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  • Affaire Total : comment couler l’une des dernières grandes entreprises françaises.

    Publié par Guy Jovelin le 26 octobre 2021

    Au printemps 2019 arrivait devant la  le premier « contentieux climatique contre une entreprise » de notre histoire. Un collectif mené par l’ONG Sherpa (dirigée par Cécile Duflot) mettait Total en demeure de « prendre les mesures nécessaires pour prévenir les risques majeurs liés au changement climatique ».

    affaire total,dernière grande entreprise françaiseTotal n’ayant pas donné suite, le 28 janvier 2020, le collectif assignait alors le groupe en  devant le tribunal judiciaire de Nanterre. L’un des têtes pensantes de Sherpa, Lucie Chatelain, « chargée de plaidoyer du pôle globalisation et droits humains », expliquait alors à Techniques de l’Ingénieur les fondements de la démarche : contraindre Total à « prendre des mesures d’identification des risques et de prévention des atteintes aux droits de l’homme et à l’environnement causées par ses activités ». Une première en France, donc.

    La deuxième salve contre le groupe TotalEnergies prend la forme d’un article publié, ce mercredi, dans la revue Global Environmental Change. Signé de Christophe Bonneuil, directeur de recherche au CNRS, Pierre-Louis Choquet, sociologue à Sciences Po, et Benjamin Franta, chercheur en histoire à l’ américaine de Stanford, il accuse Total d’avoir eu « connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971 mais [d’avoir] entretenu le doute pendant des années, cherchant ensuite à contrecarrer les efforts pour limiter le recours aux énergies fossiles ».

    Ils ont, pour cela, fouillé les archives du groupe pétrolier, consulté les revues internes et interrogé d’anciens employés. Ils accusent également le groupe de s’être fait le complice de son rival Exxon, lequel, au milieu des années 1980« via l’Association environnementale de l’industrie pétrolière (IPIECA), prend la tête d’une campagne internationale des groupes pétroliers pour “contester la science climatique et affaiblir les contrôles sur les énergies fossiles” », écrivent-ils.

    Plus grave encore à leurs yeux, dans la décennie suivante, « l’industrie pétrolière française cesse de remettre en cause publiquement les sciences climatiques (sic), mais continue à augmenter ses investissements dans la production pétrolière et gazière », à insister sur « l’incertitude, minimisant l’urgence (climatique) et à détourner l’attention des énergies fossiles comme cause première du réchauffement » climatique mondial.

    Enfin, vers le milieu des années 2000, le groupe « reconnaît la réalité du changement climatique et les conclusions du GIEC » ; il « commence à promouvoir une division des rôles entre la science et les affaires, où la science (resic) décrit le changement climatique et les entreprises prétendent le résoudre » et se lance dans « la transition énergétique ». Soit, pour les auteurs, une  opportuniste et insincère.

    Dans un communiqué à l’AFPle groupe répond que « la connaissance qu’avait TotalEnergies du risque climatique n’était en rien différente de la connaissance émanant de publications scientifiques de l’époque [les années 70, NDLR] ». Argument non recevable pour les mêmes associations qui, maintenant, « exigent des décideurs publics de tenir la multinationale responsable et des institutions financières de cesser de la financer ».

    Les pétroliers ne sont pas des saints ni des philanthropes, et Total n’échappe certes pas à la règle. Toutefois, il y a dans cet article accusateur un angle de vue pour le moins partisan. Comme si, pour les auteurs, la  du groupe pétrolier avait été déconnectée des exigences économiques du pays ; comme si la manne pétrolière n’avait pas alors été l’un des moteurs de nos Trente Glorieuses. Surtout, on y décèle la totale dévotion au GIEC et à sa « science climatique », un dogme auquel chacun est aujourd’hui tenu de souscrire tout comme il faut souscrire aux visions apocalyptiques qu’il répand. Sommes-nous ici dans l’écologie ou dans la volonté purement idéologique de couler l’une des dernières grandes entreprises françaises ?

     

    Marie Delarue

    Ecrivain, musicienne, plasticienne

    Source : https://www.bvoltaire.fr/

  • Radio-Canada : décolonialiser les noms d’oiseaux …

    Publié par Guy Jovelin le 26 octobre 2021

    lesobservateurs

     
    Le site de Radio-Canada (vos impôts à l’œuvre) a consacré un long article à « déboulonner les noms d’oiseaux ». Aucun commentaire des lecteurs n’était admis.
     

     

     
    Il s’agit pour le diffuseur gouvernemental de relater (ou faudrait-il dire promouvoir ?) le combat récent mené par « de plus en plus d’ornithologues » [combien ?] Ceux-ci souhaitent remplacer le nom de personnes dans les noms d’oiseau. Car « certaines de ces personnes étaient impliquées dans l’esclavage ou la colonisation ». Certaines, ce n’est donc pas ce qui est commun entre eux. Il semble plutôt que ce qui irrite c’est qu’il s’agisse d’hommes occidentaux. C’est là que le bât blesserait apparemment. 
     
    En quoi est-ce un problème pour des noms d’oiseaux au Québec par exemple ? Est-ce que nous nous étonnerions si les noms d’oiseaux en mandarin commémoraient des Chinois ? Que les Russes célèbrent des ornithologues russes ou soviétiques. Peu nous chaut.
     

    En ligne de mire : 

    Nyctale de Tengmalm [un naturaliste suédois qui n’est jamais venu en Amérique du Nord], bruant de LeConte [sic, horrible graphie à l’américaine !], solitaire de Townsend, bécassine de Wilson, fou de Grant, pic de Lewis, moqueur de Bendire, mouette de Bonaparte, colibri d’Elena, oie de Ross, coucou de Klaas, bruant de Lincoln, ou encore le guillemot de Brünnich… Tous ces noms d’oiseaux font référence à une personne.

    Environ 10 % des espèces d’oiseaux dans le monde sont dotées d’un patronyme, soit près d’un millier, dont 150 en anglais et 250 en français en Amérique du Nord.

    Radio-Canada cite un ornithologue :

    Jordan Rutter donne aussi l’exemple du plectrophane de McCown qui doit son nom à John Porter McCown qui a accidentellement abattu un premier spécimen. Mais cet homme est aussi devenu général de l’armée confédérée et s’est battu contre plusieurs communautés autochtones [en tant qu’officier fédéral et non sudiste].

    En 2018, une demande officielle est soumise au comité nord-américain de classification et de nomenclature (North American Classification and Nomenclature Committee, NACC) de la Société américaine d’ornithologie (American Ornithological Society, AOS) pour changer le nom du plectrophane de McCown. [La demande recommandait de changer le nom de cet oiseau en un nom « tribal » pour ce volatile. Le demandeur avouait ne pas avoir trouvé un tel nom amérindien pour ce plectrophane.]

     

    Du Panama au Canada, c’est l’AOS qui détermine le nom anglais des oiseaux. Elle rejette la demande de modification en évoquant que « l’éthique et la morale ne devraient pas être un facteur décisif pour les noms d’oiseaux ». Mais un an plus tard, en août 2020, le comité change d’avis. Le plectrophane de McCown devient [en anglais…] le plectrophane à ventre gris. Que s’est-il passé entre les deux décisions ?

    Le 25 mai 2020, à Minneapolis, George Floyd meurt sous le genou d’un policier blanc. La scène est filmée. La vidéo fait le tour du monde. Cette mort marque le début d’un mouvement contre le racisme et contre l’histoire coloniale et esclavagiste des États-Unis.

    [Deux expertises post-mortem ont conclu à des causes de la mort différentes : le médecin légiste a affirmé que Floyd est mort d’un « arrêt cardiopulmonaire », il évoqua en outre de problèmes de santé, une « utilisation récente de méthamphétamine » et une « intoxication au fentanyl » qui ont selon lui contribué à sa mort. À la suite d’une demande de la police fédérale (FBI), le service de médecine légale des forces armées analysa et valida le rapport d’autopsie. Une seconde autopsie, indépendante et réalisée à la demande de la famille par Michael Baden et Allecia Wilson, affirma le 1er juin 2020 que George Floyd était mort d’« asphyxie due à une pression soutenue ». La compression qu’il avait subie, au cou et au dos, aurait bloqué la circulation sanguine jusqu’à son cerveau, causant ainsi un arrêt cardiopulmonaire.]

     

    Le diffuseur gouvernemental nous apprend qu’« Oiseaux Canada prend aussi des engagements pour dénoncer le racisme et favoriser la diversité et l’inclusion en ornithologie ».

    Pour simplifier les démarches de changement de taxinomie, et aller plus loin que les noms au passé jugé problématique à la morale et aux valeurs d’aujourd’hui, Bird Names for Birds propose de supprimer tous les noms de personne.

    Cela nous paraît excessif. Cela ressemble à une décision dogmatique qui vise à éliminer des noms perçus comme trop européens.

    Toutefois, un argument nous paraît valable quand vient le temps de renommer la faune ou la flore (ce qui arrive malheureusement un peu trop souvent en ornithologie). Il nous paraît légitime de choisir un nom plus descriptif pour un oiseau quand le nom actuel est mal connu et n’évoque rien. Mais cela doit être tempéré par d’autres considérations.

    Est-ce vraiment utile de renommer la mouette de Bonaparte dont la livrée change selon la saison (nuptial ou internuptiale) et qui est très semblable à la mouette pygmée ? Un nom « descriptif » semble difficile et sera sans doute tout aussi arbitraire.

    Que faire de la barge hudsonienne ? Faudrait-il la débaptiser sous prétexte que la baie d’Hudson célèbre un horrible explorateur européen et donc un « colonialiste » ? Faudrait-il débaptiser, en botanique, les bégonias, les magnolias, les fuchsias et les poinsettias parce que Bégon, Magnol, Fuchs et Poinsett étaient des Blancs ?

    Au Québec, une quinzaine d’oiseaux ont des noms de personnes. Le Regroupement Québec Oiseaux forme en ce moment un comité de travail pour « réunir des représentants de diverses régions de la francophonie qui auraient pour mandat de se pencher sur ce dossier, ainsi que sur les autres changements de noms qui surviennent annuellement ».

    Gageons que Radio-Canada aura leur travail à l’œil. Aucune pression indue ne sera exercée.

     

     

     

     

    Extrait de: Source et auteur

  • Une cadre de la mairie LR du Touquet (62) contrôlée alors qu’elle venait de transporter des clandestins dans une ville voisine

    Publié par Guy Jovelin le 25 octobre 2021

    [Info VA] Un cadre de la mairie LR du Touquet contrôlé après avoir transporté des clandestins

    Le 8 octobre, les gendarmes ont contrôlé une voiture appartenant à la mairie du Touquet qui venait de transporter des migrants dans la commune voisine de Merlimont, dans le Pas-de-Calais. Daniel Fasquelle, maire LR du Touquet, assure que cet incident est sans lien avec l’activité municipale.

    La scène se déroule le vendredi 8 octobre dernier, à Merlimont, petite commune située non loin du Touquet, dans le Pas-de-Calais. Selon nos informations, deux gendarmes mobilisés dans le cadre du dispositif mis en place pour lutter contre l’immigration illégale vers l’Angleterre procèdent au contrôle de deux véhicules qui viennent de déposer cinq clandestins rue Rose-Mousse, à quinze minutes à pied de la plage.

    Après relève des plaques d’immatriculation, l’un des deux véhicules contrôlés s’avère appartenir à la mairie du Touquet. La personne au volant de la voiture est Marie Bonvoisin, et se présente spontanément comme chargée de communication auprès du maire LR Daniel Fasquelle. Le conjoint de celle-ci est par ailleurs membre de l’équipe municipale. Les gendarmes ont par la suite auditionné Marie Bonvoisin durant la semaine du 11 octobre.

    (…)

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  • Hongrie : Viktor Orban a lancé une politique nataliste à grand frais pour doper la démographie de souche

    Publié par Guy Jovelin le 25 octobre 2021

    Voyage dans la Hongrie de Viktor Orban : familles, je vous paie…

    Derrière ses murs de barbelés de la frontière serbo-hongroise, qui depuis 2015 coupent aux migrants la route vers l’Union européenne, le pays multiplie les incitations à investir dans la layette. Les jeunes mariés peuvent prétendre au « chok ». Ce système de prêt à taux réduit de 10 millions de forints (soit 30 000 euros) pour l’achat d’un logement neuf devient de plus en plus avantageux à mesure que la famille s’agrandit. Au troisième bébé, les mensualités sont automatiquement remboursées. Les mères de quatre enfants ou plus se voient exonérées d’impôt sur le revenu, et les grandes tribus ne payent plus ni cantine ni manuels scolaires. « Si on fait un petit dernier, je l’appellerai Chokie… » blague ce quinquagénaire, photographe à Budapest, à la tête d’une famille recomposée. (…)

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  • Hongrie : Viktor Orban dénonce l’attitude « ennemie » de l’Union européenne. « Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir »

    Publié par Guy Jovelin le 25 octobre 2021

    Viktor Orban hausse le ton. Le Premier ministre hongrois, en meeting à Budapest à six mois des législatives qui s’annoncent serrées, a dénoncé samedi 23 octobre l’attitude de l’Union européenne envers son pays et la Pologne, digne de l’URSS selon lui. “L’Union européenne nous parle et se comporte avec nous et les Polonais comme des ennemis”, a-t-il lancé, devant une foule de sympathisants, massés pour un rassemblement à l’occasion de la fête nationale qui commémore le soulèvement de la Hongrie contre l’URSS en 1956.

    “Bruxelles ferait bien de comprendre que même les communistes n’ont pas réussi à nous avoir. Nous sommes le David que Goliath ferait mieux d’éviter”, a-t-il ajouté, affichant son soutien à Varsovie dans le conflit qui l’oppose à Bruxelles sur l’indépendance des tribunaux et la primauté du droit européen.

    Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient fait le déplacement et défilé auparavant dans les rues de la capitale.

    Franceinfo via fdesouche