Publié par Guy de Laferrière le 04 novembre 2022
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Quartier de la Guillotière à Lyon : à Mazagran, les dealers font la loi, les riverains vivent reclus
Publié par Guy de Laferrière le 03 novembre 2022
« Je vis l’enfer ». Voici comment Kévin*, 52 ans, perçoit son quotidien depuis des mois. Installé rue Jangot avec son chien Mike, sa fenêtre donne sur l’aire de jeux de la place Mazagran. À son plus grand désarroi : « On y voit des deals, des rixes, des hommes dans des états seconds, sans parler du bruit insupportable des enceintes ». Bref, « c’est un cauchemar ».
Pour s’en rendre compte, direction son appartement. Il nous accueille aux côtés de Martine*, une autre membre du collectif « Vivre Mazagran ». Installé en 2016, le quinquagénaire célibataire se souvient à quel point il était « ravi de ne pas avoir de vis-à-vis ». Quatre ans plus tard, c’est la Bérézina : « Cela coïncide avec l’arrivée de nouveaux guetteurs en septembre dernier ».
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Fusion nucléaire: malgré les sanctions, la Russie envoie vers la France un aimant géant essentiel pour le programme Iter
Publié par Guy de Laferrière le 03 novembre 2022
L'imposant aimant de 9 mètres de diamètre pour 200 tonnes a été empaquetée pour le trajet qui doit durer une quinzaine de jours et atteindre Marseille, dans le sud de la France.
La Russie a envoyé mardi vers la France un des six aimants géants prévus pour mettre en œuvre le programme Iter sur la fusion nucléaire, l'un des grands projets scientifiques internationaux auquel Moscou participe toujours malgré les sanctions.
Sous un ciel gris d'automne, le bateau transportant la «bobine de champ poloïdal» fabriquée en Russie sous la direction de l'agence atomique Rosatom, a pris le large à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), ont constaté des journalistes de l'AFP. L'imposant aimant de 9 mètres de diamètre pour 200 tonnes a été empaquetée pour le trajet qui doit durer une quinzaine de jours et passer par Amsterdam pour atteindre Marseille, dans le sud de la France.
Cette bobine, en forme d'anneau, doit former la partie haute de la structure du «tokamak», cette machine expérimentale en construction dans le sud de la France qui vise à maîtriser la production d'énergie à partir de la fusion de l'hydrogène, comme au cœur du Soleil.
À lire aussi: Iter, le projet de fusion nucléaire, avance pas à pas
«Sans la bobine PF1, le tokamak ne peut pas fonctionner», a résumé auprès de l'AFP Léonid Khimtchenko, directeur adjoint pour les questions techniques au Centre-Iter en Russie, qui se félicite de cette réalisation «unique» après plus de huit ans de travail.
Sur les six bobines prévues avant la première production de plasma espérée en 2026, quatre sont réalisées en Europe de l'Ouest et une autre a été construite en Chine, sous responsabilité européenne.
«Tout le monde serait perdant»
L'imposante pièce russe devait partir en mai, mais les interdictions pour les bateaux russes de s'amarrer dans un port européen, en raison des sanctions liées à son offensive en Ukraine, ont retardé son départ.
Pas question pour autant pour la Russie de ne pas «remplir ses obligations» dans cet important projet international, a fait valoir Viatcheslav Perchoukov, représentant spécial de Rosatom pour les projets internationaux, selon qui «les événements actuels n'ont guère affecté l'avancée du projet».
À lire aussi: Quel avenir pour la Station spatiale internationale après l’annonce surprise du retrait russe?
Dans la foulée de son intervention militaire en Ukraine, la Russie a pourtant annoncé se retirer «après 2024» de la Station spatiale internationale (ISS), autre projet phare de coopération scientifique entre les Occidentaux et les Russes.
Mais à ce stade, aucune décision semblable n'a été prise pour Iter. «Tout le monde serait perdant» en cas de retrait ou d'exclusion de la Russie, a affirmé à l'AFP Andreï Mednikov, en charge de la maîtrise d'oeuvre de la bobine. «Nous sommes tous une seule famille. (...) Il n'y a pas de concurrence, rien», a encore appuyé auprès de l'AFP Léonid Khimtchenko, alors que Moscou et les Occidentaux, alliés de Kiev, s'affrontent autour de l'Ukraine depuis fin février.
Aux côtés de l'UE, du Royaume-Uni, de la Suisse, des Etats-Unis, de l'Inde, du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine, la Russie participe à hauteur de 9,1% du coût de production de l'installation. Fruit d'une coopération scientifique entre 35 pays, l'idée du projet Iter est née à l'issue d'un sommet entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant soviétique Mikhaïl Gorbatchev en 1985.
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Une surveillante de la prison de Bois-d’Arcy (78) condamnée pour avoir fourni du cannabis à ses amants détenus
Publié par Guy de Laferrière le 03 novembre 2022
La femme de 31 ans vient d’écoper de 24 mois de prison, dont 6 avec sursis, pour avoir fait entrer des stupéfiants au sein du centre pénitentiaire yvelinois, entre 2018 et 2019. Un de ses collègues et quatre autres personnes ont été condamnés pour des faits similaires.
(…) « Elle n’a jamais contesté sa participation aux faits, souligne son conseil, Me Julie Lehut. Elle s’est amourachée d’un détenu et n’a plus fait la différence entre ce qui était mal ou pas car elle voulait bien faire avec lui. Mais elle n’a pas fait ça pour l’argent. »
Tout commence en mars 2018 lorsqu’un prisonnier avec lequel elle entretient une relation la menace de s’en prendre à sa famille pour la contraindre à faire entrer des plaquettes de résine de cannabis en prison. Le fournisseur laisse la marchandise au pied de l’immeuble où habite la surveillante. Cette dernière la récupère, et l’introduit dans l’enceinte du centre pénitentiaire en la dissimulant dans son soutien-gorge ou ses chaussures.
Rapidement, l’information circule. Et d’autres détenus, avec lesquels elle aurait également eu des relations intimes, la sollicitent à leur tour. En audition, elle reconnaît avoir fait passer deux plaquettes de 100 grammes par semaine, pendant quatre mois, sans jamais être payée. (…)
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Grenoble : la police attaquée par plusieurs dizaines de jeunes dans le quartier Mistral, des barricades dressées, deux lignes de bus ont dû être déviées
Publié par Guy de Laferrière le 03 novembre 2022
Plusieurs dizaines de jeunes habitants du quartier Mistral ont affronté les forces de l’ordre ce mercredi soir dans le secteur de l’avenue Rhin-et-Danube à Grenoble en dressant des barricades et en jetant des projectiles sur les policiers.
Les incidents ont débuté vers 19 h 30 lorsqu’une cinquantaine de personnes encagoulées ont bloqué l’avenue Rhin-et-Danube à l’angle de la rue Anatole-France à l’aide de cinq barricades. Lorsque la police est intervenue, elle a été visée par des projectiles divers.
(…) Pour disperser les émeutiers, les policiers ont tiré de nombreuses cartouches de gaz lacrymogène et ont fait usage de lanceurs de balles de défense multi-coups. Les affrontements n’ont pas fait de blessé et la situation est revenue à la normale vers 21 h 15. Bloquée pendant la durée de l’intervention, la circulation a pu être rétablie sur l’avenue Rhin-et-Danube. Deux lignes de bus ont dû être déviées.
Ces dernières semaines, des affrontements se sont produits de façon récurrente dans ce même quartier, la police étant fréquemment prise à partie à la nuit tombée, notamment à l’aide de mortiers d’artifice.
Le Dauphiné via fdesouche