Alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, déclare que la confrontation entre l’Occident et la Russie atteint des niveaux inconnus en temps de paix, certainement pour illustrer cela, la Pologne fait tourner ses bâtiments et avions de guerre autour des derniers kilomètres du gazoduc Nord Stream 2, défendant au prix de son intérêt national l’Atlantisme contre la Russie, contre l’intérêt des pays européens. Jusqu’où nous dirigeants vont-ils faire plonger nos pays ?
Dans une interview à la télévision russe, Sergueï Lavrov, a parfaitement souligné l’ambiguïté de l’attitude agressive de l’Occident face à la Russie, dont l’intensité est inédite en temps de paix, mais sans pour autant vouloir déboucher sur une confrontation armée, chacun comprenant encore, espérons-le, ce que cela impliquerait.
« D’un côté, la confrontation a touché le fond. D’un autre côté, au profond de l’âme reste l’espoir, nous sommes tous des adultes et nous comprenons les risques induits par une escalade des tensions.«
Selon Lavrov, l’Occident a introduit le terme de « guerre » dans le discours politique à l’égard de la Russie, voulant lui faire porter la responsabilité de la politique agressive, qui se développe à l’international. Ainsi, le paradigme occidental établissent les relations internationales est fondé sur la notion de « guerre hybride », dont la Russie est accusée.Et certainement, pour illustrer l' »attitude « agressive » de la Russie, qui termine de construire, malgré les pressions américaines, le gazoduc Nord Stream 2 (déjà prêt à 95%), la Pologne, instrument de la politique atlantiste dans la région, n’a rien trouvé de mieux que de faire tourner ses avions de guerre et sa flotte militaire et commerciale à très proche distance de la zone de construction, mettant en danger la sécurité des personnes y travaillant.
De son côté, la Pologne nie toute provocation : la marine polonaise ne fait que remplir ses obligations en Mer baltique.
Ceci est une parfaite illustration des paroles de Lavrov : l’Occident utilise ses pays soumis pour tenir une attitude d’une agressivité telle, qu’elle met en scène une vision post-moderne de la guerre. Une sorte de théâtre de guerre – mais sans vouloir prendre le risque de la faire. Mais la guerre est-elle à ce point une décision rationnelle, prévisible ?
Comme le déclarait Laurent Fabius en 2015, alors que le tournant anti-russe de la politique globale s’installait suite au rattachement de la Crimée et à l’intervention de la Russie en Syrie, qui a mis un terme à cet étrange « terrorisme modéré » soutenu par la coalition américaine contre Assad :
« Personne n’est prêt à faire la guerre à la Russie », a dit récemment le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, devant la presse diplomatique à Paris.
Mais combien d’accidents ou d’erreurs stratégiques n’ont pas déjà été à l’origine de guerres « dont on ne veut pas » ? Et qui finalement, dans l’esprit de certains, sont quand même utiles, peuvent être utiles, pourraient être utiles … et pourquoi pas … alors pourquoi pas ? D’autant plus que la mémoire vive des conséquences d’un conflit armé s’estompe avec le temps, ces générations blessées s’éteignent, les appétits montent, le nouveau monde bugue, mais la pleutrerie, bien plus que la grandeur d’âme de ces « élites » dirigeantes, nous protège – encore, pendant que la Russie tente de faire revenir ces aventuriers à la raison.