Publié par Guy Jovelin le 25 avril 2022
«Je pense que celui qui a commencé cette guerre pourra y mettre fin», a lancé le 23 avril le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors d’une conférence de presse à l’intérieur d’une station de métro du centre-ville de Kiev, soutenant qu’«il n’avait pas peur de rencontrer» Vladimir Poutine si cela permettait de parvenir à un accord de paix entre la Russie et l’Ukraine.
«J’ai insisté dès le début sur les négociations avec le président russe», a-t-il assuré. Et d’ajouter : «Ce n’est pas que je veux [le rencontrer], c’est que je dois le rencontrer de façon à régler ce conflit par la voie diplomatique.» «Nous avons confiance en nos partenaires, mais il n’y a aucune confiance avec la Russie», a-t-il déclaré.
Le président ukrainien a par ailleurs déclaré, comme il l’avait déjà fait par le passé, que Kiev abandonnerait les négociations avec Moscou si les militaires ukrainiens retranchés dans le vaste complexe métallurgique d’Azovstal à Marioupol dans le sud-est de l’Ukraine étaient tués par l’armée russe. «Si nos hommes sont tués à Marioupol et si des pseudo-referendums sont organisés dans la région de Kherson [sud, du pays], alors l’Ukraine se retirera de tout processus de négociation», a-t-il affirmé. Il s’est aussi dit prêt à un échange de militaires ukrainiens qui sont retranchés à Marioupol.
Vladimir Poutine a pour sa part présenté le 22 avril les objectifs réévalués de l’offensive russe en Ukraine alors que les forces armées de son pays encerclent l’usine de Marioupol. Le chef d’Etat russe a ainsi évoqué auprès du président du Conseil européen, Charles Michel, les mesures que les forces russes prendraient afin de protéger la population civile : l’ouverture de couloirs humanitaires et «l’annonce de cessez-le-feu pour évacuer en toute sécurité les civils de la zone de guerre», selon le communiqué du Kremlin.