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  • Médecins étrangers en France : le scandale continue

    Publié par Guy Jovelin le 04 mars 2022

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    Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires ♦ L’annonce a fait peu de bruit, mais l’information est d’importance : 1 200 médecins algériens vont bientôt arriver en France pour y exercer leur activité professionnelle. Le gouvernement français favorise ainsi le départ de professionnels qualifiés du Maghreb, sans résoudre pour autant en profondeur le problème récurrent du manque de médecins qui sévit dans notre pays depuis plusieurs années. Pire, il crée d’autres problèmes dans les pays d’origine des professionnels de soins qui arrivent en France.

     

    L’ampleur du phénomène

    Selon un rapport sénatorial publié en juin 2020, on dénombrait en France, au 1er janvier 2020, 103 079 médecins généralistes et 127 823 spécialistes inscrits à l’Ordre des médecins (1).

    Parmi ceux-ci :

    • 1 446 médecins généralistes et 8 354 spécialistes ont bénéficié de la reconnaissance de leur diplôme obtenu dans un autre État membre de l’Union européenne. Comble de l’ironie, la part de ressortissants français parmi les médecins titulaires d’un diplôme obtenu dans un autre pays de l’U.E. exerçant en France est loin d’être négligeable. Le président de la Conférence des doyens des facultés de médecine déclarait devant une commission parlementaire que, en 2015, « les étudiants français formés en Roumanie sont 600 et seront 800 l’année prochaine » (2).
    • 2 697 médecins généralistes et 11 444 spécialistes exerçant en France avaient au 1er janvier 2020 un diplôme validé en dehors de l’Union européenne.

    Au total en 2020, 23 941 médecins exerçant en France avaient un diplôme obtenu à l’étranger, dont 14 141 un diplôme obtenu en dehors de l’Union européenne. Le recours aux médecins étrangers, en particulier maghrébins, ne fait qu’augmenter en France depuis quelques années.

    L’accélération des flux

    Le nombre de médecins étrangers nommés chaque année dans les hôpitaux français a été évalué récemment à près de 700 (3). L’annonce de l’Office français de l’immigration et l’intégration de l’arrivée prochaine de 1 200 médecins algériens, appelés à exercer en France, ne fait que confirmer la tendance à recourir à toujours plus de médecins étrangers, en particulier à ceux venant de pays extérieurs à l’Union européenne (4).

    De vrais problèmes : le manque de médecin et les déserts médicaux

    Le manque de médecins et les déserts médicaux ne sont pas une nouveauté en France. Depuis de nombreuses années, plusieurs rapports en ont analysé les causes et ont proposé des réformes du système en place (volumétrie, sélection, formation, affectation, etc.).

    Ainsi, une sénatrice interpellait le gouvernement sur le fait que « l’ordre des médecins s’est récemment inquiété de la démographie médicale à compter de 2010 car l’arrivée de promotions de médecins généralistes, moins nombreuse, ne suffira pas à compenser le départ massif à la retraite de la génération du baby-boom ». C’était en… 2005 ! (5).

    Force est de constater que, en dépit de nombreuses alertes, les différents gouvernements qui se sont succédé au pouvoir n’ont pas su apporter une réponse à la hauteur des besoins sanitaires de la population française. Selon un chirurgien en poste à Paris, le numerus clausus appliqué aux étudiants en médecine aurait été remplacé par un numerus apertus, une porte à moitié fermée (6).

    Le recours croissant à des médecins étrangers est dans ce contexte un pis-aller : il ne résout pas de manière structurelle le manque récurrent de médecins en France, qui ont, il faut le souligner, vocation à être issus de notre pays et à y être formés. Par ailleurs, le départ de professionnels de santé formés au Maghreb crée d’autres problèmes dans leurs pays d’origine.

    Le « tourisme » médical

    L’admission exceptionnelle au séjour pour soins

    Priver des pays du Maghreb ou d’ailleurs de certains de leurs médecins diplômés n’est pas qu’un pillage de leurs ressources. Cela concourt à y restreindre leur offre de soins. Un sénateur algérien demandait récemment au gouvernement d’interdire le départ de médecins algériens à l’étranger. Il le justifiait ainsi : « Nos hôpitaux souffrent de manque de spécialistes » (7).

    Cette pénurie aboutit à ce que des ressortissants de ces pays, de plus en plus en plus nombreux, sollicitent les autorités françaises pour être soignés en France. Un dispositif le permet : l’admission exceptionnelle au séjour pour soins.

    Chaque année, l’État français attribue en effet des milliers de titres de séjour à des étrangers pour se faire soigner gratuitement en France. Ces titres de séjour sont accordés quand les étrangers sont exposés à « des conséquences d’une exceptionnelle gravité » s’ils n’étaient pas soignés ou s’ils ne peuvent pas bénéficier d’un traitement approprié dans leur pays d’origine.

    3 694 étrangers ont ainsi été pris en charge dans ce cadre en 2020 selon un récent rapport de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Ce chiffre ne prend en compte ni les étrangers entrés en France par les départements d’outre-mer ni les mineurs. La tendance n’est pas à la baisse : en 2020, pas moins de 26 000 étrangers ont demandé à bénéficier de cette mesure.

    Le directeur de l’OFII le reconnaissait récemment dans Le Figaro : ce dispositif « permet chaque année depuis sa création à des dizaines de milliers de personnes étrangères éligibles de se faire soigner, même dans des secteurs en tension » (8) ! Un rapport du service médical de l’OFII sur la procédure d’admission au séjour pour soins, paru en 2017, soulignait par ailleurs que « la France a, en Europe, la législation la plus favorable aux personnes étrangères gravement malades ne pouvant accéder à des soins appropriés dans leur pays d’origine. »

    L’immigration clandestine et l’asile pour soins

    La « migration pour soins » est une autre conséquence de cette fuite de personnel de santé hautement qualifié. Dans un rapport rendu public en 2019 sur l’aide médicale d’État, l’Inspection générale des finances et l’Inspection générale des affaires sociales pointaient le fait que la migration pour soins n’était « clairement pas un phénomène marginal […]. Les données de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation montrent des atypies chez les bénéficiaires de l’AME vis-à-vis des assurés sociaux de droit commun, dont certaines sont difficiles à expliquer sans faire l’hypothèse d’une migration pour soins » (9).

    Les différences les plus notables entre les dépenses de soins des bénéficiaires de l’AME et celles des assurés sociaux concernent les accouchements, l’insuffisance rénale chronique, les cancers et les maladies du sang. Le rapport souligne qu’un sondage a fait ressortir une suspicion de migration pour soins pour 43 % des patients AME en dialyse et 25 % des patients AME en chimiothérapie.

    Si quelques mesures restreignant quelque peu l’accès inconditionnel aux soins des clandestins et des demandeurs d’asile ont été prises récemment, la progression continue du nombre de bénéficiaires de l’AME peut faire douter de leur caractère réellement dissuasif.

    Cette migration pour soins peut être motivée non seulement par la gratuité totale des soins aux clandestins en France, mais également par des carences dans l’offre de soins dans leurs pays d’origine, causée par l’émigration de médecins vers les pays européens.

    En médecine comme dans d’autres secteurs d’activité, l’immigration est érigée en solution pour résoudre les pénuries de personnel. La réponse ponctuelle apportée à un problème structurel crée cependant d’autres problèmes dans les pays d’origine des professionnels de santé.

    L’absurdité du système actuel touche à son comble : de jeunes Français recalés en France aux épreuves de médecine obtiennent leur diplôme à l’étranger pour exercer dans leur pays, des médecins étrangers partent de leurs pays sous-dotés en offre de soins pour venir exercer en France. Et la France accueille à grands frais des extra-Européens pour qu’ils se fassent soigner gratuitement dans notre pays, pour le motif qu’ils ne peuvent pas accéder à des soins appropriés dans leur pays d’origine.

    Cette situation correspond néanmoins pleinement à la doctrine du pouvoir en place. Selon celle-ci, le monde est un marché et la mobilité permet à l’offre de s’ajuster à la demande. Le grand déplacement des professionnels de santé et des patients n’est qu’une nouvelle manifestation poussée à l’absurde de cette idéologie qui nie les identités et les cultures, « quoi qu’il en coûte ».

    Paul Tormenen
    28/02/2022

    (1) Rapport d’information fait au nom de la commission des affaires européennes sur la mobilité des professionnels de santé au sein de l’Union européenne. M. Pierre MÉDEVIELLE. Sénat. 25 juin 2000.
    (2) Rapport fait au nom de la commission d’enquête sur l’égal accès aux soins des Français sur l’ensemble du territoire et sur l’efficacité des politiques publiques mises en œuvre pour lutter contre la désertification médicale en milieu rural et urbain. M. Alexandre FRESCHI. 19 juillet 2018.
    (3) Cf. (3).
    (4) Tweet de l’OFII. 7 février 2022.
    (5) Question écrite n° 21030 de Mme Patricia Schillinger (Haut-Rhin – SOC) publiée dans le JO Sénat du 29 décembre 2005.
    (6) « “La première année de médecine a été teintée de wokisme” selon le Pr Laurent Lantieri ». RMC. 31 janvier 2022.
    (7) « Un sénateur appelle à interdire le départ des médecins à l’étranger ». ObservAlgérie. 13 février 2022.
    (8) « Étrangers malades : un risque sérieux de dérive des dépenses de santé publique ». Le Figaro. 12 décembre 2021.
    (9) « L’aide médicale d’État : diagnostic et propositions ». IGAS – IGF. Octobre 2019.

     

    Source : polemia
     
     
  • haine anti-russe

    Publié par Guy Jovelin le 04 mars 2022

    Le niveau de racisme et de haine anti-russe des médias et d'une bonne partie de nos compatriotes abrutis par la propagande de guerre est absolument sidérant. Ce sont bizarrement les mêmes qui nous demandent de ne pas faire d'amalgame lors d'attaques terroristes islamiques...
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  • Guerre en Ukraine : Artem Dzyuba dénonce les sanctions contre la Russie, « deux poids, deux mesures »

    Publié par Guy Jovelin le 04 mars 2022

    « Je suis contre le deux poids deux mesures. Pourquoi les uns ont tous les droits alors que nous on nous accuse de tous les maux. Pourquoi tout le monde crie toujours que le sport et la politique ne doivent pas être confondus mais, à la première occasion, quand il s’agit de la Russie, on oublie complètement ce principe ? », demande le joueur du Zenit Saint-Pétersbourg dans un message sur Instagram.

    Après l’attaque de l’Ukraine par l’armée russe, de nombreuses fédérations internationales ont décidé de bannir les sportifs russes de leurs compétitions. C’est le cas de la Fifa qui a exclu la Russie des barrages de qualification au Mondial 2022.

    « Je suis contre la discrimination en fonction de la nationalité. Je n’ai pas honte d’être russe. Je suis fier d’être russe. Et je ne comprends pas pourquoi les sportifs doivent maintenant souffrir », écrit-il, regrettant « la méchanceté, la saleté et la bile qui sont actuellement déversées sur l’ensemble des Russes » et soulignant que « la guerre c’est horrible ».

    Les propos du capitaine russe apparaissent aussi comme une réponse au footballeur ukrainien de West Ham Andriy Yarmolenko qui a fustigé mardi soir sur le même réseau le silence des joueurs russes en leur posant la question suivante : « Pourquoi êtes-vous assis comme des conn… et ne dites rien ? »

     

    Source : lesmoutonsrebelles

  • Quand les médias envoient de jeunes Français se faire tuer pour l’Ukraine

    Publié par Guy Jovelin le 04 mars 2022

    lesmoutonsrebelles

    Cliquez sur l’image pour visionner la vidéo de BFM :

    « Si on y va, c’est qu’on sait que ça ne concerne pas juste l’Ukraine, parce ce sont tous les intérêts de tous les pays ouest européens qui sont situés là-bas », explique à BFM TV un jeune Français de 25 ans sans lien avec l’Ukraine et qui se fait appeler Jo.

    « Si on ne fait rien en Ukraine, qu’est-ce qui vous dit que Vladimir Poutine va s’arrêter à l’Ukraine ? », interpelle-t-il.

    Le jeune homme, qui explique avoir choisi de ne pas prévenir ses proches de son projet pour ne pas « les faire paniquer » et « pour éviter qu’ils (le) dissuadent d’aller là-bas », se dit prêt, sur place, à prendre les armes si nécessaire.

    « Ce n’est pas pour autant que je n’ai pas peur. Dans une guerre, il n’y a jamais de gagnant, on sait ce qu’on risque », assure-t-il.

    Volodymyr Zelensky avait appelé les Européens ayant une expérience du combat à se rendre en Ukraine pour combattre l’armée russe, reprochant à leurs dirigeants une réponse trop « lente » face à l’invasion de Moscou.

    Lire la suite de l’article sur bfmtv.com

  • Un sénateur américain exhorte «quelqu’un en Russie» à se «débarrasser» de Vladimir Poutine [VIDEO]

    Publié par Guy Jovelin le 04 mars 2022

    Le 3 mars, le sénateur républicain de la Caroline du Sud Lindsey Graham a appelé «quelqu’un en Russie» à se «débarrasser» du président Vladimir Poutine pour rendre «un grand service» à la Russie et au reste du monde, alors que l’intervention militaire russe en Ukraine se poursuit. «Quelqu’un en Russie doit mettre les pieds dans le plat […] et se débarrasser de ce type», a affirmé le sénateur républicain lors d’une émission télévisée sur Fox News.

    Y a-t-il un colonel Stauffenberg plus efficace dans l’armée russe ?

    «Y a-t-il un Brutus en Russie ?», s’est interrogé Lindsey Graham, en faisant référence à l’un des assassins de l’empereur romain Jules César. Il s’est également demandé s’il existait au sein de l’armée russe «un colonel Stauffenberg [mais en] plus efficace», une référence cette fois à l’officier allemand Claus von Stauffenberg, auteur d’un attentat à bombe manqué contre Adolf Hitler en 1944. «Vous rendriez un grand service à votre pays et au reste du monde», a-t-il ajouté.

    Vidéo : https://twitter.com/i/status/1499575636641337368

     

     

    Il a ensuite enfoncé le clou dans une série de tweets, ajoutant que «les seuls qui peuvent arranger ça, ce sont les Russes». «Facile à dire, difficile à faire. À moins que vous ne souhaitiez vivre dans l’obscurité pour le reste de votre vie, être isolé du reste du monde dans une pauvreté abjecte, et vivre dans l’obscurité, vous devez mettre les pieds dans le plat», a-t-il conclu.

    Lindsey Graham – qui était un proche allié de l’ex-président Donald Trump – a présenté ce 4 mars au Sénat américain une résolution condamnant le président russe et ses chefs militaires, les accusant de commettre des «crimes de guerre» et des «crimes contre l’humanité» en Ukraine.

     

    Source : lesmoutonsrebelles