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Kiev et Moscou ont confirmé dans deux communiqués séparés que les livraisons de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine avaient définitivement cessé ce mercredi matin, après l’expiration d’un contrat quinquennal signé entre les deux parties fin 2019.
« Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières », s’est félicité le ministre ukrainien de l’Energie, Guerman Galouchtchenko, cité par ses services. (…)
« Depuis 8h00 (05h00 GMT), le gaz russe n’a pas été fourni pour le transit à travers l’Ukraine », a indiqué de son côté Gazprom, le géant gazier russe. « En raison du refus répété et explicite de la partie ukrainienne de prolonger cet accord, Gazprom a été privé de la possibilité technique et juridique de fournir du gaz pour le transit à travers l’Ukraine à partir du 1er janvier », a déploré l’entreprise étatique russe.
Des plaintes de pays d’Europe de l’est
D’après le ministre ukrainien Guerman Galouchtchenko, « l’Ukraine a informé ses partenaires internationaux » de l’arrêt, prévu depuis plusieurs mois. Ces dernières semaines, la Hongrie et la Slovaquie se sont plaintes de voir le robinet coupé le 31 décembre, sans réelles alternatives immédiates crédibles.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico, resté proche de Vladimir Poutine et dont le pays est très dépendant de l’approvisionnement en gaz russe, s’était rendu à Moscou le 22 décembre pour tenter de trouver une solution dans l’urgence.
Ce déplacement surprise avait provoqué la colère de Volodymyr Zelensky, qui a accusé Robert Fico de vouloir « aider Poutine ». En outre, le géant russe Gazprom doit cesser de livrer du gaz à la Moldavie également à compter de mercredi, dans le contexte d’un différend financier avec cette ex-république soviétique qui vient de réélire une présidente pro-européenne.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont autorisé l’Ukraine à frapper la Russie avec leurs missiles à longue portée. Les raisons triviales de cette autorisation américaine : est-ce une dernière tentative de rendre impossible la recherche de la paix par la future administration Trump ? Continuer à blanchir de l’argent ? Ramener l’Allemagne au bercail ?
Le complexe militaro-industriel américain veut déclencher une troisième guerre mondiale avant l’investiture de Donald Trump pour plusieurs raisons
« Le complexe militaro-industriel semble vouloir s’assurer de déclencher la troisième guerre mondiale avant que mon père n’ait eu la chance de créer la paix et de sauver des vies », a déclaré le fils du 47e Président des États-Unis, Donald Trump Jr., sur son compte de réseau social X, en commentant l’autorisation du président américain Joe Biden de frapper profondément en Russie avec l’utilisation de missiles américains à longue portée. « Que la vie soit damnée !!! Des imbéciles ! », a ajouté Donald Trump Jr.
Le New York Times a rapporté le 17 novembre que le président américain Joe Biden avait autorisé l’utilisation de missiles à longue portée fournis par les États-Unis, connus sous le nom de Army Tactical Missile Systems, ou ATACMS, pour frapper l’intérieur de la Russie. Pour l’instant cette information diffusée par les médias n’a pas eu de confirmation officielle.
Plus tard dans la journée, le quotidien français Le Figaro a rapporté que la France et le Royaume-Uni avaient suivi l’exemple de Biden et avaient également autorisé Kiev à utiliser leurs armes, SCALP/Storm Shadow pour frapper à l’intérieur de la Russie. Depuis Le Figaro a retiré cette information. Cela signifierait-il que les deux dirigeants, Emmanuel Macron et Keir Starmer, ne sont plus si sûrs d’eux et d’une non-réponse russe sur leur territoire, préférant ainsi rétropédaler ?
Quoi qu’il en soit, cette décision de Biden peut avoir plusieurs raisons : ramener l’Allemagne au bercail qu’elle semble vouloir quitter ; continuer à blanchir de l’argent avec cette guerre de basse intensité ; mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump qui parle de paix
Ramener l’Allemagne au bercail qu’elle semble vouloir quitter
Ramener l’Allemagne au bercail : il n’est pas anodin ni fruit du hasard que cette décision de l’administration Biden soit intervenue deux jours après l’appel téléphonique, vendredi dernier, entre Scholz et Poutine au cours duquel ce dernier a réitéré son ouverture aux négociations. Selon Axios, leur utilisation serait limitée à la seule région de Koursk, mais selon le Washington Post, cette limitation serait temporaire, ce qui signifie que la portée des cibles « pourrait s’étendre ».
Le feu vert aurait été donné en réponse à l’arrivée de soldats nord-coréens en Russie, prétexte hautement ridicule : faut-il rappeler que Koursk est en territoire russe ? Que le contingent nord-Coréen ne dépasse pas 10 000 hommes ? Et que les Russes sont maitres d’opérer des manœuvres avec des armées alliées chez eux ?
Continuer à blanchir de l’argent
Continuer à blanchir de l’argent : comme le souligne le fils de Trump « le complexe militaro-industriel semble vouloir s’assurer de déclencher la troisième guerre mondiale ». L’oligarchie hyper-atlantique qui a dirigé le monde ces dernières décennies sait que l’élection de The Donald peut éroder son pouvoir, et elle réagit.
C’est également l’opinion du futur procureur général nommé par Trump, Matt Gaetz qui dit ce que tous les autres n’osent pas dire : la guerre en Ukraine sert à « blanchir de l’argent » :
« Je pense que la raison pour laquelle nous sommes aussi impliqués en Ukraine, c’est parce que l’Afghanistan s’est arrêté. Si nous avions encore l’Afghanistan pour blanchir de l’argent, nous n’aurions probablement pas besoin de ce type d’implication excessive en Ukraine. Mais je pense que nous pouvons regarder l’Afghanistan et ce qui se passe ici et dire que ce vers quoi tendent beaucoup de ces entreprises de défense, c’est vers une guerre prolongée à faible rendement. S’il y a un moyen d’étirer les choses, de les transformer en une guerre de 20 ou 30 ans où il y a beaucoup d’argent qui circule, où il y a des gens qui ne rendent pas de comptes, (regardez l’énorme trou du budget annuel du Pentagone) où beaucoup d’armes sont achetées et où tous les stocks doivent être rechargés, nous devons dépenser plus d’argent. »
Les guerres américaines sont à la recherche d’un blanchiment d’argent à long terme sans comptes à rendre. Robert Kennedy, autre futur membre de l’administration Trump, fait le même constat sur X : « Les hommes anonymes portant des cordons qui dirigent actuellement la politique étrangère américaine veulent apparemment déclencher la troisième guerre mondiale avant de quitter la Maison Blanche. »
The anonymous men in lanyards who are currently running US foreign policy apparently want to start World War III before they leave the White House.
Mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump
Mettre des bâtons dans les roues de la future administration Trump : sur ce prétendu feu vert du président Joe Biden à la transition vers la troisième guerre mondiale, il fait lire les considérations du média ukrainien Stranaqui, après avoir rappelé qu’une telle escalade ne changerait pas le sort de la guerre en faveur des Ukrainiens, souligne cependant comment Poutine a déclaré publiquement à plusieurs reprises qu’il s’agirait d’une déclaration de guerre de l’OTAN contre Moscou, ajoutant que la Russie serait obligée de réagir :
« Mais même si cela n’arrive pas, il sera certainement plus difficile de s’entendre sur une fin rapide de la guerre, car le niveau des hostilités entre l’Occident et la Fédération de Russie connaîtra une augmentation significative ».
Strana poursuit :
« Et c’est probablement le but principal de ce lieu. Poursuivre« parti de la guerre » occidental dirigé par Biden, toujours au pouvoir aux États-Unis, tente de rendre extrêmement difficile la conclusion d’un accord pour mettre fin à la guerre que, selon les médias, Trump est prêt à rechercher après avoir assumé les fonctions de président des États-Unis. L’approbation des attaques de missiles est l’une des dernières opportunités pour le « parti de la guerre » de saboter cet accord. »
En outre, « si la Russie devait réagir par une réponse militaire contre les pays occidentaux, en particulier contre les États-Unis, ce serait là encore une bonne option pour le « parti de la guerre », car, à tout le moins, cela conduirait Trump à complètement retirer de la table la question d’éventuels accords avec la Fédération de Russie et commencer son ordre du jour par une confrontation militaire. »
« De plus, si l’ampleur du conflit entre la Fédération de Russie et l’OTAN s’aggrave, cela pourrait devenir une raison pour arrêter complètement le transfert du pouvoir à Trump, en le gardant entre les mains du parti démocrate. De plus, pour l’establishment de Washington, les nominations annoncées par Trump se présentent comme un véritable désastre. »
« Le principal problème est que le passage de la confrontation entre la Russie et l’OTAN à la phase militaire peut très facilement se transformer en une confrontation nucléaire et provoquer une guerre mondiale qui entraînerait une destruction mutuelle. À ce moment-là, le nom du président des États-Unis n’aurait plus d’importance. »
Ainsi, la recommandation d’il y a un mois de la commission américaine du renseignement et du Pentagone de ne pas donner le feu vert à Kiev pour le lancement de missiles à longue portée à sauter. Non pour aider Kiev dont la victoire est impossible mais pour ces raisons dénoncées plus haut, triviales, mesquines, corrompues.
Viktor Orban poursuit sa mission de paix 3.0. Le Premier ministre hongrois a été accueilli par Xi Jinping à Pékin. Cette visite fait suite à des visites en Russie et en Ukraine et vise à parvenir à une cessation du conflit. Après la Chine, Orbán s’envolera pour Washington pour le sommet de l’OTAN.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est un « ambassadeur » de la paix. Après s’être rendu à Moscou et à Kiev pour discuter des perspectives d’une solution pacifique en Ukraine, il a entamé une visite surprise en Chine le 8 juillet dernier, à la barbe des représentants de l’Union Européenne.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est un « ambassadeur » de la paix
Une « Mission de paix 3.0 », c’est ainsi qu’Orbán a légendé une photo publiée lundi matin sur la plateforme de médias sociaux X de lui-même après sa descente de l’avion à Pékin. Le Premier ministre hongrois a été accueilli par la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères Hua Chunying et d’autres responsables.
Selon la chaîne de télévision publique CCTV, lors de la réunion bilatérale avec Xi Jinping, le président chinois a déclaré au dirigeant hongrois que les puissances mondiales devraient aider la Russie et l’Ukraine à relancer les pourparlers de paix directs.
« La communauté internationale doit créer les conditions et fournir une assistance afin que les deux parties puissent reprendre le dialogue et les négociations directes », a déclaré Xi à Orbán, ajoutant : « Ce n’est que lorsque toutes les grandes puissances exerceront une énergie positive plutôt que négative que l’aube d’un cessez-le-feu dans ce conflit pourra se produire ».
Xi à Orbán : la communauté internationale doit créer les conditions pour reprendre le dialogue de paix entre la Russie et l’Ukraine
A l’occasion de cette visite, le président chinois a salué l’Union européenne comme un « partenariat stratégique » exemplaire, invitant la Hongrie à jouer « un rôle plus important » dans le « développement » des relations entre Pékin et Bruxelles.
Pékin et Budapest sont sur la même longueur d’onde sur la question ukrainienne, soutenant une résolution pacifique du conflit tout en restant proches du Kremlin.
Après sa rencontre avec le président chinois, Viktor Orban a affirmé sur son compte X : « Le président Xi m’a clairement indiqué aujourd’hui que la Chine poursuivra ses efforts en vue de créer les conditions de la paix. Nous ne sommes pas seuls ! La mission de paix se poursuit… »
La visite d’Orbán fait suite à des voyages similaires la semaine dernière à Moscou le 5 juillet, et à Kiev le 3 juillet, où il a proposé que l’Ukraine envisage un accord de cessez-le-feu immédiat avec la Russie. Le dirigeant ukrainien a rejeté cette idée, estimant que Moscou en profiterait pour se renforcer.
Orbán en Chine : la Hongrie peut parler aux deux côtés du conflit ukrainien
La visite du Premier ministre hongrois à Moscou a suscité la condamnation de Kiev et des dirigeants et institutions européens. « Le nombre de pays capables de parler aux deux parties en guerre est en diminution, a déclaré Orbán. La Hongrie est en train de devenir peu à peu le seul pays d’Europe qui peut parler à tout le monde ». « La guerre ne tombe pas du ciel. La guerre est le résultat de décisions prises par des personnes précises… La Chine a un plan de paix. Les États-Unis mènent une politique de guerre. L’Europe, au lieu d’avoir une approche stratégique autonome , copie simplement la position américaine. »
Ces visites décidées sans consultation avec les technocrates bruxellois, hostiles à toutes discussions de paix, ont provoqué la colère des partenaires européens,
Le 1er juillet, la Hongrie a assumé la présidence tournante de l’UE. Pour le Président russe Vladimir Poutine, Viktor Orbán s’est rendu à Moscou en tant que plus haut représentant du Conseil européen. Une version démentie par de hauts responsables bruxellois qui ont précisé que le Premier ministre hongrois n’a aucun mandat pour négocier au nom de l’Union.
Union Européenne : la colère du parti de la guerre
Les technocrates bruxellois sont du parti de la guerre : ainsi considèrent-ils Orbán comme le dirigeant européen qui a entretenu les relations les plus chaleureuses avec Poutine, mais aussi comme celui qui a constamment bloqué leurs efforts visant à soutenir Kiev envers et contre-tout réalisme et à imposer des sanctions à Moscou.
Viktor Orbán est du parti de la paix : aussi soutient-il depuis longtemps la cessation des hostilités en Ukraine. Une posture critiquée par les alliés de l’UE et de l’OTAN, qui ont dénoncé les actions de la Russie comme une violation du droit international et une menace pour la sécurité des pays d’Europe de l’Est.
Les Etats-Unis avaient tout juste donné à l’Ukraine l’autorisation de frapper à l’intérieur de la Russie que l’armée ukrainienne a lancé une attaque terroriste délibérée dans la province de Crimée, visant la ville de Sébastopol, transformant la fête russe de la Sainte Trinité en un horrible massacre. Moscou menace les Etats-Unis : « Il y aura des conséquences ».
Cinq missiles tactiques américains ATACMS armés d’ogives à fragmentation ont été lancés sur les plages de Sébastopol bondées
Cinq missiles tactiques américains ATACMS armés d’ogives à fragmentation ont été lancés sur les plages de Sébastopol bondées de baigneurs et de touristes. Quatre missiles ont été interceptés par la défense aérienne russe tandis que le cinquième a atteint sa cible, tuant des civils. Les missiles à Sébastopol ont été lancés par les forces armées ukrainiennes depuis la région de Nikolaev.
Le bilan provisoire est de 5 morts (dont 3 enfants) et 125 blessés (dont 27 enfants). Malheureusement, les autorités locales préviennent que le bilan des morts civiles pourrait s’alourdir dans les prochaines heures, car de nombreux blessés ont été hospitalisés dans des conditions très graves. Selon les autorités sanitaires, 5 enfants et 7 adultes sont dans un état critique et le personnel médical se bat désespérément pour les sauver de la mort.
Le choix de l’armement des missiles, bombes à fragmentations, de la fête locale (parmi les plus célébrées en Russie), plage pleine de baigneurs et de touristes, sont autant d’éléments qui ne laissent aucun doute : il s’agissait d’un attentat terroriste prémédité. Les cibles n’étaient pas des postes militaires ou des infrastructures stratégiques mais des civils avec la claire intention d’exterminer le plus grand nombre possible de pères, de mères et d’enfants.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé des « conséquences » après cette attaque de missile et accuse Washington
Le porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Farhan Haq, a condamné l’attaque ukrainienne contre Sébastopol, appelant les parties au conflit à éviter les pertes civiles. Le président Vladimir Poutine a exprimé ses condoléances aux habitants de Sébastopol. Le lundi 24 juin a été déclaré jour de deuil dans la ville de Sébastopol et dans la province russe de Crimée. La commission d’enquête russe a ouvert une procédure pénale pour terrorisme (article 205 du Code pénal russe).
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a accusé l’Ukraine, après l’attaque meurtrière de dimanche à Sébastopol, de viser intentionnellement des rassemblements massifs de civils : « Le régime de Kiev a délibérément choisi le Jour de la Sainte Trinité pour frapper Sébastopol. (…) Le régime de Kiev planifie soigneusement ses crimes… en les utilisant pour détruire au maximum la population civile et les infrastructures civiles. Kiev agit ainsi à la fois par haine et pour semer la panique parmi la population de la péninsule de Crimée. Nous ferons tout pour que la communauté internationale soit informée des derniers crimes du régime de Kiev. Je peux vous assurer que la diplomatie russe travaillera dans cette direction avec encore plus de ténacité qu’elle ne le fait déjà », a encore déclaré Maria Zakharova.
Le ministère russe de la Défense a accusé l’Ukraine d’utiliser des armes à sous-munitions : « Toutes les missions de vol des missiles opérationnels et tactiques américains ATACMS sont effectuées par des spécialistes américains sur la base de données de reconnaissance satellitaire américaines. Par conséquent, la responsabilité d’une attaque délibérée de missiles contre des civils à Sébastopol incombe principalement à Washington », a également déclaré le ministère russe de la Défense à l’agence de presse officielle russe, Tass. « La frappe des missiles américains ATACMS ne restera pas sans réponse », a-t-il encore affirmé.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a annoncé également des « conséquences » après cette attaque de missile, Moscou accusant Washington d’avoir guidé les missiles qu’il a fournis à Kiev.
L’attaque de Sébastopol intervient quelques jours après l’extension de l’autorisation américaine donnée à l’Ukraine d’utilisation d’armes américaines sur le territoire russe
Des séquences vidéo et l’analyse des restes des missiles confirment qu’il s’agit de missiles tactiques ATCMS américains. Même si les médias occidentaux (parmi les premiers le britannique The Telegraph) brouillent les pistes en parlant de missiles de fabrication ukrainienne, la Maison Blanche aurait très mal réagi en apprenant cet acte de terrorisme selon des sources diplomatiques confidentielles. L’administration Biden, le Pentagone et l’OTAN n’auraient pas été informés par Kiev des intentions de bombarder une plage bondée de baigneurs et de touristes pour contourner l’interdiction imposée sur l’usage de missiles contre des cibles civiles.
L’attaque de Sébastopol intervient quelques jours après l’extension de l’autorisation américaine donnée à l’Ukraine d’utilisation d’armes américaines dans la région de Kharkiv. Le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a notifié la presse, le 20 juin dernier, que Kiev pouvait dorénavant frapper à l’intérieur de la Fédération de Russie « partout où les forces russes traversent la frontière, du côté russe vers le côté ukrainien, pour tenter de s’emparer de territoires ukrainiens supplémentaires » et uniquement sur des cibles militaires. Il pourrait y avoir des réactions négatives à l’encontre du régime de Kiev à la suite de cet acte terroriste contraire aux règles d’engagement de l’OTAN.
Les attaques terroristes visant des civils connaissent une escalade effrayante ces derniers mois en raison de la situation militaire désastreuse. L’armée ukrainienne est perdante sur tous les fronts et ne parvient pas à stopper la progression lente mais irréversible des forces armées russes. La mobilisation a échoué, augmentant le manque d’hommes sur le front et la résistance populaire des Ukrainiens qui pourraient se transformer en révoltes armées comme le démontrent déjà divers épisodes de résistance armée à l’enrôlement forcé qui restent aujourd’hui des cas isolés. Pire encore, l’augmentation des désertions de soldats ukrainiens et des redditions aux Russes, où les soldats ukrainiens remettent des armes sophistiquées à l’OTAN, notamment des chars Leopard 2.
L’objectif de cette attaque : la stratégie de la Terreur pour affaiblir la Russie
Ni Washington ni Kiev n’ont fait, pour l’heure, de commentaires sur l’attaque de Sébastopol ni dit qu’il s’agissait d’une erreur ou quelque chose de similaire. Dans ce cas précis, la cible était pourtant civile et non militaire : la Crimée est une destination de vacances et ses plages, au moins avant la guerre, étaient envahies par les baigneurs russes, alors qu’aujourd’hui elles sont surtout fréquentées par les habitants de la péninsule.
L’objectif de cette attaque, à mettre en parallèle avec le violent attentat terroriste au Daghestan, la région russe du Caucase aux frontières de l’Arménie, qui a eu lieu au même moment, est assez évident. Les perspectives de la guerre sont désormais claires : Kiev ne peut pas gagner cette guerre sur le champ de bataille. Créer une déstabilisation en Russie, tout en tentant d’épuiser Moscou en l’obligeant à détourner des ressources vers la sécurité intérieure, a pour objectif plus ou moins irréaliste de convaincre Moscou de mettre fin au conflit en acceptant des conditions qu’elle déclare actuellement inacceptables.
Irréaliste car toutes les stratégies mises en œuvre par l’Occident pendant la guerre d’Ukraine ont été entachées d’un manque de réalisme et donc vouées à l’échec. Il est peu probable que la nouvelle stratégie de la Terreur fasse exception…
Margarita Simonyan, la rédactrice en chef de RT et de Rossiya Segodnya a souligné que les noms et les visages des auteurs de l’attentat commis vendredi soir à Moscou étaient déjà connus des autorités… et que les terroristes avaient tout révélé lors des interrogatoires.
«Il ne s’agit pas de l’Etat Islamique »
Elle a ajouté que l’enthousiasme affiché par les médias occidentaux pour persuader le monde que l’Etat Islamique était responsable avant même que des arrestations aient eu lieu les avait complètement trahis.
«Il ne s’agit pas de l’Etat Islamique. Il s’agit d’une équipe bien coordonnée de plusieurs autres abréviations, elles aussi largement connues.»
De fait, le renseignement américain a immédiatement fait le tour des médias pour imposer le narratif selon lequel l’Etat Islamique serait responsable de l’attaque meurtrière, se basant sur un post Telegram où le groupe revendiquait l’attentat.
Et Washington a par ailleurs tenté de dédouaner le régime de Kiev quelques minutes seulement après l’attaque, affirmant que «rien n’indiquait que l’Ukraine ou des Ukrainiens soient impliqués dans cette fusillade».