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  • EN DÉFENSE DE LA POLICE

    Publié par Guy Jovelin le 26 mai 2020

    POSTÉ LE MAI 26, 2020, 10:58

    Une certaine Camélia Jordana, chanteuse et actrice de son état, a fait des déclarations assez surréalistes le 23 mai, sur le plateau de « On n’est pas couché » (France 2), où elle était invitée par Laurent Ruquier :

    « Je parle des hommes et des femmes qui vont travailler tous les matins en banlieue et qui se font massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau. C’est un fait. »

    Et encore : « Il y a des milliers de personnes qui ne se sentent pas en sécurité face à un flic. Et j’en fais partie. Aujourd’hui, j’ai les cheveux défrisés ; quand j’ai les cheveux frisés, je ne me sens pas en sécurité face à un flic en France. »

    J’avoue que je n’avais jamais entendu parler de cette personne. Mais, si j’en crois Wikipedia, elle est la petite-fille d’immigrés algériens et son grand-père était un référent local du FLN dans le Var.

    Évidemment, cette expérience du terrorisme donne une con­naissance un peu particulière du rôle de la police.

    Mais imaginer qu’en France, des personnes se font « massacrer » par des policiers pour leur couleur de peau me semble assez difficile.

    J’aurais plutôt tendance à croire que les forces de l’ordre vont beaucoup moins que partout ailleurs dans les banlieues qui ont cessé d’être françaises.

    Les directives relatives au récent confinement montrent ainsi qu’au moins certaines « zones de non-droit » en étaient dispensées.

    Ajoutons en passant qu’il est curieux que cette jeune femme ignore que la plupart des Algériens a la peau blanche.

    En tout cas, sa sortie est pour le moins malvenue. Le syndicat de police Alliance a saisi le procureur et Christophe Castaner a condamné sans réserve ces « propos mensongers et honteux ».

    En revanche, on ne s’étonnera pas que SOS Racisme, caricature du prétendu anti-racisme, vivant grassement sur le dos du contribuable qu’elle accuse de racisme, ait volé au secours de la chanteuse et de son « analyse » (sic !).

    Ces propos sont calomnieux et mériteraient des sanctions ou des excuses publiques.

    Mais, pour éviter de telles insultes, il faudrait aussi que les politiciens cessent d’utiliser les forces de l’ordre comme une police politique.

    La progressive perte de con­fiance des Français envers leur police tient précisément à cet emploi politique et à ce sentiment (pas toujours infondé) que la police est plus dure pour les honnêtes gens que pour les voyous. Il est temps que la police française soit ramenée à sa mission initiale de protection des honnêtes gens et des libertés publiques.

     

    Source : les4verites

  • Toulouse : Mis en examen pour viols sur mineurs, il est libéré pour faute de procédure, une décision qui « redonne le moral aux avocats toulousains »

    Publié par Guy Jovelin le 26 mai 2020

    Par  le 26/05/2020

    La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse vient de remettre en liberté des hommes mis en examen pour des faits graves. Ces décisions redonnent le moral aux avocats toulousains.

    Corine Chassagne, magistrate d’expérience et indépendante, vient en tout cas par ses deux décisions d’envoyer des signaux forts au lendemain du déconfinement.

    Saisie dans le cadre d’un référé-liberté, Corinne Chassagne qui a pris au printemps la présidence de la chambre de la cour d’appel qui « surveille » le travail des juges d’instruction, a remis en liberté un homme de 27 ans, mis en examen pour « viols sur mineurs ». Cette remise en liberté quatre jours après la mise en examen dans un dossier criminel ne s’appuie pas sur le fond du dossier mais sur une erreur de procédure de la juge d’instructionLa magistrate a oublié d’aviser le curateur du suspect lors de sa mise en examen.

    Autre affaire : la libération d’un suspect logeant dans un appartement où les policiers de la brigade anticriminalité avaient saisi 3 900 € en liquide, plus 10 kg de cannabis, résine et herbe, et des ecstasys. Mais aussi des cagoules, des gants, des munitions…

    La dépêche via fdesouche

  • Strasbourg : malgré l’interdiction, 400 personnes assistent à un match de football entre deux quartiers

    Publié par Guy Jovelin le 26 mai 2020

    Par  le 25/05/2020
    Tancrède ن@Tancrede_Crptrs

    À Strasbourg, 400 personnes ont assisté à un match de football inter-quartiers organisé illégalement.
    Une patrouille de police est intervenue mais n’a pas pu empêcher le match. va sûrement nous expliquer que ces gens craignent la police ... 

    Vidéo intégrée

    En toute illégalité, entre 300 et 400 personnes ont assisté à un match de football entre le Neuhof et Hautepierre, deux quartiers de Strasbourg, au stade Paco-Mateo du club Joie et Santé Koenigshoffen (JSK), dimanche 24 mai. Une rencontre annoncée quelques jours plus tôt sur Facebook et aussitôt condamnée par Serge Oehler, adjoint au maire de Strasbourg, et qui a également promis des sanctions.

    Le plan de déconfinement progressif initié le 11 mai dernier pour éviter la propagation du coronavirus interdit les rassemblements de plus de 10 personnes au moins jusqu’au 1er juin partout sur le territoire. Une situation évolutive en fonction du contexte sanitaire.

    Sur place, la police municipale est intervenue, mais n’a pas pu empêcher la tenue de l’événement« Nous avons des vidéos, nous allons vérifier et il y aura des sanctions », a prévenu Serge Oehler sur France Bleu dimanche soir. L’adjoint a expliqué que des responsables de clubs amateurs ont été rappelés à l’ordre ces derniers jours par la municipalité ainsi que par le district d’Alsace de football, parce que « plusieurs entraînements se sont tenus malgré l’interdiction ». La commune est allée jusqu’à retirer les buts de plusieurs stades strasbourgeois, par précaution.

    LCI via fdesouche

  • Le Grand Orient n’est pas content du Conseil d’Etat!

    Publié par Guy Jovelin le 26 mai 2020

    Le Grand Orient n’est pas content du Conseil d’Etat!

    Son statut d’Eglise officielle du régime n’ayant pas été suffisamment pris en compte par la décision du Conseil d’Etat, le Grand Orient, associé à quelques autres officines laïcardes réunies en convent, pardon en “Collectif Laïque National”, vient de s’insurger contre la liberté de culte.

    Il devrait pourtant se réjouir: la plupart des référés étaient le fait de laïcs. Nous aussi, nous devrions nous autoproclamer “Collectif laïque national”! Au passage, il est baroque d’imaginer que les évêques aient mandaté les associations qui ont déposé les référés-liberté.

    Il est également assez savoureux de voir que nos frères la Gratouille s’inquiètent d’un “privilège accordé aux cultes et à l’un d’entre eux en particulier” (le très honni catholicisme). Il faut rassurer ces pauvres petits êtres sensibles: le Conseil d’Etat n’a pas voulu conférer de privilège aux cultes, ni au catholicisme.

    Je constate aussi avec amusement que ce communiqué est daté du 25 mai qui se trouve être dans le calendrier romain la fête de saint Grégoire VII – oui, oui, le pape qui fit attendre l’empereur Henri IV pendant 3 jours à genoux dans la neige à la forteresse de Canossa! Mais peut-être ignore-t-on désormais rue Cadet ce qui s’est passé à Canossa. A force de ravager la si mal nommée “Education nationale”, il ne faudrait guère s’en étonner.

    A vrai dire, tout est délirant et savoureusement rance et ringard dans ce communiqué. L’inversion accusatoire s’y trouve à chaque ligne. Le mépris pour les croyants y est également partout. Et la rage que le droit ait “scandaleusement” résisté à cette moraline maçonnique y est assez tonique. Dieu sait – si je puis dire ! – que je ne suis pas franchement un inconditionnel de la loi de 1905, mais je suggèrerais volontiers à nos modernes inquisiteurs de la relire. Ils y découvriraient peut-être la réfutation de tout ce qui se trouve dans leur communiqué – du fait que la liberté du culte soit effectivement une liberté fondamentale au fait que des aumôneries doivent être organisées dans les hôpitaux. Il semble même qu’au Grand Orient, on ignore la différence entre confinement et déconfinement, puisque, pour “prouver” le traitement “privilégié” des cultes, le communiqué compare la décision du Conseil d’Etat sur le décret de déconfinement avec celle qu’il avait rendue sur le décret de confinement.

    A vrai dire, on ne sait trop si on doit s’amuser de ce désopilant pensum ou s’inquiéter de l’effondrement du niveau intellectuel!

    Guillaume de Thieulloy

    Le Conseil d’État, statuant en référé, vient d’enjoindre au Premier ministre « de modifier, dans un délai de huit jours, le décret du 11 mai 2020 », pour remplacer l’interdiction totale de rassemblement dans les lieux de culte par des restrictions mieux « proportionnées » à l’objectif de santé publique.

    Le Collectif laïque national contestait déjà que le Gouvernement réserve, dans le dispositif national de déconfinement, un traitement privilégié aux cultes en avançant, pour leurs rassemblements seuls, la date initiale du 11 juin au 2 juin, en l’absence de toute justification de santé publique.

    Le Premier ministre avait en outre annoncé qu’elle serait avancée au 29 mai pour permettre aux catholiques de célébrer la Pentecôte. Ce privilège accordé aux cultes et à l’un d’entre eux en particulier remettait en cause le principe d’égalité des citoyens devant la loi.

    C’était dans le prolongement du dispositif d’écoute et de soutien « pastoral » mis en œuvre par certains cultes et promu par les moyens publics ; le numéro vert du Gouvernement a été officiellement communiqué aux équipes médicales et établissements de santé, faisant ainsi de l’État et de ses services publics de santé l’opérateur de la mise en contact de croyants avec certains cultes.

    Dans ce contexte, le Conseil d’État ne pouvait que tirer parti de l’absence de cohérence des mesures gouvernementales en rappelant que « la liberté de culte est une liberté fondamentale ». On notera pourtant que les autres libertés fondamentales n’ont pas eu droit aux mêmes égards du Conseil d’État, qui a ainsi admis le prolongement de la détention provisoire de plein droit sans intervention d’un juge (référé du 3 avril 2020).

    Le Collectif laïque national s’inquiète de la tendance jurisprudentielle actuelle qui donne à la liberté de culte la prééminence sur toutes les autres libertés fondamentales. Les convictions religieuses sont ainsi érigées en universel des consciences, le cadre républicain de la laïcité se voyant ainsi marginalisé.

    C’est tourner le dos au principe fondamental de laïcité, qui repose sur le primat de la liberté de conscience et la séparation entre l’État et les cultes. En ces temps de crise sanitaire, un tel principe est essentiel. Il ne peut être mis entre parenthèses ou aménagé au gré des circonstances.

    Le Collectif laïque national dénonce le fait que l’Église catholique ait réussi à obtenir un traitement privilégié que ne demandait aucune des autres autorités religieuses. Il note avec regret que les responsables du culte catholique s’en soient remis pour ester en justice à des personnalités et officines dont plusieurs relèvent de l’extrême-droite intégriste antirépublicaine, dans une convergence inquiétante déjà constatée depuis longtemps sur les questions de société (IVG, mariage, fin de vie, …).

    Le Collectif laïque national réaffirme que la République laïque ne repose que sur des citoyens libres et égaux, quelles que soient leurs convictions particulières. Les risques sanitaires encourus spécialement à l’occasion des rassemblements de personnes dans des lieux fermés sont les mêmes pour tous, croyants ou incroyants. Quitte à les préciser, le Gouvernement ne peut en aucun cas renoncer à imposer à l’exercice des cultes, dans l’intérêt général, les restrictions que nécessite la santé publique.

    Fait à Paris le 25 mai 2020

     

    Source : lesalonbeige

  • Covid-19. Confinement, complotisme, Raoult… Les mots du mal

    Publié par Guy Jovelin le 25 mai 2020

    Coronavirus : le retour de « la grande peur des bien-pensants »

    Covid-19. Confinement, complotisme, Raoult… Les mots du mal

    Par Pierre Lours, essayiste et romancier, auteur de La Révolte des silencieux ♦ Un portrait de la crise sanitaire peut être esquissé en quelques mots : Covid-19, conspirationniste, laboratoire, Raoult, cluster, masque, confiné, consultant, déconfiné, gestes barrières, etc. Pierre Lours propose un petit voyage sémantique dans la langue du coronavirus.
    Polémia


    Les mots incarnent les idées. Sans mot l’idée est informe, vaporeuse comme l’univers l’était avant sa création. Quand le mot apparaît, l’idée devient palpable, utilisable, transmissible. Le mot permettra à l’idée d’évoluer, de se transformer, de se préciser, de s’enrichir, ou, s’il n’est pas passé dans le langage des hommes, de disparaître.

    Pendant cette crise de gestion d’une pandémie, pendant ces longs mois où nombre de politiciens ont fait preuve d’incompétence ou de clairvoyance courageuse, les mots qu’ils ont employés, les mots qu’ils ont propagés par le truchement souvent docile des journalistes, les mots qui ont été adoptés par la multitude, tous ces mots ont été les reflets du mal-être, du mal de vivre cette épreuve. Ils illustrent les sociétés humaines qui marchent tant bien que mal à l’image des individus très imparfaits qui les composent.

    Florilège de quelques mots emblématiques qui ont parsemé ces premiers mois de 2020 et qui en disent long sur l’état de la France.

    ***

    Au commencement était le CORONAVIRUS. Une appellation solennelle inspirée de la forme en couronne du susdit virus. Puis vint le COVID-19, nom de la maladie. Un nom de baptême international composé des deux premières lettres de COrona et de VIrus, du D de disease (maladie), le tout flanqué de 19, pour 2019. Somme toute, un nom fleurant bon la compétence scientifique et suggérant aussi un mystère inquiétant. Mais surtout n’évoquant en aucun cas la source de la pandémie, c’est-à-dire la Chine. Et pour cause, il n’est pas possible pour les pays occidentaux de désigner le responsable asiatique compte tenu de leur dépendance économique avec ce pays régi par le capitalisme d’État et dirigé par un parti communiste, alliant comme dans un rêve d’oligarque, l’efficacité industrieuse avec le totalitarisme politique. Un paradis sur terre pour une armada d’Occidentaux ayant flairé l’eldorado de leurs ambitions économiques et financières.

    On soulignera bien un moment que le LABORATOIRE soupçonné d’être à l’origine du virus a été installé par la France et plus particulièrement par M. Lévy, mari de l’ancien ministre de la Santé Agnès Buzyn, mais très vite on expliquera que le temps n’est pas aux accusations, notre dépendance vis-à-vis de la Chine expliquant cette retenue diplomatique.

    Vade retro, CONSPIRATIONNISTE ! Hors de notre vue, professeur Montagnier, ancien et même « très vieux » Prix Nobel (comprenez qu’il n’a plus toute sa tête !), qui a l’audace d’affirmer du haut de ses compétences virologiques que le CORONAVIRUS a été fabriqué par un laboratoire chinois, vraisemblablement au cours de l’élaboration d’un vaccin contre le sida, qui aurait mal tourné ! Conspirationniste, quel mot efficace pour clouer le bec d’un adversaire qui dérange, qui cherche à faire la lumière sur un sujet caché ou qui avance des hypothèses fâcheuses. Un conspirationniste, une sorte de maniaque paranoïaque voyant le mal partout, devinant le diable fait homme derrière des intentions mégalomanes imaginaires. Une sorte de fada, comme on dit à Marseille, un fou digne des hôpitaux psychiatriques des paradis communistes, un empêcheur de faire de l’argent en « rond » par la grâce des traitements et du vaccin à venir.

    Le professeur RAOULT sera l’incarnation de ce fada dangereux qui soigne des malades avec des vieux médicaments pas chers et met ainsi en péril la multiplication de bénéfices juteux engendrés par un virus mutant, façon dollars. Ainsi, par exemple, le 14 mars sur BFM, le professeur Raoult est qualifié de « provocateur » alors qu’il venait juste de faire état d’un rapport statistique circonstancié espagnol mettant en cause l’efficacité du confinement.

    Face à cette image du « savant de Marseille » propagée à l’envi par les médias, une armée de spécialistes, de CONSULTANTS ne consultant plus très souvent pour bon nombre d’entre eux, de belles âmes bavardes viendront contester au nom de la déontologie de la recherche et de la rigueur scientifique le devoir de soigner les malades. Priorité à l’expérimentation des traitements comparant un groupe placebo (donc pas soigné) avec un groupe ingérant des molécules à tester. Les morts auront la chance d’être utiles à la statistique scientifique et aux laboratoires pharmaceutiques. Des hypocrites contre Hippocrate… ou plutôt des criminels ?

    Et pour accréditer le sérieux, la raison, la responsabilité, la compétence des gouvernants, deux COMITÉS SCIENTIFIQUES flanqueront les quatre responsables de la politique sanitaire c’est-à-dire le président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Santé et son directeur général. Deux comités derrière lesquels les politiques tenteront de se protéger et de dissimuler leur imprévision et leur mauvaise gestion des masques, des tests, des moyens de réanimation et les décisions qui en découlent. Un discours en forme de mascarade morbide instillant tous les soirs un brouillard statistique d’angoisses et de peurs pour légitimer un état d’urgence sanitaire, pour sidérer toutes colères, museler toutes accusations, conforter une dictature (provisoire ?) justifiée par la volonté de sauver les Français… après les avoir mis en danger ! Bienvenue au pompier pyromane !

    Un sauveur qui nous CONFINE. Restez chez vous, ne venez pas à l’hôpital pour vous faire soigner, sauf en cas d’extrême urgence, voire désespéré. Attendez, ça va passer ! Et puis, être confiné, c’est tout de même plus chic que d’être mis en quarantaine ! Un État qui vous confine, c’est presque un État qui vous protège, qui vous materne ! Merci qui ?

    Alors, du calme, tout le monde doit être HUMBLE devant une crise que personne n’a vu venir, affirme notre péremptoire président de la République, mettant ainsi en place un des futurs arguments de sa défense. Une frêle excuse que contredisent les livres blancs de la Défense depuis 15 ans et les études prévisionnelles sanitaires françaises et internationales. Que chacun se concentre sur les GESTES BARRIÈRES, l’éternuement dans le coude, le mouchoir en papier dans la poubelle, un mètre de distance avec les autres, et tout ira pour le mieux ! Honte à ceux qui se promèneraient dans une forêt ou sur une plage déserte, de dangereux délinquants que nos braves pandores héliportés traqueront faute d’avoir la permission de maintenir l’ordre républicain dans les banlieues. Ces promeneurs sont des mauvais citoyens coupables de mettre en danger la France, de créer de nouveaux CLUSTERS, foyer d’infection en français (mais c’est moins chic qu’en anglais et surtout plus parlant), une bande de délinquants anarchistes qui ne respectent pas la bénéfique DISTANCIATION SOCIALE, litote commode pour mettre à l’isolement physique les Français. Des mauvaises langues diraient qu’il n’y a rien de plus confortable pour un gouvernement que de diviser pour régner.

    Quant aux MASQUES, venus de Chine ou des ateliers improvisés français, ils seront disponibles au fur et à mesure de l’évolution des opinions des scientocrates sur leur nécessaire utilisation ! Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles ! D’inutiles, ils deviendront souhaitables, puis obligatoires dans les transports… Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas, comme disait Marianne la girouette ! D’ailleurs, dans une interview sur BFM diffusée le 18 mai, le président Macron déclare qu’« il y a eu une doctrine restrictive pour ne pas être en rupture ». Ce qui veut dire qu’ils ont adapté la doctrine d’utilisation des masques en fonction de leur capacité à en distribuer aux Français. Faute que tout le monde soit protégé derrière son masque, ils ont confiné la France. Bilan, des milliers de morts évitables, une économie et des finances plombées et un déconfinement risqué compte tenu de l’impossibilité de généraliser le port du masque, pénurie oblige.

    Enfin, les TESTS, là aussi, seront autorisés et utilisés progressivement quand ils seront disponibles (cinq mois après le début de la pandémie, on en manque encore…) et quand les « écouvillons à nez » remplaceront judicieusement les « écouvillons à gorge » malencontreusement livrés ! Les écouvillons, c’est couillon.

    J’oubliais de vous parler des prestations théâtrales de notre PRÉSIDENT. La mise en scène a été changeante, s’adaptant aux circonstances : du discours solennel d’un chef de guerre en campagne (pas électorale évidemment !) au bain de foule non distancié et sans masque en Seine-Saint-Denis ou à Mulhouse (là, il y aura bien un masque mais ce sera celui d’une musulmane s’adressant voilée au chef de l’État et commettant ainsi une infraction caractérisée mais absoute sur-le-champ par le fait du prince !). Plus tard, face aux militaires du service de santé, le président aura le masque, et encore après, il sera en bras de chemise pour communier avec des artistes, le visage, les cheveux et les idées vivifiés par le vent de la culture comme dans un happening auvergnat au festival de théâtre de rue d’Aurillac, qui, conséquence positive du virus, est annulé cette année !                                                                                                                                Et pendant ce temps, Édouard arborera tant bien que mal sa maintenant légendaire barbe mi-neige mi-printemps qui nous fait quand même regretter celle bellement fleurie de Charlemagne.

    Et, pour finir en apothéose, d’un Charles à l’autre, on ne peut passer sous silence la vaine tentative d’adoubement post mortem du président Macron par le grand Charles au pied de la monumentale croix de Lorraine : l’espoir fou et pathétique fait vivre, surtout en temps d’épidémie.

    ***

    Cette incomplète promenade sémantique dans la langue du Coronavirus ne doit pas faire oublier que c’est parce que notre société est un grand corps malade depuis plusieurs décennies que ce virus est dangereux. Cette crise n’est pas celle du Covid-19 mais celle d’une civilisation. Elle est révélatrice de notre affaiblissement économique, social, politique, moral, spirituel, artistique…

    Nous ne sommes pas en guerre car nous n’en avons pas la force. Le confinement a été l’équivalent de la ligne Maginot lors de la débâcle de 1940, un retranchement obligé pour essayer de se sauvegarder, de laisser passer l’orage.

    Cette pandémie est l’élément déclencheur d’un événement destructeur et dramatique, fruit d’une gouvernance de cigale irresponsable et ruineuse commencée dans les caprices de Mai 68 et dangereusement poursuivie par des démagogues drapés dans une respectabilité technocratique d’apparence démocratique.

    À quand la relève ?

    Pierre Lours
    24/05/2020

    Source : Correspondance Polémia