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racisme - Page 2

  • Belgique : une députée écolo accusée de racisme après avoir comparé les athlètes noirs et trans

    Publié par Guy de Laferrière le 04 avril 2023

    Margaux De Ré, députée bruxelloise Ecolo, a déclenché une tempête sur les réseaux sociaux en comparant les athlètes transgenres et africaines. Elle a modifié la publication et reconnu son erreur. “La comparaison est maladroite et ne sert pas le propos”

    (…)

    “Il ne faut pas oublier que la performance dans le sport est surtout favorisée par des apprentissages sociaux et culturels. Les garçons courent plus vite parce qu’on leur répète cela depuis qu’ils sont petits, qu’ils exercent davantage cette capacité au cours de leur vie, ont davantage de modèle masculin en la matière”, peut-on lire sur Instagram.

    Elle veut par ailleurs tordre le cou à ce qu’elle considère comme des idées reçues et affirme qu’il est faux de dire que “les femmes trans ont tendance à gagner davantage dans les compétitions”. Pour étayer son propos, elle s’est laissé aller à une comparaison pour le moins douteuse. “Certaines femmes trans gagnent, d’autres perdent. Ce n’est pas une raison valable pour les exclure. Oserait-on exclure les athlètes noir.e.s des compétitions parce qu’elles seraient plus performantes que des athlètes blanc.he.s?”.

    “La femme noire est assez discriminée, fichez nous juste la paix!

    Très vite, la publication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux. Gisele Abboud Mbayoko, assistante de François De Smet (DéFi), parle d’une “comparaison inacceptable”. “La femme noire est assez discriminée, fichez nous juste la paix! Laissez nous parler de nous… pas besoin de vos comparaisons. Je n’en reviens pas”, déplore-t-elle. “C’est incroyable! Comment est-ce possible en effet…”, ajoute Sylvie Lausberg, psychanalyste et ex-présidente du Conseil des Femmes Francophones de Belgique.

    Face au tollé provoqué par ses propos, la députée Ecolo a modifié son post et fait son mea culpa. “Il me revient qu’il est déconseillé de faire des comparaisons entre des oppressions, notamment ici sur les femmes trans et les femmes noires. Ça ne sert en effet pas du tout le propos. Je voudrais m’excuser auprès des personnes qui ont été interpellées. Elles ont raison et je reconnais mon erreur: la comparaison est maladroite et ne sert pas le propos. Par ailleurs, les femmes noires sont aussi largement victimes de discriminations et notamment dans le sport”.

    7sur7 via fdesouche

  • Plus de 160 journalistes “de la diversité” annoncent la création de l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (AJAR) : ils dénoncent le racisme dont ils seraient victimes des écoles de journalisme aux salles de rédactions

    Publié par Guy de Laferrière le 21 mars 2023

    Nous sommes journalistes de presse écrite, web, radio, télévision et photographes. Nous sommes, par nos histoires, nos origines ethniques, nos couleurs de peau, nos religions, concerné·e·s par le racisme dans la société française, y compris dans les médias. Nous avons décidé de créer l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s (AJAR) pour s’attaquer au racisme dans le journalisme.

    Les rédactions, de gauche comme de droite, restent en grande majorité blanches, notamment aux postes à responsabilités. Il y a urgence à nous y faire une place.

    Nous voulons soutenir nos consœurs et confrères discriminé·e·s, exploité·e·s et marginalisé·e·s en école, en recherche d’emploi, en situation de précarité et en rédaction. Inspiré·e·s par les initiatives de l’Association des journalistes LGBTI (AJLGBTI) et de Prenons la une créée par des femmes journalistes, nous nous sommes réuni·e·s afin d’agir ensemble.

    Le racisme, de l’école aux rédactions

    Le racisme en rédaction, c’est un chef d’un grand journal parisien qui recommande à l’un de nous de changer de nom pour être plus employable. C’est un collègue, dans un média de gauche, qui s’oppose à un sujet sur le racisme anti-asiatique, car ce serait une nouvelle invention «pour une communauté qui cherche à exister». C’est un chef dans la presse professionnelle qui surnomme l’une de nos membres «la petite beurette».

    Ces exemples vécus ne sont pas isolés. D’après l’enquête du SNJ-CGT à venir sur le racisme dans les médias, près d’un·e journaliste sur deux ayant répondu à l’enquête est témoin de racisme sur son lieu de travail. Et cela commence dès l’école de journalisme, où les personnes racisées sont en grande minorité et de fait, déjà exclues des réseaux de la profession. Les blagues racistes sont omniprésentes dans les cercles d’étudiant·e·s. Il y a un an, une étudiante noire se voit par exemple affublée d’un filtre singe sur une photo que l’un de ses camarades de classe fait circuler. Il y a quelques mois, pendant le voyage scolaire d’une école prestigieuse, un professeur imite Jean-Marie Le Pen auprès de l’un de nos membres d’origine algérienne. Il blague sur les massacres coloniaux : «Nous faisions barbecue d’Algériens.»

    Racisme sur les ondes

    Cette marginalisation s’ajoute à un climat de violences racistes dans l’espace public. En février, des journalistes du Poher, hebdomadaire breton, ont été visés par des menaces de mort et une alerte à la bombe, après des articles sur un projet d’accueil de réfugié·e·s. Un billet antisémite sur un site d’extrême droite commente la supposée judéité de deux journalistes de la rédaction, avant de les qualifier de «collabos», puisqu’iels soutiendraient «l’invasion migratoire».

    Très régulièrement, des plateaux de télévision aux colonnes des journaux, des propos stigmatisants sont tenus sans que grand monde ne s’en émeuve. Ainsi, en février, pour décrire la désorganisation des débats parlementaires, un sénateur compare l’Assemblée nationale à «un camp de gitans» sur Radio J. L’expression est ensuite reprise, sans être critiquée, par une journaliste sur BFM TV. Comme la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, nous pensons que «l’antitsiganisme n’a pas sa place dans le débat public».

    Un mois plus tôt, Omar Sy est interviewé sur son rôle dans le film Tirailleurs, qui raconte l’injustice vécue par les tirailleurs sénégalais. Il pointe du doigt le manque d’empathie envers les victimes de la guerre dans des pays non-occidentaux, comparée à celle accordée aux Ukrainiens. Cette remarque déclenche une avalanche de critiques racistes. Le terme d’«ingratitude» est lâché, plusieurs fois, sur différents plateaux. A des heures de grande écoute, des journalistes exigent d’un Français noir qu’il se fasse petit et dise «merci» pour sa carrière.

    En décembre, l’ancien dirigeant de la chaîne LCI déclarait sur CNews que les «musulmans s’en foutent de la République, ils ne savent même pas ce que le mot veut dire». L’obsession médiatique islamophobe frappe régulièrement les musulman·e·s, en particulier les femmes musulmanes portant un foulard.

    En janvier 2020, le Courrier picard titre «Alerte jaune», à propos du coronavirus, avec une femme est-asiatique en photo. Le journal finit par s’excuser. Préciser l’origine ou la nationalité des criminels lorsqu’ils ne sont pas européens reste encore un réflexe peu remis en question.

    Face à ces constats, nous appelons les rédactions et les écoles à prendre leurs responsabilités. Nous croyons qu’un autre traitement médiatique est possible, respectueux des personnes, donnant la parole aux concerné·e·s. Les dynamiques racistes méritent une attention sérieuse et une couverture médiatique exigeante. Cela passe aussi par le recrutement de personnes racisées et pas uniquement celles issues des milieux les plus favorisés.

    Nous, l’Association des journalistes antiracistes et racisé·e·s, invitons les journalistes confronté·e·s au racisme à nous rejoindre, et appelons avec nos soutiens, les rédactions, les écoles, les syndicats et les collectifs de journalistes à travailler ensemble.

    Signataires

    Un collectif de syndicats et d’organisations (SNJ, SNJ-CGT, Prenons la une, AJLGBTI, Femmes Journalistes de Sport, Profession : pigiste, et la Chance) ainsi que 167 journalistes issus d’une pluralité de rédactions, dont :

    Sarah Bos, Estelle Ndjandjo, Iris Ouedraogo, Rémi-Kenzo Pagès, Arno Pedram, Khedidja Zerouali, Mariétou Bâ, Arwa Barkallah, Sarah Benichou, Maya Elboudrari, Christelle Murhula, Aziz Oguz, Anissa Rami, Kadiatou Sakho, Amine Abdelli, Cyrielle Bedu, Inès Belgacem, Baya Bellanger, Helena Berkaoui, Sophie Boutboul, Syanie Dalmat, Linh-Lan Dao, Samba Doucouré, Rachida El Azzouzi, Sébastien Folin, Renée Greusard, Rachid Laïreche, Mouna El Mokhtari, Balla Fofana, Nora Hamadi, Dan Israel, Juliette Jabkhiro, Jalal Kahlioui, Camélia Kheiredine, Gurvan Kristanadjaja, Grace Ly, Ouafae Mameche, Merwane Mehadji, Mejdaline Mhiri, Soraya Morvan-Smith, Nordine Nabili, Lauriane Nembrot, Linda Nguon, Jennifer Padjemi, Ilyes Ramdani, Ali Rebeihi, Lina Rhrissi, Redwane Telha, Mélody Thomas, Raphäl Yem, Faïza Zerouala.

    Libération  via  fdesouche

  • Encore un plan de lutte

    Publié par Guy de Laferrière le 25 janvier 2023

    Encore un plan de lutte

    Elisabeth Borne présentera le 30 janvier un plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations. Il n’est pas certain que la christianophobie soit prise en compte…

    Profitant ignoblement du suicide du jeune Lucas, 13 ans, dont les parents affirment qu’il était harcelé en raison de son homosexualité, Elisabeth Borne a indiqué qu’elle “présenterait la semaine prochaine un plan de lutte contre les discriminations” :

    “Le combat pour l’égalité des chances, c’est briser les inégalités de destins, (…) c’est la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, c’est la lutte contre les discriminations”.

    Ce plan fait suite à celui de mars 2018 présenté par Edouard Philippe, qui mettait notamment l’accent sur la lutte contre les contenus haineux en ligne.

    Elisabeth Borne juge que le sexisme perdure en France, notamment avec des “réflexes masculinistes” (sic) chez les jeunes hommes. Un rapport du Haut conseil à l’égalité

    “renvoie à plusieurs sujets, notamment à la vision de la sexualité chez les jeunes. Et je pense que l’énergie que le ministre de l’Education nationale met à repenser l’éducation sexuelle est la bienvenue dans ce contexte”. “Ensuite il y a certainement encore à agir (…) pour avoir moins de stéréotypes de genre, y compris dans l’orientation”.

     

    Source : lesalonbeige

  • Le gouvernement norvégien finance des recherches pour savoir si la peinture blanche est raciste

    Publié par Guy de Laferrière le 16 janvier 2023

    lesobservateurs

    14 janvier 2023 - Le projet de recherche, intitulé « Comment la Norvège a rendu le monde plus blanc (NorWhite) », organisé par l’université de Bergen, décrit la « blancheur » comme « l’une des principales préoccupations sociétales et politiques actuelles ».

    Le Conseil de la recherche de Norvège consacre plus de 1,2 million de dollars américains à un projet visant à découvrir comment le pays a contribué à la diffusion de la « blancheur » dans le monde, par le biais du colonialisme et de la peinture.

    « Au sein et au-delà du monde universitaire, des actions de révolte et de regret cherchent à faire face à notre passé racial. Dans les travaux fondamentaux des études sur la blancheur dans l’histoire de l’art et de l’architecture, la blancheur est comprise comme des structures culturelles et visuelles de privilège », ouvre le projet, principalement dirigé par le professeur associé Ingrid Halland. Son site web se targue d’avoir obtenu une subvention de 12 millions de couronnes de la part du gouvernement.

    Selon la page web du projet, l’objectif est d’aborder « un champ de bataille distinctement différent pour la politique de la blancheur dans l’art et l’architecture ».

    Les chercheurs poursuivent en affirmant que la blancheur présente deux aspects : le racisme systémique et sa « matérialisation » dans la société en tant qu’esthétique.

    « Deux prémisses fondamentales sous-tendent le projet : La blancheur n’est pas seulement une condition culturelle et sociétale liée à la couleur de la peau, aux privilèges et à l’exclusion systématique, mais elle se matérialise partout autour de nous. Deuxièmement, on ne peut comprendre cette matérialisation sans comprendre les conditions sociétales, technologiques et esthétiques de la couleur elle-même », peut-on lire dans le projet.

    « Bien que la Norvège ne soit pas une puissance coloniale conventionnelle, ce projet montrera comment le pays a joué un rôle de premier plan au niveau mondial dans l’établissement du blanc comme couleur supérieure », poursuit le mémoire, sans expliquer ce que pourrait être une « puissance coloniale non conventionnelle ».

    Le projet financé par l’État décrit ensuite comment les chimistes norvégiens ont révolutionné la peinture blanche en 1916, en développant une forme ayant une couverture et une opacité bien meilleures que celles utilisées auparavant. Ainsi, de nombreux bâtiments remarquables du pays ont été peints en blanc brillant.

    Mais les réalisations des scientifiques de la nation ne sont pas nécessairement positives pour Halland et les autres chercheurs.

    « En associant des méthodes historiques, critiques, esthétiques et artistiques à l’engagement et à la sensibilisation du public, NorWhite révèle une histoire complexe et difficile sur la façon dont une innovation norvégienne locale a eu des conséquences planétaires », poursuivent-ils.

    Ils poursuivent en énonçant un objectif clair : découvrir comment la Norvège « a rendu le monde plus blanc ».

    « L’objectif global de NorWhite est d’étudier de manière critique et visuelle les conditions culturelles et esthétiques préalables d’une partie complexe et inexplorée de l’histoire de la technologie et de l’innovation norvégiennes qui a – comme le prétend ce projet – rendu le monde plus blanc. »

    Le projet est notamment parrainé par Titania AS et Kronos Titan, les deux entreprises à qui l’on doit la production et la popularisation de ce blanc brillant qu’est le titane.

    Lire aussi : Une chaîne publique australienne demande : « Les échecs sont-ils racistes ? »

    source: https://www.anguillesousroche.com/culture-societe/le-gouvernement-norvegien-finance-des-recherches-pour-savoir-si-la-peinture-blanche-est-raciste/

  • En 2018, Thuram estimait que Pelé faisait preuve “d’égoïsme” en s’impliquant peu dans la lutte contre le racisme

    Publié par Guy de Laferrière le 30 décembre 2022

    L’ancien défenseur français a affirmé dans un entretien à la chaîne brésilienne Sportv que Pelé avait fait preuve “d’égoïsme” en n’utilisant pas davantage son image pour lutter contre le racisme.

    “Pelé ne s’est jamais positionné sur les problématiques du racisme au Brésil. Et pourtant, c’est quelqu’un qui aurait pu faire avancer les choses”, a dit Lilian Thuram.

    L’ex-international tricolore précise qu’il ne connait pas Pelé, mais il pense qu’il “faut dépasser un certain égoïsme”.

    BBC Afrique (article de mars 2018)