Publié par Guy de Laferrière le 19 novembre 2024
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont autorisé l’Ukraine à frapper la Russie avec leurs missiles à longue portée. Les raisons triviales de cette autorisation américaine : est-ce une dernière tentative de rendre impossible la recherche de la paix par la future administration Trump ? Continuer à blanchir de l’argent ? Ramener l’Allemagne au bercail ?
Le complexe militaro-industriel américain veut déclencher une troisième guerre mondiale avant l’investiture de Donald Trump pour plusieurs raisons
« Le complexe militaro-industriel semble vouloir s’assurer de déclencher la troisième guerre mondiale avant que mon père n’ait eu la chance de créer la paix et de sauver des vies », a déclaré le fils du 47e Président des États-Unis, Donald Trump Jr., sur son compte de réseau social X, en commentant l’autorisation du président américain Joe Biden de frapper profondément en Russie avec l’utilisation de missiles américains à longue portée. « Que la vie soit damnée !!! Des imbéciles ! », a ajouté Donald Trump Jr.
Le New York Times a rapporté le 17 novembre que le président américain Joe Biden avait autorisé l’utilisation de missiles à longue portée fournis par les États-Unis, connus sous le nom de Army Tactical Missile Systems, ou ATACMS, pour frapper l’intérieur de la Russie. Pour l’instant cette information diffusée par les médias n’a pas eu de confirmation officielle.
Plus tard dans la journée, le quotidien français Le Figaro a rapporté que la France et le Royaume-Uni avaient suivi l’exemple de Biden et avaient également autorisé Kiev à utiliser leurs armes, SCALP/Storm Shadow pour frapper à l’intérieur de la Russie. Depuis Le Figaro a retiré cette information. Cela signifierait-il que les deux dirigeants, Emmanuel Macron et Keir Starmer, ne sont plus si sûrs d’eux et d’une non-réponse russe sur leur territoire, préférant ainsi rétropédaler ?
Quoi qu’il en soit, cette décision de Biden peut avoir plusieurs raisons : ramener l’Allemagne au bercail qu’elle semble vouloir quitter ; continuer à blanchir de l’argent avec cette guerre de basse intensité ; mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump qui parle de paix
Ramener l’Allemagne au bercail qu’elle semble vouloir quitter
Ramener l’Allemagne au bercail : il n’est pas anodin ni fruit du hasard que cette décision de l’administration Biden soit intervenue deux jours après l’appel téléphonique, vendredi dernier, entre Scholz et Poutine au cours duquel ce dernier a réitéré son ouverture aux négociations. Selon Axios, leur utilisation serait limitée à la seule région de Koursk, mais selon le Washington Post, cette limitation serait temporaire, ce qui signifie que la portée des cibles « pourrait s’étendre ».
Le feu vert aurait été donné en réponse à l’arrivée de soldats nord-coréens en Russie, prétexte hautement ridicule : faut-il rappeler que Koursk est en territoire russe ? Que le contingent nord-Coréen ne dépasse pas 10 000 hommes ? Et que les Russes sont maitres d’opérer des manœuvres avec des armées alliées chez eux ?
Continuer à blanchir de l’argent
Continuer à blanchir de l’argent : comme le souligne le fils de Trump « le complexe militaro-industriel semble vouloir s’assurer de déclencher la troisième guerre mondiale ». L’oligarchie hyper-atlantique qui a dirigé le monde ces dernières décennies sait que l’élection de The Donald peut éroder son pouvoir, et elle réagit.
C’est également l’opinion du futur procureur général nommé par Trump, Matt Gaetz qui dit ce que tous les autres n’osent pas dire : la guerre en Ukraine sert à « blanchir de l’argent » :
« Je pense que la raison pour laquelle nous sommes aussi impliqués en Ukraine, c’est parce que l’Afghanistan s’est arrêté. Si nous avions encore l’Afghanistan pour blanchir de l’argent, nous n’aurions probablement pas besoin de ce type d’implication excessive en Ukraine. Mais je pense que nous pouvons regarder l’Afghanistan et ce qui se passe ici et dire que ce vers quoi tendent beaucoup de ces entreprises de défense, c’est vers une guerre prolongée à faible rendement. S’il y a un moyen d’étirer les choses, de les transformer en une guerre de 20 ou 30 ans où il y a beaucoup d’argent qui circule, où il y a des gens qui ne rendent pas de comptes, (regardez l’énorme trou du budget annuel du Pentagone) où beaucoup d’armes sont achetées et où tous les stocks doivent être rechargés, nous devons dépenser plus d’argent. »
Les guerres américaines sont à la recherche d’un blanchiment d’argent à long terme sans comptes à rendre. Robert Kennedy, autre futur membre de l’administration Trump, fait le même constat sur X : « Les hommes anonymes portant des cordons qui dirigent actuellement la politique étrangère américaine veulent apparemment déclencher la troisième guerre mondiale avant de quitter la Maison Blanche. »
The anonymous men in lanyards who are currently running US foreign policy apparently want to start
World War III before they leave the White House.
Mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump
Mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump : sur ce prétendu feu vert du président Joe Biden à la transition vers la troisième guerre mondiale, il fait lire les considérations du média ukrainien Strana qui, après avoir rappelé qu’une telle escalade ne changerait pas le sort de la guerre en faveur des Ukrainiens, souligne cependant comment Poutine a déclaré publiquement à plusieurs reprises qu’il s’agirait d’une déclaration de guerre de l’OTAN contre Moscou, ajoutant que la Russie serait obligée de réagir :
« Mais même si cela n’arrive pas, il sera certainement plus difficile de s’entendre sur une fin rapide de la guerre, car le niveau des hostilités entre l’Occident et la Fédération de Russie connaîtra une augmentation significative ».
Strana poursuit :
« Et c’est probablement le but principal de ce lieu. Poursuivre« parti de la guerre » occidental dirigé par Biden, toujours au pouvoir aux États-Unis, tente de rendre extrêmement difficile la conclusion d’un accord pour mettre fin à la guerre que, selon les médias, Trump est prêt à rechercher après avoir assumé les fonctions de président des États-Unis. L’approbation des attaques de missiles est l’une des dernières opportunités pour le « parti de la guerre » de saboter cet accord. »
En outre, « si la Russie devait réagir par une réponse militaire contre les pays occidentaux, en particulier contre les États-Unis, ce serait là encore une bonne option pour le « parti de la guerre », car, à tout le moins, cela conduirait Trump à complètement retirer de la table la question d’éventuels accords avec la Fédération de Russie et commencer son ordre du jour par une confrontation militaire. »
« De plus, si l’ampleur du conflit entre la Fédération de Russie et l’OTAN s’aggrave, cela pourrait devenir une raison pour arrêter complètement le transfert du pouvoir à Trump, en le gardant entre les mains du parti démocrate. De plus, pour l’establishment de Washington, les nominations annoncées par Trump se présentent comme un véritable désastre. »
« Le principal problème est que le passage de la confrontation entre la Russie et l’OTAN à la phase militaire peut très facilement se transformer en une confrontation nucléaire et provoquer une guerre mondiale qui entraînerait une destruction mutuelle. À ce moment-là, le nom du président des États-Unis n’aurait plus d’importance. »
Ainsi, la recommandation d’il y a un mois de la commission américaine du renseignement et du Pentagone de ne pas donner le feu vert à Kiev pour le lancement de missiles à longue portée à sauter. Non pour aider Kiev dont la victoire est impossible mais pour ces raisons dénoncées plus haut, triviales, mesquines, corrompues.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info