

- « Mange tes morts » est une insulte utilisée dans les langues manouche, yéniche et gitane (Wikipedia)
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Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022
Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022
Dans une note confidentielle, dont a eu connaissance le JDD, la direction centrale de la police judiciaire détaille l’expansion du trafic de drogue et des règlements de comptes dans des villes moyennes. Dijon et sa banlieue sont particulièrement concernées.
Cannabis, cocaïne, héroïne… Au même titre que Marseille, de nombreuses villes moyennes en France semblent être touchées par une explosion du trafic de drogue dans leurs quartiers. Dijon ne fait pas exception.
(…) Une professionnalisation du business qui se ressent dans différents quartiers de la préfecture, tels que celui des Grésilles, de la Fontaine d’Ouche et de Greuze. Il est important de noter que des communes limitrophes – Chenôve et Talant – sont désormais concernées par cette “marseillisation” du deal.
Interrogé par l’hebdomadaire, Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon, compare ces nouvelles pratiques à du “fordisme” avec “une répartition des rôles et des tâches très définie, tout comme les niveaux de rémunération”. Il ajoute : “Nous sommes aujourd’hui confrontés à des familles qui contrôlent l’intégralité du circuit avec blanchiment, séquestration, menaces, violences, règlements de comptes, etc.”
Cette explosion du trafic de drogue s’accompagne d’une hausse de la violence inhérente aux règlements de comptes. La DCPJ rappelle : “On recense depuis 2017 cinq faits d’homicide par arme à feu, liés au trafic de produits stupéfiants dans la ville de Dijon.” En mars 2022, un homme d’une vingtaine d’années a été tué en pleine rue par deux inconnus dans le quartier de Greuze. “L’enquête montrait qu’il s’agissait d’un jeune vendeur employé sur un point de deal”, révèle la note.
Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022
Deux hommes d’une trentaine d’années « sont décédés » dimanche en fin de soirée à l’hôpital où ils avaient été transportés peu après avoir été touchés vers 21h00 par des balles dans le quartier de la Belle-de-Mai.
Un lourd bilan. Trois hommes ont été tués par balle durant le week-end. Depuis le début de l’année, plus de 25 personnes.
Le Parisien via fdesouche
Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022
Le ronflement de la pompe qui remonte l’eau de la Seine aux fontaines environnantes. Les mouches qui bourdonnent sur les étals des bouchers. Deux carrosses qui se frôlent. Fermez les yeux, vous êtes à Paris avant la révolution française. Comment faire entendre les sons du passé ? Mylène Pardoen, mécano d’hélicoptère pendant 17 ans dans l’armée de l’air, est la première (et la seule) archéologue du paysage sonore. Depuis huit ans, une obsession la guide : recréer l’ambiance du Grand Châtelet au XVIIIe siècle. Cette fascination est née d’une rencontre avec le plan Turgot-Bretez des années 1730 qui chantait déjà à ses oreilles. Depuis, elle n’a eu de cesse d’enquêter pour rendre ce Paris audible à tous. Empruntez la machine à remonter le temps.
Arte Radio via fdesouche
Publié par Guy Jovelin le 03 octobre 2022
Sur le campus de Reims, qui dépend de Sciences Po Paris, quinze cours évoquent la question de la race, affichant la volonté d’”américaniser” les enseignements dans cet IEP.
(…) Derrière ces suggestions qui n’ont rien à envier aux plus radicales des universités américaines, nulle organisation ou entreprise extérieure… Mais des étudiants de Sciences Po, réunis dans le collectif Pour Nous, rassemblant diverses associations présentes en premier lieu sur le campus de Reims, l’une des antennes délocalisées de la prestigieuse école de sciences politiques. Pap Ndiaye, actuel ministre de l’Education nationale, y donnait d’ailleurs des cours il y a encore quelques mois. Sciences Po aime à le présenter comme son “campus sorti tout droit de Harry Potter”, mais son atmosphère lorgne plutôt de l’autre côté de l’Atlantique. Un coup d’oeil sur la maquette pédagogique montre d’ailleurs que, deux ans plus tard, les demandes du collectif Pour Nous sont quasiment déjà en application dans son programme “Euro-Américain”, un cursus enseigné majoritairement en anglais. De nombreux cours portent désormais sur les questions des minorités aux Etats-Unis, parfois dans une perspective comparée avec la France.
Un enseignement obligatoire d’”humanités”, portant sur “la race, l’égalité, la discrimination et la discrimination positive”, figure au programme de chacun des deux semestres de l’année. Au total, en première année, la maquette ne propose donc pas moins de 15 cours portant principalement sur les questions raciales, contre 13 consacrés à l’histoire, la science politique ou les mathématiques. Bien sûr, chaque étudiant ne suit pas l’ensemble de ces 15 cours, répartis entre différentes options. Dans le détail, au premier semestre de la première année, chaque élève suit soixante heures d’économie, soixante heures d’institutions politiques, quarante-huit heures d’histoire et entre vingt-quatre et trente-six heures sur les questions raciales. Il y a les vingt-quatre heures de cours obligatoires sur les discriminations, plus douze heures à choisir entre différentes options. Dans ces dernières, quatre des neuf cours proposés au premier semestre portent sur la race, à savoir “Figures des minorités à l’écran, quand le cinéma s’insurge contre l’injustice”, “La recherche du respect : la démocratie américaine confrontée à l’héritage de la race et de l’inégalité” ou encore l’analyse “comparée des études raciales et ethniques en France ou aux Etats-Unis”.
(…) En première année, un étudiant de Sciences Po Reims suit donc entre quarante-huit heures et soixante-douze heures de cours sur les questions raciales et les discriminations. S’il veut approfondir encore ses connaissances sur un autre sujet phare des études sur “l’intersectionnalité des luttes”, il peut aussi opter pour un “séminaire exploratoire” de vingt-quatre heures, portant sur le “genre, la paix et la sécurité”, se questionnant sur “ce qu’est le genre et pourquoi il compte dans les relations internationales”. Dans ce cas, il aura en tout quatre-vingt-seize heures consacrées aux thématiques “intersectionnelles”, à mettre en perspective avec les deux cent quatre-vingt-huit heures de cours “traditionnels”, auxquelles il faut encore ajouter vingt-quatre ou quarante-huit heures de cours de langues supplémentaires.
(…) Pourquoi plus spécifiquement à Reims, justement ? L’explication se trouve dans son corps étudiant. “Ce qui se joue là, c’est le caractère international de Sciences Po. Son public, en particulier américain à Reims, est en demande de ce type de contenus, poursuit notre ex-membre de la direction. On est moins face à une prescription de Sciences Po que face à un désir des étudiants.” Des exigences auxquelles la grande école a entendu répondre. “Je préfère que les étudiants se cognent les questions qui les préoccupent sur les discriminations raciales pendant les cours, qu’ils se forment là-dessus pour cerner le débat, et qu’on passe ensuite à autre chose, plutôt qu’ils s’en saisissent entre eux de façon totalement désordonnée”, reprend notre interlocuteur.
Mieux former, pour éviter d’éventuelles mauvaises interprétations. Une intention compréhensible, qui n’empêche pas des accrocs sur le campus de Reims, ni l’idée, en creux, que Sciences Po pourrait faire par moments la promotion d’un modèle plus “multiculturaliste” que l’universalisme français.